Après les manifestations massives de cet hiver, les Bulgares votaient dimanche pour renouveler leur Parlement lors d'élections législatives anticipées qui risquent de conduire à une impasse et de raviver la crise sociale. Après les manifestations massives de cet hiver, les Bulgares votaient dimanche pour renouveler leur Parlement lors d'élections législatives anticipées qui risquent de conduire à une impasse et de raviver la crise sociale. Quel que soit le vainqueur, il ne devrait pas obtenir de majorité au Parlement et aura du mal à former un gouvernement, tant les possibilités, et les volontés, de coalition semblent restreintes. La campagne électorale, loin de répondre aux attentes de la population, a viré au règlement de comptes entre socialistes et conservateurs autour d'un scandale d'écoutes illégales. Si aucun gouvernement n'est formé après le scrutin, le cabinet intérimaire dirigé par le diplomate Marin Raykov restera au pouvoir pour expédier les affaires courantes jusqu'à l'organisation de nouvelles élections à l'automne, un scénario envisagé par de nombreux politologues à Sofia. Certains n'excluent pas non plus une reprise de la crise sociale de l'hiver dernier. Des dizaines de milliers de Bulgares étaient alors descendus dans les rues des grandes villes pour protester contre l'explosion de leur facture d'électricité, qui avait plus que doublé en janvier comparé au mois précédent. Un choc dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 400 euros. Le mouvement spontané s'était transformé, sous l'influence de multiples groupes de la société civile, en une vaste mobilisation contre la misère chronique - la Bulgarie est le membre le plus pauvre de l'Union européenne -, le chômage, et la corruption qui ronge la classe politique et les institutions du pays. Le désespoir avait conduit sept personnes à s'immoler par le feu, un fait sans précédent dans ce pays balkanique. Six sont décédées. La révélation samedi d'une vaste fraude présumée a encore alourdi le climat Quel que soit le vainqueur, il ne devrait pas obtenir de majorité au Parlement et aura du mal à former un gouvernement, tant les possibilités, et les volontés, de coalition semblent restreintes. La campagne électorale, loin de répondre aux attentes de la population, a viré au règlement de comptes entre socialistes et conservateurs autour d'un scandale d'écoutes illégales. Si aucun gouvernement n'est formé après le scrutin, le cabinet intérimaire dirigé par le diplomate Marin Raykov restera au pouvoir pour expédier les affaires courantes jusqu'à l'organisation de nouvelles élections à l'automne, un scénario envisagé par de nombreux politologues à Sofia. Certains n'excluent pas non plus une reprise de la crise sociale de l'hiver dernier. Des dizaines de milliers de Bulgares étaient alors descendus dans les rues des grandes villes pour protester contre l'explosion de leur facture d'électricité, qui avait plus que doublé en janvier comparé au mois précédent. Un choc dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 400 euros. Le mouvement spontané s'était transformé, sous l'influence de multiples groupes de la société civile, en une vaste mobilisation contre la misère chronique - la Bulgarie est le membre le plus pauvre de l'Union européenne -, le chômage, et la corruption qui ronge la classe politique et les institutions du pays. Le désespoir avait conduit sept personnes à s'immoler par le feu, un fait sans précédent dans ce pays balkanique. Six sont décédées. La révélation samedi d'une vaste fraude présumée a encore alourdi le climat