Maladie du cerveau, la maladie d'Alzheimer est une affection neurodégénérative qui entraîne une détérioration progressive et définitive des cellules nerveuses, provoquant ainsi une démence sénile. C'est une maladie qui évolue de manière lente, sournoise et insidieuse pendant 8 à 10 ans. Le 21 septembre est la Journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer et l'occasion de faire le point sur cette maladie, qui devient un vrai un problème de société, et d'informer sur cette affection de plus en plus répandue. Le premier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de l'Alzheimer's Disease International (ADI), sur l'impact mondial de la maladie d'Alzheimer et des maladies apparentées, montre qu'un nouveau cas de maladie d'Alzheimer, ou d'affection apparentée, survient toutes les quatre secondes dans le monde, ce qui équivaut à 7,7 millions de nouveaux cas par année. Pour l'expert mondial en matière de santé, le Dr Peter Piot, il s'agit là d'une «bombe à retardement». Quatre groupes d'experts et quelque 25 collaborateurs internationaux ont contribué au rapport, conçu pour inciter les gouvernements du monde entier à imiter certaines des solutions et approches adoptées par d'autres pays, et à s'attaquer au problème de l'augmentation dangereuse du nombre de personnes à être touchées par ces maladies dans le monde, qui s'élève actuellement à 35,6 millions de personnes. «L'OMS reconnaît l'ampleur et la complexité des difficultés que représentent l'Alzheimer et les maladies apparentées, et presse les pays d'en faire une priorité de la santé publique», estime l'expert. L'Alzheimer et les maladies apparentées constituent un groupe de troubles cognitifs, dont les symptômes comprennent des pertes de mémoire et de la capacité de juger et de raisonner, et des changements d'humeur et de comportement. Les fonctions cérébrales sont assez atteintes au point d'affecter le fonctionnement de la personne dans son travail, ses relations et ses activités au quotidien. La maladie d'Alzheimer est la forme la plus commune de ces troubles. Il s'agit d'une maladie implacable et sans merci qui peut durer plusieurs années. Ses causes et les remèdes pour la guérir sont inconnus. L'Alzheimer et les maladies apparentées ne font pas partie des effets du vieillissement normal, même si l'âge est le facteur à risque prédominant. À partir de 65 ans, le risque double tous les cinq ans. Ces maladies n'affectent pas seulement les personnes qui en sont touchées. Elles ont également une incidence énorme sur les familles et l'entourage des malades. Les soins de longue durée dont ces personnes ont besoin, peuvent coûter des sommes énormes aux familles, aux systèmes de santé et aux économies nationales. Selon l'OMS, ces maladies sont sous-diagnostiquées partout dans le monde et plus particulièrement dans les pays à faible ou moyen revenu. «Trois raisons expliquent ce phénomène», selon l'agence onusienne. «D'abord, ces maladies sont perçues comme faisant partie du vieillissement normal. Ensuite, la plupart des gens ne savent pas distinguer les stades précoces de la maladie des comportements associés au vieillissement. Enfin, la société ne connaît pas assez les facteurs de risque associés à la maladie, comme l'hypertension artérielle et un taux élevé de cholestérol», indique-t-on. En Algérie, on estime que 100 000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Une affection du cerveau qui n'est pas suffisamment diagnostiquée. De même, le problème de la prise en charge des malades se pose fortement dans notre pays. A. B.