Le 23 septembre est classée Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Des solutions sont recherchées pour aider les malades à mieux vivre cette affection que l'on ne sait pas guérir. Le 23 septembre est classée Journée mondiale de la maladie d'Alzheimer. Des solutions sont recherchées pour aider les malades à mieux vivre cette affection que l'on ne sait pas guérir. Dans le monde, 25 millions de personnes sont touchées par la maladie d'Alzheimer. Selon les estimations, en 2050, 1,8 million de personnes seront directement touchées par la maladie. En attendant la découverte de traitements pour traiter et guérir la maladie d'Alzheimer, il est important d'aider les patients et leur entourage à mieux vivre cette maladie. Cette démarche débute par l'information afin de prévenir les conséquences : -Isolement social -Epuisement de l'aidant -Incompréhension de l'entourage -Situation de maltraitance -Repli sur soi. En effet, nous pouvons mettre en place des solutions pour améliorer l'accompagnement des patients et des aidants. Cette 19e Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer est l'occasion de communiquer sur ce thème et de lutter contre les préjugés portés sur les personnes malades et leur famille. Comment évolue la maladie ? Toute baisse de mémoire n'est pas attribuable à la maladie d'Alzheimer. En effet, le vieillissement normal s'accompagne aussi de troubles de la mémoire. Par ailleurs, l'apparition très progressive des symptômes de la maladie d'Alzheimer contribue aussi à la difficulté du diagnostic. D'où l'intérêt de savoir comment évolue la maladie d'Alzheimer... Si naturellement la mémoire baisse au fur et à mesure que l'on vieillit, contrairement à une idée répandue, la maladie d'Alzheimer n'est pas une évolution normale liée au vieillissement. Il s'agit d'une maladie neurodégénérative (destruction de certains neurones entraînant des lésions cérébrales et accumulation de protéines bêta-amyloïdes) accélérant l'apparition de « véritables » troubles de la mémoire et se manifestant par d'autres symptômes spécifiques, notamment des troubles de l'orientation et des troubles du comportement. La maladie d'Alzheimer évolue graduellement Si la maladie d'Alzheimer se caractérise par une diminution irréversible des facultés mentales, ces troubles ont la particularité d'apparaître très graduellement. Au début, c'est surtout la mémoire à court terme qui est affectée. Mais puisque nos capacités de mémoire diminuent aussi avec l'âge, il est difficile, au début, d'attribuer ces troubles à la maladie d'Alzheimer et non au vieillissement normal. Ce n'est donc le plus souvent que lorsque les troubles s'accentuent qu'une maladie d'Alzheimer est suspectée. Autrement dit, ça arrive à tout le monde de ne plus savoir où l'on a posé ses clés, et la fréquence de cet incident tend à augmenter avec l'âge. En revanche, ne plus retrouver quasiment systématiquement son sac, ses clés, sa brosse à dents, son journal... parce qu'ils ont été rangés dans des endroits inadéquats (frigo, sous son lit, garde-manger...), fait penser à une démence, et probablement à la maladie d'Alzheimer (la maladie d'Alzheimer étant la démence la plus fréquente chez les personnes âgées). On distingue 3 stades d'évolution de la maladie d'Alzheimer : Stade 1 : les premières manifestations, Stade 2 : l'amplification des symptômes Stade 3 : stade ultime de la maladie d'Alzheimer. Stade 1 : premières manifestations des symptômes, la mémoire à court terme est affectée. La personne se souvient de moins en moins bien des informations récentes. Elle oublie les événements qui viennent de se passer, n'enregistre plus les nouveaux numéros de téléphone, les noms des personnes récemment rencontrées, etc. À ce stade d'évolution de la maladie d'Alzheimer, les aide-mémoire (post-it, listes, notes...) sont très utiles. À ces troubles de la mémoire s'ajoutent progressivement d'autres symptômes : désorientation dans l'espace, changement d'humeur, difficulté à suivre une conversation, à reconnaître des objets, troubles du langage. La mise en place très progressive de ces troubles rend difficile le diagnostic d'Alzheimer à cette étape. Stade 2 : Amplification des troubles de la mémoire et affectation de la mémoire à plus long terme, associées à des troubles du jugement C'est à ce stade que la personne range son sac à main dans le frigo et éparpille son argent sous son matelas et au milieu des vêtements, etc. La gestion des finances et des tâches quotidiennes devient difficile, ce qui est accentué par les troubles spatio-temporels (oubli des trajets simples, la personne ne retrouve plus sa maison, ne sait plus quel jour on est, etc.). La personne peut aussi devenir agressive ou utiliser un langage inhabituel... Perte progressive de l'autonomie À ce stade, la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer est placée dans un centre afin qu'elle bénéficie de soins et d'une surveillance spécifique. A ce tableau peuvent s'ajouter des troubles psychiatriques et des troubles du sommeil. Ce stade est considéré comme terminal car la maladie peut alors conduire à la mort... Taitements aux différents stades de la maladie Au stade 1, des médicaments sont parfois prescrits, mais le traitement repose aussi et surtout sur une réorganisation de la vie quotidienne pour mieux vivre avec cette maladie. Au stade 2, des traitements anti-cholinestérasiques sont tentés pour améliorer transitoirement les troubles de la mémoire, mais sans garantie de résultats. Au stade 3, les lésions cérébrales sont trop importantes, aucun traitement ne peut plus freiner la maladie. À savoir : Plus la maladie d'Alzheimer se manifeste tôt (avant 60 ans), plus elle a tendance à s'aggraver rapidement. Peut-on prévenir la maladie ? Nous avons tous déjà entendu que stimuler nos fonctions cérébrales et notamment intellectuelles pouvait nous protéger de la maladie d'Alzheimer. C'est ainsi que l'on recommande les mots croisés et toutes sortes d'apprentissages. Aujourd'hui, de nouvelles données suggèrent qu'il existe d'autres facteurs protecteurs. On a même identifié des facteurs de risque, mais tous sont modifiables ! La recherche est mobilisée depuis des années déjà pour développer des traitements qui permettraient de guérir la maladie d'Alzheimer. Parallèlement, des chercheurs s'activent autour de la prévention. Une analyse de toutes les publications ayant porté sur ce sujet a donné des résultats particulièrement intéressants. En effet, des facteurs de risque et des facteurs protecteurs ont été identifiés. La bonne nouvelle est que tous sont modifiables, ce qui signifie qu'en agissant sur chacun de ces facteurs, on pourrait réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la maladie d'Alzheimer. Facteurs de risque -Le diabète -L'excès de cholestérol dans la quarantaine -Le tabagisme. Prévenir tant qu'on ne sait pas guérir 5 facteurs protecteurs de la maladie : -Le régime méditerranéen -L'apport en acide folique, ou vitamine B9 -La consommation faible ou modérée d'alcool -Les activités cognitives -L'activité physique. A titre d'exemple, le diabète augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 39%. Sachant que 6,4% de la population mondiale est touchée par le diabète, cette maladie est responsable à elle seule de 2% des cas de maladie d'Alzheimer. Autre exemple, la sédentarité augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 82%. Sachant que 17,7% de la population mondiale est inactive physiquement, la sédentarité est responsable de 13% des cas de maladie d'Alzheimer. Enfin, le tabagisme augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 59%. Sachant que 27% de la population fume, le tabagisme est responsable de 14% des cas de maladie d'Alzheimer. On constate que tous ces facteurs sont modifiables. Autrement dit, nous pouvons tous agir et nous protéger de la maladie d'Alzheimer. Ainsi, près de la moitié des cas de maladie d'Alzheimer pourraient être évités en modifiant ces facteurs. Rappelons que dans le monde, on estime à 34 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. En l'absence actuelle de traitement permettant de guérir de cette maladie, la prévention représente un enjeu colossal. Dans le monde, 25 millions de personnes sont touchées par la maladie d'Alzheimer. Selon les estimations, en 2050, 1,8 million de personnes seront directement touchées par la maladie. En attendant la découverte de traitements pour traiter et guérir la maladie d'Alzheimer, il est important d'aider les patients et leur entourage à mieux vivre cette maladie. Cette démarche débute par l'information afin de prévenir les conséquences : -Isolement social -Epuisement de l'aidant -Incompréhension de l'entourage -Situation de maltraitance -Repli sur soi. En effet, nous pouvons mettre en place des solutions pour améliorer l'accompagnement des patients et des aidants. Cette 19e Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer est l'occasion de communiquer sur ce thème et de lutter contre les préjugés portés sur les personnes malades et leur famille. Comment évolue la maladie ? Toute baisse de mémoire n'est pas attribuable à la maladie d'Alzheimer. En effet, le vieillissement normal s'accompagne aussi de troubles de la mémoire. Par ailleurs, l'apparition très progressive des symptômes de la maladie d'Alzheimer contribue aussi à la difficulté du diagnostic. D'où l'intérêt de savoir comment évolue la maladie d'Alzheimer... Si naturellement la mémoire baisse au fur et à mesure que l'on vieillit, contrairement à une idée répandue, la maladie d'Alzheimer n'est pas une évolution normale liée au vieillissement. Il s'agit d'une maladie neurodégénérative (destruction de certains neurones entraînant des lésions cérébrales et accumulation de protéines bêta-amyloïdes) accélérant l'apparition de « véritables » troubles de la mémoire et se manifestant par d'autres symptômes spécifiques, notamment des troubles de l'orientation et des troubles du comportement. La maladie d'Alzheimer évolue graduellement Si la maladie d'Alzheimer se caractérise par une diminution irréversible des facultés mentales, ces troubles ont la particularité d'apparaître très graduellement. Au début, c'est surtout la mémoire à court terme qui est affectée. Mais puisque nos capacités de mémoire diminuent aussi avec l'âge, il est difficile, au début, d'attribuer ces troubles à la maladie d'Alzheimer et non au vieillissement normal. Ce n'est donc le plus souvent que lorsque les troubles s'accentuent qu'une maladie d'Alzheimer est suspectée. Autrement dit, ça arrive à tout le monde de ne plus savoir où l'on a posé ses clés, et la fréquence de cet incident tend à augmenter avec l'âge. En revanche, ne plus retrouver quasiment systématiquement son sac, ses clés, sa brosse à dents, son journal... parce qu'ils ont été rangés dans des endroits inadéquats (frigo, sous son lit, garde-manger...), fait penser à une démence, et probablement à la maladie d'Alzheimer (la maladie d'Alzheimer étant la démence la plus fréquente chez les personnes âgées). On distingue 3 stades d'évolution de la maladie d'Alzheimer : Stade 1 : les premières manifestations, Stade 2 : l'amplification des symptômes Stade 3 : stade ultime de la maladie d'Alzheimer. Stade 1 : premières manifestations des symptômes, la mémoire à court terme est affectée. La personne se souvient de moins en moins bien des informations récentes. Elle oublie les événements qui viennent de se passer, n'enregistre plus les nouveaux numéros de téléphone, les noms des personnes récemment rencontrées, etc. À ce stade d'évolution de la maladie d'Alzheimer, les aide-mémoire (post-it, listes, notes...) sont très utiles. À ces troubles de la mémoire s'ajoutent progressivement d'autres symptômes : désorientation dans l'espace, changement d'humeur, difficulté à suivre une conversation, à reconnaître des objets, troubles du langage. La mise en place très progressive de ces troubles rend difficile le diagnostic d'Alzheimer à cette étape. Stade 2 : Amplification des troubles de la mémoire et affectation de la mémoire à plus long terme, associées à des troubles du jugement C'est à ce stade que la personne range son sac à main dans le frigo et éparpille son argent sous son matelas et au milieu des vêtements, etc. La gestion des finances et des tâches quotidiennes devient difficile, ce qui est accentué par les troubles spatio-temporels (oubli des trajets simples, la personne ne retrouve plus sa maison, ne sait plus quel jour on est, etc.). La personne peut aussi devenir agressive ou utiliser un langage inhabituel... Perte progressive de l'autonomie À ce stade, la personne atteinte de la maladie d'Alzheimer est placée dans un centre afin qu'elle bénéficie de soins et d'une surveillance spécifique. A ce tableau peuvent s'ajouter des troubles psychiatriques et des troubles du sommeil. Ce stade est considéré comme terminal car la maladie peut alors conduire à la mort... Taitements aux différents stades de la maladie Au stade 1, des médicaments sont parfois prescrits, mais le traitement repose aussi et surtout sur une réorganisation de la vie quotidienne pour mieux vivre avec cette maladie. Au stade 2, des traitements anti-cholinestérasiques sont tentés pour améliorer transitoirement les troubles de la mémoire, mais sans garantie de résultats. Au stade 3, les lésions cérébrales sont trop importantes, aucun traitement ne peut plus freiner la maladie. À savoir : Plus la maladie d'Alzheimer se manifeste tôt (avant 60 ans), plus elle a tendance à s'aggraver rapidement. Peut-on prévenir la maladie ? Nous avons tous déjà entendu que stimuler nos fonctions cérébrales et notamment intellectuelles pouvait nous protéger de la maladie d'Alzheimer. C'est ainsi que l'on recommande les mots croisés et toutes sortes d'apprentissages. Aujourd'hui, de nouvelles données suggèrent qu'il existe d'autres facteurs protecteurs. On a même identifié des facteurs de risque, mais tous sont modifiables ! La recherche est mobilisée depuis des années déjà pour développer des traitements qui permettraient de guérir la maladie d'Alzheimer. Parallèlement, des chercheurs s'activent autour de la prévention. Une analyse de toutes les publications ayant porté sur ce sujet a donné des résultats particulièrement intéressants. En effet, des facteurs de risque et des facteurs protecteurs ont été identifiés. La bonne nouvelle est que tous sont modifiables, ce qui signifie qu'en agissant sur chacun de ces facteurs, on pourrait réduire de moitié le nombre de personnes touchées par la maladie d'Alzheimer. Facteurs de risque -Le diabète -L'excès de cholestérol dans la quarantaine -Le tabagisme. Prévenir tant qu'on ne sait pas guérir 5 facteurs protecteurs de la maladie : -Le régime méditerranéen -L'apport en acide folique, ou vitamine B9 -La consommation faible ou modérée d'alcool -Les activités cognitives -L'activité physique. A titre d'exemple, le diabète augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 39%. Sachant que 6,4% de la population mondiale est touchée par le diabète, cette maladie est responsable à elle seule de 2% des cas de maladie d'Alzheimer. Autre exemple, la sédentarité augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 82%. Sachant que 17,7% de la population mondiale est inactive physiquement, la sédentarité est responsable de 13% des cas de maladie d'Alzheimer. Enfin, le tabagisme augmente le risque de maladie d'Alzheimer de 59%. Sachant que 27% de la population fume, le tabagisme est responsable de 14% des cas de maladie d'Alzheimer. On constate que tous ces facteurs sont modifiables. Autrement dit, nous pouvons tous agir et nous protéger de la maladie d'Alzheimer. Ainsi, près de la moitié des cas de maladie d'Alzheimer pourraient être évités en modifiant ces facteurs. Rappelons que dans le monde, on estime à 34 millions le nombre de personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. En l'absence actuelle de traitement permettant de guérir de cette maladie, la prévention représente un enjeu colossal.