La crise est ouverte au sein du parti Ennahda au pouvoir en Tunisie. Le Premier ministre insiste pour former un gouvernement de technocrates contre l'avis de son parti et assure que les islamistes seront remplacés. Les sympathisants d'Ennahda sont descendus dans la rue ce samedi en scandant des slogans anti-français. C'est la crise ouverte au sein d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir (en coalition) en Tunisie. Quatre jours après l'assassinat de l'opposant politique Chokri Belaïd, figure historique de la gauche, la Tunisie est confrontée à une crise politique sans précédent depuis la révolution de janvier 2011. Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, est résolu à former un gouvernement de technocrates apolitiques travaillant pour l'intérêt de la nation afin de retrouver la confiance de la population au bord d'une nouvelle révolte. Il a assuré, samedi, que les ministères régaliens aux mains de son parti islamiste seront remplacés par des indépendants et ce, contre l'avis de son propre camp qui refuse un tel scénario. "Tous les ministres seront des indépendants, y compris à l'Intérieur, la Justice et aux Affaires étrangères", avait-il déclaré. A défaut de pouvoir former ce gouvernement de technocrates, Hamadi Jebali a menacé de démissionner. "Je présenterai l'équipe au plus tard au milieu de la semaine prochaine. Si elle est acceptée, je continuerai à assumer mes fonctions, à défaut, je demanderai au président de chercher un autre candidat pour former un nouveau cabinet", a-t-il déclaré aux médias tunisiens. Il a ajouté que son initiative visait à empêcher que le pays "bascule dans le chaos et l'irrationnel» avant de lancer à ses détracteurs : «Quelle initiative? La loi de la jungle ?". Cette annonce est survenue alors que plus de 3.000 personnes manifestaient à Tunis à l'appel d'Ennahda pour désavouer M. Jebali, le lendemain des funérailles de Chokri Belaïd qui avaient vu la Tunisie vivre une grève générale de son histoire et des dizaines de milliers de Tunisiens manifester dans les rues contre l'assassinat de ce dernier. Les manifestants scandaient des slogans pro-islamistes et anti-français après les propos du ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait dénoncé un "fascisme islamiste" en commentant l'assassinat de Chokri Belaïd, dont les proches ont pointé du doigt Ennahda. "France dégage !", pouvait-on entendre. Cette crise au sein d'Ennahda risque, si elle dure, d'enfoncer la Tunisie encore un peu plus dans la crise. Cela fait des mois qu'Ennahda n'arrive pas à s'accorder avec les partis laïcs de la coalition sur une nouvelle Constitution et un remaniement gouvernemental. L'insécurité et les conflits sociaux se multiplient et ajouté à tous ces événements, les caisses de l'Etat sont vides. La crise est ouverte au sein du parti Ennahda au pouvoir en Tunisie. Le Premier ministre insiste pour former un gouvernement de technocrates contre l'avis de son parti et assure que les islamistes seront remplacés. Les sympathisants d'Ennahda sont descendus dans la rue ce samedi en scandant des slogans anti-français. C'est la crise ouverte au sein d'Ennahda, le parti islamiste au pouvoir (en coalition) en Tunisie. Quatre jours après l'assassinat de l'opposant politique Chokri Belaïd, figure historique de la gauche, la Tunisie est confrontée à une crise politique sans précédent depuis la révolution de janvier 2011. Le Premier ministre tunisien, Hamadi Jebali, est résolu à former un gouvernement de technocrates apolitiques travaillant pour l'intérêt de la nation afin de retrouver la confiance de la population au bord d'une nouvelle révolte. Il a assuré, samedi, que les ministères régaliens aux mains de son parti islamiste seront remplacés par des indépendants et ce, contre l'avis de son propre camp qui refuse un tel scénario. "Tous les ministres seront des indépendants, y compris à l'Intérieur, la Justice et aux Affaires étrangères", avait-il déclaré. A défaut de pouvoir former ce gouvernement de technocrates, Hamadi Jebali a menacé de démissionner. "Je présenterai l'équipe au plus tard au milieu de la semaine prochaine. Si elle est acceptée, je continuerai à assumer mes fonctions, à défaut, je demanderai au président de chercher un autre candidat pour former un nouveau cabinet", a-t-il déclaré aux médias tunisiens. Il a ajouté que son initiative visait à empêcher que le pays "bascule dans le chaos et l'irrationnel» avant de lancer à ses détracteurs : «Quelle initiative? La loi de la jungle ?". Cette annonce est survenue alors que plus de 3.000 personnes manifestaient à Tunis à l'appel d'Ennahda pour désavouer M. Jebali, le lendemain des funérailles de Chokri Belaïd qui avaient vu la Tunisie vivre une grève générale de son histoire et des dizaines de milliers de Tunisiens manifester dans les rues contre l'assassinat de ce dernier. Les manifestants scandaient des slogans pro-islamistes et anti-français après les propos du ministre français de l'Intérieur, Manuel Valls, qui avait dénoncé un "fascisme islamiste" en commentant l'assassinat de Chokri Belaïd, dont les proches ont pointé du doigt Ennahda. "France dégage !", pouvait-on entendre. Cette crise au sein d'Ennahda risque, si elle dure, d'enfoncer la Tunisie encore un peu plus dans la crise. Cela fait des mois qu'Ennahda n'arrive pas à s'accorder avec les partis laïcs de la coalition sur une nouvelle Constitution et un remaniement gouvernemental. L'insécurité et les conflits sociaux se multiplient et ajouté à tous ces événements, les caisses de l'Etat sont vides.