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Un symbole de sacrifice
Offensive du 20 Août 55 dans le Nord-Constantinois
Publié dans Le Midi Libre le 20 - 08 - 2013

L'offensive du 20 Août 55 dans le Nord-Constantinois, elle a permis à la lutte armée de s'affranchir de la clandestinité, d'agir au grand jour contre l'oppresseur ennemi, de faire la jonction entre les régions du pays avec rapidité, de desserrer l'étau ennemi dans les Aurès
L'offensive du 20 Août 55 dans le Nord-Constantinois, elle a permis à la lutte armée de s'affranchir de la clandestinité, d'agir au grand jour contre l'oppresseur ennemi, de faire la jonction entre les régions du pays avec rapidité, de desserrer l'étau ennemi dans les Aurès
, bref, de réussir sur le plan politique malgré un énorme sacrifice en pertes humaines chiffrées à plusieurs milliers, cet événement restera dans les annales de la Révolution comme un symbole de sacrifice, de défi par les moudjahidine soutenus par la population pour affronter les forces colonialistes au grand jour et transformer la lutte armée en une révolution populaire.
Dix mois après le déclenchement de la Révolution, soit exactement le 20 août 1955, Zighout Youcef, chef de la Zone II (Nord-Constantinois) et son adjoint Lakhdar Bentobbal, prennent l'initiative d'organiser, en plein jour, une offensive d'une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation dans de cette région qui comprend principalement les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo.
Des milliers de fellahs ont participé aux côtés des moudjahidine de l'ALN à l'attaque, notamment, des postes de police, des casernes de la gendarmerie, des bâtiments publics et des installations appartenant à des colons.
Le choix de la date n'est pas fortuit : il s'agissait pour Zighout et Bentobbal de notamment desserrer l'étau sur les Aurès et la Kabylie assiégés par l'armée coloniale depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale.
L'offensive du Nord-Constantinois et la terrible répression qui s'en est suivie ont été, en effet, le «tournant» de la lutte. Non seulement elles ont donné à la Révolution un caractère populaire, mais aussi elles ont fait basculer les couches moyennes algériennes dans la lutte armée et des dirigeants politiques, toutes tendances confondues, dans les rangs du FLN.
Elles ont également réussi à attirer l'attention de l'opinion internationale sur l'Algérie, une attention qui s'est matérialisée par l'inscription de la «question algérienne» à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Onu le 30 septembre 1955. Près de deux ans après le début de la guerre, le FLN ne disposait toujours pas d'une direction centrale, d'une organisation politico-militaire performante et d'une stratégie d'action.
Pour pallier ces carences, un ancien militant du Parti du peuple algérien (PPA), Abane Ramdane, arrêté en 1950 et libéré en janvier 1955, refait surface. Ses contacts avec les chefs du maquis en Kabylie, ensuite dans l'Algérois, après sa rencontre avec Larbi Ben M'hidi, eurent des résultats forts positifs. Une rencontre entre les chefs de la Révolution devait avoir lieu dans les Bibans, fin juillet 1956.
Pour des raisons de sécurité, elle s'est déroulée, à partir du 20 août de la même année, à Ifri, non loin D'Ighzer Amokrane, sur la rive gauche du la Soummam. La rencontre a réuni à huis clos Larbi Ben M'hidi, représentant de l'Oranie, Abane Ramdane, représentant le FLN, Amar Ouamrane, représentant de l'Algérois, Krim Belkacem, représentant de la Kabylie, Zighout Youcef et son adjoint Lakhdar Bentobbal, représentants le nord-Constantinois.
En dehors des séances, les six participants s'ouvraient à leurs délégations respectives. Malgré l'absence de la délégation extérieure du FLN, de sa Fédération de France et des représentants de la zone I (Aurès-Nememcha), le congrès qui a duré vingt jours a pris des décisions historiques pour la suite du combat.
Ainsi, il a été décidé de remplacer les cinq zones, découpage en vigueur depuis le 1er novembre 1954, par six wilayas (Aurès-Nememcha,Nord-Constantinois, Kabylie, l'Algérois, l'Oranie et le Sud) subdivisées en zones, régions et secteurs.
L'Armée de libération nationale (ALN) a été uniformisée à l'échelle nationale dans sa structure et dans sa hiérarchie.
Elle est désormais organisée à la manière d'une armée régulière. Au sujet de la direction de la lutte, le congrès a créé le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), parlement du FLN qui joue le rôle de direction suprême, et désigné un exécutif, le Comité de coordination et d'exécution (CCE). La plateforme de la Soummam est un des textes fondateurs de la République algérienne. 50 ans après l'indépendance, plusieurs partis politiques continuent à s'en réclamer.
, bref, de réussir sur le plan politique malgré un énorme sacrifice en pertes humaines chiffrées à plusieurs milliers, cet événement restera dans les annales de la Révolution comme un symbole de sacrifice, de défi par les moudjahidine soutenus par la population pour affronter les forces colonialistes au grand jour et transformer la lutte armée en une révolution populaire.
Dix mois après le déclenchement de la Révolution, soit exactement le 20 août 1955, Zighout Youcef, chef de la Zone II (Nord-Constantinois) et son adjoint Lakhdar Bentobbal, prennent l'initiative d'organiser, en plein jour, une offensive d'une grande ampleur contre plusieurs objectifs de la colonisation dans de cette région qui comprend principalement les villes de Constantine, Skikda, Guelma et Collo.
Des milliers de fellahs ont participé aux côtés des moudjahidine de l'ALN à l'attaque, notamment, des postes de police, des casernes de la gendarmerie, des bâtiments publics et des installations appartenant à des colons.
Le choix de la date n'est pas fortuit : il s'agissait pour Zighout et Bentobbal de notamment desserrer l'étau sur les Aurès et la Kabylie assiégés par l'armée coloniale depuis le déclenchement de la guerre de Libération nationale.
L'offensive du Nord-Constantinois et la terrible répression qui s'en est suivie ont été, en effet, le «tournant» de la lutte. Non seulement elles ont donné à la Révolution un caractère populaire, mais aussi elles ont fait basculer les couches moyennes algériennes dans la lutte armée et des dirigeants politiques, toutes tendances confondues, dans les rangs du FLN.
Elles ont également réussi à attirer l'attention de l'opinion internationale sur l'Algérie, une attention qui s'est matérialisée par l'inscription de la «question algérienne» à l'ordre du jour de l'assemblée générale de l'Onu le 30 septembre 1955. Près de deux ans après le début de la guerre, le FLN ne disposait toujours pas d'une direction centrale, d'une organisation politico-militaire performante et d'une stratégie d'action.
Pour pallier ces carences, un ancien militant du Parti du peuple algérien (PPA), Abane Ramdane, arrêté en 1950 et libéré en janvier 1955, refait surface. Ses contacts avec les chefs du maquis en Kabylie, ensuite dans l'Algérois, après sa rencontre avec Larbi Ben M'hidi, eurent des résultats forts positifs. Une rencontre entre les chefs de la Révolution devait avoir lieu dans les Bibans, fin juillet 1956.
Pour des raisons de sécurité, elle s'est déroulée, à partir du 20 août de la même année, à Ifri, non loin D'Ighzer Amokrane, sur la rive gauche du la Soummam. La rencontre a réuni à huis clos Larbi Ben M'hidi, représentant de l'Oranie, Abane Ramdane, représentant le FLN, Amar Ouamrane, représentant de l'Algérois, Krim Belkacem, représentant de la Kabylie, Zighout Youcef et son adjoint Lakhdar Bentobbal, représentants le nord-Constantinois.
En dehors des séances, les six participants s'ouvraient à leurs délégations respectives. Malgré l'absence de la délégation extérieure du FLN, de sa Fédération de France et des représentants de la zone I (Aurès-Nememcha), le congrès qui a duré vingt jours a pris des décisions historiques pour la suite du combat.
Ainsi, il a été décidé de remplacer les cinq zones, découpage en vigueur depuis le 1er novembre 1954, par six wilayas (Aurès-Nememcha,Nord-Constantinois, Kabylie, l'Algérois, l'Oranie et le Sud) subdivisées en zones, régions et secteurs.
L'Armée de libération nationale (ALN) a été uniformisée à l'échelle nationale dans sa structure et dans sa hiérarchie.
Elle est désormais organisée à la manière d'une armée régulière. Au sujet de la direction de la lutte, le congrès a créé le Conseil national de la Révolution algérienne (CNRA), parlement du FLN qui joue le rôle de direction suprême, et désigné un exécutif, le Comité de coordination et d'exécution (CCE). La plateforme de la Soummam est un des textes fondateurs de la République algérienne. 50 ans après l'indépendance, plusieurs partis politiques continuent à s'en réclamer.


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