Le tabagisme est une toxicomanie résultant de l'accoutumance à l'un ou l'autre des produits fabriqués à partir des feuilles de tabac :cigarettes, cigares, tabac à pipe, tabac à priser et à chiquer, etc. La nicotine contenue dans le tabac constitue le principal agent de cette accoutumance (il y en a d'autres, mais d'importance nettement moindre). Elle créerait une dépendance plus forte que le font l'héroïne, la cocaïne et l'alcool. Le tabagisme est une toxicomanie résultant de l'accoutumance à l'un ou l'autre des produits fabriqués à partir des feuilles de tabac :cigarettes, cigares, tabac à pipe, tabac à priser et à chiquer, etc. La nicotine contenue dans le tabac constitue le principal agent de cette accoutumance (il y en a d'autres, mais d'importance nettement moindre). Elle créerait une dépendance plus forte que le font l'héroïne, la cocaïne et l'alcool. Puisque la fumée de cigarette passe directement des poumons au cerveau par les artères, elle y achemine plus rapidement la nicotine (en moins de 10 secondes) que ne le ferait une injection intraveineuse. Une cigarette, c'est du tabac enveloppé dans un petit morceau de papier. Chacun sait déjà que l'on y trouve de la nicotine et du goudron. Mais ce ne sont pas moins de 4 000 substances chimiques que l'on inhale avec la fumée de cigarette, dont plus de 40 sont classées comme cancérigènes. A titre d'exemples, voici quelques noms connus : Monoxyde de carbone C'est le gaz dégagé par les chaudières en mauvais état de fonctionnement, et qui est responsable chaque hiver de nombreux empoisonnements. Le monoxyde de carbone tue parce qu'il empêche le corps de s'approvisionner en oxygène. Oxyde d'azote C'est un polluant qui provient la plupart du temps des voitures et des usines. Acide cyanhydrique C'est un élément qui intervient dans la fabrication de certains insecticides. Ammoniac C'est un gaz irritant et suffoquant. Très soluble dans l'eau, il devient alors corrosif et peut provoquer de graves brûlures. Comment agit la nicotine Une fois dans le cerveau, la nicotine agit en surface des cellules nerveuses, ce qui produit, au terme d'une réaction chimique, une libération de la dopamine, plus couramment appelée l'hormone du plaisir. C'est cette sensation de satisfaction que le fumeur cherche à reproduire en allumant une cigarette, et c'est pourquoi le « manque » entraîne une impression de mal-être. Où commence la dépendance ? Tout se situe dans la relation entre le fumeur et le tabac. Dans un premier temps, fumer devient un comportement obligatoire et régulier. Fumer n'est plus alors un plaisir, allumer une cigarette devient un besoin, une habitude contraignante à laquelle le fumeur ne peut résister. Ensuite, le fumeur dépendant perd le contrôle face à son paquet de cigarettes et ne peut conserver un comportement raisonnable. Quelles que soient les conséquences négatives de ses actes, il n'en prend plus la mesure et ne cesse de vouloir reproduire ces moments de plaisirs. Chaque paquet entamé devra alors être fini. Enfin, l'idée même d'arrêter de fumer semble insurmontable au fumeur dépendant : c'est une peur panique. Le simple fait d'évoquer son arrêt de la consommation de tabac peut provoquer chez lui une sensation de manque. Où commence la dépendance ? Le fumeur devient obsédé par son envie de fumer. Toute contrainte de lieu ou de temps lui est insupportable, le dépendant a un besoin impérieux d'allumer sa cigarette, pour échapper par exemple à une situation stressante. Pourquoi la difficulté d'arrêter ? Il y a en réalité 3 phénomènes qui rendent le fumeur dépendant de sa cigarette. Dépendance physique : C'est la réaction du corps à l'apport régulier de nicotine. Lorsque cet apport cesse, ou que la dose diminue, les symptômes de manque apparaissent. Dépendance psychique : C'est ce qui lie le tabac aux différentes sensations de plaisir, détente, satisfaction, stimulation intellectuelle. L'arrêt du tabac peut alors provoquer une certaine frustration, qu'on peut éradiquer par de petites gratifications au cours d'une journée (cadeau, lecture, massage, sport...). Lorsqu'elles sont d'ordre alimentaire, il y a un vrai danger de prise de poids. Dépendance comportementale : C'est l'habitude d'allumer une cigarette. Ce comportement est renforcé de manière positive puisque fumer induit une réaction psychique de satisfaction et de manière négative puisque ne pas fumer entraîne une sensation de manque. Le fumeur est également grandement conditionné par sa vie sociale et ses habitudes : repas, café, pause au travail,... Définition de l'OMS : "La dépendance est un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et une substance étrangère, état caractérisé par des réponses comportementales avec toujours une compulsion à prendre la substance de façon continue ou périodique, de façon à ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son absence. La tolérance, c'est-à-dire la nécessité d'augmenter progressivement les doses, peut ou non être présente." Les maladies des poumons : Une fois dans les poumons, la fumée de cigarette est transférée pour partie dans le sang, et ainsi transportée dans l'ensemble des tissus du corps humain. Le goudron est la principale substance responsable du cancer du poumon chez les fumeurs. Le danger est d'autant plus grand que l'on a fumé tôt et beaucoup. Ainsi, le ministère de la Santé a évalué que le risque de cancer du poumon chez un gros fumeur est 25 fois plus important que pour un non-fumeur. Mais c'est surtout la durée qui est décisive : fumer deux fois plus longtemps multiplie le risque de cancer du poumon par vingt. La BPCO Le terme BPCO signifie Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive. Cette maladie est liée dans plus de 80% des cas à la consommation de tabac. Elle se caractérise par une obstruction des bronches et par une destruction de l'emphysème (tissu pulmonaire). Elle se manifeste principalement par une toux grasse et un essoufflement à l'effort. Le début de la maladie est sournois car les symptômes sont souvent banalisés par les fumeurs, et le diagnostic est généralement tardif. Risques cardio-vasculaire : La consommation de tabac provoque une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle et une détérioration des artères. Lorsqu'on fume une cigarette, l'oxygène, habituellement transporté dans le sang, est remplacé par l'oxyde de carbone, qui favorise le dépôt de cholestérol sur la paroi des artères. Les plaques de graisse ainsi déposées sur les artères peuvent entraîner des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux. Le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 4 par rapport aux non-fumeurs. Là encore, le risque est proportionnel à la durée et à la quantité de cigarettes fumées. La nicotine, qui agit sur les transmissions nerveuses, augmente la tension artérielle. Elle favorise la formation de caillots, déteriore et rétrécit les parois des vaisseaux. Le risque de mortalité par maladie cardio-vasculaire est multiplié par 2 chez les fumeurs. Le tabac, au même titre que le cholestérol et l'hypertension, endommage les artères, ce qui peut conduire à des troubles de l'érection. Une étude menée par le Wake Forest University Baptist Medical Center montre que les fumeurs auraient 27 fois plus de risques que les non-fumeurs de souffrir d'un dysfonctionnement érectile (et 11 fois plus pour les anciens fumeurs). Outre cette incidence sur la libido, fumer peut conduire à une baisse de la fertilité : le tabac influe sur le volume et la densité du sperme, ainsi que sur la vitalité et la durée de vie des spermatozoïdes. Cancers de la sphère ORL : La fumée est inhalée par la bouche, et les cancers des gencives, de la langue, du larynx, de la gorge, de l'œsophage sont plus fréquents chez les fumeurs. Le risque de mourir d'un cancer de la bouche est 2 à 6 fois plus élevé chez les fumeurs. Difficultés de cicatrisation : Les fumeurs ont parfois l'obligation de se faire opérer. Fumer engendre une vasoconstriction et diminue l'oxygène dans le sang. La cigarette est donc responsable d'une cicatrisation retardée, de mauvaise qualité, voire d'infection des plaies. A titre d'exemple, lors d'un lifting, le risque de nécrose est multiplié par 12 chez les fumeuses. Le tabagisme passif : Les experts estiment que le tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 30% chez un non-fumeur, cette influence étant encore plus importante chez les femmes. Les victimes du tabagisme passif sont en premier lieu les enfants et les femmes enceintes. Les effets du tabac sur le déroulement de la grossesse peuvent être très dangereux. Les risques pour les femmes : Les risques de développer une maladie liée au tabac sont plus forts chez les femmes. Alors que le cancer du sein touche 1 femme sur 11, le risque de développer une tumeur au sein est augmenté de 30% chez les fumeuses. Les cancers du col de l'utérus et de l'ovaire sont eux aussi multipliés par le tabagisme. Les risques de développer une maladie liée au tabac sont plus forts chez les femmes. Tabac et pilule contraceptive : Le tabagisme a des conséquences graves avant, pendant et après la grossesse. Chez la femme aussi, la cigarette a une influence néfaste sur la fertilité : le taux de fécondité n'est que de 8% chez les fumeuses (contre 22% chez les non-fumeuses). La cigarette diminue le nombre d'ovocytes et l'épaisseur de l'endomètre. Pendant la grossesse, les risques sont élevés et multiples. Fumer avant (et/ou pendant) la grossesse multiplie le risque de grossesse extra-utérine par 1,5 à 5 chez les fumeuses, et le risque de fausse-couche par 3. Le risque d'accouchement prématuré est multiplié par 2. Le risque de retard de croissance intra-utérine est 2 à 3 plus fréquent chez la femme fumeuse, et le poids d'un bébé de maman fumeuse est en moyenne inférieur de 300g à celui d'une maman non fumeuse. Il y a également un risque accru de complications à l'accouchement et du syndrome de mort subite du nourrisson. Pour finir, fumer quotidiennement diminue la production d'œstrogènes, ce qui peut provoquer une survenue précoce de la ménopause. La décision d'arrêter : L'arrêt du tabac a plus de chance d'être réussi lorsque le projet est bien planifié et bien réfléchi. La décision d'arrêter de fumer doit être ferme, et l'attitude doit être positive : abandonner la cigarette, c'est se libérer d'une dépendance, améliorer sa santé, augmenter son estime personnelle... L'intervention d'une autre personne peut être bénéfique : il est plus difficile de céder à la tentation en présence de témoins ayant connaissance de la tentative de sevrage. Des proches peuvent aussi être d'une aide précieuse lorsque l'envie d'une cigarette se fait sentir. Ils doivent avoir une attitude confiante, rassurante, tolérante et être très disponibles. "Recommencer le sport quelque semaines avant l'arrêt du tabac est également une bonne chose. Cela permet d'une part de créer de nouvelles habitudes et occupations pour l'après-arrêt, et d'autre part de constater le manque de forme physique qu'entretient un fumeur chronique... De plus, une activité physique régulière permet d'éviter la prise de poids souvent associée au sevrage tabagique." Trucs et astuces pour arrêter de fumer : -Faites la liste des 5 plus importantes raisons de cesser de fumer -Fixez-vous une date cible pour arrêter (anniversaire, jour de l'an, mariage, naissance...) -Changez de marque de cigarettes et fumez celles qui vous plaisent le moins -Achetez vos cigarettes au paquet, jamais à la cartouche -Ne videz plus vos cendriers et laissez-les en vue -Cessez toute activité lorsque vous fumez, de manière à vous rendre compte que vous fumez -Retardez chaque jour la première cigarette de 5 minutes. Le syndrome de sevrage : Le syndrome de sevrage résulte d'un phénomène de manque et peut entraîner l'apparition de certains symptômes comme irritabilité, anxiété, tristesse... Pendant les quelques semaines qui suivent l'arrêt du tabac, les fumeurs, ainsi que leur entourage, devront s'armer de patience. En effet, il est très probable de ressentir un syndrome de sevrage, et son intensité a moins de conséquence lorsqu'il est bien anticipé. Ainsi, il est fréquent que les personnes qui arrêtent de fumer deviennent irascibles, agressent leur entourage ou se plaignent de fatigue. Le sommeil est également perturbé : réveil avancé, sentiment d'avoir mal dormi... Des maux de tête, des brûlures d'estomac ou des douleurs abdominales sont également fréquents. Eviter la rechute : La décision d'arrêter de fumer a été prise, la date de sevrage est dépassée, et l'ex-fumeur est parfois désemparé les premiers jours qui suivent sa désintoxication. Quelques petites astuces, l'anticipation des comportements à adopter en cas de tentation, l'évitement des situations à risque, la mise en place d'un système de gratification, associés à une forte détermination, permettent de passer le cap rapidement. La plupart des rechutes ont lieu suite à un élément déclenchant ou lors d'une situation à risque. Là aussi, prévoir ces événements peut aider à mieux les surmonter. Tout d'abord, il faut savoir que l'envie de fumer dure 2 à 5 minutes, puis s'efface. L'ex-fumeur doit donc faire preuve de volonté pendant ce laps de temps, et s'occuper ailleurs : qu'il cède ou non à la tentation, cette envie de fumer disparaîtra au bout de 5 minutes ! Voici quelques situations à risque et les stratégies adaptées pour résister à l'envie de fumer. -En compagnie de fumeurs : Demandez aux personnes présentes de s'abstenir, ce qu'elles accepteront facilement de faire si vous leur expliquer votre situation. Prévoyez de refuser une cigarette que l'on vous proposerait, imaginez la scène. -Lors d'une pause : Profitez-en pour vous aérer les poumons et l'esprit, sortez, faîtes quelques exercices de relaxation. -En cas de stress : Défoulez-vous sur un crayon, un chewing-gum, une allumette, un bâton de réglisse... Sortez prendre l'air, faites du sport. -En cas de coup de blues : Relisez régulièrement la liste de vos motivations et objectifs à l'arrêt du tabac. Faîtes la liste des gains depuis votre arrêt. L'ex-fumeur doit également être vigilant à certains moments de la journée, plus difficiles à surmonter : de 15h30 à 16h30. La journée la plus éprouvante est sans doute la 3e journée qui suit l'arrêt. Après quelques temps d'abstinence, l'ex-fumeur ressent quelquefois une envie de fumer pour constater soit que le goût a changé (cigarette-dégustation) soit qu'il est capable de s'en passer (cigarette-défi). L'expérience prouve que l'échec est ensuite souvent au rendez-vous, il vaut mieux ne pas jouer avec le feu ! Bénéfices de l'arrêt de la cigarette : -Les pulsations cardiaques et la pression sanguine redeviennent normales. -La quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié. L'oxygénation des cellules redevient normale. -Le risque d'infarctus du myocarde diminue déjà.-Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée. -Le corps ne contient plus de nicotine. -Le goût et l'odorat s'améliorent. -Les terminaisons nerveuses gustatives commencent à repousser. -Respirer redevient plus facile. -Les bronches commencent à se relâcher et on se sent plus énergique. -La toux et la fatigue diminuent. -On récupère du souffle. -On marche plus facilement. -Les cils bronchiques repoussent. -On est de moins en moins essoufflé. Au bout d'un an le risque d'infarctus du myocarde diminue de moitié. Le risque d'accident vasculaire cérébral rejoint celui d'un non-fumeur. 5 ans le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié. 10 à 15 ans l'espérance de vie redevient identique à celle des personnes n'ayant jamais fumé. L'arrêt du tabac entraîne la plupart du temps une certaine nervosité pendant quelques jours, voire quelques semaines. Il n'est pas rare d'assister à des sautes d'humeur, des signes d'irritabilité, des crises d'angoisse, ou encore des symptômes de déprime... La littérature regorge d'informations pour apprendre à gérer son stress, aussi nous nous contenterons de fournir ici quelques petites astuces demandant peu de temps et d'investissement. Il n'est pas nécessaire de se mettre sous pression dès le lever du jour. Pour cela, il suffit de se lever quelques minutes plus tôt et de se réserver du temps pour prendre un petit déjeuner complet et se préparer tranquillement. Le café est un excitant, qui peut rendre nerveux et entraîner des palpitations. De plus, la cigarette est souvent associée à la pause café, donc la tentation est plus grande à ce moment-là. Gérer une seule tâche à la fois permet d'être tout entier à ce que l'on fait. Il faut éviter de ressasser ce qui a été fait et ne pas penser à ce qui va devoir être fait.La consommation quotidienne de 20 cigarettes augmente les dépenses énergétiques de l'organisme de 6% au repos et de 12% à l'effort. Ceci correspond à une dépense de 200 à 300 calories suivant les individus. Sans compter que la cigarette a également un effet coupe-faim. Un fumeur a donc un poids inférieur à son poids naturel (environ 2 à 4 kilos) ou se permet des écarts plus importants qu'un non-fumeur sans que cela n'augmente son poids.Il faut savoir que la prise de poids existe à l'arrêt du tabac, mais qu'elle n'est pas une fatalité, et que l'excédent pondéral peut être résolu dans un deuxième temps, lorsque le sevrage tabagique est acquis. La consommation quotidiennede 20 cigarettes augmente les dépenses énergétiques de l'organisme de 6% au repos et de 12% à l'effort. Ceci correspond à une dépense de 200 à 300 calories suivant les individus. Sans compter que la cigarette a également un effet coupe-faim.Le thème de la constipation est rarement abordé dans le cadre du sevrage tabagique. Pourtant, la cigarette a un rôle laxatif parfois mal connu, et l'arrêt du tabac provoque chez certaines personnes un ralentissement du transit intestinal.Pour vaincre une constipation passagère, il existe un remède simple et peu coûteux : acheter un sachet de chlorure de magnésium le diluer dans un litre d'eau boire 1 verre le soir au coucher, longtemps après le repas. Le chlorure de magnésium peut être contre-indiqué pour les personnes soufrant des reins. Demandez l'avis de votre pharmacien et n'hésitez pas à consulter. Puisque la fumée de cigarette passe directement des poumons au cerveau par les artères, elle y achemine plus rapidement la nicotine (en moins de 10 secondes) que ne le ferait une injection intraveineuse. Une cigarette, c'est du tabac enveloppé dans un petit morceau de papier. Chacun sait déjà que l'on y trouve de la nicotine et du goudron. Mais ce ne sont pas moins de 4 000 substances chimiques que l'on inhale avec la fumée de cigarette, dont plus de 40 sont classées comme cancérigènes. A titre d'exemples, voici quelques noms connus : Monoxyde de carbone C'est le gaz dégagé par les chaudières en mauvais état de fonctionnement, et qui est responsable chaque hiver de nombreux empoisonnements. Le monoxyde de carbone tue parce qu'il empêche le corps de s'approvisionner en oxygène. Oxyde d'azote C'est un polluant qui provient la plupart du temps des voitures et des usines. Acide cyanhydrique C'est un élément qui intervient dans la fabrication de certains insecticides. Ammoniac C'est un gaz irritant et suffoquant. Très soluble dans l'eau, il devient alors corrosif et peut provoquer de graves brûlures. Comment agit la nicotine Une fois dans le cerveau, la nicotine agit en surface des cellules nerveuses, ce qui produit, au terme d'une réaction chimique, une libération de la dopamine, plus couramment appelée l'hormone du plaisir. C'est cette sensation de satisfaction que le fumeur cherche à reproduire en allumant une cigarette, et c'est pourquoi le « manque » entraîne une impression de mal-être. Où commence la dépendance ? Tout se situe dans la relation entre le fumeur et le tabac. Dans un premier temps, fumer devient un comportement obligatoire et régulier. Fumer n'est plus alors un plaisir, allumer une cigarette devient un besoin, une habitude contraignante à laquelle le fumeur ne peut résister. Ensuite, le fumeur dépendant perd le contrôle face à son paquet de cigarettes et ne peut conserver un comportement raisonnable. Quelles que soient les conséquences négatives de ses actes, il n'en prend plus la mesure et ne cesse de vouloir reproduire ces moments de plaisirs. Chaque paquet entamé devra alors être fini. Enfin, l'idée même d'arrêter de fumer semble insurmontable au fumeur dépendant : c'est une peur panique. Le simple fait d'évoquer son arrêt de la consommation de tabac peut provoquer chez lui une sensation de manque. Où commence la dépendance ? Le fumeur devient obsédé par son envie de fumer. Toute contrainte de lieu ou de temps lui est insupportable, le dépendant a un besoin impérieux d'allumer sa cigarette, pour échapper par exemple à une situation stressante. Pourquoi la difficulté d'arrêter ? Il y a en réalité 3 phénomènes qui rendent le fumeur dépendant de sa cigarette. Dépendance physique : C'est la réaction du corps à l'apport régulier de nicotine. Lorsque cet apport cesse, ou que la dose diminue, les symptômes de manque apparaissent. Dépendance psychique : C'est ce qui lie le tabac aux différentes sensations de plaisir, détente, satisfaction, stimulation intellectuelle. L'arrêt du tabac peut alors provoquer une certaine frustration, qu'on peut éradiquer par de petites gratifications au cours d'une journée (cadeau, lecture, massage, sport...). Lorsqu'elles sont d'ordre alimentaire, il y a un vrai danger de prise de poids. Dépendance comportementale : C'est l'habitude d'allumer une cigarette. Ce comportement est renforcé de manière positive puisque fumer induit une réaction psychique de satisfaction et de manière négative puisque ne pas fumer entraîne une sensation de manque. Le fumeur est également grandement conditionné par sa vie sociale et ses habitudes : repas, café, pause au travail,... Définition de l'OMS : "La dépendance est un état psychique et parfois physique, résultant de l'interaction entre un organisme vivant et une substance étrangère, état caractérisé par des réponses comportementales avec toujours une compulsion à prendre la substance de façon continue ou périodique, de façon à ressentir ses effets psychiques et parfois éviter l'inconfort de son absence. La tolérance, c'est-à-dire la nécessité d'augmenter progressivement les doses, peut ou non être présente." Les maladies des poumons : Une fois dans les poumons, la fumée de cigarette est transférée pour partie dans le sang, et ainsi transportée dans l'ensemble des tissus du corps humain. Le goudron est la principale substance responsable du cancer du poumon chez les fumeurs. Le danger est d'autant plus grand que l'on a fumé tôt et beaucoup. Ainsi, le ministère de la Santé a évalué que le risque de cancer du poumon chez un gros fumeur est 25 fois plus important que pour un non-fumeur. Mais c'est surtout la durée qui est décisive : fumer deux fois plus longtemps multiplie le risque de cancer du poumon par vingt. La BPCO Le terme BPCO signifie Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive. Cette maladie est liée dans plus de 80% des cas à la consommation de tabac. Elle se caractérise par une obstruction des bronches et par une destruction de l'emphysème (tissu pulmonaire). Elle se manifeste principalement par une toux grasse et un essoufflement à l'effort. Le début de la maladie est sournois car les symptômes sont souvent banalisés par les fumeurs, et le diagnostic est généralement tardif. Risques cardio-vasculaire : La consommation de tabac provoque une accélération du rythme cardiaque, une augmentation de la pression artérielle et une détérioration des artères. Lorsqu'on fume une cigarette, l'oxygène, habituellement transporté dans le sang, est remplacé par l'oxyde de carbone, qui favorise le dépôt de cholestérol sur la paroi des artères. Les plaques de graisse ainsi déposées sur les artères peuvent entraîner des crises cardiaques ou des accidents vasculaires cérébraux. Le risque d'infarctus du myocarde est multiplié par 4 par rapport aux non-fumeurs. Là encore, le risque est proportionnel à la durée et à la quantité de cigarettes fumées. La nicotine, qui agit sur les transmissions nerveuses, augmente la tension artérielle. Elle favorise la formation de caillots, déteriore et rétrécit les parois des vaisseaux. Le risque de mortalité par maladie cardio-vasculaire est multiplié par 2 chez les fumeurs. Le tabac, au même titre que le cholestérol et l'hypertension, endommage les artères, ce qui peut conduire à des troubles de l'érection. Une étude menée par le Wake Forest University Baptist Medical Center montre que les fumeurs auraient 27 fois plus de risques que les non-fumeurs de souffrir d'un dysfonctionnement érectile (et 11 fois plus pour les anciens fumeurs). Outre cette incidence sur la libido, fumer peut conduire à une baisse de la fertilité : le tabac influe sur le volume et la densité du sperme, ainsi que sur la vitalité et la durée de vie des spermatozoïdes. Cancers de la sphère ORL : La fumée est inhalée par la bouche, et les cancers des gencives, de la langue, du larynx, de la gorge, de l'œsophage sont plus fréquents chez les fumeurs. Le risque de mourir d'un cancer de la bouche est 2 à 6 fois plus élevé chez les fumeurs. Difficultés de cicatrisation : Les fumeurs ont parfois l'obligation de se faire opérer. Fumer engendre une vasoconstriction et diminue l'oxygène dans le sang. La cigarette est donc responsable d'une cicatrisation retardée, de mauvaise qualité, voire d'infection des plaies. A titre d'exemple, lors d'un lifting, le risque de nécrose est multiplié par 12 chez les fumeuses. Le tabagisme passif : Les experts estiment que le tabagisme passif augmente le risque de cancer du poumon de 30% chez un non-fumeur, cette influence étant encore plus importante chez les femmes. Les victimes du tabagisme passif sont en premier lieu les enfants et les femmes enceintes. Les effets du tabac sur le déroulement de la grossesse peuvent être très dangereux. Les risques pour les femmes : Les risques de développer une maladie liée au tabac sont plus forts chez les femmes. Alors que le cancer du sein touche 1 femme sur 11, le risque de développer une tumeur au sein est augmenté de 30% chez les fumeuses. Les cancers du col de l'utérus et de l'ovaire sont eux aussi multipliés par le tabagisme. Les risques de développer une maladie liée au tabac sont plus forts chez les femmes. Tabac et pilule contraceptive : Le tabagisme a des conséquences graves avant, pendant et après la grossesse. Chez la femme aussi, la cigarette a une influence néfaste sur la fertilité : le taux de fécondité n'est que de 8% chez les fumeuses (contre 22% chez les non-fumeuses). La cigarette diminue le nombre d'ovocytes et l'épaisseur de l'endomètre. Pendant la grossesse, les risques sont élevés et multiples. Fumer avant (et/ou pendant) la grossesse multiplie le risque de grossesse extra-utérine par 1,5 à 5 chez les fumeuses, et le risque de fausse-couche par 3. Le risque d'accouchement prématuré est multiplié par 2. Le risque de retard de croissance intra-utérine est 2 à 3 plus fréquent chez la femme fumeuse, et le poids d'un bébé de maman fumeuse est en moyenne inférieur de 300g à celui d'une maman non fumeuse. Il y a également un risque accru de complications à l'accouchement et du syndrome de mort subite du nourrisson. Pour finir, fumer quotidiennement diminue la production d'œstrogènes, ce qui peut provoquer une survenue précoce de la ménopause. La décision d'arrêter : L'arrêt du tabac a plus de chance d'être réussi lorsque le projet est bien planifié et bien réfléchi. La décision d'arrêter de fumer doit être ferme, et l'attitude doit être positive : abandonner la cigarette, c'est se libérer d'une dépendance, améliorer sa santé, augmenter son estime personnelle... L'intervention d'une autre personne peut être bénéfique : il est plus difficile de céder à la tentation en présence de témoins ayant connaissance de la tentative de sevrage. Des proches peuvent aussi être d'une aide précieuse lorsque l'envie d'une cigarette se fait sentir. Ils doivent avoir une attitude confiante, rassurante, tolérante et être très disponibles. "Recommencer le sport quelque semaines avant l'arrêt du tabac est également une bonne chose. Cela permet d'une part de créer de nouvelles habitudes et occupations pour l'après-arrêt, et d'autre part de constater le manque de forme physique qu'entretient un fumeur chronique... De plus, une activité physique régulière permet d'éviter la prise de poids souvent associée au sevrage tabagique." Trucs et astuces pour arrêter de fumer : -Faites la liste des 5 plus importantes raisons de cesser de fumer -Fixez-vous une date cible pour arrêter (anniversaire, jour de l'an, mariage, naissance...) -Changez de marque de cigarettes et fumez celles qui vous plaisent le moins -Achetez vos cigarettes au paquet, jamais à la cartouche -Ne videz plus vos cendriers et laissez-les en vue -Cessez toute activité lorsque vous fumez, de manière à vous rendre compte que vous fumez -Retardez chaque jour la première cigarette de 5 minutes. Le syndrome de sevrage : Le syndrome de sevrage résulte d'un phénomène de manque et peut entraîner l'apparition de certains symptômes comme irritabilité, anxiété, tristesse... Pendant les quelques semaines qui suivent l'arrêt du tabac, les fumeurs, ainsi que leur entourage, devront s'armer de patience. En effet, il est très probable de ressentir un syndrome de sevrage, et son intensité a moins de conséquence lorsqu'il est bien anticipé. Ainsi, il est fréquent que les personnes qui arrêtent de fumer deviennent irascibles, agressent leur entourage ou se plaignent de fatigue. Le sommeil est également perturbé : réveil avancé, sentiment d'avoir mal dormi... Des maux de tête, des brûlures d'estomac ou des douleurs abdominales sont également fréquents. Eviter la rechute : La décision d'arrêter de fumer a été prise, la date de sevrage est dépassée, et l'ex-fumeur est parfois désemparé les premiers jours qui suivent sa désintoxication. Quelques petites astuces, l'anticipation des comportements à adopter en cas de tentation, l'évitement des situations à risque, la mise en place d'un système de gratification, associés à une forte détermination, permettent de passer le cap rapidement. La plupart des rechutes ont lieu suite à un élément déclenchant ou lors d'une situation à risque. Là aussi, prévoir ces événements peut aider à mieux les surmonter. Tout d'abord, il faut savoir que l'envie de fumer dure 2 à 5 minutes, puis s'efface. L'ex-fumeur doit donc faire preuve de volonté pendant ce laps de temps, et s'occuper ailleurs : qu'il cède ou non à la tentation, cette envie de fumer disparaîtra au bout de 5 minutes ! Voici quelques situations à risque et les stratégies adaptées pour résister à l'envie de fumer. -En compagnie de fumeurs : Demandez aux personnes présentes de s'abstenir, ce qu'elles accepteront facilement de faire si vous leur expliquer votre situation. Prévoyez de refuser une cigarette que l'on vous proposerait, imaginez la scène. -Lors d'une pause : Profitez-en pour vous aérer les poumons et l'esprit, sortez, faîtes quelques exercices de relaxation. -En cas de stress : Défoulez-vous sur un crayon, un chewing-gum, une allumette, un bâton de réglisse... Sortez prendre l'air, faites du sport. -En cas de coup de blues : Relisez régulièrement la liste de vos motivations et objectifs à l'arrêt du tabac. Faîtes la liste des gains depuis votre arrêt. L'ex-fumeur doit également être vigilant à certains moments de la journée, plus difficiles à surmonter : de 15h30 à 16h30. La journée la plus éprouvante est sans doute la 3e journée qui suit l'arrêt. Après quelques temps d'abstinence, l'ex-fumeur ressent quelquefois une envie de fumer pour constater soit que le goût a changé (cigarette-dégustation) soit qu'il est capable de s'en passer (cigarette-défi). L'expérience prouve que l'échec est ensuite souvent au rendez-vous, il vaut mieux ne pas jouer avec le feu ! Bénéfices de l'arrêt de la cigarette : -Les pulsations cardiaques et la pression sanguine redeviennent normales. -La quantité de monoxyde de carbone dans le sang diminue de moitié. L'oxygénation des cellules redevient normale. -Le risque d'infarctus du myocarde diminue déjà.-Les poumons commencent à éliminer le mucus et les résidus de fumée. -Le corps ne contient plus de nicotine. -Le goût et l'odorat s'améliorent. -Les terminaisons nerveuses gustatives commencent à repousser. -Respirer redevient plus facile. -Les bronches commencent à se relâcher et on se sent plus énergique. -La toux et la fatigue diminuent. -On récupère du souffle. -On marche plus facilement. -Les cils bronchiques repoussent. -On est de moins en moins essoufflé. Au bout d'un an le risque d'infarctus du myocarde diminue de moitié. Le risque d'accident vasculaire cérébral rejoint celui d'un non-fumeur. 5 ans le risque de cancer du poumon diminue presque de moitié. 10 à 15 ans l'espérance de vie redevient identique à celle des personnes n'ayant jamais fumé. L'arrêt du tabac entraîne la plupart du temps une certaine nervosité pendant quelques jours, voire quelques semaines. Il n'est pas rare d'assister à des sautes d'humeur, des signes d'irritabilité, des crises d'angoisse, ou encore des symptômes de déprime... La littérature regorge d'informations pour apprendre à gérer son stress, aussi nous nous contenterons de fournir ici quelques petites astuces demandant peu de temps et d'investissement. Il n'est pas nécessaire de se mettre sous pression dès le lever du jour. Pour cela, il suffit de se lever quelques minutes plus tôt et de se réserver du temps pour prendre un petit déjeuner complet et se préparer tranquillement. Le café est un excitant, qui peut rendre nerveux et entraîner des palpitations. De plus, la cigarette est souvent associée à la pause café, donc la tentation est plus grande à ce moment-là. Gérer une seule tâche à la fois permet d'être tout entier à ce que l'on fait. Il faut éviter de ressasser ce qui a été fait et ne pas penser à ce qui va devoir être fait.La consommation quotidienne de 20 cigarettes augmente les dépenses énergétiques de l'organisme de 6% au repos et de 12% à l'effort. Ceci correspond à une dépense de 200 à 300 calories suivant les individus. Sans compter que la cigarette a également un effet coupe-faim. Un fumeur a donc un poids inférieur à son poids naturel (environ 2 à 4 kilos) ou se permet des écarts plus importants qu'un non-fumeur sans que cela n'augmente son poids.Il faut savoir que la prise de poids existe à l'arrêt du tabac, mais qu'elle n'est pas une fatalité, et que l'excédent pondéral peut être résolu dans un deuxième temps, lorsque le sevrage tabagique est acquis. La consommation quotidiennede 20 cigarettes augmente les dépenses énergétiques de l'organisme de 6% au repos et de 12% à l'effort. Ceci correspond à une dépense de 200 à 300 calories suivant les individus. Sans compter que la cigarette a également un effet coupe-faim.Le thème de la constipation est rarement abordé dans le cadre du sevrage tabagique. Pourtant, la cigarette a un rôle laxatif parfois mal connu, et l'arrêt du tabac provoque chez certaines personnes un ralentissement du transit intestinal.Pour vaincre une constipation passagère, il existe un remède simple et peu coûteux : acheter un sachet de chlorure de magnésium le diluer dans un litre d'eau boire 1 verre le soir au coucher, longtemps après le repas. Le chlorure de magnésium peut être contre-indiqué pour les personnes soufrant des reins. Demandez l'avis de votre pharmacien et n'hésitez pas à consulter.