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Fatma-Zohra Zamoum présente son nouveau film Azib, une histoire de terres
Cinémathèque d'Alger
Publié dans Le Midi Libre le 26 - 03 - 2014

Le documentaire de fiction Azib, une histoire de terres, abordant la problématique de l'expropriation des terres durant la colonisation française à partir de l'histoire familiale de la réalisatrice algérienne Fatma-Zohra Zamoum, a été projeté samedi en avant-première à la cinémathèque d'Alger.
Le documentaire de fiction Azib, une histoire de terres, abordant la problématique de l'expropriation des terres durant la colonisation française à partir de l'histoire familiale de la réalisatrice algérienne Fatma-Zohra Zamoum, a été projeté samedi en avant-première à la cinémathèque d'Alger.
D'une durée de 72mn, cette production algérienne, réalisée en 2013, s'intéresse au combat d'Omar Zamoum, bisaïeul de la cinéaste, un chef de tribu dans la région de l'actuelle Boumerdes, victime en 1871 de l'expropriation de ses terres à des fins de peuplement par l'administration et l'armée coloniales.
A partir d'archives, de scènes de reconstitutions, d'interventions de spécialistes et d'habitants de sa région natale, la réalisatrice met en lumière les conséquences sur plusieurs générations- au plan humain et identitaire-, de la dépossession dont ont été victimes les Algériens après l'application du "Sénatus-Consulte" sur la propriété. Décrété sous Napoléon III, le "Sénatus-consulte" de 1863 avait pour but d'inventorier et de délimiter les propriétés foncières, privées et collectives, des Algériens, avant de les en déposséder.
En se basant, dans les scènes de reconstitutions, sur les lettres de son ancêtre, écrites entre 1871 et 1875 aux membres de l'administration coloniale dans lesquelles il demande la restitution de ses biens tout en refusant les indemnisations qu'on lui propose, la réalisatrice rend hommage à la pugnacité de ce dernier. Elle tente également d'apporter plus d'éclairages sur cette période en s'appuyant sur la mémoire collective, portée par les habitants de sa région (actuelle Naciria), dont les récits vont servir à mieux brosser le portrait du résistant Omar Zamoum.
Les interventions d'historiens, d'archivistes et d'avocats vont, quant à elles, permettre d'élargir la problématique posée à partir d'une histoire familiale, concernant notamment la question de la restitution des archives algériennes post-1830, toujours conservées en France. Elles mettent également en lumière les conséquences de la politique foncière coloniale après l'indépendance de l'Algérie sur les descendants des propriétaires dépossédés qui sont dans l'impossibilité de récupérer les biens spoliés à leurs ancêtres.
Devant cette impossibilité de "retour en arrière", les protagonistes du documentaire suggèrent une forme de compensation symbolique, en rebaptisant par exemple certains lieux du nom de leurs propriétaires initiaux. Coproduit par l'Eptv (Etablissement public de télévision) et la société privée "Z et Compagnie", Azib, une histoire de terressera diffusé fin mars à la Télévision algérienne, a indiqué la réalisatrice.
D'une durée de 72mn, cette production algérienne, réalisée en 2013, s'intéresse au combat d'Omar Zamoum, bisaïeul de la cinéaste, un chef de tribu dans la région de l'actuelle Boumerdes, victime en 1871 de l'expropriation de ses terres à des fins de peuplement par l'administration et l'armée coloniales.
A partir d'archives, de scènes de reconstitutions, d'interventions de spécialistes et d'habitants de sa région natale, la réalisatrice met en lumière les conséquences sur plusieurs générations- au plan humain et identitaire-, de la dépossession dont ont été victimes les Algériens après l'application du "Sénatus-Consulte" sur la propriété. Décrété sous Napoléon III, le "Sénatus-consulte" de 1863 avait pour but d'inventorier et de délimiter les propriétés foncières, privées et collectives, des Algériens, avant de les en déposséder.
En se basant, dans les scènes de reconstitutions, sur les lettres de son ancêtre, écrites entre 1871 et 1875 aux membres de l'administration coloniale dans lesquelles il demande la restitution de ses biens tout en refusant les indemnisations qu'on lui propose, la réalisatrice rend hommage à la pugnacité de ce dernier. Elle tente également d'apporter plus d'éclairages sur cette période en s'appuyant sur la mémoire collective, portée par les habitants de sa région (actuelle Naciria), dont les récits vont servir à mieux brosser le portrait du résistant Omar Zamoum.
Les interventions d'historiens, d'archivistes et d'avocats vont, quant à elles, permettre d'élargir la problématique posée à partir d'une histoire familiale, concernant notamment la question de la restitution des archives algériennes post-1830, toujours conservées en France. Elles mettent également en lumière les conséquences de la politique foncière coloniale après l'indépendance de l'Algérie sur les descendants des propriétaires dépossédés qui sont dans l'impossibilité de récupérer les biens spoliés à leurs ancêtres.
Devant cette impossibilité de "retour en arrière", les protagonistes du documentaire suggèrent une forme de compensation symbolique, en rebaptisant par exemple certains lieux du nom de leurs propriétaires initiaux. Coproduit par l'Eptv (Etablissement public de télévision) et la société privée "Z et Compagnie", Azib, une histoire de terressera diffusé fin mars à la Télévision algérienne, a indiqué la réalisatrice.


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