Lorsqu'une artère coronaire se bouche, un petit treillis - stent - y est inséré afin de la maintenir ouverte. Mais aujourd'hui, ces dispositifs sont accusés d'augmenter la mortalité à long terme. Lorsqu'une artère coronaire se bouche, un petit treillis - stent - y est inséré afin de la maintenir ouverte. Mais aujourd'hui, ces dispositifs sont accusés d'augmenter la mortalité à long terme. La formation de plaques graisseuse dans les artères peut conduire à la formation d'un caillot et à leur obstruction. Ce blocage conduit à une perte de souffle et une douleur dans la poitrine appelée angine de poitrine. Si les artères sont complètement bouchées, c'est alors un infarctus avec destruction du muscle cardiaque et trop souvent encore une issue fatale. Face à ce danger, la chirurgie cardiaque s'efforce de rétablir le flux sanguin au plus vite. Mais l'arme la plus utilisée se révèle aujourd'hui pouvoir être une véritable bombe à retardement. Dans les années 80, les cardiologues ont commencé par utiliser de petits ballonnets fixés sur un cathéter et à les guider jusqu'à l'artère bouchée. Cette procédure baptisée angioplastie fonctionnait mais dans près de la moitié des cas, une nouvelle obstruction se produisait dans les semaines ou les mois suivants (on parle alors de resténose). La re-fermeture des artères vient de la réaction des vaisseaux sanguins qui interprète le traitement comme une légère blessure, qu'ils "soignent" en provoquant la prolifération de nouvelles cellules à l'origine de la nouvelle obstruction. Pour contrer ce phénomène, les cardiologues ont expérimenté à partir de 1994 la pose d'un stent qui maintient l'artère ouverte après le retrait du ballonnet. Mais dans 20 à 30 % des cas, la resténose intervient tout de même. C'est là qu'entrent en jeu les stents bioactifs qui diffusent des substances capables d'inhiber la prolifération cellulaire et donc le risque de resténose à moyen terme. La large diffusion de ces vertus a entraîné la pose de ces dispositifs chez près de 6 millions de personnes dans le monde. Mais ces stents tant vantés pourraient se révéler particulièrement dangereux. Deux fois plus de décès après trois années ! Plusieurs études ont démontré que si les stents bioactifs permettaient de limiter les phénomènes de re-sténose en bloquant la prolifération cellulaire, ils augmenteraient le risque de formation d'un caillot, probablement en laissant à nu le treillis métallique du stent. Premièrement rapporté de manière anecdotique, ce risque est aujourd'hui mieux établi. Selon une vaste étude de l'université de Salt Lake City conduite sur plus de 9.000 patients (7.022 ayant eu un stent classique et 1.049 un stent bioactif), le risque de resténose après 6 mois a effectivement diminué mais après 3 années, le risque de décès était plus que doublé (x 2,15) chez les porteurs de stents bioactifs1. Lors du congrès mondial de cardiologie 2006 à Barcelone, une réévaluation de nombreuses études confirmait une augmentation du risque de thrombose chez les porteurs de stents bioactifs qui pourrait atteindre 0,6 % par an2.Pour certains l'obsession de la resténose et la pression des industriels a conduit à une utilisation trop étendue des stents bioactifs, qui ont au final remplacé une maladie le plus souvent non mortelle et curable (la resténose) par une autre plus rare mais également plus mortelle ! Ces nouvelles données ont permis d'ouvrir le débat mais le risque réel de thrombose reste difficile à évaluer. Pose d'un stent Dans certains pays l'utilisation de stent est quasi-systématique (plus de 90 % des cas). La pose du stent s'effectue par un cardiologue interventionnel, un spécialiste de l'angioplastie. Le médecin déterminera le meilleur point d'accès à l'une de vos artères - la région de l'aine, le poignet ou le bras -. La zone choisie sera nettoyée, rasée et insensibilisée avec un anesthésiant local. Le stent est introduit dans l'artère à l'aide d'un cathéter, comme dans le cas d'une angioplastie par ballonnet : Sous radioscopie le médecin passera un guide (fil très fin) par le cathéter jusqu'au site de l'obstruction qui servira de soutien au système de pose du stent. Un minuscule ballonnet est amené jusqu'à l'obstruction en remontant le guide. Une fois sur site, il sera gonflé. Le gonflage du ballonnet va écraser la plaque contre la paroi de l'artère coronaire. C'est ce qu'on appelle une prédilatation. Ensuite, le stent, qui est un monté sur un ballon, est acheminé jusqu'à l'obstruction. On procède au gonflage du ballon qui va déployer le stent qui va alors se plaquer contre la paroi de l'artère. Cela constitue un échafaudage qui maintient l'artère ouverte. Il est fréquent que les patients ressentent une légère gêne lors du gonflage du ballonnet car cela étire l'artère. La gêne disparaît lorsque le ballonnet est dégonflé. Une fois le stent en place, d'autres radiographies sont prises pour visualiser le résultat et vérifier que la circulation du sang est rétablie. Dans certain cas, le cardiologue peut procéder à plusieurs gonflages pour s'assurer que le stent est bien apposé contre la paroi artérielle. Lorsque le médecin est certain que le stent est totalement ouvert et qu'une circulation suffisante a été rétablie, le cathéter de pose et le guide sont retirés. La douleur thoracique pendant la pose du stent est habituelle et normale puisque ce matériel occlut complètement et de manière très transitoire l'artère coronaire (moins d'une minute). Cette douleur doit disparaître dans les minutes qui suivent l'angioplastie. Dans le cas contraire, un contrôle de l'électrocardiogramme s'impose, une révision de l'artère coronaire si nécessaire pour déceler une complication éventuelle (réocclusion de l'artère, dissection de la paroi vasculaire, occlusion d'une branche latérale L'hématome au niveau du point de ponction peut survenir comme décrit pour la coronarographie. Dans le cadre d'une angioplastie, l'utilisation indispensable de médicaments qui fluidifient le sang conduit à l'apparition un peu plus fréquente d'hématomes. Néanmoins, ces anticoagulants sont indispensables pour éviter la formation de caillot au moment des manipulations intraartérielles et ainsi éviter l'occlusion de l'artère coronaire. La récidive, dans les 6 à 12 mois de douleurs thoraciques suspectes doivent laisser faire penser à une resténose ou à l'évolution de la maladie. Un suivi cardiologique est dès lors indispensable (électrocardiogramme, test à l'effort et si nécessaire contrôle angiocoronarographique). La pose d'un stent nécessite généralement une journée d'hospitalisation. Il est recommandé de bien suivre les instructions du médecin concernant le traitement médicamenteux qui suit la pose d'un stent. La formation de plaques graisseuse dans les artères peut conduire à la formation d'un caillot et à leur obstruction. Ce blocage conduit à une perte de souffle et une douleur dans la poitrine appelée angine de poitrine. Si les artères sont complètement bouchées, c'est alors un infarctus avec destruction du muscle cardiaque et trop souvent encore une issue fatale. Face à ce danger, la chirurgie cardiaque s'efforce de rétablir le flux sanguin au plus vite. Mais l'arme la plus utilisée se révèle aujourd'hui pouvoir être une véritable bombe à retardement. Dans les années 80, les cardiologues ont commencé par utiliser de petits ballonnets fixés sur un cathéter et à les guider jusqu'à l'artère bouchée. Cette procédure baptisée angioplastie fonctionnait mais dans près de la moitié des cas, une nouvelle obstruction se produisait dans les semaines ou les mois suivants (on parle alors de resténose). La re-fermeture des artères vient de la réaction des vaisseaux sanguins qui interprète le traitement comme une légère blessure, qu'ils "soignent" en provoquant la prolifération de nouvelles cellules à l'origine de la nouvelle obstruction. Pour contrer ce phénomène, les cardiologues ont expérimenté à partir de 1994 la pose d'un stent qui maintient l'artère ouverte après le retrait du ballonnet. Mais dans 20 à 30 % des cas, la resténose intervient tout de même. C'est là qu'entrent en jeu les stents bioactifs qui diffusent des substances capables d'inhiber la prolifération cellulaire et donc le risque de resténose à moyen terme. La large diffusion de ces vertus a entraîné la pose de ces dispositifs chez près de 6 millions de personnes dans le monde. Mais ces stents tant vantés pourraient se révéler particulièrement dangereux. Deux fois plus de décès après trois années ! Plusieurs études ont démontré que si les stents bioactifs permettaient de limiter les phénomènes de re-sténose en bloquant la prolifération cellulaire, ils augmenteraient le risque de formation d'un caillot, probablement en laissant à nu le treillis métallique du stent. Premièrement rapporté de manière anecdotique, ce risque est aujourd'hui mieux établi. Selon une vaste étude de l'université de Salt Lake City conduite sur plus de 9.000 patients (7.022 ayant eu un stent classique et 1.049 un stent bioactif), le risque de resténose après 6 mois a effectivement diminué mais après 3 années, le risque de décès était plus que doublé (x 2,15) chez les porteurs de stents bioactifs1. Lors du congrès mondial de cardiologie 2006 à Barcelone, une réévaluation de nombreuses études confirmait une augmentation du risque de thrombose chez les porteurs de stents bioactifs qui pourrait atteindre 0,6 % par an2.Pour certains l'obsession de la resténose et la pression des industriels a conduit à une utilisation trop étendue des stents bioactifs, qui ont au final remplacé une maladie le plus souvent non mortelle et curable (la resténose) par une autre plus rare mais également plus mortelle ! Ces nouvelles données ont permis d'ouvrir le débat mais le risque réel de thrombose reste difficile à évaluer. Pose d'un stent Dans certains pays l'utilisation de stent est quasi-systématique (plus de 90 % des cas). La pose du stent s'effectue par un cardiologue interventionnel, un spécialiste de l'angioplastie. Le médecin déterminera le meilleur point d'accès à l'une de vos artères - la région de l'aine, le poignet ou le bras -. La zone choisie sera nettoyée, rasée et insensibilisée avec un anesthésiant local. Le stent est introduit dans l'artère à l'aide d'un cathéter, comme dans le cas d'une angioplastie par ballonnet : Sous radioscopie le médecin passera un guide (fil très fin) par le cathéter jusqu'au site de l'obstruction qui servira de soutien au système de pose du stent. Un minuscule ballonnet est amené jusqu'à l'obstruction en remontant le guide. Une fois sur site, il sera gonflé. Le gonflage du ballonnet va écraser la plaque contre la paroi de l'artère coronaire. C'est ce qu'on appelle une prédilatation. Ensuite, le stent, qui est un monté sur un ballon, est acheminé jusqu'à l'obstruction. On procède au gonflage du ballon qui va déployer le stent qui va alors se plaquer contre la paroi de l'artère. Cela constitue un échafaudage qui maintient l'artère ouverte. Il est fréquent que les patients ressentent une légère gêne lors du gonflage du ballonnet car cela étire l'artère. La gêne disparaît lorsque le ballonnet est dégonflé. Une fois le stent en place, d'autres radiographies sont prises pour visualiser le résultat et vérifier que la circulation du sang est rétablie. Dans certain cas, le cardiologue peut procéder à plusieurs gonflages pour s'assurer que le stent est bien apposé contre la paroi artérielle. Lorsque le médecin est certain que le stent est totalement ouvert et qu'une circulation suffisante a été rétablie, le cathéter de pose et le guide sont retirés. La douleur thoracique pendant la pose du stent est habituelle et normale puisque ce matériel occlut complètement et de manière très transitoire l'artère coronaire (moins d'une minute). Cette douleur doit disparaître dans les minutes qui suivent l'angioplastie. Dans le cas contraire, un contrôle de l'électrocardiogramme s'impose, une révision de l'artère coronaire si nécessaire pour déceler une complication éventuelle (réocclusion de l'artère, dissection de la paroi vasculaire, occlusion d'une branche latérale L'hématome au niveau du point de ponction peut survenir comme décrit pour la coronarographie. Dans le cadre d'une angioplastie, l'utilisation indispensable de médicaments qui fluidifient le sang conduit à l'apparition un peu plus fréquente d'hématomes. Néanmoins, ces anticoagulants sont indispensables pour éviter la formation de caillot au moment des manipulations intraartérielles et ainsi éviter l'occlusion de l'artère coronaire. La récidive, dans les 6 à 12 mois de douleurs thoraciques suspectes doivent laisser faire penser à une resténose ou à l'évolution de la maladie. Un suivi cardiologique est dès lors indispensable (électrocardiogramme, test à l'effort et si nécessaire contrôle angiocoronarographique). La pose d'un stent nécessite généralement une journée d'hospitalisation. Il est recommandé de bien suivre les instructions du médecin concernant le traitement médicamenteux qui suit la pose d'un stent.