L'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet fait d'ores et déjà figure de grande favorite de la présidentielle du 17 novembre au Chili, opposant sa volonté de réforme au statu quo libéral prôné par la représentante de la droite, Evelyn Matthei. L'ex-présidente socialiste Michelle Bachelet fait d'ores et déjà figure de grande favorite de la présidentielle du 17 novembre au Chili, opposant sa volonté de réforme au statu quo libéral prôné par la représentante de la droite, Evelyn Matthei. Ce duel revêt également une forte dimension symbolique au regard des pédigrées des deux principales candidates. Toutes deux sont filles de généraux de l'Armée de l'air du Chili, mais le père de l'une, Alberto Bachelet, est mort en détention pour s'être opposé au coup d'Etat d'Augusto Pinochet contre Salvador Allende en 1973, alors que le père de l'autre, Fernando Matthei, a intégré dès le début la junte dirigée par l'ex-dictateur. Les deux candidates, qui, enfants, vivaient sur la base militaire où résidaient leurs familles et dont les pères étaient amis, préfèrent éviter d'évoquer cette période qui continue de diviser le pays et se concentrent sur leur affrontement autour de projets politiques diamétralement opposés. La première présidente face à la première candidate de la droite Face à elle, l'ancienne présidente socialiste de 62 ans reste pour l'heure largement favorite des enquêtes d'opinion. Première femme élue à la tête d'un pays sud-américain, médecin de formation, l'ex-directrice exécutive de l'Onu Femmes a elle-même été persécutée, torturée et exilée sous la junte militaire. Forte d'une cote de popularité inoxydable, Michelle Bachelet a d'ores et déjà promis de mettre en marche trois réformes qu'elle n'avait pu lancer lors de son premier mandat: une révision de la Constitution héritée de la dictature de Pinochet (1973-1990), une réforme fiscale et une refondation du système éducatif qui vise à instaurer une éducation publique de qualité, rompant avec un système à deux vitesses et promettant la gratuité des études supérieures dans les six ans à venir. Ces projets lui ont déjà valu le soutien du parti communiste, marginalisé depuis des années sur la scène politique chilienne, mais qui a accepté de faire partie d'un nouveau pacte politique, la "nouvelle majorité", qui élargit l'ancienne coalition ayant amené Mme Bachelet au pouvoir lors de son dernier mandat. Jeudi, un sondage lui attribuait 37,7% des intentions de vote, devant Mme Matthei (23%) et un outsider, l'économiste indépendant de 45 ans Franco Parisi (15%), qui doit son succès à ses émissions télévisées pédagogiques. Le pari de Bachelet est de l'emporter au premier tour, mais la dispersion des votes autour des neuf candidats devrait lui rendre la tache difficile, estiment les experts. Mme Matthei espère pour sa part provoquer un face-à-face au second tour. Ce duel revêt également une forte dimension symbolique au regard des pédigrées des deux principales candidates. Toutes deux sont filles de généraux de l'Armée de l'air du Chili, mais le père de l'une, Alberto Bachelet, est mort en détention pour s'être opposé au coup d'Etat d'Augusto Pinochet contre Salvador Allende en 1973, alors que le père de l'autre, Fernando Matthei, a intégré dès le début la junte dirigée par l'ex-dictateur. Les deux candidates, qui, enfants, vivaient sur la base militaire où résidaient leurs familles et dont les pères étaient amis, préfèrent éviter d'évoquer cette période qui continue de diviser le pays et se concentrent sur leur affrontement autour de projets politiques diamétralement opposés. La première présidente face à la première candidate de la droite Face à elle, l'ancienne présidente socialiste de 62 ans reste pour l'heure largement favorite des enquêtes d'opinion. Première femme élue à la tête d'un pays sud-américain, médecin de formation, l'ex-directrice exécutive de l'Onu Femmes a elle-même été persécutée, torturée et exilée sous la junte militaire. Forte d'une cote de popularité inoxydable, Michelle Bachelet a d'ores et déjà promis de mettre en marche trois réformes qu'elle n'avait pu lancer lors de son premier mandat: une révision de la Constitution héritée de la dictature de Pinochet (1973-1990), une réforme fiscale et une refondation du système éducatif qui vise à instaurer une éducation publique de qualité, rompant avec un système à deux vitesses et promettant la gratuité des études supérieures dans les six ans à venir. Ces projets lui ont déjà valu le soutien du parti communiste, marginalisé depuis des années sur la scène politique chilienne, mais qui a accepté de faire partie d'un nouveau pacte politique, la "nouvelle majorité", qui élargit l'ancienne coalition ayant amené Mme Bachelet au pouvoir lors de son dernier mandat. Jeudi, un sondage lui attribuait 37,7% des intentions de vote, devant Mme Matthei (23%) et un outsider, l'économiste indépendant de 45 ans Franco Parisi (15%), qui doit son succès à ses émissions télévisées pédagogiques. Le pari de Bachelet est de l'emporter au premier tour, mais la dispersion des votes autour des neuf candidats devrait lui rendre la tache difficile, estiment les experts. Mme Matthei espère pour sa part provoquer un face-à-face au second tour.