Grâce à des tests de mémoire et à des examens d'imagerie très précis, il est, désormais, possible de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer précocement. Un test sanguin pourrait aussi bientôt venir simplifier ce bilan. Grâce à des tests de mémoire et à des examens d'imagerie très précis, il est, désormais, possible de diagnostiquer la maladie d'Alzheimer précocement. Un test sanguin pourrait aussi bientôt venir simplifier ce bilan. Alzheimer : dépister tôt pour traiter mieux En associant des tests à des examens d'imagerie, on peut repérer la maladie d'Alzheimer (atteinte dégénérative du cerveau) beaucoup plus tôt. « Grâce à ces examens, nous sommes sortis du flou, affirme le Pr Bruno Dubois, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Nous pouvons, désormais, diagnostiquer la maladie trois à quatre ans avant la survenue de symptômes importants, comme les troubles du comportement. Et cela avec une fiabilité proche de 100 %. » Les examens classiques Des tests de mémoire Ils durent une heure et demie et reposent, notamment, sur des exercices permettant de révéler des troubles de la mémoire verbale. Le patient doit, par exemple, apprendre une liste de mots et se la rappeler vingt minutes après. Ces tests peuvent être réalisés par un neuro_psychologue, un psychiatre, un gériatre... L'IRM (examen d'imagerie) Elle fait de plus en plus partie du bilan et évalue le volume de l'hippocampe. C'est dans cette région du cerveau impliquée dans la mémorisation que les lésions débutent. Une perte de volume de cette zone est un signe caractéristique de la maladie. Les examens pour cas particuliers... et ceux réservés à des cas particuliers La ponction lombaire Elle sert à doser dans le liquide céphalorachidien (entourant le cerveau et la moelle épinière) des substances spécifiques de la maladie : les protéines tau et bêta-amyloïde. Le Pet scan (super scanner) En mesurant le fonctionnement cérébral, il peut montrer une baisse de l'activité cérébrale dans les régions touchées par les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie. Comme la ponction lombaire, le Pet scan s'adresse à des cas particuliers : moins de 50 ans, diagnostic compliqué ou patient participant à des recherches sur la maladie. Les Centres mémoire de ressources et de recherche reçoivent ces patients qui nécessitent une expertise approfondie. Un test sanguin à l'étude La recherche s'active autour de la mise au point d'un test sanguin. Un premier a vu le jour en 2009. Utilisé pour le moment dans le cadre de la recherche, il sera peut-être un jour associé aux autres méthodes de diagnostic (IRM, ponction lombaire...). Un second a été mis au point, en 2010, par des chercheurs du Scripps Research Institute (Floride), mais n'est pas encore commercialisé. L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal (Canada) évalue, par ailleurs, l'intérêt du dosage de la déhydroépiandrostérone (DHEA), dont la production diminue chez les patients. Enfin, l'examen de la rétine pourrait apporter des informations. Celle des malades présente, en effet, des caractéristiques particulières. Quoi de neuf côté traitement À quoi sert de diagnostiquer plus tôt une maladie dont les traitements sont d'une efficacité modeste ? D'abord, à assurer un meilleur suivi des patients et la formation des proches. Et puis, les chercheurs n'ont sans doute pas dit leur dernier mot. La preuve ? «Une nouvelle génération de médicaments qui agissent directement sur l'évolution de la maladie se profile», souligne le Pr Bruno Dubois. Autre piste à l'étude : un vaccin thérapeutique. Alzheimer : dépister tôt pour traiter mieux En associant des tests à des examens d'imagerie, on peut repérer la maladie d'Alzheimer (atteinte dégénérative du cerveau) beaucoup plus tôt. « Grâce à ces examens, nous sommes sortis du flou, affirme le Pr Bruno Dubois, neurologue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière (Paris). Nous pouvons, désormais, diagnostiquer la maladie trois à quatre ans avant la survenue de symptômes importants, comme les troubles du comportement. Et cela avec une fiabilité proche de 100 %. » Les examens classiques Des tests de mémoire Ils durent une heure et demie et reposent, notamment, sur des exercices permettant de révéler des troubles de la mémoire verbale. Le patient doit, par exemple, apprendre une liste de mots et se la rappeler vingt minutes après. Ces tests peuvent être réalisés par un neuro_psychologue, un psychiatre, un gériatre... L'IRM (examen d'imagerie) Elle fait de plus en plus partie du bilan et évalue le volume de l'hippocampe. C'est dans cette région du cerveau impliquée dans la mémorisation que les lésions débutent. Une perte de volume de cette zone est un signe caractéristique de la maladie. Les examens pour cas particuliers... et ceux réservés à des cas particuliers La ponction lombaire Elle sert à doser dans le liquide céphalorachidien (entourant le cerveau et la moelle épinière) des substances spécifiques de la maladie : les protéines tau et bêta-amyloïde. Le Pet scan (super scanner) En mesurant le fonctionnement cérébral, il peut montrer une baisse de l'activité cérébrale dans les régions touchées par les plaques amyloïdes, caractéristiques de la maladie. Comme la ponction lombaire, le Pet scan s'adresse à des cas particuliers : moins de 50 ans, diagnostic compliqué ou patient participant à des recherches sur la maladie. Les Centres mémoire de ressources et de recherche reçoivent ces patients qui nécessitent une expertise approfondie. Un test sanguin à l'étude La recherche s'active autour de la mise au point d'un test sanguin. Un premier a vu le jour en 2009. Utilisé pour le moment dans le cadre de la recherche, il sera peut-être un jour associé aux autres méthodes de diagnostic (IRM, ponction lombaire...). Un second a été mis au point, en 2010, par des chercheurs du Scripps Research Institute (Floride), mais n'est pas encore commercialisé. L'Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill à Montréal (Canada) évalue, par ailleurs, l'intérêt du dosage de la déhydroépiandrostérone (DHEA), dont la production diminue chez les patients. Enfin, l'examen de la rétine pourrait apporter des informations. Celle des malades présente, en effet, des caractéristiques particulières. Quoi de neuf côté traitement À quoi sert de diagnostiquer plus tôt une maladie dont les traitements sont d'une efficacité modeste ? D'abord, à assurer un meilleur suivi des patients et la formation des proches. Et puis, les chercheurs n'ont sans doute pas dit leur dernier mot. La preuve ? «Une nouvelle génération de médicaments qui agissent directement sur l'évolution de la maladie se profile», souligne le Pr Bruno Dubois. Autre piste à l'étude : un vaccin thérapeutique.