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Ce n'est pas que pour les grands !
Technologie high-tech
Publié dans Le Midi Libre le 08 - 12 - 2013

La technologie high-tech, qui a largement investi notre environnement et envahi notre quotidien, n'intéresse pas seulement les adultes mais aussi les enfants dont la soif d'apprendre et la capacité à utiliser les dernières innovations en la matière se développent à une vitesse à faire pâlir de jalousie les parents.
La technologie high-tech, qui a largement investi notre environnement et envahi notre quotidien, n'intéresse pas seulement les adultes mais aussi les enfants dont la soif d'apprendre et la capacité à utiliser les dernières innovations en la matière se développent à une vitesse à faire pâlir de jalousie les parents.
Qu'il s'agisse de tablettes, smartphones, Ipad, DS ou encore de console Wii, tous ces objets issus du déploiement accéléré des technologies de l'information et de la communication (TIC) qui bat son plein actuellement, ont fait irruption dans le quotidien des ménages pour devenir quasi-indispensables.
Cette tendance tend à devenir presque une addiction et touche toutes les catégories allant de la "hadja" qui sort son téléphone de sous son "haïk" au milieu du marché pour répondre à un appel, aux plus petits qui peuvent passer des heures à manipuler les appareils les plus sophistiqués.
Pour ces derniers, l'engouement pour une interface intuitive n'est pas inné, il est acquis et dicté par la mutation d'une société traditionnelle vers une société hyperconnectée, expliquent les experts. Tablettes tactiles, ordinateurs, TV connectées et téléphones multifonctions sont en passe de devenir les nouveaux compagnons des enfants férus de mondes virtuels.
C'est le cas de la petite Lamisse, 2 ans à peine, de mère journaliste et de père publiciste. "Devant une poupée et un Ipad, elle penche sans hésitation aucune pour le dernier sur lequel elle passe aisément de longues heures", affirme sa mère. Avant d'apprendre à lire ou à écrire encore, Lamisse met en marche l'appareil, accède à ses jeux favoris, franchit les étapes successives qui peuvent parfois contenir certaines consignes en langue anglaise, et cela sans que ses parents n'interviennent à aucun moment.
Ryma, Arslane, Rayan et Selma, un quatuor de cousins âgés de 7 à 12 ans se connectent, lorsqu'ils se retrouvent avec leurs jeux électroniques, téléchargent et emploient un vocabulaire technique qui laisse leurs mères souvent sans voix.
Les enfants ne se contentent plus de jouer, mais ils déploient des trésors d'ingéniosité voire de solutions pour avancer dans la prospection de ce domaine. Jed 9 ans, dont la maman Majda est elle-même ingénieur télécom, est allé encore plus loin en installant carrément le clavier chinois sur l'Ipad de celle-ci. Pour justifier son geste, il explique à sa mère stupéfaite, que pour comprendre les notifications d'un jeu de Nintendo DS, il a dû installer le clavier chinois afin de retranscrire ce qui est écrit et passer alors les différentes étapes du jeu.
L'utilisation précoce des nouveaux outils numériques par les jeunes enfants est souvent consciemment initiée par les parents qui n'hésitent pas à acheter des applications spécialisées pour les contenter. Ils trouvent même leur compte dans l'intérêt exponentiel de leurs enfants pour ce genre d'objets qui font même parfois office de "nounou", leur permettant de vaquer à leurs occupations dans la "tranquillité". C'est le cas de ce père de famille qui pour pouvoir faire étudier Cendrine sa fille ainée de 7 ans, a dû "scotcher" Syrine sa plus jeune de 5 ans sur l'Ipad qui est restée tranquillement à jouer des heures durant sans les déranger.
Sur quoi repose la modération dans cette consommation ?
Pour les experts, l'usage de cette technologie doit impérativement faire l'objet d'une surveillance parentale pour éviter aux enfants, encore vulnérables de sombrer dans l'addiction, mais les avis restent mitigés. Déjà, certains estiment qu"exclure les enfants de cette modernité serait les priver de communication au risque d'être marginalisés à l'école, et isolés d'un courant de société qui s'impose avec acuité".
A l'inverse, d'autres pensent que les TIC modifient le comportement des jeunes face à la lecture qui demeure comme "l'exercice de mémorisation" par excellence, essentiel au développement cérébral. C'est autour de 6 ou 7ans que les enfants lisent le plus avant que cet intérêt ne décroisse à l'adolescence au profit des ordinateurs (réseaux sociaux,jeux vidéo etc..).
Toutefois, l'omniprésence des appareils électroniques peut s'avérer bénéfique car de nombreux élèves avouent avoir eu à effectuer des travaux scolaires sur un support électronique.
Les chercheurs mettent toujours en évidence que l'apprentissage de la lecture et l'écriture dans le cheminement scolaire est déterminant. Des lacunes sur ce plan là peuvent s'aggraver et entrainer des problèmes de compréhension dans d'autres domaines. Pour Fatma Oussedik, professeur de sociologie à l'université d'Alger et chercheur au Cread "l'objectif primordial dans cette démarche doit être le respect du besoin de l'enfant à jouer. Si se connecter au Net lui procure un certain plaisir, il faut le lui permettre mais en le balisant".
"Laisser un enfant s'aventurer seul dans cette technologie peut parfois avoir des conséquences dramatiques et mener, malheureusement, dans certains
cas au suicide", ajoute-t-elle.
Pour Mme Djaballah psychologue, "l'outil lui-même n'est pas le problème, ni le temps passé mais c'est essentiellement le contenu qu'il véhicule pour l'enfant". "L'encadrement des parents reste indispensable pour que leur enfant évolue sainement et sache se mouvoir dans une société où la modernité occupe autant d'espace", estime encore Mme Djaballah. Enfin, les avis convergent vers l'idée qu'il est essentiel que les petits ne perdent pas le lien avec la réalité que la vie virtuelle tend à fragiliser, et cela doit se faire par l'entretien du goût pour les choses simples comme
la créativité manuelle ou encore le dialogue en société.
Qu'il s'agisse de tablettes, smartphones, Ipad, DS ou encore de console Wii, tous ces objets issus du déploiement accéléré des technologies de l'information et de la communication (TIC) qui bat son plein actuellement, ont fait irruption dans le quotidien des ménages pour devenir quasi-indispensables.
Cette tendance tend à devenir presque une addiction et touche toutes les catégories allant de la "hadja" qui sort son téléphone de sous son "haïk" au milieu du marché pour répondre à un appel, aux plus petits qui peuvent passer des heures à manipuler les appareils les plus sophistiqués.
Pour ces derniers, l'engouement pour une interface intuitive n'est pas inné, il est acquis et dicté par la mutation d'une société traditionnelle vers une société hyperconnectée, expliquent les experts. Tablettes tactiles, ordinateurs, TV connectées et téléphones multifonctions sont en passe de devenir les nouveaux compagnons des enfants férus de mondes virtuels.
C'est le cas de la petite Lamisse, 2 ans à peine, de mère journaliste et de père publiciste. "Devant une poupée et un Ipad, elle penche sans hésitation aucune pour le dernier sur lequel elle passe aisément de longues heures", affirme sa mère. Avant d'apprendre à lire ou à écrire encore, Lamisse met en marche l'appareil, accède à ses jeux favoris, franchit les étapes successives qui peuvent parfois contenir certaines consignes en langue anglaise, et cela sans que ses parents n'interviennent à aucun moment.
Ryma, Arslane, Rayan et Selma, un quatuor de cousins âgés de 7 à 12 ans se connectent, lorsqu'ils se retrouvent avec leurs jeux électroniques, téléchargent et emploient un vocabulaire technique qui laisse leurs mères souvent sans voix.
Les enfants ne se contentent plus de jouer, mais ils déploient des trésors d'ingéniosité voire de solutions pour avancer dans la prospection de ce domaine. Jed 9 ans, dont la maman Majda est elle-même ingénieur télécom, est allé encore plus loin en installant carrément le clavier chinois sur l'Ipad de celle-ci. Pour justifier son geste, il explique à sa mère stupéfaite, que pour comprendre les notifications d'un jeu de Nintendo DS, il a dû installer le clavier chinois afin de retranscrire ce qui est écrit et passer alors les différentes étapes du jeu.
L'utilisation précoce des nouveaux outils numériques par les jeunes enfants est souvent consciemment initiée par les parents qui n'hésitent pas à acheter des applications spécialisées pour les contenter. Ils trouvent même leur compte dans l'intérêt exponentiel de leurs enfants pour ce genre d'objets qui font même parfois office de "nounou", leur permettant de vaquer à leurs occupations dans la "tranquillité". C'est le cas de ce père de famille qui pour pouvoir faire étudier Cendrine sa fille ainée de 7 ans, a dû "scotcher" Syrine sa plus jeune de 5 ans sur l'Ipad qui est restée tranquillement à jouer des heures durant sans les déranger.
Sur quoi repose la modération dans cette consommation ?
Pour les experts, l'usage de cette technologie doit impérativement faire l'objet d'une surveillance parentale pour éviter aux enfants, encore vulnérables de sombrer dans l'addiction, mais les avis restent mitigés. Déjà, certains estiment qu"exclure les enfants de cette modernité serait les priver de communication au risque d'être marginalisés à l'école, et isolés d'un courant de société qui s'impose avec acuité".
A l'inverse, d'autres pensent que les TIC modifient le comportement des jeunes face à la lecture qui demeure comme "l'exercice de mémorisation" par excellence, essentiel au développement cérébral. C'est autour de 6 ou 7ans que les enfants lisent le plus avant que cet intérêt ne décroisse à l'adolescence au profit des ordinateurs (réseaux sociaux,jeux vidéo etc..).
Toutefois, l'omniprésence des appareils électroniques peut s'avérer bénéfique car de nombreux élèves avouent avoir eu à effectuer des travaux scolaires sur un support électronique.
Les chercheurs mettent toujours en évidence que l'apprentissage de la lecture et l'écriture dans le cheminement scolaire est déterminant. Des lacunes sur ce plan là peuvent s'aggraver et entrainer des problèmes de compréhension dans d'autres domaines. Pour Fatma Oussedik, professeur de sociologie à l'université d'Alger et chercheur au Cread "l'objectif primordial dans cette démarche doit être le respect du besoin de l'enfant à jouer. Si se connecter au Net lui procure un certain plaisir, il faut le lui permettre mais en le balisant".
"Laisser un enfant s'aventurer seul dans cette technologie peut parfois avoir des conséquences dramatiques et mener, malheureusement, dans certains
cas au suicide", ajoute-t-elle.
Pour Mme Djaballah psychologue, "l'outil lui-même n'est pas le problème, ni le temps passé mais c'est essentiellement le contenu qu'il véhicule pour l'enfant". "L'encadrement des parents reste indispensable pour que leur enfant évolue sainement et sache se mouvoir dans une société où la modernité occupe autant d'espace", estime encore Mme Djaballah. Enfin, les avis convergent vers l'idée qu'il est essentiel que les petits ne perdent pas le lien avec la réalité que la vie virtuelle tend à fragiliser, et cela doit se faire par l'entretien du goût pour les choses simples comme
la créativité manuelle ou encore le dialogue en société.


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