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Charles Blé Goudé transféré à la Cour pénale internationale
Accusé de crime contre l'humanité
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 03 - 2014

Charles Blé Goudé, l'un des principaux fidèles de Laurent Gbagbo, a rejoint samedi 22 mars l'ancien président ivoirien dans la prison de Sheveningen, le centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Charles Blé Goudé, l'un des principaux fidèles de Laurent Gbagbo, a rejoint samedi 22 mars l'ancien président ivoirien dans la prison de Sheveningen, le centre de détention de la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye.
Celui qu'on surnommait le "Général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, surtout parmi la jeunesse, est accusé de crimes contre l'humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011, qui ont fait 3.000 morts selon l'Obu. Meurtres, viols, actes de persécution et actes inhumains : les mêmes charges que celles qui pèsent déjà sur son mentor, transféré en novembre 2011 à La Haye.
Un mandat d'arrêt international avait été émis en 2011, alors que cette figure de l'ancien régime était en cavale et rendu public le 30 septembre 2013 document. Entre temps, en janvier 2013, Charles Blé Goudé avait été arrêté au Ghana. Abidjan aura mis plus d'un an à se décider à l'envoyer à la CPI : début mars, les juges internationaux exigeaient pour la deuxième fois l'application de leur mandat d'arrêt.
Cette décision tombe aussi quelques jours après la parution de photos de Blé Goudé en sous-vêtements, prises dans ce qui semble être sa cellule, une pièce exiguë et sordide : depuis son arrestation, les autorités ivoiriennes l'ont maintenu dans un lieu tenu secret, limitant le plus possible ses contacts avec l'extérieur. Ses avocats n'ont cessé de se plaindre de ne pas avoir accès à leur client : ces images avaient ainsi relancé les rumeurs qui circulaient déjà sur les mauvais traitements dont il aurait été victime. Le ministère de l'intérieur a eu beau publier quelques jours plus tard des clichés présentant Blé Goudé souriant dans une chambre confortable équipée d'une télévision, le mal était fait, et la mise en scène n'a pas convaincu ses partisans.
Charles Blé Goudé est le deuxième ancien dirigeant ivoirien incarcéré à La Haye. "Ce personnage représente ou incarne la violence et la douleur, a expliqué Gnenema Coulibaly. C'est lui qui a introduit la violence dans les universités ivoiriennes, bien avant la crise post-électorale, à travers la Fesci, la fédération estudiantine et scolaire.
C'est lui qui demandé que les véhicules de l'Onuci [la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire] soient pris pour cible par les Jeunes patriotes pendant la crise post-électorale. Nous estimons qu'il doit aussi répondre des torts causés à la communauté internationale." Ses avocats déplorent ce deux poids deux mesures. "Charles Blé Goudé a toujours affirmé son désir et son droit d'être jugé parmi les siens", rappelle Maître Nick Kaufman, un ancien de la CPI. "Le gouvernement ivoirien prouve aujourd'hui, au-delà de tout doute raisonnable, que son approche de la justice est arbitraire et motivée politiquement."
L'avocat israélien, qui a compté parmi ses clients des membres de la famille Kadhafi, a l'intention de contester la compétence de la CPI. En attendant, Charles Blé Goudé sera détenu dans la même aile que Laurent Gbagbo, sans avoir l'assurance de pouvoir communiquer avec lui : les juges peuvent émettre une interdiction de contact entre certains détenus.
En Côte d'Ivoire, ce transfèrement relance le débat sur l'impartialité des procédures concernant la crise post-électorale, que ce soit dans le pays ou à La Haye. Alors que plusieurs des chefs de guerre qui ont permis à Alassane Ouattara de renverser Laurent Gbagbo sont accusés de graves violations des droits humains dans des enquêtes nationales et internationales, aucun jusqu'à présent n'a été inquiété : Du côté de la CPI, on assure que l'enquête sur les forces loyales à Alassane Ouattara prendra du temps mais qu'elle sera faite..
Celui qu'on surnommait le "Général de la rue" pour sa capacité à mobiliser les foules, surtout parmi la jeunesse, est accusé de crimes contre l'humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011, qui ont fait 3.000 morts selon l'Obu. Meurtres, viols, actes de persécution et actes inhumains : les mêmes charges que celles qui pèsent déjà sur son mentor, transféré en novembre 2011 à La Haye.
Un mandat d'arrêt international avait été émis en 2011, alors que cette figure de l'ancien régime était en cavale et rendu public le 30 septembre 2013 document. Entre temps, en janvier 2013, Charles Blé Goudé avait été arrêté au Ghana. Abidjan aura mis plus d'un an à se décider à l'envoyer à la CPI : début mars, les juges internationaux exigeaient pour la deuxième fois l'application de leur mandat d'arrêt.
Cette décision tombe aussi quelques jours après la parution de photos de Blé Goudé en sous-vêtements, prises dans ce qui semble être sa cellule, une pièce exiguë et sordide : depuis son arrestation, les autorités ivoiriennes l'ont maintenu dans un lieu tenu secret, limitant le plus possible ses contacts avec l'extérieur. Ses avocats n'ont cessé de se plaindre de ne pas avoir accès à leur client : ces images avaient ainsi relancé les rumeurs qui circulaient déjà sur les mauvais traitements dont il aurait été victime. Le ministère de l'intérieur a eu beau publier quelques jours plus tard des clichés présentant Blé Goudé souriant dans une chambre confortable équipée d'une télévision, le mal était fait, et la mise en scène n'a pas convaincu ses partisans.
Charles Blé Goudé est le deuxième ancien dirigeant ivoirien incarcéré à La Haye. "Ce personnage représente ou incarne la violence et la douleur, a expliqué Gnenema Coulibaly. C'est lui qui a introduit la violence dans les universités ivoiriennes, bien avant la crise post-électorale, à travers la Fesci, la fédération estudiantine et scolaire.
C'est lui qui demandé que les véhicules de l'Onuci [la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire] soient pris pour cible par les Jeunes patriotes pendant la crise post-électorale. Nous estimons qu'il doit aussi répondre des torts causés à la communauté internationale." Ses avocats déplorent ce deux poids deux mesures. "Charles Blé Goudé a toujours affirmé son désir et son droit d'être jugé parmi les siens", rappelle Maître Nick Kaufman, un ancien de la CPI. "Le gouvernement ivoirien prouve aujourd'hui, au-delà de tout doute raisonnable, que son approche de la justice est arbitraire et motivée politiquement."
L'avocat israélien, qui a compté parmi ses clients des membres de la famille Kadhafi, a l'intention de contester la compétence de la CPI. En attendant, Charles Blé Goudé sera détenu dans la même aile que Laurent Gbagbo, sans avoir l'assurance de pouvoir communiquer avec lui : les juges peuvent émettre une interdiction de contact entre certains détenus.
En Côte d'Ivoire, ce transfèrement relance le débat sur l'impartialité des procédures concernant la crise post-électorale, que ce soit dans le pays ou à La Haye. Alors que plusieurs des chefs de guerre qui ont permis à Alassane Ouattara de renverser Laurent Gbagbo sont accusés de graves violations des droits humains dans des enquêtes nationales et internationales, aucun jusqu'à présent n'a été inquiété : Du côté de la CPI, on assure que l'enquête sur les forces loyales à Alassane Ouattara prendra du temps mais qu'elle sera faite..


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