Mohamed Khetaoui, professeur à l'Ecole supérieure en sciences politiques et ancien cadre de Sonatrach a retracé hier au Forum géostratégique d'El Moudjahid, la genèse de la compagnie nationale d'hydrocarbures, Sonatrach. Mohamed Khetaoui, professeur à l'Ecole supérieure en sciences politiques et ancien cadre de Sonatrach a retracé hier au Forum géostratégique d'El Moudjahid, la genèse de la compagnie nationale d'hydrocarbures, Sonatrach. Sous l'intitulé « La nationalisation des hydrocarbures, un apport pour le développement », la communication de Khetaoui a été axée sur la naissance de Sonatrach avec le rappel du contexte national et international de l'époque. Il en ressort tout d'abord cette remarque que « l'Algérie n'était pas indépendante réellement le 5 juillet 1962 ». Selon Khetaoui « c'était une indépendance politique ». Et d'expliquer que « les entreprises étrangères et françaises qui activaient en Algérie jouissaient d'une liberté totale ». « Bien qu'on était indépendant, les entreprises pétrolières étaient sous tutelle française » a-t-il soutenu. « On acheminait les hydrocarbures du Sud vers les villes du Nord sans que l'Etat algérien sache combien il y a dans les vannes » a-t-il ajouté. Abordant la décision de nationalisation prise par le président Houari Boumediene le 24 février 1971, Khetaoui juge que la concurrence américaine a joué en faveur de l'Algérie. Selon lui « quand l'Algérie a commencé à négocier la nationalisation avec les Français ces derniers avaient rompu les pourparlers espérant que les entreprises américaines allaient se ranger de leur côté, mais cela n'a pas eu lieu, ce qui, a-t-il argué faciliter les choses ». Sur le plan international, il y avait les précédents mexicain, vénézulien et iranien. L'Algérie, a-t-il noté, a profité de l'expérience de nationalisation de ces pays-là. En Iran, la nationalisation s'était accomplie avec beaucoup de heurts, car « Mossadegh était allé très vite, obligeant la CIA à organiser sa chute en favorisant le retour sur le trône du shah. Instruite de tout cela, l'Algérie avait emprunté une démarche graduelle qui lui a permis de nationaliser sans qu'aucun incident ne soit enregistré » a souligné le conférencier. Khetaoui a mis en exergue la contribution de l'Italien, Enrico Mattei, à la guerre de Libération algérienne en aidant le FLN à défendre ses intérêts dans le cadre des accords d'Evian face à des géants du pétrole comme Esso et Shell. Il n'a pas échappé aux journalistes le fait qu'Enrico Mattei, alors patron d'Eni (Ente Nazionale Idrocarburi) appartient à la même entreprise italienne actuellement sous les feux de la rampe, à cause du scandale Sonatrach 2. Le conférencier s'est refusé à voir une quelconque filiation entre le fait qu'Eni ait aidé l'Algérie pendant la révolution et les scandales de corruption qui ont éclaboussé la célèbre compagnie nationale, arguant que « l'Italie est le premier client du gaz de l'Algérie ». Et d'ajouter « plus il y a d'argent, plus il y a des convoitises ». Ases dires « ça arrive dans tous les pays du monde ». Enrico Mattei, qui va décéder en 1962, dans un accident d'avion mystérieux, n'avait pas uniquement de l'influence sur l'Algérie, mais aussi sur beaucoup de régions dans le monde. Il fut le casseur de l'oligopole des « Seven sisters » (Sept Soeurs) – regroupant essentiellement des compagnies américaines et anglo-saxonnes à savoir Esso (ExxonMobil), Anglo-Persian Oil Company (BP), Shell, Socal (Chevron), Texaco, Socony et Gulf. Pour Khetaoui, l'action de Boumediene a été déterminante. L'Algérie at- il relevé ne disposait guère de ressources avant 1971, elle avait les mains ligotées. Selon lui dès le momeont où l'Algérie a nationalisé les entreprises étrangères, les découvertes de gisement se sont multipliées. Et de relever « une croissance économique de l'ordre de 32 % » qui va propulser très vite la compagnie naissante, Sonatrach au 12e rang mondial. Sous l'intitulé « La nationalisation des hydrocarbures, un apport pour le développement », la communication de Khetaoui a été axée sur la naissance de Sonatrach avec le rappel du contexte national et international de l'époque. Il en ressort tout d'abord cette remarque que « l'Algérie n'était pas indépendante réellement le 5 juillet 1962 ». Selon Khetaoui « c'était une indépendance politique ». Et d'expliquer que « les entreprises étrangères et françaises qui activaient en Algérie jouissaient d'une liberté totale ». « Bien qu'on était indépendant, les entreprises pétrolières étaient sous tutelle française » a-t-il soutenu. « On acheminait les hydrocarbures du Sud vers les villes du Nord sans que l'Etat algérien sache combien il y a dans les vannes » a-t-il ajouté. Abordant la décision de nationalisation prise par le président Houari Boumediene le 24 février 1971, Khetaoui juge que la concurrence américaine a joué en faveur de l'Algérie. Selon lui « quand l'Algérie a commencé à négocier la nationalisation avec les Français ces derniers avaient rompu les pourparlers espérant que les entreprises américaines allaient se ranger de leur côté, mais cela n'a pas eu lieu, ce qui, a-t-il argué faciliter les choses ». Sur le plan international, il y avait les précédents mexicain, vénézulien et iranien. L'Algérie, a-t-il noté, a profité de l'expérience de nationalisation de ces pays-là. En Iran, la nationalisation s'était accomplie avec beaucoup de heurts, car « Mossadegh était allé très vite, obligeant la CIA à organiser sa chute en favorisant le retour sur le trône du shah. Instruite de tout cela, l'Algérie avait emprunté une démarche graduelle qui lui a permis de nationaliser sans qu'aucun incident ne soit enregistré » a souligné le conférencier. Khetaoui a mis en exergue la contribution de l'Italien, Enrico Mattei, à la guerre de Libération algérienne en aidant le FLN à défendre ses intérêts dans le cadre des accords d'Evian face à des géants du pétrole comme Esso et Shell. Il n'a pas échappé aux journalistes le fait qu'Enrico Mattei, alors patron d'Eni (Ente Nazionale Idrocarburi) appartient à la même entreprise italienne actuellement sous les feux de la rampe, à cause du scandale Sonatrach 2. Le conférencier s'est refusé à voir une quelconque filiation entre le fait qu'Eni ait aidé l'Algérie pendant la révolution et les scandales de corruption qui ont éclaboussé la célèbre compagnie nationale, arguant que « l'Italie est le premier client du gaz de l'Algérie ». Et d'ajouter « plus il y a d'argent, plus il y a des convoitises ». Ases dires « ça arrive dans tous les pays du monde ». Enrico Mattei, qui va décéder en 1962, dans un accident d'avion mystérieux, n'avait pas uniquement de l'influence sur l'Algérie, mais aussi sur beaucoup de régions dans le monde. Il fut le casseur de l'oligopole des « Seven sisters » (Sept Soeurs) – regroupant essentiellement des compagnies américaines et anglo-saxonnes à savoir Esso (ExxonMobil), Anglo-Persian Oil Company (BP), Shell, Socal (Chevron), Texaco, Socony et Gulf. Pour Khetaoui, l'action de Boumediene a été déterminante. L'Algérie at- il relevé ne disposait guère de ressources avant 1971, elle avait les mains ligotées. Selon lui dès le momeont où l'Algérie a nationalisé les entreprises étrangères, les découvertes de gisement se sont multipliées. Et de relever « une croissance économique de l'ordre de 32 % » qui va propulser très vite la compagnie naissante, Sonatrach au 12e rang mondial.