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Une surproduction qui dérange
Pomme de terre
Publié dans Le Midi Libre le 16 - 12 - 2013

Les pertes essuyées par les producteurs de pomme de terre, lors de la campagne agricole précédente, en raison d'une surproduction, auront des conséquences négatives sur la saison actuelle qui affiche déjà un recul de 25%, a averti le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIFPT).
Les pertes essuyées par les producteurs de pomme de terre, lors de la campagne agricole précédente, en raison d'une surproduction, auront des conséquences négatives sur la saison actuelle qui affiche déjà un recul de 25%, a averti le Conseil national interprofessionnel de la filière pomme de terre (CNIFPT).
"Les agriculteurs ont vendu leur production à des prix très bas. 90% de la récolte était écoulée à moins de 20 DA le kilogramme", a indiqué à l'APS le président du CNIFPT, Bachir Séraoui, qui se réunira avec les membres du conseil cette semaine pour "faire un point de la situation". Cette situation perdure depuis une année déjà. En conséquence, des agriculteurs se sont retrouvés dans l'incapacité de réinvestir. "Il y en a même ceux qui vont abandonner la filière", a affirmé ce professionnel.
Saluant la décision du Premier ministre d'accorder une prime de 5 DA/kg aux producteurs qui ont essuyé des pertes, M. Séraoui a considéré, toutefois ce geste "insuffisant" au regard de l'ampleur des pertes enregistrées. De plus, a-t-il poursuivi, la réponse des pouvoirs publics est venue en retard. Le CNIFPT avait demandé une aide de 10 DA en septembre pour permettre aux agriculteurs d'entamer à temps leur campagne, mais la décision du ministère de l'Agriculture n'est intervenue qu'à la fin novembre.
La production de pomme de terre a atteint un niveau record de 5 millions de tonnes lors de la campagne agricole 2012/13. Le manque de capacités de froid et de conditionnement a contraint les agriculteurs à vendre leur récolte à un prix inférieur à 20 DA/kg, le prix minimum garanti par le système de régulation permettant de protéger les revenus de l'agriculteur. Cette situation s'est répercutée négativement sur la campagne d'arrière saison, les producteurs n'ayant pas récupéré leur argent ont même remplacé la semence par la production non vendue
De surcroît, la canicule ayant sévit durant la fin de l'été jusqu'à la moitié de l'automne, a affecté le processus de tubérisation. "La wilaya de Mostaganem n'a pas planté son extra primeur. On est en train de perdre des superficies", s'est inquiété M. Séraoui qui a affirmé s'attendre à une "mauvaise campagne".
Selon ce professionnel, sur les 40.000 tonnes de semences importées, 20.000 ont été écoulées sur le marché, le reste étant resté en rade et 10.000 tonnes seulement ont été vendues aux producteurs. "Cela nous permet d'estimer qu'entre 20 et 25% de la campagne est déjà
perdue", a-t-il regretté.
L'investissement dans le conditionnement, une issue indispensable
Le manque d'investissement dans le froid et le conditionnement a aggravé la situation des agriculteurs. Selon M. Séraoui, la pomme de terre ne peut pas se stocker au delà de trois mois parce que le peu d'entrepôts existant doivent être libérés pour en stocker davantage.
"La surproduction a été mal orientée cette année à cause d'un manque d'aires de stockage et une mauvaise gestion du conditionnement chez l'opérateur public Proda qui n'a stocké que 70.000 tonnes sur les 140.000 prévues", a-t-il ajouté.
Le Conseil interprofessionnel propose, à cet effet, d'aider l'agriculteur, par des crédits à long terme, à investir dans la valorisation de sa production en développant ses propres unités de conditionnement et de stockage afin d'amortir ses pertes. "Arrêtons de faire de l'aumône en demandant aux pouvoirs publics des primes conjoncturelles", s'est-il insurgé.
"Maintenant qu'on a dépassé l'objectif de la quantité, soit quatre millions de tonnes il faut qu'on passe à produire de la qualité et à investir dans le conditionnement et la transformation", a-t-il soutenu. En outre, l'anarchie qui règne sur le marché n'encourage ni l'agriculteur ni le consommateur, puisque ce dernier continue à acheter ce produit de large consommation à des prix ne reflétant pas l'abondance de la production.
La pomme de terre fraîche se vend entre 30 et 45 DA/kilogramme, alors que l'agriculteur l'écoule à moins de 20 DA. "C'est le consommateur qui fait développer la production, mais celui-ci n'en consomme pas comme l'agriculteur le souhaite", a estimé M. Séraoui. Il considère que les bénéfices tirés de ce produit reviennent aux différents intermédiaires intervenant dans le circuit de commercialisation à commencer par celui qui achète la production au champ.
Pour "sortir de cette anarchie", le Conseil demande aux pouvoirs publics d'intervenir en instaurant un prix minimum pour que l'agriculteur ne perde pas et un prix maximum pour ne pas affecter le consommateur. La recherche d'autres débouchées pour la production et l'adaptation du marketing à la demande de la ménagère sont parmi les réflexions que le conseil compte approfondir en collaboration avec les pouvoirs publics.
Installé en avril dernier, le CNIFPT compte des représentants de tous les acteurs intervenants dans la filière pomme de terre allant du producteur au consommateur final. La filière de la pomme de terre procure des emplois à 75.000 travailleurs et la valeur de sa production est estimée à 130 milliards de dinars par an.
"Les agriculteurs ont vendu leur production à des prix très bas. 90% de la récolte était écoulée à moins de 20 DA le kilogramme", a indiqué à l'APS le président du CNIFPT, Bachir Séraoui, qui se réunira avec les membres du conseil cette semaine pour "faire un point de la situation". Cette situation perdure depuis une année déjà. En conséquence, des agriculteurs se sont retrouvés dans l'incapacité de réinvestir. "Il y en a même ceux qui vont abandonner la filière", a affirmé ce professionnel.
Saluant la décision du Premier ministre d'accorder une prime de 5 DA/kg aux producteurs qui ont essuyé des pertes, M. Séraoui a considéré, toutefois ce geste "insuffisant" au regard de l'ampleur des pertes enregistrées. De plus, a-t-il poursuivi, la réponse des pouvoirs publics est venue en retard. Le CNIFPT avait demandé une aide de 10 DA en septembre pour permettre aux agriculteurs d'entamer à temps leur campagne, mais la décision du ministère de l'Agriculture n'est intervenue qu'à la fin novembre.
La production de pomme de terre a atteint un niveau record de 5 millions de tonnes lors de la campagne agricole 2012/13. Le manque de capacités de froid et de conditionnement a contraint les agriculteurs à vendre leur récolte à un prix inférieur à 20 DA/kg, le prix minimum garanti par le système de régulation permettant de protéger les revenus de l'agriculteur. Cette situation s'est répercutée négativement sur la campagne d'arrière saison, les producteurs n'ayant pas récupéré leur argent ont même remplacé la semence par la production non vendue
De surcroît, la canicule ayant sévit durant la fin de l'été jusqu'à la moitié de l'automne, a affecté le processus de tubérisation. "La wilaya de Mostaganem n'a pas planté son extra primeur. On est en train de perdre des superficies", s'est inquiété M. Séraoui qui a affirmé s'attendre à une "mauvaise campagne".
Selon ce professionnel, sur les 40.000 tonnes de semences importées, 20.000 ont été écoulées sur le marché, le reste étant resté en rade et 10.000 tonnes seulement ont été vendues aux producteurs. "Cela nous permet d'estimer qu'entre 20 et 25% de la campagne est déjà
perdue", a-t-il regretté.
L'investissement dans le conditionnement, une issue indispensable
Le manque d'investissement dans le froid et le conditionnement a aggravé la situation des agriculteurs. Selon M. Séraoui, la pomme de terre ne peut pas se stocker au delà de trois mois parce que le peu d'entrepôts existant doivent être libérés pour en stocker davantage.
"La surproduction a été mal orientée cette année à cause d'un manque d'aires de stockage et une mauvaise gestion du conditionnement chez l'opérateur public Proda qui n'a stocké que 70.000 tonnes sur les 140.000 prévues", a-t-il ajouté.
Le Conseil interprofessionnel propose, à cet effet, d'aider l'agriculteur, par des crédits à long terme, à investir dans la valorisation de sa production en développant ses propres unités de conditionnement et de stockage afin d'amortir ses pertes. "Arrêtons de faire de l'aumône en demandant aux pouvoirs publics des primes conjoncturelles", s'est-il insurgé.
"Maintenant qu'on a dépassé l'objectif de la quantité, soit quatre millions de tonnes il faut qu'on passe à produire de la qualité et à investir dans le conditionnement et la transformation", a-t-il soutenu. En outre, l'anarchie qui règne sur le marché n'encourage ni l'agriculteur ni le consommateur, puisque ce dernier continue à acheter ce produit de large consommation à des prix ne reflétant pas l'abondance de la production.
La pomme de terre fraîche se vend entre 30 et 45 DA/kilogramme, alors que l'agriculteur l'écoule à moins de 20 DA. "C'est le consommateur qui fait développer la production, mais celui-ci n'en consomme pas comme l'agriculteur le souhaite", a estimé M. Séraoui. Il considère que les bénéfices tirés de ce produit reviennent aux différents intermédiaires intervenant dans le circuit de commercialisation à commencer par celui qui achète la production au champ.
Pour "sortir de cette anarchie", le Conseil demande aux pouvoirs publics d'intervenir en instaurant un prix minimum pour que l'agriculteur ne perde pas et un prix maximum pour ne pas affecter le consommateur. La recherche d'autres débouchées pour la production et l'adaptation du marketing à la demande de la ménagère sont parmi les réflexions que le conseil compte approfondir en collaboration avec les pouvoirs publics.
Installé en avril dernier, le CNIFPT compte des représentants de tous les acteurs intervenants dans la filière pomme de terre allant du producteur au consommateur final. La filière de la pomme de terre procure des emplois à 75.000 travailleurs et la valeur de sa production est estimée à 130 milliards de dinars par an.


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