Les responsables des entreprises nationales relevant des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) ont été drôlement secoués, jeudi, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui n'a pas pris de gants pour dire certaines vérités à la face de cet aréopage de P.-dg d'entreprises publiques qui ne font pas « l'effort nécessaire » pour se conformer davantage aux orientations du programme du gouvernement en matière de création d'emplois et de richesses. Les responsables des entreprises nationales relevant des Sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) ont été drôlement secoués, jeudi, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui n'a pas pris de gants pour dire certaines vérités à la face de cet aréopage de P.-dg d'entreprises publiques qui ne font pas « l'effort nécessaire » pour se conformer davantage aux orientations du programme du gouvernement en matière de création d'emplois et de richesses. Abdelmalek Sellal au côté duquel on notait la présence de plusieurs membres du gouvernement, a asséné des vérités, estimant que « le moment est arrivé pour se dire la vérité et affronter la réalité économique du pays: sortir de la dépendance envers les hydrocarbures et améliorer la croissance hors ce secteur ». Comment faire pour sortir de cette dépendance des hydrocarbures et tirer vers le haut la croissance ? Le Premier ministre à une idée là-dessus. Le diagnostic est connu. Ce n'est plus un problème financier comme il était auparavant. La solution, ce n'est plus les investissements directs étrangers, dont on a attendu en vain leurs arrivées ; mais le partenariat étranger. Il recommande aux entreprises publiques de devoir impérativement s'orienter de plus en plus vers le partenariat étranger pour acquérir le management et le savoir-faire nécessaires à leur développement. Le premier n'est loin de regretter l'énorme gâchis en ressources financières causé par l'assainissement des entreprises publiques. « Beaucoup d'argent a été dépensé mais les indicateurs de gestion des entreprises publiques restent en deçà de nos attentes », a-t-il regretté, déplorant par la même occasion que « le secteur industriel public n'évolue pas comme le souhaite le gouvernement ». Une satisfaction tout de même. Elle émane du secteur public marchand qui a réalisé une « performance » durant le premier trimestre de l'année en cours. Il a eu droit à un « hommage » de la part de Abdelmalek Sellal pour avoir réalisé en une croissance de 5,3% du chiffre d'affaires et 9% de la valeur ajoutée et contribué à la création de 3.000 emplois. C'est le moment où jamais pour l'Algérie d' « avancer » dans le secteur industriel. C'est la recommandation de Abdelmalek Sellal qui estime que « l'Algérie doit profiter de la crise économique mondiale pour remettre sur pied et relancer son secteur industriel ». Il avertit dans ce sens que si l'Algérie rate ce rendez-vous, elle risque de ne pas voir cette opportunité se renouveler une nouvelle fois annihilant tout espoir de promouvoir ce secteur. Les propos de Sellal résonnent aux oreilles des directeurs des entreprises publiques qui sont sommés de se secouer. « Si l'Algérie ne profite pas de la crise économique pour remettre sur pied son secteur industriel, tous ses efforts (de développement) seront vains », a-t-il soutenu, mettant l'accent sur la nécessité d'exploiter tous les moyens possibles pour réaliser la relance du secteur industriel national. Pas de suppression de la TVA Allant plus loin dans son analyse, le Premier ministre estime que la mise en œuvre de partenariats publics-privés ainsi que l'identification et la concrétisation d'opportunités de coopération avec des investisseurs étrangers représentent les principales pistes à développer. Le terrain est favorable et le moment est propice. Abdelmalek Sellal a fait remarquer que certaines firmes étrangères, actuellement en difficulté en raison de la crise en Europe, sont prêtes à investir en Algérie. Il encourage vivement les P.-dg des entreprises à prendre des initiatives, sans préalable aucun, si ce n'est d'agir dans l'intérêt du pays. « Vous devez prendre des initiatives conformes aux intérêts économiques du pays et tous les moyens possibles devraient être mis à profit pour relancer le secteur industriel national », a-t-il insisté soulignant, au passage, que le secteur privé demeure « un allié fondamental pour la concrétisation de cet objectif, même si le secteur marchand public continue de constituer le principal levier de l'action économique publique ». Il faut faire vite, a exhorté le Premier ministre qui a remarqué que les perspectives de réalisation des objectifs de développement fixés par certains secteurs « sont trop loin par rapport à l'urgence d'engager des actions concrètes et immédiates » notamment dans les filières ciment et médicament. Comme cet objectif que s'est fixé le groupe public de production du ciment, Gica, qui détient le portefeuille de cette activité qui s'est fixé comme objectif d'atteindre 60% des besoins nationaux à l'orée 2017, soit une production supplémentaire avoisinant les 13 millions de tonnes. C'est « trop lointain » a estimé Sellal qui a rappelé que la moyenne du déficit accusé en la matière tourne autour de 2 millions de tonnes par an, en particulier durant l'été où la demande bat son plein. Idem pour le segment de l'industrie pharmaceutique où le groupe pharmaceutique public Saidal ne couvre que 5% de la demande interne, contre 35% assurée par les opérateurs privés et 60% par l'importation. Il somme les responsables des deux groupes de « reconsidérer leurs objectifs », rappelant le rôle du secteur industriel dans la lutte contre le chômage. Une dernière vérité de Sellal pour se faire bien comprendre de l'assistance : « Toute la bataille du pays tourne autour de la création d'emploi ». Selon des chiffres présentés lors de cette réunion, le secteur public marchand est composé de 26 SGP, 15 EPE non affiliées, 70 groupes et 668 entreprises qui relèvent des secteurs des finances, de l'énergie et des mines. Le portefeuille de ces entreprises a réalisé, au cours du premier trimestre 2013, une croissance de 5,3% de son chiffre d'affaires et une hausse de 9% de la valeur ajoutée. Le Premier ministre a fait savoir que le gouvernement n'est pas près d'aller vers de nouveaux allègements fiscaux, tel que demandé par le patronat, notamment privé. « La suppression de certains impôts, comme la TVA, n'était pas une option future pour le gouvernement », a-t-il soutenu, affirmant qu' il ne « proposerai jamais de réduire la TVA par exemple car c'est une taxe qui génère des ressources importantes pour le budget de l'Etat ». Les recommandations de Karim Djoudi Le ministre des Finances, qui prenait part à cette réunion avec les présidents de directoires des SGP présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a exhorté vivement les entreprises publiques industrielles à adopter une démarche plus agressive en termes d'initiatives et de conquête des marchés et ne plus continuer à compter exclusivement sur le soutien de l'Etat. Il recommande à ces présidents de directoires d »adopter d'autres politiques dans leurs missions de gestion des entreprises, « Il ne faut pas continuer à penser que tout doit venir de l'Etat, l'entreprise publique doit faire face à son marché, développer son contrôle interne et adopter une gestion économique plus moderne et plus souple », a-t-il soutenu, soulignant que l'entreprise publique ne devrait pas d'ailleurs avoir les mêmes objectifs que l'Etat qui ne cherche pas la profitabilité. S'inscrivant dans la même approche que le Premier ministre, qui a sommé les EPE industrielles à aller plus vers le partenariat étranger, Karim Djoudi a proposéaux présidents des 26 SGP présents à la réunion ainsi que l'ensemble des entreprises publiques à tenter d'attirer des partenaires étrangers en leur proposant, entre autres, des « fiches de projets » bien détaillées. Des documents indisponibles actuellement en dépit de leur importance pour les partenaires, a-t-il déploré, rappelant lui aussi, l'effort financier engagé par l'Etat ces dernières années pour assainir, à concours de plus de 1.000 milliards DA, les situations financières du secteur public. Dans le détail, cela donne ceci : 900 milliards (mds) DA ont été consacrés à cet assainissement auxquels s'ajoutent 60 mds DA pour le soutien des fonds de roulement et 29 mds DA pour la prise en charge des agios bancaires impayés. Avec un minime retour sur investissement, a regretté Karim Djoudi qui estime qu' avec un engagement bancaire de 2.138 mds DA au profit du secteur public, le gouvernement aurait souhaité avoir un bon niveau de dividendes versé au Trésor public. « Les dividendes versé au budget de l'Etat en 2011 par le secteur public industriel n'a pas dépassé 1,4 md DA contre une trentaine de milliards versée par les banques », a-t-il confié, mettant en cause dans ce disfonctionnement des gestionnaires des entreprises publiques eux-mêmes et non pas chez l'Etat. Des ministres plaident pour la libération des initiatives des gestionnaires Des ministres sont venus à la rescousse des gestionnaires des entreprises publiques. On les a trop accablés, ont-ils estimé, alors que l'environnement dans lequel évolue l'entreprise est parfois trop contraignant. Il est nécessaire d'opérer un redéploiement sectoriel de ces entités et de libérer les initiatives de leurs gestionnaires, ont-ils recommandé. Ainsi, il est du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, qui a indiqué que les potentialités énormes en matière de plans de charge dans le secteur du bâtiment ne reflètent pas la réalité du terrain lorsqu'il s'agit de parts de marché. Selon lui, la part détenue par les sociétés publiques de réalisation relevant du portefeuille de la Société de gestion des participation (SGP-Indjab) représente seulement 38.000 logements sur un marché de plus de 1,5 million de logements, alors que les sociétés chinoises ont, eux, pris en charge la réalisation de 200.000 logements. En cause : la structure actuelle des sociétés relevant de la SGP-Indjab, qui s'est faite à partir de l'intégration de l'ensemble des entités issues de l'ancienne organisation. Ce qui a, selon lui, limité leurs capacités. Il estime qu'un redéploiement du portefeuille de cette SGP demeure nécessaire afin que les entités concernées « disposent de plus de capacités de réalisation ». Le projet d'une nouvelle forme de redéploiement organisationnel pour un outil de réalisation performant sera prochainement présenté au gouvernement, a affirmé Abdeklmadjid Tebboune. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib ainsi que son collègue chargé des Travaux publics, Amar Ghoul, ont de leur côté relevé l'amélioration de la trésorerie des sociétés relevant de leurs secteurs à la faveur notamment du développement de leurs plans de charge et, par conséquent, l'allègement de leur endettement. Ceci doit s'accompagner, toutefois, par une amélioration constante des capacités managériales des gestionnaires, estime Hocine Necib, alors que Amar Ghoul a mis l'accent sur l'urgence de « réduire la pression sur ces gestionnaires et de les protéger en vue de libérer leurs initiatives ». Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a, lui, affirmé que les mesures et actions engagées récemment par les pouvoirs publics ont permis « d'amorcer une nouvelle dynamique de relance industrielle qui devrait se traduire à partir de 2015 par des résultats concrets en termes de productivité et d'emploi ». Pour sa part, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a, quant a lui, expliqué qu'une très large partie de l'activité industrielle liée au secteur est opérée par des sociétés privées, alors que le rôle des établissements publics est davantage axé sur la régulation et l'organisation. La collaboration renforcée entre les deux secteurs a, selon lui, donné des résultats significatifs en matière de couverture de la demande interne en produits alimentaires. Abdelmalek Sellal au côté duquel on notait la présence de plusieurs membres du gouvernement, a asséné des vérités, estimant que « le moment est arrivé pour se dire la vérité et affronter la réalité économique du pays: sortir de la dépendance envers les hydrocarbures et améliorer la croissance hors ce secteur ». Comment faire pour sortir de cette dépendance des hydrocarbures et tirer vers le haut la croissance ? Le Premier ministre à une idée là-dessus. Le diagnostic est connu. Ce n'est plus un problème financier comme il était auparavant. La solution, ce n'est plus les investissements directs étrangers, dont on a attendu en vain leurs arrivées ; mais le partenariat étranger. Il recommande aux entreprises publiques de devoir impérativement s'orienter de plus en plus vers le partenariat étranger pour acquérir le management et le savoir-faire nécessaires à leur développement. Le premier n'est loin de regretter l'énorme gâchis en ressources financières causé par l'assainissement des entreprises publiques. « Beaucoup d'argent a été dépensé mais les indicateurs de gestion des entreprises publiques restent en deçà de nos attentes », a-t-il regretté, déplorant par la même occasion que « le secteur industriel public n'évolue pas comme le souhaite le gouvernement ». Une satisfaction tout de même. Elle émane du secteur public marchand qui a réalisé une « performance » durant le premier trimestre de l'année en cours. Il a eu droit à un « hommage » de la part de Abdelmalek Sellal pour avoir réalisé en une croissance de 5,3% du chiffre d'affaires et 9% de la valeur ajoutée et contribué à la création de 3.000 emplois. C'est le moment où jamais pour l'Algérie d' « avancer » dans le secteur industriel. C'est la recommandation de Abdelmalek Sellal qui estime que « l'Algérie doit profiter de la crise économique mondiale pour remettre sur pied et relancer son secteur industriel ». Il avertit dans ce sens que si l'Algérie rate ce rendez-vous, elle risque de ne pas voir cette opportunité se renouveler une nouvelle fois annihilant tout espoir de promouvoir ce secteur. Les propos de Sellal résonnent aux oreilles des directeurs des entreprises publiques qui sont sommés de se secouer. « Si l'Algérie ne profite pas de la crise économique pour remettre sur pied son secteur industriel, tous ses efforts (de développement) seront vains », a-t-il soutenu, mettant l'accent sur la nécessité d'exploiter tous les moyens possibles pour réaliser la relance du secteur industriel national. Pas de suppression de la TVA Allant plus loin dans son analyse, le Premier ministre estime que la mise en œuvre de partenariats publics-privés ainsi que l'identification et la concrétisation d'opportunités de coopération avec des investisseurs étrangers représentent les principales pistes à développer. Le terrain est favorable et le moment est propice. Abdelmalek Sellal a fait remarquer que certaines firmes étrangères, actuellement en difficulté en raison de la crise en Europe, sont prêtes à investir en Algérie. Il encourage vivement les P.-dg des entreprises à prendre des initiatives, sans préalable aucun, si ce n'est d'agir dans l'intérêt du pays. « Vous devez prendre des initiatives conformes aux intérêts économiques du pays et tous les moyens possibles devraient être mis à profit pour relancer le secteur industriel national », a-t-il insisté soulignant, au passage, que le secteur privé demeure « un allié fondamental pour la concrétisation de cet objectif, même si le secteur marchand public continue de constituer le principal levier de l'action économique publique ». Il faut faire vite, a exhorté le Premier ministre qui a remarqué que les perspectives de réalisation des objectifs de développement fixés par certains secteurs « sont trop loin par rapport à l'urgence d'engager des actions concrètes et immédiates » notamment dans les filières ciment et médicament. Comme cet objectif que s'est fixé le groupe public de production du ciment, Gica, qui détient le portefeuille de cette activité qui s'est fixé comme objectif d'atteindre 60% des besoins nationaux à l'orée 2017, soit une production supplémentaire avoisinant les 13 millions de tonnes. C'est « trop lointain » a estimé Sellal qui a rappelé que la moyenne du déficit accusé en la matière tourne autour de 2 millions de tonnes par an, en particulier durant l'été où la demande bat son plein. Idem pour le segment de l'industrie pharmaceutique où le groupe pharmaceutique public Saidal ne couvre que 5% de la demande interne, contre 35% assurée par les opérateurs privés et 60% par l'importation. Il somme les responsables des deux groupes de « reconsidérer leurs objectifs », rappelant le rôle du secteur industriel dans la lutte contre le chômage. Une dernière vérité de Sellal pour se faire bien comprendre de l'assistance : « Toute la bataille du pays tourne autour de la création d'emploi ». Selon des chiffres présentés lors de cette réunion, le secteur public marchand est composé de 26 SGP, 15 EPE non affiliées, 70 groupes et 668 entreprises qui relèvent des secteurs des finances, de l'énergie et des mines. Le portefeuille de ces entreprises a réalisé, au cours du premier trimestre 2013, une croissance de 5,3% de son chiffre d'affaires et une hausse de 9% de la valeur ajoutée. Le Premier ministre a fait savoir que le gouvernement n'est pas près d'aller vers de nouveaux allègements fiscaux, tel que demandé par le patronat, notamment privé. « La suppression de certains impôts, comme la TVA, n'était pas une option future pour le gouvernement », a-t-il soutenu, affirmant qu' il ne « proposerai jamais de réduire la TVA par exemple car c'est une taxe qui génère des ressources importantes pour le budget de l'Etat ». Les recommandations de Karim Djoudi Le ministre des Finances, qui prenait part à cette réunion avec les présidents de directoires des SGP présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a exhorté vivement les entreprises publiques industrielles à adopter une démarche plus agressive en termes d'initiatives et de conquête des marchés et ne plus continuer à compter exclusivement sur le soutien de l'Etat. Il recommande à ces présidents de directoires d »adopter d'autres politiques dans leurs missions de gestion des entreprises, « Il ne faut pas continuer à penser que tout doit venir de l'Etat, l'entreprise publique doit faire face à son marché, développer son contrôle interne et adopter une gestion économique plus moderne et plus souple », a-t-il soutenu, soulignant que l'entreprise publique ne devrait pas d'ailleurs avoir les mêmes objectifs que l'Etat qui ne cherche pas la profitabilité. S'inscrivant dans la même approche que le Premier ministre, qui a sommé les EPE industrielles à aller plus vers le partenariat étranger, Karim Djoudi a proposéaux présidents des 26 SGP présents à la réunion ainsi que l'ensemble des entreprises publiques à tenter d'attirer des partenaires étrangers en leur proposant, entre autres, des « fiches de projets » bien détaillées. Des documents indisponibles actuellement en dépit de leur importance pour les partenaires, a-t-il déploré, rappelant lui aussi, l'effort financier engagé par l'Etat ces dernières années pour assainir, à concours de plus de 1.000 milliards DA, les situations financières du secteur public. Dans le détail, cela donne ceci : 900 milliards (mds) DA ont été consacrés à cet assainissement auxquels s'ajoutent 60 mds DA pour le soutien des fonds de roulement et 29 mds DA pour la prise en charge des agios bancaires impayés. Avec un minime retour sur investissement, a regretté Karim Djoudi qui estime qu' avec un engagement bancaire de 2.138 mds DA au profit du secteur public, le gouvernement aurait souhaité avoir un bon niveau de dividendes versé au Trésor public. « Les dividendes versé au budget de l'Etat en 2011 par le secteur public industriel n'a pas dépassé 1,4 md DA contre une trentaine de milliards versée par les banques », a-t-il confié, mettant en cause dans ce disfonctionnement des gestionnaires des entreprises publiques eux-mêmes et non pas chez l'Etat. Des ministres plaident pour la libération des initiatives des gestionnaires Des ministres sont venus à la rescousse des gestionnaires des entreprises publiques. On les a trop accablés, ont-ils estimé, alors que l'environnement dans lequel évolue l'entreprise est parfois trop contraignant. Il est nécessaire d'opérer un redéploiement sectoriel de ces entités et de libérer les initiatives de leurs gestionnaires, ont-ils recommandé. Ainsi, il est du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, qui a indiqué que les potentialités énormes en matière de plans de charge dans le secteur du bâtiment ne reflètent pas la réalité du terrain lorsqu'il s'agit de parts de marché. Selon lui, la part détenue par les sociétés publiques de réalisation relevant du portefeuille de la Société de gestion des participation (SGP-Indjab) représente seulement 38.000 logements sur un marché de plus de 1,5 million de logements, alors que les sociétés chinoises ont, eux, pris en charge la réalisation de 200.000 logements. En cause : la structure actuelle des sociétés relevant de la SGP-Indjab, qui s'est faite à partir de l'intégration de l'ensemble des entités issues de l'ancienne organisation. Ce qui a, selon lui, limité leurs capacités. Il estime qu'un redéploiement du portefeuille de cette SGP demeure nécessaire afin que les entités concernées « disposent de plus de capacités de réalisation ». Le projet d'une nouvelle forme de redéploiement organisationnel pour un outil de réalisation performant sera prochainement présenté au gouvernement, a affirmé Abdeklmadjid Tebboune. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib ainsi que son collègue chargé des Travaux publics, Amar Ghoul, ont de leur côté relevé l'amélioration de la trésorerie des sociétés relevant de leurs secteurs à la faveur notamment du développement de leurs plans de charge et, par conséquent, l'allègement de leur endettement. Ceci doit s'accompagner, toutefois, par une amélioration constante des capacités managériales des gestionnaires, estime Hocine Necib, alors que Amar Ghoul a mis l'accent sur l'urgence de « réduire la pression sur ces gestionnaires et de les protéger en vue de libérer leurs initiatives ». Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a, lui, affirmé que les mesures et actions engagées récemment par les pouvoirs publics ont permis « d'amorcer une nouvelle dynamique de relance industrielle qui devrait se traduire à partir de 2015 par des résultats concrets en termes de productivité et d'emploi ». Pour sa part, Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a, quant a lui, expliqué qu'une très large partie de l'activité industrielle liée au secteur est opérée par des sociétés privées, alors que le rôle des établissements publics est davantage axé sur la régulation et l'organisation. La collaboration renforcée entre les deux secteurs a, selon lui, donné des résultats significatifs en matière de couverture de la demande interne en produits alimentaires.