La grippe (ou influenza) est une maladie causée par un virus qui s'attaque au système respiratoire. Elle se répercute sur tout l'organisme. Elle dure normalement de 3 à 7 jours et peut empêcher une personne de mener ses activités quotidiennes. Ce type de virus change de forme constamment. C'est pourquoi on peut attraper une nouvelle grippe chaque année. Les vaccins doivent être renouvelés pour s'adapter aux nouvelles variantes du virus. La grippe (ou influenza) est une maladie causée par un virus qui s'attaque au système respiratoire. Elle se répercute sur tout l'organisme. Elle dure normalement de 3 à 7 jours et peut empêcher une personne de mener ses activités quotidiennes. Ce type de virus change de forme constamment. C'est pourquoi on peut attraper une nouvelle grippe chaque année. Les vaccins doivent être renouvelés pour s'adapter aux nouvelles variantes du virus. La grippe touche chaque année de 10 % à 25 % de la population canadienne3. La grande majorité des personnes infectées s'en rétablissent sans problème. Tout de même, la grippe entraîne de 3000 à 5000 décès au Canada, généralement chez des personnes déjà affaiblies En Amérique du Nord, la saison de la grippe s'étend de novembre à avril. L'incidence saisonnière de la grippe varie selon la latitude du pays où l'on se trouve. Il existe 3 types de virus de la grippe, dont chacun regroupe plusieurs souches : Type A. C'est le plus dangereux. Il a provoqué plusieurs pandémies meurtrières - comme la célèbre grippe espagnole de 1918, qui a tué plus de 20 millions de personnes. En 1968, c'était au tour de la « grippe de Hong Kong » de causer une pandémie. Le type A se transforme en très peu de temps, ce qui le rend d'autant plus difficile à combattre. En effet, l'organisme doit bâtir une réponse immunitaire propre à chaque nouvelle souche d'influenza en circulation. Le virus de type A cause une pandémie environ 3 ou 4 fois par siècle. En 2009, un nouveau virus de type A, le H1N1, a déclenché une autre pandémie. Selon les autorités de santé publique, la virulence de cette pandémie a été « modérée », en nombre de décès. La grippe aviaire est aussi un virus de type A qui atteint les oiseaux, qu'ils soient d'abattage (poulets, dindons, cailles), sauvages (oies, canards) ou domestiques. Le virus se transmet facilement des oiseaux à l'homme, mais rarement entre humains. La souche H5N1 a causé plusieurs décès en Asie, généralement chez des personnes ayant des contacts étroits avec des volailles malades ou mortes ou ayant fréquenté des marchés de volailles vivantes. Type B. Le plus souvent, ses manifestations sont moins graves. Il n'entraîne que des épidémies localisées. Ce type de grippe est moins sujet aux mutations que le type A. Type C. Les symptômes qu'il provoque s'apparentent à ceux d'un rhume banal. Ce type de grippe est également moins sujet aux mutations que le type A. Rhume ou grippe ? En cas de grippe, on se sent particulièrement « misérable » Par contre, en cas de rhume : la fièvre et les maux de tête sont rares ; les douleurs, la fatigue et la faiblesse sont peu importantes; le nez coule assez abondamment. Le froid ne « donne » pas la grippe ! Les Italiens du XIVe siècle croyaient que la grippe était apportée par le froid. Ils l'avaient donc nommée influenza di fredo. Ils n'avaient pas tout à fait tort, car dans les zones tempérées des hémisphères Nord et Sud, la grippe se manifeste en effet plus souvent l'hiver. Mais à l'époque, ils ignoraient fort probablement que, dans la zone tropicale, les éclosions de grippe peuvent survenir à n'importe quel moment de l'année (il n'y a pas de saison de la grippe !). On a longtemps cru que le fait de « prendre froid » réduisait la résistance du corps à la grippe et au rhume. Or, rien n'indique que le froid affaiblit le système immunitaire où facilite l'entrée du virus dans les voies respiratoires. Si la grippe est plus fréquente l'hiver, il semble plus probable que ce soit attribuable au confinement à l'intérieur des maisons, qui favorise la contagion. De plus, le fait que l'air soit plus sec en hiver facilite aussi la contagion, car les muqueuses du nez s'assèchent. En effet, les muqueuses empêchent l'entrée des microbes de façon plus efficace lorsqu'elles sont humides. En outre, l'air sec de l'hiver faciliterait la survie du virus à l'extérieur du corps. Contagion et contamination : Une personne infectée peut être contagieuse le jour précédant ses premiers symptômes et peut transmettre le virus durant 5 à 10 jours. Les enfants sont parfois contagieux durant plus de 10 jours. La grippe se propage facilement, entre autres par les microgouttelettes contaminées qui sont libérées dans l'air lorsqu'on tousse ou qu'on éternue. Le virus peut aussi se transmettre par la salive. Puisque le virus peut se retrouver rapidement sur le visage et les mains d'une personne grippée, les baisers et les poignées de main aux personnes malades sont à éviter. Il en va de même des objets personnels du malade (brosse à dents, jouets d'enfants, etc.) puisque le virus peut survivre 1 ou 2 jours à la surface d'un objet. Complications possibles : Des complications peuvent survenir si la grippe se double d'une autre infection bactérienne, une pneumonie par exemple, ou si elle survient chez une personne qui souffre déjà d'une bronchite, d'une bronchiolite ou de l'asthme. Elle peut aussi exacerber un trouble cardiaque. Les individus à la santé plus fragile, comme les personnes âgées et celles qui ont une maladie pulmonaire, sont plus à risque de complications et de décès. Quand consulter un médecin ? En présence des symptômes suivants, il est préférable de consulter un médecin afin de détecter et éventuellement traiter les complications qui peuvent survenir. Une fièvre de plus de 38,5 °C durant plus de 72 h. De l'essoufflement au repos. Des douleurs à la poitrine. Symptômes : Les symptômes peuvent durer de 24 heures à 1 semaine ou plus, mais généralement, ils se manifestent pendant 3 à 7 jours. La fatigue et la toux peuvent persister jusqu'à 2 semaines, et parfois plus. D'abord : une apparition soudaine de frissons, de douleurs musculaires généralisées, de fatigue, de maux de tête, de maux de gorge, d'éternuements et une fièvre qui peut atteindre les 40 oC. Note. Chez les moins de 5 ans et les plus de 65 ans, il est possible que la fièvre ne soit pas très importante. Ensuite : une toux sèche, des écoulements nasaux et des douleurs à la poitrine. Autres manifestations possibles : Une sensation de brûlure dans les yeux, des sueurs nocturnes, une gastroentérite virale (on parle alors de grippe intestinale, fréquente chez les enfants), une somnolence marquée, une perte d'appétit et des douleurs articulaires. Note : Ce qu'on appelle le syndrome grippal (les symptômes grippaux de base) peut être causé par d'autres virus, comme le para-influenza ou le virus respiratoire syncytial, ou être le signe d'une autre maladie. Personnes à risque Tous peuvent contracter la grippe. Certaines personnes, dont l'immunité est plus faible, sont toutefois plus à risque. Les très jeunes enfants, surtout ceux qui vont à la maternelle, à la garderie ou à la crèche, ainsi que les personnes qui sont en contact avec eux. Les personnes âgées, en particulier si elles vivent en maison de repos ou en centre d'accueil. C'est d'ailleurs dans ce groupe qu'on retrouve de 80 % à 90 % des décès causés par la grippe. Les travailleurs de la santé, en raison des contacts fréquents avec les groupes à risque. Les femmes enceintes, à partir du 4e mois de grossesse. Les personnes qui ont une maladie chronique, comme le sida, un problème aux reins ou au foie, un trouble cardiovasculaire ou pulmonaire, de l'anémie grave ou le diabète. Les personnes qui suivent un traitement qui affaiblit l'immunité : médicaments immunosuppresseurs, chimiothérapie, transplantation, antibiotiques. Possiblement, les personnes qui ont tendance à souffrir d'anxiété ou à entretenir des pensées négatives. Facteurs de risque Avoir un système immunitaire affaibli, à cause d'un stress chronique, d'un manque de sommeil, d'une mauvaise alimentation, etc. Fréquenter souvent les lieux publics durant les périodes d'épidémie (marchés, transports en commun, toilettes publiques, etc.). Partager un espace restreint avec plusieurs personnes, par exemple voyager en train, en avion.... Fumer. Pourquoi prévenir ? La grippe n'a habituellement pas de conséquences graves sur la santé. Néanmoins, lorsqu'elle survient chez des personnes à la santé fragile (voir la section Personnes à risque), l'infection peut entraîner des complications importantes, potentiellement mortelles. Mesures de base en période d'épidémie Se laver les mains souvent et éviter de toucher ses yeux, sa bouche ou son nez, qui sont des portes d'entrée du virus. Voir le schéma ci-dessus. Ne pas trop s'approcher d'une personne infectée afin d'éviter la contagion. Le virus voyage par les microgouttelettes projetées dans l'air par les éternuements et la toux. Il faut donc se protéger en conséquence. Si on a la grippe, on doit tousser dans le creux de son coude. Moins fréquenter les lieux publics. Renforcer son immunité. Voir ci-après. Se faire vacciner si on est une personne à risque ou si on est exposé à des facteurs de risque. Se rappeler que les personnes grippées demeurent contagieuses tant que leurs symptômes persistent. Renforcement de l'immunité Durant la saison de la grippe, presque toutes les personnes sont exposées au virus, mais seulement certaines attrapent la grippe. Cela dépend de la réponse immunitaire de chacun. Le système immunitaire peut être renforcé grâce à certaines mesures : Avoir une saine alimentation. Pour en savoir plus sur les habitudes alimentaires qui contribuent à prévenir la grippe, voir notre fiche Grippe, rhume et alimentation en 10 questions. Réduire sa consommation d'alcool, de sucre et de caféine. Faire de l'exercice régulièrement. Dormir suffisamment. Au besoin, trouver des moyens de réduire son niveau de stress. Pour fournir une protection maximale, le vaccin contre la grippe doit être reçu avant l'hiver. Il est administré par injection intramusculaire. Les campagnes de vaccination ont habituellement lieu au début du mois de novembre. Les autorités médicales offrent la vaccination gratuite aux personnes qui sont plus à risque de contracter la grippe ou d'avoir des complications graves : Les jeunes enfants âgés de 6 mois à 23 mois; Les personnes atteintes de certaines maladies chroniques; Les personnes de 60 ans et plus; Les travailleurs de la santé. Ce qu'il faut savoir : Le taux d'efficacité du vaccin contre la grippe est habituellement de 70 % à 90 %. Toutefois, il peut être moindre, certaines années, car la composition du vaccin change d'une année à l'autre. Le vaccin commence à être efficace 2 semaines après la vaccination. La protection dure environ 6 mois. Il est impossible de contracter la grippe en se faisant vacciner avec le vaccin administré par injection, car ce vaccin ne contient aucun virus vivant. Le vaccin contre la grippe ne protège pas contre le rhume, ni contre la grippe aviaire. Ce vaccin protège uniquement contre les souches de virus qu'il contient et non contre les autres causes d'infection des sinus, des bronches ou des poumons. Chez les personnes âgées, le vaccin contre l'influenza réduit le risque de complications liées à la grippe. Tous les ans, des experts de différents pays se réunissent à Genève sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé pour mettre au point le vaccin qui sera utilisé au cours des mois suivants, en fonction des souches les plus actives. Médicaments antiviraux En période d'épidémie, des médicaments peuvent être administrés pour prévenir la grippe chez les individus à risque. Voir la section Traitements médicaux. Certains médicaments sont conçus pour soulager les symptômes. À titre d'exemple, les antipyrétiques abaissent la fièvre. D'autres, comme les antiviraux, permettent de diminuer la durée et la gravité de l'infection, à condition d'être pris très tôt. Certaines personnes qui deviennent très malades peuvent devoir être hospitalisées et nécessiter des traitements plus intensifs. Médicaments Médicaments contre la fièvre (antipyrétiques). L'élévation de la température du corps fait partie du processus normal de lutte contre une infection. Selon la Société canadienne de pédiatrie, la principale raison de traiter la fièvre avec de l'acétaminophène (Tylenol, Tempra, Panadol) est de soulager les malaises et la douleur qui y sont associés. Toutefois, si la température dépasse 39,5 oC (103,1 oF), il est important de communiquer avec son médecin. Dans le cas des enfants, ne donner que de l'acétaminophène. L'acide acétylsalicylique (Aspirine) devrait être réservé aux adultes. En effet, l'aspirine peut provoquer le syndrome de Reye chez les enfants qui ont la grippe ou la varicelle. Il s'agit d'une maladie du système nerveux très grave (parfois mortelle). L'ibuprofène peut aussi être utilisé, mais présente un risque d'ulcère de l'estomac. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comporte aussi des contre-indications. Médicaments antiviraux : Des médicaments qui détruisent les virus peuvent être administrés, mais seulement dans certains cas particuliers : Pour prévenir la grippe durant une épidémie, s'ils sont donnés en tout début d'épidémie; Pour réduire la gravité des symptômes et la durée (d'environ 1 journée) de la grippe chez les personnes à la santé fragile, à condition d'être administrés dès l'apparition des symptômes. Soins maison Consommer beaucoup d'eau ou d'autres liquides (jus de fruits, bouillons chauds, etc.). On peut ainsi combattre la déshydratation et s'assurer que les sécrétions de mucus soient moins épaisses et donc plus faciles à expulser. Dans le même ordre d'idée, un humidificateur aidera aussi à rendre plus fluides les sécrétions de mucus. Garder le lit. Prendre beaucoup de repos pour aider le système immunitaire à combattre l'infection.Se gargariser avec de l'eau salée pour soulager les maux de gorge s'il y a lieu. La grippe touche chaque année de 10 % à 25 % de la population canadienne3. La grande majorité des personnes infectées s'en rétablissent sans problème. Tout de même, la grippe entraîne de 3000 à 5000 décès au Canada, généralement chez des personnes déjà affaiblies En Amérique du Nord, la saison de la grippe s'étend de novembre à avril. L'incidence saisonnière de la grippe varie selon la latitude du pays où l'on se trouve. Il existe 3 types de virus de la grippe, dont chacun regroupe plusieurs souches : Type A. C'est le plus dangereux. Il a provoqué plusieurs pandémies meurtrières - comme la célèbre grippe espagnole de 1918, qui a tué plus de 20 millions de personnes. En 1968, c'était au tour de la « grippe de Hong Kong » de causer une pandémie. Le type A se transforme en très peu de temps, ce qui le rend d'autant plus difficile à combattre. En effet, l'organisme doit bâtir une réponse immunitaire propre à chaque nouvelle souche d'influenza en circulation. Le virus de type A cause une pandémie environ 3 ou 4 fois par siècle. En 2009, un nouveau virus de type A, le H1N1, a déclenché une autre pandémie. Selon les autorités de santé publique, la virulence de cette pandémie a été « modérée », en nombre de décès. La grippe aviaire est aussi un virus de type A qui atteint les oiseaux, qu'ils soient d'abattage (poulets, dindons, cailles), sauvages (oies, canards) ou domestiques. Le virus se transmet facilement des oiseaux à l'homme, mais rarement entre humains. La souche H5N1 a causé plusieurs décès en Asie, généralement chez des personnes ayant des contacts étroits avec des volailles malades ou mortes ou ayant fréquenté des marchés de volailles vivantes. Type B. Le plus souvent, ses manifestations sont moins graves. Il n'entraîne que des épidémies localisées. Ce type de grippe est moins sujet aux mutations que le type A. Type C. Les symptômes qu'il provoque s'apparentent à ceux d'un rhume banal. Ce type de grippe est également moins sujet aux mutations que le type A. Rhume ou grippe ? En cas de grippe, on se sent particulièrement « misérable » Par contre, en cas de rhume : la fièvre et les maux de tête sont rares ; les douleurs, la fatigue et la faiblesse sont peu importantes; le nez coule assez abondamment. Le froid ne « donne » pas la grippe ! Les Italiens du XIVe siècle croyaient que la grippe était apportée par le froid. Ils l'avaient donc nommée influenza di fredo. Ils n'avaient pas tout à fait tort, car dans les zones tempérées des hémisphères Nord et Sud, la grippe se manifeste en effet plus souvent l'hiver. Mais à l'époque, ils ignoraient fort probablement que, dans la zone tropicale, les éclosions de grippe peuvent survenir à n'importe quel moment de l'année (il n'y a pas de saison de la grippe !). On a longtemps cru que le fait de « prendre froid » réduisait la résistance du corps à la grippe et au rhume. Or, rien n'indique que le froid affaiblit le système immunitaire où facilite l'entrée du virus dans les voies respiratoires. Si la grippe est plus fréquente l'hiver, il semble plus probable que ce soit attribuable au confinement à l'intérieur des maisons, qui favorise la contagion. De plus, le fait que l'air soit plus sec en hiver facilite aussi la contagion, car les muqueuses du nez s'assèchent. En effet, les muqueuses empêchent l'entrée des microbes de façon plus efficace lorsqu'elles sont humides. En outre, l'air sec de l'hiver faciliterait la survie du virus à l'extérieur du corps. Contagion et contamination : Une personne infectée peut être contagieuse le jour précédant ses premiers symptômes et peut transmettre le virus durant 5 à 10 jours. Les enfants sont parfois contagieux durant plus de 10 jours. La grippe se propage facilement, entre autres par les microgouttelettes contaminées qui sont libérées dans l'air lorsqu'on tousse ou qu'on éternue. Le virus peut aussi se transmettre par la salive. Puisque le virus peut se retrouver rapidement sur le visage et les mains d'une personne grippée, les baisers et les poignées de main aux personnes malades sont à éviter. Il en va de même des objets personnels du malade (brosse à dents, jouets d'enfants, etc.) puisque le virus peut survivre 1 ou 2 jours à la surface d'un objet. Complications possibles : Des complications peuvent survenir si la grippe se double d'une autre infection bactérienne, une pneumonie par exemple, ou si elle survient chez une personne qui souffre déjà d'une bronchite, d'une bronchiolite ou de l'asthme. Elle peut aussi exacerber un trouble cardiaque. Les individus à la santé plus fragile, comme les personnes âgées et celles qui ont une maladie pulmonaire, sont plus à risque de complications et de décès. Quand consulter un médecin ? En présence des symptômes suivants, il est préférable de consulter un médecin afin de détecter et éventuellement traiter les complications qui peuvent survenir. Une fièvre de plus de 38,5 °C durant plus de 72 h. De l'essoufflement au repos. Des douleurs à la poitrine. Symptômes : Les symptômes peuvent durer de 24 heures à 1 semaine ou plus, mais généralement, ils se manifestent pendant 3 à 7 jours. La fatigue et la toux peuvent persister jusqu'à 2 semaines, et parfois plus. D'abord : une apparition soudaine de frissons, de douleurs musculaires généralisées, de fatigue, de maux de tête, de maux de gorge, d'éternuements et une fièvre qui peut atteindre les 40 oC. Note. Chez les moins de 5 ans et les plus de 65 ans, il est possible que la fièvre ne soit pas très importante. Ensuite : une toux sèche, des écoulements nasaux et des douleurs à la poitrine. Autres manifestations possibles : Une sensation de brûlure dans les yeux, des sueurs nocturnes, une gastroentérite virale (on parle alors de grippe intestinale, fréquente chez les enfants), une somnolence marquée, une perte d'appétit et des douleurs articulaires. Note : Ce qu'on appelle le syndrome grippal (les symptômes grippaux de base) peut être causé par d'autres virus, comme le para-influenza ou le virus respiratoire syncytial, ou être le signe d'une autre maladie. Personnes à risque Tous peuvent contracter la grippe. Certaines personnes, dont l'immunité est plus faible, sont toutefois plus à risque. Les très jeunes enfants, surtout ceux qui vont à la maternelle, à la garderie ou à la crèche, ainsi que les personnes qui sont en contact avec eux. Les personnes âgées, en particulier si elles vivent en maison de repos ou en centre d'accueil. C'est d'ailleurs dans ce groupe qu'on retrouve de 80 % à 90 % des décès causés par la grippe. Les travailleurs de la santé, en raison des contacts fréquents avec les groupes à risque. Les femmes enceintes, à partir du 4e mois de grossesse. Les personnes qui ont une maladie chronique, comme le sida, un problème aux reins ou au foie, un trouble cardiovasculaire ou pulmonaire, de l'anémie grave ou le diabète. Les personnes qui suivent un traitement qui affaiblit l'immunité : médicaments immunosuppresseurs, chimiothérapie, transplantation, antibiotiques. Possiblement, les personnes qui ont tendance à souffrir d'anxiété ou à entretenir des pensées négatives. Facteurs de risque Avoir un système immunitaire affaibli, à cause d'un stress chronique, d'un manque de sommeil, d'une mauvaise alimentation, etc. Fréquenter souvent les lieux publics durant les périodes d'épidémie (marchés, transports en commun, toilettes publiques, etc.). Partager un espace restreint avec plusieurs personnes, par exemple voyager en train, en avion.... Fumer. Pourquoi prévenir ? La grippe n'a habituellement pas de conséquences graves sur la santé. Néanmoins, lorsqu'elle survient chez des personnes à la santé fragile (voir la section Personnes à risque), l'infection peut entraîner des complications importantes, potentiellement mortelles. Mesures de base en période d'épidémie Se laver les mains souvent et éviter de toucher ses yeux, sa bouche ou son nez, qui sont des portes d'entrée du virus. Voir le schéma ci-dessus. Ne pas trop s'approcher d'une personne infectée afin d'éviter la contagion. Le virus voyage par les microgouttelettes projetées dans l'air par les éternuements et la toux. Il faut donc se protéger en conséquence. Si on a la grippe, on doit tousser dans le creux de son coude. Moins fréquenter les lieux publics. Renforcer son immunité. Voir ci-après. Se faire vacciner si on est une personne à risque ou si on est exposé à des facteurs de risque. Se rappeler que les personnes grippées demeurent contagieuses tant que leurs symptômes persistent. Renforcement de l'immunité Durant la saison de la grippe, presque toutes les personnes sont exposées au virus, mais seulement certaines attrapent la grippe. Cela dépend de la réponse immunitaire de chacun. Le système immunitaire peut être renforcé grâce à certaines mesures : Avoir une saine alimentation. Pour en savoir plus sur les habitudes alimentaires qui contribuent à prévenir la grippe, voir notre fiche Grippe, rhume et alimentation en 10 questions. Réduire sa consommation d'alcool, de sucre et de caféine. Faire de l'exercice régulièrement. Dormir suffisamment. Au besoin, trouver des moyens de réduire son niveau de stress. Pour fournir une protection maximale, le vaccin contre la grippe doit être reçu avant l'hiver. Il est administré par injection intramusculaire. Les campagnes de vaccination ont habituellement lieu au début du mois de novembre. Les autorités médicales offrent la vaccination gratuite aux personnes qui sont plus à risque de contracter la grippe ou d'avoir des complications graves : Les jeunes enfants âgés de 6 mois à 23 mois; Les personnes atteintes de certaines maladies chroniques; Les personnes de 60 ans et plus; Les travailleurs de la santé. Ce qu'il faut savoir : Le taux d'efficacité du vaccin contre la grippe est habituellement de 70 % à 90 %. Toutefois, il peut être moindre, certaines années, car la composition du vaccin change d'une année à l'autre. Le vaccin commence à être efficace 2 semaines après la vaccination. La protection dure environ 6 mois. Il est impossible de contracter la grippe en se faisant vacciner avec le vaccin administré par injection, car ce vaccin ne contient aucun virus vivant. Le vaccin contre la grippe ne protège pas contre le rhume, ni contre la grippe aviaire. Ce vaccin protège uniquement contre les souches de virus qu'il contient et non contre les autres causes d'infection des sinus, des bronches ou des poumons. Chez les personnes âgées, le vaccin contre l'influenza réduit le risque de complications liées à la grippe. Tous les ans, des experts de différents pays se réunissent à Genève sous l'égide de l'Organisation mondiale de la Santé pour mettre au point le vaccin qui sera utilisé au cours des mois suivants, en fonction des souches les plus actives. Médicaments antiviraux En période d'épidémie, des médicaments peuvent être administrés pour prévenir la grippe chez les individus à risque. Voir la section Traitements médicaux. Certains médicaments sont conçus pour soulager les symptômes. À titre d'exemple, les antipyrétiques abaissent la fièvre. D'autres, comme les antiviraux, permettent de diminuer la durée et la gravité de l'infection, à condition d'être pris très tôt. Certaines personnes qui deviennent très malades peuvent devoir être hospitalisées et nécessiter des traitements plus intensifs. Médicaments Médicaments contre la fièvre (antipyrétiques). L'élévation de la température du corps fait partie du processus normal de lutte contre une infection. Selon la Société canadienne de pédiatrie, la principale raison de traiter la fièvre avec de l'acétaminophène (Tylenol, Tempra, Panadol) est de soulager les malaises et la douleur qui y sont associés. Toutefois, si la température dépasse 39,5 oC (103,1 oF), il est important de communiquer avec son médecin. Dans le cas des enfants, ne donner que de l'acétaminophène. L'acide acétylsalicylique (Aspirine) devrait être réservé aux adultes. En effet, l'aspirine peut provoquer le syndrome de Reye chez les enfants qui ont la grippe ou la varicelle. Il s'agit d'une maladie du système nerveux très grave (parfois mortelle). L'ibuprofène peut aussi être utilisé, mais présente un risque d'ulcère de l'estomac. Cet anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) comporte aussi des contre-indications. Médicaments antiviraux : Des médicaments qui détruisent les virus peuvent être administrés, mais seulement dans certains cas particuliers : Pour prévenir la grippe durant une épidémie, s'ils sont donnés en tout début d'épidémie; Pour réduire la gravité des symptômes et la durée (d'environ 1 journée) de la grippe chez les personnes à la santé fragile, à condition d'être administrés dès l'apparition des symptômes. Soins maison Consommer beaucoup d'eau ou d'autres liquides (jus de fruits, bouillons chauds, etc.). On peut ainsi combattre la déshydratation et s'assurer que les sécrétions de mucus soient moins épaisses et donc plus faciles à expulser. Dans le même ordre d'idée, un humidificateur aidera aussi à rendre plus fluides les sécrétions de mucus. Garder le lit. Prendre beaucoup de repos pour aider le système immunitaire à combattre l'infection.Se gargariser avec de l'eau salée pour soulager les maux de gorge s'il y a lieu.