La SAN a tenu, le 3 février, une table ronde sur le thème « Les dangers d'une alimentation déséquilibrée ». Un problème préoccupant, vu le nombre d'obèses en nette progression en Algérie. L'objectif de cette rencontre était de faire un état des lieux du nouveau mode de vie des Algériens et du risque sur leurs santé et bien-être. Dans ce cadre, la présidente de la SAN révèle les résultats d'une étude menée au Laboratoire de nutrition clinique et métabolique sur les « habitudes alimentaires et le risque cardio-métabolique chez des adolescents en milieu scolaire ». La SAN a tenu, le 3 février, une table ronde sur le thème « Les dangers d'une alimentation déséquilibrée ». Un problème préoccupant, vu le nombre d'obèses en nette progression en Algérie. L'objectif de cette rencontre était de faire un état des lieux du nouveau mode de vie des Algériens et du risque sur leurs santé et bien-être. Dans ce cadre, la présidente de la SAN révèle les résultats d'une étude menée au Laboratoire de nutrition clinique et métabolique sur les « habitudes alimentaires et le risque cardio-métabolique chez des adolescents en milieu scolaire ». Santé et bien-être sont des notions fortement liées au comportement alimentaire. Ce dernier est a fortiori déterminant au cours de l'enfance et l'adolescence, dans l'acquisition d'une bonne santé et de bonnes habitudes alimentaires au cours de l'âge adulte. Tous les experts s'accordent à dire que chez l'enfant et l'adolescent, l'excès de consommation d'aliments à densité énergétique élevée (fastfood, produits sucrés, produits trop gras...), l'insuffisance d'apport en aliments et nutriments protecteurs (fruits, légumes, fer, vitamine A, les produits laitiers source de vitamine D,...) ainsi que la sédentarité liée à la diminution de l'activité physique et à l'introduction d'activités sédentaires (télévision, ordinateur, jeux vidéo.) constituent une conjonction de facteurs de risque. Ces facteurs exposent les enfants et les adolescents à la dénutrition et au développement de pathologies à risque métabolique tels que l'obésité, le diabète, l'hypertension artérielle, la dyslipidémie, le syndrome métabolique, etc. Ces comportements sont très difficiles à modifier par la suite, d'où la nécessité d'agir dès le plus jeune âge. Dans le cadre de cet évènement, le professeur Malika Bouchenak, présidente de la SAN et enseignante-chercheure au laboratoire de nutrition clinique et métabolique de l'université d'Oran a mené, avec son équipe, une enquête auprès d'un groupe de 400 adolescents, âgés de 10 à 17 ans, scolarisés au niveau de la ville d'Oran. Cette enquête révèle que : - 16% d'entre eux présentent un retard staturo-pondéral désignant une croissance insuffisante sur le plan de la taille et/ou du poids, durant la phase de développement de l'enfant - 66% sont normo-pondéraux - 13% en surpoids - et 5% obèses. Au cours de cette étude, l'équipe du professeur Bouchenak a exploré plusieurs indicateurs informant sur les habitudes alimentaires, l'activité physique et leurs répercussions sur l'état de santé de ces jeunes Algériens. L'étude a notamment dévoilé que la pression artérielle systolique dépasse la limite supérieure des 14 cmHg chez 7% des adolescents de l'enquête et que la pression artérielle diastolique dépasse la limite supérieure des 9 cmHg chez 5% de la population étudiée. Ces résultats indiquent une pression artérielle moyenne élevée, en particulier chez les adolescents en surpoids et obèses, aggravant, chez ces jeunes, le risque de souffrir d'hypertension artérielle. En outre, comparés aux normo-pondéraux, une augmentation significative de la consommation de sucres simples et de graisses saturées est notée chez les groupes en surpoids et obèses. Toujours selon cette enquête, l'apport alimentaire quotidien de 7 à 14 Mégajoule, j-1, est supérieur à la dépense énergétique journalière (DEJ) variant de 6,2 à 8,6 Mégajoule j-1. Cette dernière étant liée essentiellement aux activités scolaires et domestiques, sachant que l'activité sportive de ces adolescents se limite à 2 heures par semaine. Ceci reste significativement loin de la moyenne recommandée par l'OMS qui est d'avoir une activité physique modérée à intense, au moins 60 minutes par jour, qui soit appropriée au point de vue du développement et qui implique diverses activités. Les résultats de cette enquête sont assez alarmants selon le professeur Bouchenak qui déclare que : « la population étudiée présente des anomalies métaboliques, nécessitant un programme d'éducation nutritionnelle associée à une activité physique régulière pour prévenir et/ou lutter contre le risque cardio-métabolique. » Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'Algérie présente toutes les caractéristiques d'un pays en transition nutritionnelle. Et pour cause, l'échantillon de la population algérienne étudié est révélateur des faiblesses du consommateur algérien en termes d'équilibre nutritionnel. En effet, les mauvaises habitudes alimentaires et le mode de vie sédentaire sont les principaux facteurs responsables de l'augmentation du risque d'apparition précoce de maladies métaboliques. Cette transition nutritionnelle est caractérisée par la coexistence de la malnutrition, par carences globales ou spécifiques, et le surpoids et/ou l'obésité, dans le même environnement et qui serait associée au niveau de développement économique des pays, à l'urbanisation, à une faible qualité de l'alimentation ainsi qu'aux mauvaises conditions de vie. A travers ces résultats, la SAN, cette société savante à but non lucratif, se donne pour principale mission de sensibiliser le citoyen et les autorités publiques à l'importance d'une meilleure alimentation ; de promouvoir la nutrition dans tous ses domaines d'application : santé, agronomie, agro-alimentaire, biotechnologies, environnement ; d'encourager et de diffuser les informations et travaux scientifiques, notamment par la création d'une revue semestrielle Nutrition & Santé ; et de travailler avec toutes les institutions et départements ministériels intéressés par ses objectifs pour organiser au mieux les actions et activités en nutrition. En 2014, la SAN ambitionne de mener des programmes sur la prévention des carences nutritionnelles et du surpoids/obésité chez les jeunes (enfants, adolescents), en favorisant la transmission des bonnes pratiques alimentaires. En effet, agir sur la prévention nécessite l'implication et la collaboration de nombreuses parties, y compris les scientifiques, les universitaires, les ONGs, les consommateurs, les responsables de la santé, l'industrie agroalimentaire, et les autorités nationales et internationales. L'éducation nutritionnelle, associée à la promotion de l'activité physique, est donc un outil puissant pour veiller à ce que les jeunes comprennent la valeur de la nutrition et de l'activité physique pour leur santé tout au long de leur vie. A propos de la Société algérienne de nutrition (SAN) La Société algérienne de nutrition (SAN) est une association scientifique à caractère social, créée voilà deux ans. Elle est domiciliée à l'université d'Oran et exerce ses activités sur l'ensemble du territoire national. Ses membres adhérents (environ 170) sont en majorité des enseignants-chercheurs, ainsi que des médecins et pharmaciens hospitalo-universitaires, des praticiens libéraux, des fonctionnaires exerçant dans le domaine de l'agroalimentaire et des étudiants doctorants titulaires de magister ou de master. Santé et bien-être sont des notions fortement liées au comportement alimentaire. Ce dernier est a fortiori déterminant au cours de l'enfance et l'adolescence, dans l'acquisition d'une bonne santé et de bonnes habitudes alimentaires au cours de l'âge adulte. Tous les experts s'accordent à dire que chez l'enfant et l'adolescent, l'excès de consommation d'aliments à densité énergétique élevée (fastfood, produits sucrés, produits trop gras...), l'insuffisance d'apport en aliments et nutriments protecteurs (fruits, légumes, fer, vitamine A, les produits laitiers source de vitamine D,...) ainsi que la sédentarité liée à la diminution de l'activité physique et à l'introduction d'activités sédentaires (télévision, ordinateur, jeux vidéo.) constituent une conjonction de facteurs de risque. Ces facteurs exposent les enfants et les adolescents à la dénutrition et au développement de pathologies à risque métabolique tels que l'obésité, le diabète, l'hypertension artérielle, la dyslipidémie, le syndrome métabolique, etc. Ces comportements sont très difficiles à modifier par la suite, d'où la nécessité d'agir dès le plus jeune âge. Dans le cadre de cet évènement, le professeur Malika Bouchenak, présidente de la SAN et enseignante-chercheure au laboratoire de nutrition clinique et métabolique de l'université d'Oran a mené, avec son équipe, une enquête auprès d'un groupe de 400 adolescents, âgés de 10 à 17 ans, scolarisés au niveau de la ville d'Oran. Cette enquête révèle que : - 16% d'entre eux présentent un retard staturo-pondéral désignant une croissance insuffisante sur le plan de la taille et/ou du poids, durant la phase de développement de l'enfant - 66% sont normo-pondéraux - 13% en surpoids - et 5% obèses. Au cours de cette étude, l'équipe du professeur Bouchenak a exploré plusieurs indicateurs informant sur les habitudes alimentaires, l'activité physique et leurs répercussions sur l'état de santé de ces jeunes Algériens. L'étude a notamment dévoilé que la pression artérielle systolique dépasse la limite supérieure des 14 cmHg chez 7% des adolescents de l'enquête et que la pression artérielle diastolique dépasse la limite supérieure des 9 cmHg chez 5% de la population étudiée. Ces résultats indiquent une pression artérielle moyenne élevée, en particulier chez les adolescents en surpoids et obèses, aggravant, chez ces jeunes, le risque de souffrir d'hypertension artérielle. En outre, comparés aux normo-pondéraux, une augmentation significative de la consommation de sucres simples et de graisses saturées est notée chez les groupes en surpoids et obèses. Toujours selon cette enquête, l'apport alimentaire quotidien de 7 à 14 Mégajoule, j-1, est supérieur à la dépense énergétique journalière (DEJ) variant de 6,2 à 8,6 Mégajoule j-1. Cette dernière étant liée essentiellement aux activités scolaires et domestiques, sachant que l'activité sportive de ces adolescents se limite à 2 heures par semaine. Ceci reste significativement loin de la moyenne recommandée par l'OMS qui est d'avoir une activité physique modérée à intense, au moins 60 minutes par jour, qui soit appropriée au point de vue du développement et qui implique diverses activités. Les résultats de cette enquête sont assez alarmants selon le professeur Bouchenak qui déclare que : « la population étudiée présente des anomalies métaboliques, nécessitant un programme d'éducation nutritionnelle associée à une activité physique régulière pour prévenir et/ou lutter contre le risque cardio-métabolique. » Selon le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, l'Algérie présente toutes les caractéristiques d'un pays en transition nutritionnelle. Et pour cause, l'échantillon de la population algérienne étudié est révélateur des faiblesses du consommateur algérien en termes d'équilibre nutritionnel. En effet, les mauvaises habitudes alimentaires et le mode de vie sédentaire sont les principaux facteurs responsables de l'augmentation du risque d'apparition précoce de maladies métaboliques. Cette transition nutritionnelle est caractérisée par la coexistence de la malnutrition, par carences globales ou spécifiques, et le surpoids et/ou l'obésité, dans le même environnement et qui serait associée au niveau de développement économique des pays, à l'urbanisation, à une faible qualité de l'alimentation ainsi qu'aux mauvaises conditions de vie. A travers ces résultats, la SAN, cette société savante à but non lucratif, se donne pour principale mission de sensibiliser le citoyen et les autorités publiques à l'importance d'une meilleure alimentation ; de promouvoir la nutrition dans tous ses domaines d'application : santé, agronomie, agro-alimentaire, biotechnologies, environnement ; d'encourager et de diffuser les informations et travaux scientifiques, notamment par la création d'une revue semestrielle Nutrition & Santé ; et de travailler avec toutes les institutions et départements ministériels intéressés par ses objectifs pour organiser au mieux les actions et activités en nutrition. En 2014, la SAN ambitionne de mener des programmes sur la prévention des carences nutritionnelles et du surpoids/obésité chez les jeunes (enfants, adolescents), en favorisant la transmission des bonnes pratiques alimentaires. En effet, agir sur la prévention nécessite l'implication et la collaboration de nombreuses parties, y compris les scientifiques, les universitaires, les ONGs, les consommateurs, les responsables de la santé, l'industrie agroalimentaire, et les autorités nationales et internationales. L'éducation nutritionnelle, associée à la promotion de l'activité physique, est donc un outil puissant pour veiller à ce que les jeunes comprennent la valeur de la nutrition et de l'activité physique pour leur santé tout au long de leur vie. A propos de la Société algérienne de nutrition (SAN) La Société algérienne de nutrition (SAN) est une association scientifique à caractère social, créée voilà deux ans. Elle est domiciliée à l'université d'Oran et exerce ses activités sur l'ensemble du territoire national. Ses membres adhérents (environ 170) sont en majorité des enseignants-chercheurs, ainsi que des médecins et pharmaciens hospitalo-universitaires, des praticiens libéraux, des fonctionnaires exerçant dans le domaine de l'agroalimentaire et des étudiants doctorants titulaires de magister ou de master.