Les pétards sont la cause, chaque année, de drames liés aux brûlures plus ou moins graves, cela sans parler des dangers de la "tabbouna", des radiateurs et autres appareils de chauffage. Les pétards sont la cause, chaque année, de drames liés aux brûlures plus ou moins graves, cela sans parler des dangers de la "tabbouna", des radiateurs et autres appareils de chauffage. Les gestes qui aident... Refroidir la lésion en l'arrosant immédiatement pendant 5 minutes à l'eau froide, sans pression sur la brûlure. Retirer les vêtements pendant l'arrosage, à l'exception de ceux qui adhèrent à la peau. Si la brûlure est très étendue, ou que les cloques sont de grandes tailles (plus de la moitié de la paume de la main de la victime), la brûlure est dite grave. Il faut allonger la victime sur la région non brûlée. L'installer en position demi-assise si elle présente des difficultés respiratoires. Alerter au plus vite les secours. Surveiller la victime jusqu'à l'arrivée des secours. Si la brûlure est simple, l'arrosage peut être poursuivi plus de 5 minutes pour limiter la douleur, protéger la brûlure, ne pas percer la cloque. Surveiller la brûlure, si elle devient chaude, gonfle ou si elle continue à faire mal dans les 24 heures, consulter un médecin Pourquoi arroser une brûlure ? En arrosant une brûlure avec de l'eau froide, vous permettez : Un refroidissement immédiat de la zone brûlée. Une diminution immédiate de la douleur. Un arrêt de l'extension en taille et en profondeur de la brûlure, en particulier en cas de brûlure par produits chimiques. En cas de brûlure grave, l'arrosage de plus de cinq minutes entraîne le refroidissement de la victime. Gare aux appareils de chauffage En hiver, les appareils de chauffage peuvent représenter de véritables pièges, en particulier pour les enfants. Voici quelques conseils pour éviter l'accident. Les températures à la baisse nous conduisent immanquablement à revoir à la hausse les thermostats de nos appareils de chauffage. Radiateurs, cheminées avec insert et autres poêles d'appoint ne sont pourtant pas dénués de dangers. Ils sont bien souvent à l'origine de brûlures, potentiellement graves, en particulier chez les enfants. La peau des petits est en effet plus fine que celle des adultes. Ainsi, chez ces derniers, une température de 60°C peut occasionner une brûlure au deuxième degré en 5 secondes. Chez un enfant, elle survient quatre fois plus rapidement. Comment éviter les brûlures Au moment de l'achat, privilégiez les appareils dont les parois et les surfaces accessibles ne présentent pas de risques de brûlures. Installez des grilles de protection devant les parois directement accessibles, et ce au moins pendant la période de chauffe. Veillez à ce que les enfants ne jouent pas à côté des appareils de chauffage. Expliquez à vos bambins qu'ils ne doivent pas toucher les miroirs chauffants et les appareils qui présentent une forte conductivité thermique, par exemple les sèche-serviettes chromés. Greffe de peau La greffe de peau intervient généralement après une brûlure. À l'image, une incubation de la peau avec des antibiotiques et un cryoprotectant. Une greffe de peau intervient souvent après une brûlure grave, c'est-à-dire une brûlure : Du deuxième degré, qui touche l'épiderme et sa membrane basale, qui contient des cellules en division cellulaire ; Du troisième degré qui touche l'épiderme, la membrane basale et le derme. D'autres critères peuvent entrer en considération, comme l'âge du patient, la localisation de la brûlure et son étendue. Pour que la greffe soit envisagée, il faut que la zone receveuse soit bien vascularisée et ne présente pas d'hémorragie, de suintements ou d'infections. L'opération de greffe de peau L'opération a lieu dans la semaine qui suit l'accident. Le chirurgien retire tout d'abord la partie de peau endommagée puis il recouvre cette région avec un morceau de peau prélevé sur une autre partie du corps du malade, souvent au niveau des cuisses ou des fesses. La greffe de peau peut aussi se faire grâce à un donneur. Chirurgie des grands brûlés La chirurgie des grands brûlés s'adresse à des personnes ayant un pourcentage variable de leur surface corporelle brûlée. Cette brûlure peut être superficielle et guérir d'elle-même, sans cicatrice (brûlure du 1er degré et 2e léger). Mais, elle peut être au contraire profonde et atteindre le derme (brûlure du 2e profond et 3e degré). Dans ce cas-là si la brûlure n'est pas prise en charge correctement et à temps, elle pourrait mal cicatriser et se rétracter, c'est-à-dire que la peau perdrait toute sa fonctionnalité. En effet la peau constitue une grande surface du corps humain et présente plusieurs fonctions: Protectrice, la peau est la première ligne de défense contre les bactéries et les invasions de substances étrangères Régulatrice thermique. Sensible au tact, au touché. Représentative de l'individu. Par suite d'une brûlure, il y a 3 risques majeurs : D'abord, il se produit une perte importante de liquide car la peau n'est plus imperméable. Si la surface est importante, cette perte peut conduire à un état de choc, d'où l'urgence de réanimer ses patients rapidement pour rétablir l'équilibre hydro-électrolytique en leur évitant la déshydratation et la fuite d'éléments nutritifs. Il se produit également une perte importante de chaleur car il y a un évaporation plus grande par la peau brûlée. D'où l'importance de les envelopper tout de suite dans une couverture thermique. Enfin, ils sont privés d'une barrière essentielle à la protection face aux bactéries. Il y a alors un risque qu'ils aient une infection, d'où l'importance de les opérer rapidement pour nettoyer la plaie et enlever la partie morte. Opération de la chirurgie des brûlés Dans les 10 premiers jours, les personnes brûlées sont tous les jours opérées pour nettoyer la partie brûlée et gratter l'épiderme et le derme pour permettre petit à petit à la peau de se reconstruire. On couvre après les parties brûlées avec des pansements stériles et une pommade favorisant la cicatrisation. A partir de 10-12 jours, normalement, la partie de la peau qui ne peut guérir seule, est délimitée. Il est alors important de procéder à la greffe de peau au niveau de la partie qui ne va pas guérir pour éviter une mauvaise cicatrisation ou une rétraction du tissu en-dessous. Pour la greffe de peau, il existe 2 possibilités. Soit ce que l'on appelle l'autogreffe : on prélève sur le sujet de la peau saine (généralement du crâne car celle-ci repousse de façon naturelle) pour couvrir la partie brulée. Soit de la greffe issue de la culture cellulaire. On parle alors de la culture de kératinocytes, cellules de l'épiderme. Cette méthode reste privilégiée à certains centres et pays et réservée aux grands brûlés où une grande portion doit être couverte (au-delà de 60% de la surface corporelle). Il faudra encore attendre quelques temps pour que la nouvelle peau se cicatrise et pour que le corps l'accepte (comme les défenses immunitaires, etc...). Mais l'aspect esthétique du résultat n'est en rien miraculeux. En effet, cette chirurgie permet seulement de rétablir la fonction de barrière de la peau. Malheureusement, une telle opération ne peut pas sauver la totalité des personnes brûlées. Les progrès médicaux Le recours aux techniques chirurgicales pour corriger les difformités physiques remonte loin dans le temps. Dès le VIe siècle avant Jesus-Christ, des spécialistes hindous pratiquaient, déjà, la chirurgie de réparation nasale et inventèrent la greffe en découpant des lambeaux de bras de la personne opérée, mais malheureusement ce n'était jamais des résultats flagrants qui couronnaient leurs efforts... Ils s'intéressaient, également, à la chirurgie reconstructrice pour effacer les cicatrices disgracieuses. Les Egyptiens, à la même époque, ont tenté de reconstituer des visages ou des parties du corps abîmés, mais de la même manière sans grands succès apparents. Avec le temps, la chirurgie reconstructive s'est répandu et développé grâce aux techniques innovatrices. Mais, c'est, précisément, au cours des deux guerres mondiales que de grands progrès ont été réalisés dans le traitement plastique des difformités causées par les blessures de guerre. Pendant cette guerre des tranchées, les soldats recevaient les obus de plein fouet, le corps enfoui dans la terre mais le visage exposé au grand jour. Les chirurgiens avaient alors un dur et triste travail, celui de recomposer un visage auquel manquaient nez, joues, menton et parfois, yeux et arcades sourcilières. Dans certains cas graves où le chirurgien s'avérait impuissant à sculpter un visage dans une chair manquante, on recourait à un artiste qui, à partir d'une photo du blessé, modelait un masque que le soldat redevenu civil portait en permanence sur son visage. Mais beaucoup de blessés pouvaient avantageusement bénéficier d'une chirurgie reconstructrice. Des chirurgiens aussi bien britanniques qu'américains, canadiens et français s'y employèrent et développèrent les techniques nécessaires pour redonner leur beauté et leur harmonie aux visages ravagés. Les avancées techniques ont abouti à la réalisation de la première greffe d'un visage en novembre 2005 par les professeurs Dubernard et Devauchelle. Défiguré par un chien, le visage d'une jeune femme a été reconstruit grâce à un prélèvement sur un donneur. Le caractère exceptionnel d'une telle opération ne doit pas laisser penser qu'une intervention comparable à celle-ci est un acte sans conséquence. Plus récemment, l'intérêt des plasticiens s'est porté sur la chirurgie esthétique qui vise à corriger une imperfection plus ou moins réelle ou importante ressentie comme une disgrâce par la personne concernée. En effet, aujourd'hui, 79% des actes chirurgicaux plastiques qui concernent le visage se font pour des raisons esthétiques. Avec le vieillissement tout tombe, les joues, le menton, les paupières. La chirurgie esthétique répond en effet mieux que n'importe quels traitements à ces problèmes. Mais il est important de ne pas abuser de la chirurgie esthétique malgré ses résultats surprenants car le visage est un élément incontournable de l'identité d'un individu. Finalement, la chirurgie plastique a évolué parallèlement au temps qui lui s'est écoulé, en s'identifiant de nos jours comme une médecine exceptionnel, un progrès indiscutable. En effet, avec une seule intervention, le chirurgien assure à son patient un progrès physique indiscutable que l'on ait affaire à la chirurgie esthétique, reconstructrice ou des grands brûlés. C'est pourquoi la chirurgie plastique est devenue de plus en plus populaire grâce à ces merveilleux résultats. Ainsi 87% des patients sont satisfaits de leur nouvelle apparence. Bien évidemment, il arrive que certains en soient mécontents, ce qui représente donc 13%. Ce chiffre ne concerne en réalité que les bénéficiaires des opérations de chirurgie esthétique. En effet, les deux autres types de chirurgie guérissant leurs patients d'une difformité, ceux-ci sont alors nécessairement satisfaits du résultat de l'opération. Or, de nos jours la chirurgie esthétique représente environ les 4/5 des interventions, par calcul on évalue donc à 16.4% le pourcentage de personnes déçus des résultats de leur intervention esthétique. Ces pourcentages démontrent un tel progrès qui est récompensé par une grande satisfaction globale des personnes bénéficiant de cette chirurgie plastique. En résumé, la chirurgie plastique offre aux patients atteints de graves lésions la possibilité extraordinaire de mieux s'intégrer socialement, et de développer une nouvelle image plus positive de soi-même. La chirurgie esthétique étend même cette possibilité aux personnes du tout venant. Or nous vivons au XXIe siècle, le siècle où l'apparence et la jeunesse sont devenues primordiales et peut amener à certaines dérives. Progrès scientifique et quête d'un idéal physique irréaliste sont donc étroitement mêlés. Les gestes qui aident... Refroidir la lésion en l'arrosant immédiatement pendant 5 minutes à l'eau froide, sans pression sur la brûlure. Retirer les vêtements pendant l'arrosage, à l'exception de ceux qui adhèrent à la peau. Si la brûlure est très étendue, ou que les cloques sont de grandes tailles (plus de la moitié de la paume de la main de la victime), la brûlure est dite grave. Il faut allonger la victime sur la région non brûlée. L'installer en position demi-assise si elle présente des difficultés respiratoires. Alerter au plus vite les secours. Surveiller la victime jusqu'à l'arrivée des secours. Si la brûlure est simple, l'arrosage peut être poursuivi plus de 5 minutes pour limiter la douleur, protéger la brûlure, ne pas percer la cloque. Surveiller la brûlure, si elle devient chaude, gonfle ou si elle continue à faire mal dans les 24 heures, consulter un médecin Pourquoi arroser une brûlure ? En arrosant une brûlure avec de l'eau froide, vous permettez : Un refroidissement immédiat de la zone brûlée. Une diminution immédiate de la douleur. Un arrêt de l'extension en taille et en profondeur de la brûlure, en particulier en cas de brûlure par produits chimiques. En cas de brûlure grave, l'arrosage de plus de cinq minutes entraîne le refroidissement de la victime. Gare aux appareils de chauffage En hiver, les appareils de chauffage peuvent représenter de véritables pièges, en particulier pour les enfants. Voici quelques conseils pour éviter l'accident. Les températures à la baisse nous conduisent immanquablement à revoir à la hausse les thermostats de nos appareils de chauffage. Radiateurs, cheminées avec insert et autres poêles d'appoint ne sont pourtant pas dénués de dangers. Ils sont bien souvent à l'origine de brûlures, potentiellement graves, en particulier chez les enfants. La peau des petits est en effet plus fine que celle des adultes. Ainsi, chez ces derniers, une température de 60°C peut occasionner une brûlure au deuxième degré en 5 secondes. Chez un enfant, elle survient quatre fois plus rapidement. Comment éviter les brûlures Au moment de l'achat, privilégiez les appareils dont les parois et les surfaces accessibles ne présentent pas de risques de brûlures. Installez des grilles de protection devant les parois directement accessibles, et ce au moins pendant la période de chauffe. Veillez à ce que les enfants ne jouent pas à côté des appareils de chauffage. Expliquez à vos bambins qu'ils ne doivent pas toucher les miroirs chauffants et les appareils qui présentent une forte conductivité thermique, par exemple les sèche-serviettes chromés. Greffe de peau La greffe de peau intervient généralement après une brûlure. À l'image, une incubation de la peau avec des antibiotiques et un cryoprotectant. Une greffe de peau intervient souvent après une brûlure grave, c'est-à-dire une brûlure : Du deuxième degré, qui touche l'épiderme et sa membrane basale, qui contient des cellules en division cellulaire ; Du troisième degré qui touche l'épiderme, la membrane basale et le derme. D'autres critères peuvent entrer en considération, comme l'âge du patient, la localisation de la brûlure et son étendue. Pour que la greffe soit envisagée, il faut que la zone receveuse soit bien vascularisée et ne présente pas d'hémorragie, de suintements ou d'infections. L'opération de greffe de peau L'opération a lieu dans la semaine qui suit l'accident. Le chirurgien retire tout d'abord la partie de peau endommagée puis il recouvre cette région avec un morceau de peau prélevé sur une autre partie du corps du malade, souvent au niveau des cuisses ou des fesses. La greffe de peau peut aussi se faire grâce à un donneur. Chirurgie des grands brûlés La chirurgie des grands brûlés s'adresse à des personnes ayant un pourcentage variable de leur surface corporelle brûlée. Cette brûlure peut être superficielle et guérir d'elle-même, sans cicatrice (brûlure du 1er degré et 2e léger). Mais, elle peut être au contraire profonde et atteindre le derme (brûlure du 2e profond et 3e degré). Dans ce cas-là si la brûlure n'est pas prise en charge correctement et à temps, elle pourrait mal cicatriser et se rétracter, c'est-à-dire que la peau perdrait toute sa fonctionnalité. En effet la peau constitue une grande surface du corps humain et présente plusieurs fonctions: Protectrice, la peau est la première ligne de défense contre les bactéries et les invasions de substances étrangères Régulatrice thermique. Sensible au tact, au touché. Représentative de l'individu. Par suite d'une brûlure, il y a 3 risques majeurs : D'abord, il se produit une perte importante de liquide car la peau n'est plus imperméable. Si la surface est importante, cette perte peut conduire à un état de choc, d'où l'urgence de réanimer ses patients rapidement pour rétablir l'équilibre hydro-électrolytique en leur évitant la déshydratation et la fuite d'éléments nutritifs. Il se produit également une perte importante de chaleur car il y a un évaporation plus grande par la peau brûlée. D'où l'importance de les envelopper tout de suite dans une couverture thermique. Enfin, ils sont privés d'une barrière essentielle à la protection face aux bactéries. Il y a alors un risque qu'ils aient une infection, d'où l'importance de les opérer rapidement pour nettoyer la plaie et enlever la partie morte. Opération de la chirurgie des brûlés Dans les 10 premiers jours, les personnes brûlées sont tous les jours opérées pour nettoyer la partie brûlée et gratter l'épiderme et le derme pour permettre petit à petit à la peau de se reconstruire. On couvre après les parties brûlées avec des pansements stériles et une pommade favorisant la cicatrisation. A partir de 10-12 jours, normalement, la partie de la peau qui ne peut guérir seule, est délimitée. Il est alors important de procéder à la greffe de peau au niveau de la partie qui ne va pas guérir pour éviter une mauvaise cicatrisation ou une rétraction du tissu en-dessous. Pour la greffe de peau, il existe 2 possibilités. Soit ce que l'on appelle l'autogreffe : on prélève sur le sujet de la peau saine (généralement du crâne car celle-ci repousse de façon naturelle) pour couvrir la partie brulée. Soit de la greffe issue de la culture cellulaire. On parle alors de la culture de kératinocytes, cellules de l'épiderme. Cette méthode reste privilégiée à certains centres et pays et réservée aux grands brûlés où une grande portion doit être couverte (au-delà de 60% de la surface corporelle). Il faudra encore attendre quelques temps pour que la nouvelle peau se cicatrise et pour que le corps l'accepte (comme les défenses immunitaires, etc...). Mais l'aspect esthétique du résultat n'est en rien miraculeux. En effet, cette chirurgie permet seulement de rétablir la fonction de barrière de la peau. Malheureusement, une telle opération ne peut pas sauver la totalité des personnes brûlées. Les progrès médicaux Le recours aux techniques chirurgicales pour corriger les difformités physiques remonte loin dans le temps. Dès le VIe siècle avant Jesus-Christ, des spécialistes hindous pratiquaient, déjà, la chirurgie de réparation nasale et inventèrent la greffe en découpant des lambeaux de bras de la personne opérée, mais malheureusement ce n'était jamais des résultats flagrants qui couronnaient leurs efforts... Ils s'intéressaient, également, à la chirurgie reconstructrice pour effacer les cicatrices disgracieuses. Les Egyptiens, à la même époque, ont tenté de reconstituer des visages ou des parties du corps abîmés, mais de la même manière sans grands succès apparents. Avec le temps, la chirurgie reconstructive s'est répandu et développé grâce aux techniques innovatrices. Mais, c'est, précisément, au cours des deux guerres mondiales que de grands progrès ont été réalisés dans le traitement plastique des difformités causées par les blessures de guerre. Pendant cette guerre des tranchées, les soldats recevaient les obus de plein fouet, le corps enfoui dans la terre mais le visage exposé au grand jour. Les chirurgiens avaient alors un dur et triste travail, celui de recomposer un visage auquel manquaient nez, joues, menton et parfois, yeux et arcades sourcilières. Dans certains cas graves où le chirurgien s'avérait impuissant à sculpter un visage dans une chair manquante, on recourait à un artiste qui, à partir d'une photo du blessé, modelait un masque que le soldat redevenu civil portait en permanence sur son visage. Mais beaucoup de blessés pouvaient avantageusement bénéficier d'une chirurgie reconstructrice. Des chirurgiens aussi bien britanniques qu'américains, canadiens et français s'y employèrent et développèrent les techniques nécessaires pour redonner leur beauté et leur harmonie aux visages ravagés. Les avancées techniques ont abouti à la réalisation de la première greffe d'un visage en novembre 2005 par les professeurs Dubernard et Devauchelle. Défiguré par un chien, le visage d'une jeune femme a été reconstruit grâce à un prélèvement sur un donneur. Le caractère exceptionnel d'une telle opération ne doit pas laisser penser qu'une intervention comparable à celle-ci est un acte sans conséquence. Plus récemment, l'intérêt des plasticiens s'est porté sur la chirurgie esthétique qui vise à corriger une imperfection plus ou moins réelle ou importante ressentie comme une disgrâce par la personne concernée. En effet, aujourd'hui, 79% des actes chirurgicaux plastiques qui concernent le visage se font pour des raisons esthétiques. Avec le vieillissement tout tombe, les joues, le menton, les paupières. La chirurgie esthétique répond en effet mieux que n'importe quels traitements à ces problèmes. Mais il est important de ne pas abuser de la chirurgie esthétique malgré ses résultats surprenants car le visage est un élément incontournable de l'identité d'un individu. Finalement, la chirurgie plastique a évolué parallèlement au temps qui lui s'est écoulé, en s'identifiant de nos jours comme une médecine exceptionnel, un progrès indiscutable. En effet, avec une seule intervention, le chirurgien assure à son patient un progrès physique indiscutable que l'on ait affaire à la chirurgie esthétique, reconstructrice ou des grands brûlés. C'est pourquoi la chirurgie plastique est devenue de plus en plus populaire grâce à ces merveilleux résultats. Ainsi 87% des patients sont satisfaits de leur nouvelle apparence. Bien évidemment, il arrive que certains en soient mécontents, ce qui représente donc 13%. Ce chiffre ne concerne en réalité que les bénéficiaires des opérations de chirurgie esthétique. En effet, les deux autres types de chirurgie guérissant leurs patients d'une difformité, ceux-ci sont alors nécessairement satisfaits du résultat de l'opération. Or, de nos jours la chirurgie esthétique représente environ les 4/5 des interventions, par calcul on évalue donc à 16.4% le pourcentage de personnes déçus des résultats de leur intervention esthétique. Ces pourcentages démontrent un tel progrès qui est récompensé par une grande satisfaction globale des personnes bénéficiant de cette chirurgie plastique. En résumé, la chirurgie plastique offre aux patients atteints de graves lésions la possibilité extraordinaire de mieux s'intégrer socialement, et de développer une nouvelle image plus positive de soi-même. La chirurgie esthétique étend même cette possibilité aux personnes du tout venant. Or nous vivons au XXIe siècle, le siècle où l'apparence et la jeunesse sont devenues primordiales et peut amener à certaines dérives. Progrès scientifique et quête d'un idéal physique irréaliste sont donc étroitement mêlés.