Après les révélations du Guardian et du Washington Post, la source des journaux a décidé de révéler son identité. Il est à l'origine de l'une des plus importantes fuites de l'Histoire des Etats-Unis. Explications. Après les révélations du Guardian et du Washington Post, la source des journaux a décidé de révéler son identité. Il est à l'origine de l'une des plus importantes fuites de l'Histoire des Etats-Unis. Explications. L'administration Obama est au cœur de l'un des plus grands scandales d'espionnage de l'Histoire américaine. C'est l'affaire qui va probablement marquer le second mandat de Barack Obama. C'est aussi ce qui pourrait se transformer en un Obama-gate. Dimanche soir, le Guardian a révélé une vidéo d'Edward Snowden, celui qui a livré des secrets d'Etat au journal anglais et au Washington Post dans ce qui s'apparente d'ores et déjà comme l'un des plus grandes fuites de l'histoire des Etats-Unis. Toutes ces révélations sont dues à un seul homme : Edward Snowden. Voici son portrait et ce qu'il a permis de révéler au monde. Qui est Edward Snowden ? Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA, en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur, quand il a fait fuiter des documents confidentiels. Comme il l'explique au quotidien britannique, il a choisi de révéler lui-même son identité : "Je n'ai aucune intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal." Ce technicien qui travaillait dans des bureaux à Hawaï n'est pas un homme d'argent ; il a ainsi choisi de sacrifier son confortable salaire annuel de 200 000 dollars pour ses idéaux : "Je voulais sacrifier tout ça parce que je ne pouvais pas, en bonne conscience, permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d'internet et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde avec cette machine de surveillance massive qu'il construit secrètement." Le 20 mai, il s'est envolé pour Hong Kong, prétextant subir une opération pour soigner son épilepsie. Il avait déjà copié tous les documents qu'il souhaitait révéler, et a préféré ne pas prévenir sa compagne. "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi", déclare-t-il au Guardian dans la vidéo, tournée dans l'ancienne colonie britannique. Qu'est-ce qu'il a permis de révéler ? Grâce aux documents fuités par Edward Snowden, le Guardian a révélé, jeudi 6 juin, que la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, aurait demandé à la société de téléphonie Verizon des informations sur les données de tous ses clients, qu'ils soient suspectés dans des affaires en cours ou non. Cette surveillance a été autorisée par un juge, du 25 avril au 19 juillet. Les services de renseignement ont accès durant ce laps de temps à toutes les métadonnées téléphoniques du plus grand opérateur de télécommunication des Etats-Unis. Cela signifie aussi bien les numéros de portables internationaux, les équipements utilisés, que les durées et heures des appels. Tout, sauf le contenu des appels, pour les citoyens américains mais aussi les étrangers. Le Washington Post et le quotidien britannique ont ensuite révélé, vendredi 7 juin, que les services de renseignement ont également accès aux serveurs de neuf géants de l'Internet et du monde micro-informatique comme Google, Apple ou Facebook afin d'intercepter les communications d'internautes étrangers : c'est le fameux – et top secret – programme PRISM. La réaction des autorités Devant le tollé provoqué par ces révélations, les autorités ont été obligées de réagir et de déminer la polémique. Le programme Prism est "légal", assure ainsi James Clapper, le directeur du renseignement national. Ce programme, autorisé dans le cadre du Foreign Intelligence Surveillance Act (loi pour la surveillance et le renseignement à l'étranger), et du Patriot Act voté un mois après les attentats du 11 septembre, "était largement connu et avait été évoqué publiquement depuis sa mise en œuvre, en 2008", poursuit-il. "Les fournisseurs de services donnent des informations au gouvernement quand ils y sont contraints par une décision de justice", a-t-il également déclaré. Le programme Prism ne vise pas des citoyens américains ou quiconque vit aux Etats-Unis, a-t-il également assuré. Et l'administration ne peut demander des informations sur une personne vivant à l'étranger "sauf s'il existe des renseignements précis justifiant cette demande (...) et que l'on peut raisonnablement penser que cette cible est en dehors des Etats-Unis". L'administration Obama est au cœur de l'un des plus grands scandales d'espionnage de l'Histoire américaine. C'est l'affaire qui va probablement marquer le second mandat de Barack Obama. C'est aussi ce qui pourrait se transformer en un Obama-gate. Dimanche soir, le Guardian a révélé une vidéo d'Edward Snowden, celui qui a livré des secrets d'Etat au journal anglais et au Washington Post dans ce qui s'apparente d'ores et déjà comme l'un des plus grandes fuites de l'histoire des Etats-Unis. Toutes ces révélations sont dues à un seul homme : Edward Snowden. Voici son portrait et ce qu'il a permis de révéler au monde. Qui est Edward Snowden ? Ex-technicien à la CIA, Snowden travaillait depuis quatre ans à la NSA, en tant qu'employé de divers sous-traitants, dont Dell ou Booz Allen Hamilton, son dernier employeur, quand il a fait fuiter des documents confidentiels. Comme il l'explique au quotidien britannique, il a choisi de révéler lui-même son identité : "Je n'ai aucune intention de me cacher parce que je sais que je n'ai rien fait de mal." Ce technicien qui travaillait dans des bureaux à Hawaï n'est pas un homme d'argent ; il a ainsi choisi de sacrifier son confortable salaire annuel de 200 000 dollars pour ses idéaux : "Je voulais sacrifier tout ça parce que je ne pouvais pas, en bonne conscience, permettre au gouvernement américain de détruire la vie privée, la liberté d'internet et les libertés fondamentales des peuples à travers le monde avec cette machine de surveillance massive qu'il construit secrètement." Le 20 mai, il s'est envolé pour Hong Kong, prétextant subir une opération pour soigner son épilepsie. Il avait déjà copié tous les documents qu'il souhaitait révéler, et a préféré ne pas prévenir sa compagne. "Je ne pense pas pouvoir revenir chez moi", déclare-t-il au Guardian dans la vidéo, tournée dans l'ancienne colonie britannique. Qu'est-ce qu'il a permis de révéler ? Grâce aux documents fuités par Edward Snowden, le Guardian a révélé, jeudi 6 juin, que la NSA, l'Agence nationale de sécurité américaine, aurait demandé à la société de téléphonie Verizon des informations sur les données de tous ses clients, qu'ils soient suspectés dans des affaires en cours ou non. Cette surveillance a été autorisée par un juge, du 25 avril au 19 juillet. Les services de renseignement ont accès durant ce laps de temps à toutes les métadonnées téléphoniques du plus grand opérateur de télécommunication des Etats-Unis. Cela signifie aussi bien les numéros de portables internationaux, les équipements utilisés, que les durées et heures des appels. Tout, sauf le contenu des appels, pour les citoyens américains mais aussi les étrangers. Le Washington Post et le quotidien britannique ont ensuite révélé, vendredi 7 juin, que les services de renseignement ont également accès aux serveurs de neuf géants de l'Internet et du monde micro-informatique comme Google, Apple ou Facebook afin d'intercepter les communications d'internautes étrangers : c'est le fameux – et top secret – programme PRISM. La réaction des autorités Devant le tollé provoqué par ces révélations, les autorités ont été obligées de réagir et de déminer la polémique. Le programme Prism est "légal", assure ainsi James Clapper, le directeur du renseignement national. Ce programme, autorisé dans le cadre du Foreign Intelligence Surveillance Act (loi pour la surveillance et le renseignement à l'étranger), et du Patriot Act voté un mois après les attentats du 11 septembre, "était largement connu et avait été évoqué publiquement depuis sa mise en œuvre, en 2008", poursuit-il. "Les fournisseurs de services donnent des informations au gouvernement quand ils y sont contraints par une décision de justice", a-t-il également déclaré. Le programme Prism ne vise pas des citoyens américains ou quiconque vit aux Etats-Unis, a-t-il également assuré. Et l'administration ne peut demander des informations sur une personne vivant à l'étranger "sauf s'il existe des renseignements précis justifiant cette demande (...) et que l'on peut raisonnablement penser que cette cible est en dehors des Etats-Unis".