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Les citoyens lésés
Perturbation du marché du lait pasteurisé
Publié dans Le Midi Libre le 12 - 01 - 2014

La perturbation du marché du lait en sachet n'est pas due au manque de la matière première affirment, à l'unanimité, les professionnels de la filière lait qui avancent d'autres raisons liées essentiellement à l'impact de la hausse des prix de la poudre de lait sur le marché international et au manque de professionnalisme.
La perturbation du marché du lait en sachet n'est pas due au manque de la matière première affirment, à l'unanimité, les professionnels de la filière lait qui avancent d'autres raisons liées essentiellement à l'impact de la hausse des prix de la poudre de lait sur le marché international et au manque de professionnalisme.
"Ce n'est pas normal que le lait conditionné en sachet dont le tarif est administré à 25 DA/litre manque en ce moment", a déclaré à l'APS Mahmoud Benchekour, président du Conseil interprofessionnel de la filière lait (CIL).
Pour ce professionnel, cette perturbation ne devrait pas avoir lieu puisque les transformateurs continuent à recevoir leurs quotas habituels de poudre de lait destinée uniquement à la fabrication du lait conditionné en sachet. L'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) affirme, pour sa part, qu'il n'y avait eu aucune restriction des quantités de la poudre destinées aux transformateurs aussi bien publics que privés.
Les quantités de lait pasteurisé conditionné en sachet (LPC) produites par le groupe laitier public Giplait sont restées également inchangées, soit plus de 2,5 millions de litres par jour, assure le PDG du groupe, Mouloud Harim. En plus, les laiteries appartenant à ce groupe mettent quotidiennement sur le marché entre 350.000 et 400.000 litres/jour de différents types de lait de vache pauvre en matière grasse dont les prix ne sont pas subventionnés par l'Etat, ajoute le même responsable.
Les raisons du dysfonctionnement
Les professionnels avancent d'autres raisons qui pourraient expliquer, selon eux, cette "pénurie conjoncturelle". Il s'agit notamment de l'impact de la hausse des cours internationaux de la poudre de lait, qui dure depuis le premier trimestre 2013, sur le marché local.
En effet, une partie des consommateurs habitués à acheter le lait en boîte et d'autres produits laitiers dont les prix ont sensiblement augmenté depuis le 1er janvier se sont tournés vers le lait en sachet (de 25 DA/litre) ce qui a pesé sur l'offre de ce produit de large consommation sur le marché.
"En partie, on peut expliquer ce dysfonctionnement par le rabattement d'une bonne partie de consommateurs sur le lait en sachet en raison de son prix bon marché", estime M. Harim.
Affectés ces dernières semaines par le renchérissement des prix de la poudre, certains industriels se sont, eux aussi, tournés vers la collecte du lait cru local pour fabriquer du yaourt et les fromages.
"Actuellement, une grande partie du lait cru collectée va vers les produits dérivés au détriment du lait pasteurisé conditionné en sachet", explique encore M. Benchekour.
Les quantités de lait cru collectées auprès des éleveurs ont atteint 800 millions de litres en 2013 dont 50% vont à la fabrication des produits dérivés du lait, selon le CIL. Conséquence de cette forte demande sur le lait cru de la part des transformateurs : certains industriels collectent leur lait destiné à la transformation à une distance de 400 kilomètres à un prix avantageux pour l'éleveur allant jusqu'à 50DA/litre, ce qu'il ne se faisait pas il y a quelque mois, affirme ce professionnel.
Néanmoins, ce dernier n'a pas omis d'évoquer d'autres raisons qui pourraient créer un déséquilibre entre l'offre et la demande comme le détournement de la poudre subventionnée, destinée uniquement à la production du LPC, au profit des autres produits laitiers.
"S'il y a détournement de la poudre de lait au niveau des laiteries, il faut sévir et contrôler", a-t-il dit.
Le manque de professionnalisme chez les différents intervenants de la filière lait, le gaspillage et le comportement du consommateur comptent aussi parmi les facteurs pouvant être à l'origine de pénuries conjoncturelles.
"L'absence de professionnalisme chez le transformateur ou le livreur peut facilement créer un déséquilibre sur le marché", estime le président du CIL. Les commerçants, qui sont l'avant- dernier maillon de la chaîne, affirment ne pas comprendre les raisons réelles de cette perturbation qui perdure depuis quelques mois et qui a touché plusieurs wilayas du pays.
"La livraison du lait pasteurisé était régulière. Le distributeur passait quotidiennement. Mais, aujourd'hui, on ne sait plus s'il passera ou pas, en plus on a droit qu'à une centaine de sachets contre 300 auparavant", affirme un commerçant d'Alger.
De son côté, le représentant des distributeurs à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Farid Aoulmi, impute cette perturbation au niveau de la capitale au fait que la filiale du groupe Giplait de Birkhadem, ait diminué entre 5% et 20% les quantités distribuées à Alger au profit d'autres wilayas comme Tipasa et Blida.
Outre la diminution des quantités aux livreurs, cette laiterie publique qui couvre 60% des besoins de la capitale, accuse des retards dans le processus de production et de livraison du produit atteignant parfois 48 heures, selon M. Aoulmi.
"Ce n'est pas normal que le lait conditionné en sachet dont le tarif est administré à 25 DA/litre manque en ce moment", a déclaré à l'APS Mahmoud Benchekour, président du Conseil interprofessionnel de la filière lait (CIL).
Pour ce professionnel, cette perturbation ne devrait pas avoir lieu puisque les transformateurs continuent à recevoir leurs quotas habituels de poudre de lait destinée uniquement à la fabrication du lait conditionné en sachet. L'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) affirme, pour sa part, qu'il n'y avait eu aucune restriction des quantités de la poudre destinées aux transformateurs aussi bien publics que privés.
Les quantités de lait pasteurisé conditionné en sachet (LPC) produites par le groupe laitier public Giplait sont restées également inchangées, soit plus de 2,5 millions de litres par jour, assure le PDG du groupe, Mouloud Harim. En plus, les laiteries appartenant à ce groupe mettent quotidiennement sur le marché entre 350.000 et 400.000 litres/jour de différents types de lait de vache pauvre en matière grasse dont les prix ne sont pas subventionnés par l'Etat, ajoute le même responsable.
Les raisons du dysfonctionnement
Les professionnels avancent d'autres raisons qui pourraient expliquer, selon eux, cette "pénurie conjoncturelle". Il s'agit notamment de l'impact de la hausse des cours internationaux de la poudre de lait, qui dure depuis le premier trimestre 2013, sur le marché local.
En effet, une partie des consommateurs habitués à acheter le lait en boîte et d'autres produits laitiers dont les prix ont sensiblement augmenté depuis le 1er janvier se sont tournés vers le lait en sachet (de 25 DA/litre) ce qui a pesé sur l'offre de ce produit de large consommation sur le marché.
"En partie, on peut expliquer ce dysfonctionnement par le rabattement d'une bonne partie de consommateurs sur le lait en sachet en raison de son prix bon marché", estime M. Harim.
Affectés ces dernières semaines par le renchérissement des prix de la poudre, certains industriels se sont, eux aussi, tournés vers la collecte du lait cru local pour fabriquer du yaourt et les fromages.
"Actuellement, une grande partie du lait cru collectée va vers les produits dérivés au détriment du lait pasteurisé conditionné en sachet", explique encore M. Benchekour.
Les quantités de lait cru collectées auprès des éleveurs ont atteint 800 millions de litres en 2013 dont 50% vont à la fabrication des produits dérivés du lait, selon le CIL. Conséquence de cette forte demande sur le lait cru de la part des transformateurs : certains industriels collectent leur lait destiné à la transformation à une distance de 400 kilomètres à un prix avantageux pour l'éleveur allant jusqu'à 50DA/litre, ce qu'il ne se faisait pas il y a quelque mois, affirme ce professionnel.
Néanmoins, ce dernier n'a pas omis d'évoquer d'autres raisons qui pourraient créer un déséquilibre entre l'offre et la demande comme le détournement de la poudre subventionnée, destinée uniquement à la production du LPC, au profit des autres produits laitiers.
"S'il y a détournement de la poudre de lait au niveau des laiteries, il faut sévir et contrôler", a-t-il dit.
Le manque de professionnalisme chez les différents intervenants de la filière lait, le gaspillage et le comportement du consommateur comptent aussi parmi les facteurs pouvant être à l'origine de pénuries conjoncturelles.
"L'absence de professionnalisme chez le transformateur ou le livreur peut facilement créer un déséquilibre sur le marché", estime le président du CIL. Les commerçants, qui sont l'avant- dernier maillon de la chaîne, affirment ne pas comprendre les raisons réelles de cette perturbation qui perdure depuis quelques mois et qui a touché plusieurs wilayas du pays.
"La livraison du lait pasteurisé était régulière. Le distributeur passait quotidiennement. Mais, aujourd'hui, on ne sait plus s'il passera ou pas, en plus on a droit qu'à une centaine de sachets contre 300 auparavant", affirme un commerçant d'Alger.
De son côté, le représentant des distributeurs à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Farid Aoulmi, impute cette perturbation au niveau de la capitale au fait que la filiale du groupe Giplait de Birkhadem, ait diminué entre 5% et 20% les quantités distribuées à Alger au profit d'autres wilayas comme Tipasa et Blida.
Outre la diminution des quantités aux livreurs, cette laiterie publique qui couvre 60% des besoins de la capitale, accuse des retards dans le processus de production et de livraison du produit atteignant parfois 48 heures, selon M. Aoulmi.


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