Ayant débarqué à Alger l'an dernier, voire quelques mois après le début des combats violents en Syrie, plus de 5.000 réfugiés syriens viennent de boucler leur deuxième année et passer leur deuxième ramadhan en Algérie. Ayant débarqué à Alger l'an dernier, voire quelques mois après le début des combats violents en Syrie, plus de 5.000 réfugiés syriens viennent de boucler leur deuxième année et passer leur deuxième ramadhan en Algérie. Venus de Tartous, d'Alep, de Homs et d'autres villes syriennes où les combats sont toujours intenses, depuis plus de deux ans, entre l'armée syrienne et les insurgés, les réfugiés syriens dont le nombre a dépassé les 5.000 ont bouclé leur deuxième année en Algérie. Déjà deux ans passés en Algérie, toutefois les réfugiés syriens semblent mal adaptés à la vie en Algérie. Beaucoup de Syriens qui se sont réfugiés à Alger, voilà près de deux ans déjà, ont loué des appartements dans les banlieues algéroises. A Ain Bénian, ce sont plus d'une dizaine de familles syriennes qui ont choisi de camper ici tout en réussissant à trouver du travail. Si la chance a souri à ces derniers, d'autres, malheureusement, n'ont pas été gâtés par le sort. Cela dit, des centaines de réfugiés syriens continuent à s'adresser aux Algériens et ce, dans les mosquées pour demander de l'aide sous forme d'argent. Hier seulement, dans la mosquée d'Errahma à Birkhadem, un mendiant syrien, père d'une famille syrienne originaire de Tartous, Abdoussalam Hannah Mahmoud, était présent devant ladite mosquée en compagnie de ses deux petits enfants pour demander de l'aide. En s'approchant de lui, ce dernier nous a raconté les souffrances de sa famille et comment lui et sa famille, ainsi que beaucoup d'autres, ont regagné Alger. «Nous sommes originaires de Tartous, une ville côtière à 160 km de la capitale Damas. Dans cette ville, les manifestations anti-Assad ont débuté il y a plus de deux ans de cela, entre la fin du mois d'avril et début du mois de mai 2011. Tout le monde est sorti, à l'instar des autres villes syriennes, sauf bien sûr Damas et Alep, pour réclamer le départ du Président El Assad. Jusqu'ici tout allait bien, mais quelques jours après les manifestations, l'armée syrienne a assiégé toutes les voies menant à Tartous et commencé à tirer sur tout ce qui bouge», relatait hier le père, pleurant sur la situation actuelle de sa famille, de son pays et de ses proches. L'homme ne sait plus quoi faire, il est responsable de cinq personnes et doit subvenir à leurs besoins. Pourtant, l'Etat algérien avait mobilisé un grand espace sis à Sidi Fredj pour prendre en charge des réfugiés syriens. Ici, toutes les commodités sont réunies pour ces familles, y compris la nourriture et l'hébergement. Alors pourquoi les réfugiés refusent-ils un tel traitement ? Une question que nous avons posée au père de la famille réfugié de Tartous. Selon lui, les conditions d'hébergement des familles syriennes ne sont pas à la hauteur des attentes des réfugiés syriens. «C'est pour cette raison que nous avons refusé, au départ si vous vous souvenez très bien, l'hébergement de Sidi Fredj que les autorités algériennes nous ont proposées il y a près de deux ans », explique-t-il. Ce refus collectif des réfugiés a poussé nombre d'entre eux à aller vers le Square Port Saïd, les mosquées et les rues d'Alger pour demander de l'aide des citoyens. Ce qui s'est passé il y a près de deux ans continue à se répéter aujourd'hui. Le Square est toujours considéré comme un espace de convivialité pour les Syriens qui ont sauvé leur peau et regagné Alger par voie maritime, mais à quel prix. A Birkhadem, les réfugiés syriens ont envahi les mosquées, à El Biar, ce sont les boutiques qui sont leur cible A El Biar, selon plusieurs témoins, des réfugiés syriens, dont la majorité sont des femmes et des couples, se sont adressés aux propriétaires de magasins afin de les aider à survivre. «Des femmes munies de plusieurs papiers et de passeports bleus (syriens), sont entrées et elles ont demandé aux clients et au propriétaire de leur donner de l'argent. Même chose pour des couples syriens dont le nombre commence à augmenter se sont présentés aux mêmes lieux pour demander de l'aide», nous a raconté une femme originaire du quartier de Scala. Rassemblés à l'entrée principale des mosquées de la commune de Birkhadem, les réfugiés syriens, surtout des hommes, ont sollicité avant-hier, juste après la fin de la prière du vendredi, les fidèles afin de les aider financièrement. En possession de passeports bleus, ils ont demandé aux fidèles de les aider à se nourrir, d'autant qu'il ne leur reste plus rien. Selon une version, la plupart des réfugiés syriens actuellement en Algérie sont des gitans «hadjer». Un peuple qui connaît des mouvements migratoires à longueur d'année. Cela confirme peut-être comment un nombre aussi important de réfugiés syriens ont choisi l'Algérie au lieu d'autres pays limitrophes de la Syrie. Ce sont donc des voyageurs. Revenons à la solidarité algérienne avec les réfugiés syriens. Beaucoup d'Algériens ont répondu favorablement à leurs doléances. Certains ont donné de l'argent, d'autres ont carrément invité quelques-uns à partager la table du f'tour au moment de l'adhan. Des scènes de solidarité et de générosité à l'algérienne. Mieux, des associations à caractère non gouvernemental commencent à organiser l'aide humanitaire en direction de ces familles syriennes. Les préparatifs vont bon train dans plusieurs villes du pays,où des dizaines de familles syriennes ont accosté. A Jijel, Béjaïa, Oran et Sétif, les Syriens sont partout. Ils ont fui les combats et l'atrocité des groupes terroristes qui n'hésitent pas à massacrer la population et attribuer leurs méfaits à l'Etat syrien, comme ce fut le cas durant la décennie noire en Algérie. En plus des dons collectés pour ces familles syriennes, les associations d'aide humanitaire algériennes tentent, actuellement, de recenser ces Syriens afin de mieux s'organiser. Il s'agit de connaître le nombre des réfugiés, cerner leurs besoins et proposer des solutions efficaces dans un cadre organisé. Même mobilisation chez le réseau Nada de défense et de protection des droits des enfants. Ce réseau est en contact avec les représentants du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie et d'autres parties pour déterminer un axe d'intervention au profit des réfugiés syriens. Venus de Tartous, d'Alep, de Homs et d'autres villes syriennes où les combats sont toujours intenses, depuis plus de deux ans, entre l'armée syrienne et les insurgés, les réfugiés syriens dont le nombre a dépassé les 5.000 ont bouclé leur deuxième année en Algérie. Déjà deux ans passés en Algérie, toutefois les réfugiés syriens semblent mal adaptés à la vie en Algérie. Beaucoup de Syriens qui se sont réfugiés à Alger, voilà près de deux ans déjà, ont loué des appartements dans les banlieues algéroises. A Ain Bénian, ce sont plus d'une dizaine de familles syriennes qui ont choisi de camper ici tout en réussissant à trouver du travail. Si la chance a souri à ces derniers, d'autres, malheureusement, n'ont pas été gâtés par le sort. Cela dit, des centaines de réfugiés syriens continuent à s'adresser aux Algériens et ce, dans les mosquées pour demander de l'aide sous forme d'argent. Hier seulement, dans la mosquée d'Errahma à Birkhadem, un mendiant syrien, père d'une famille syrienne originaire de Tartous, Abdoussalam Hannah Mahmoud, était présent devant ladite mosquée en compagnie de ses deux petits enfants pour demander de l'aide. En s'approchant de lui, ce dernier nous a raconté les souffrances de sa famille et comment lui et sa famille, ainsi que beaucoup d'autres, ont regagné Alger. «Nous sommes originaires de Tartous, une ville côtière à 160 km de la capitale Damas. Dans cette ville, les manifestations anti-Assad ont débuté il y a plus de deux ans de cela, entre la fin du mois d'avril et début du mois de mai 2011. Tout le monde est sorti, à l'instar des autres villes syriennes, sauf bien sûr Damas et Alep, pour réclamer le départ du Président El Assad. Jusqu'ici tout allait bien, mais quelques jours après les manifestations, l'armée syrienne a assiégé toutes les voies menant à Tartous et commencé à tirer sur tout ce qui bouge», relatait hier le père, pleurant sur la situation actuelle de sa famille, de son pays et de ses proches. L'homme ne sait plus quoi faire, il est responsable de cinq personnes et doit subvenir à leurs besoins. Pourtant, l'Etat algérien avait mobilisé un grand espace sis à Sidi Fredj pour prendre en charge des réfugiés syriens. Ici, toutes les commodités sont réunies pour ces familles, y compris la nourriture et l'hébergement. Alors pourquoi les réfugiés refusent-ils un tel traitement ? Une question que nous avons posée au père de la famille réfugié de Tartous. Selon lui, les conditions d'hébergement des familles syriennes ne sont pas à la hauteur des attentes des réfugiés syriens. «C'est pour cette raison que nous avons refusé, au départ si vous vous souvenez très bien, l'hébergement de Sidi Fredj que les autorités algériennes nous ont proposées il y a près de deux ans », explique-t-il. Ce refus collectif des réfugiés a poussé nombre d'entre eux à aller vers le Square Port Saïd, les mosquées et les rues d'Alger pour demander de l'aide des citoyens. Ce qui s'est passé il y a près de deux ans continue à se répéter aujourd'hui. Le Square est toujours considéré comme un espace de convivialité pour les Syriens qui ont sauvé leur peau et regagné Alger par voie maritime, mais à quel prix. A Birkhadem, les réfugiés syriens ont envahi les mosquées, à El Biar, ce sont les boutiques qui sont leur cible A El Biar, selon plusieurs témoins, des réfugiés syriens, dont la majorité sont des femmes et des couples, se sont adressés aux propriétaires de magasins afin de les aider à survivre. «Des femmes munies de plusieurs papiers et de passeports bleus (syriens), sont entrées et elles ont demandé aux clients et au propriétaire de leur donner de l'argent. Même chose pour des couples syriens dont le nombre commence à augmenter se sont présentés aux mêmes lieux pour demander de l'aide», nous a raconté une femme originaire du quartier de Scala. Rassemblés à l'entrée principale des mosquées de la commune de Birkhadem, les réfugiés syriens, surtout des hommes, ont sollicité avant-hier, juste après la fin de la prière du vendredi, les fidèles afin de les aider financièrement. En possession de passeports bleus, ils ont demandé aux fidèles de les aider à se nourrir, d'autant qu'il ne leur reste plus rien. Selon une version, la plupart des réfugiés syriens actuellement en Algérie sont des gitans «hadjer». Un peuple qui connaît des mouvements migratoires à longueur d'année. Cela confirme peut-être comment un nombre aussi important de réfugiés syriens ont choisi l'Algérie au lieu d'autres pays limitrophes de la Syrie. Ce sont donc des voyageurs. Revenons à la solidarité algérienne avec les réfugiés syriens. Beaucoup d'Algériens ont répondu favorablement à leurs doléances. Certains ont donné de l'argent, d'autres ont carrément invité quelques-uns à partager la table du f'tour au moment de l'adhan. Des scènes de solidarité et de générosité à l'algérienne. Mieux, des associations à caractère non gouvernemental commencent à organiser l'aide humanitaire en direction de ces familles syriennes. Les préparatifs vont bon train dans plusieurs villes du pays,où des dizaines de familles syriennes ont accosté. A Jijel, Béjaïa, Oran et Sétif, les Syriens sont partout. Ils ont fui les combats et l'atrocité des groupes terroristes qui n'hésitent pas à massacrer la population et attribuer leurs méfaits à l'Etat syrien, comme ce fut le cas durant la décennie noire en Algérie. En plus des dons collectés pour ces familles syriennes, les associations d'aide humanitaire algériennes tentent, actuellement, de recenser ces Syriens afin de mieux s'organiser. Il s'agit de connaître le nombre des réfugiés, cerner leurs besoins et proposer des solutions efficaces dans un cadre organisé. Même mobilisation chez le réseau Nada de défense et de protection des droits des enfants. Ce réseau est en contact avec les représentants du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Algérie et d'autres parties pour déterminer un axe d'intervention au profit des réfugiés syriens.