Abdelmalek Sellal vient d'être reconduit comme Premier ministre. Les véritables enjeux commençant maintenant après l'élection présidentielle, l'Algérie devant faire face aux véritables problèmes dont la résolution impliquera, avec l'amenuisement des recettes d'hydrocarbures, de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux. Abdelmalek Sellal vient d'être reconduit comme Premier ministre. Les véritables enjeux commençant maintenant après l'élection présidentielle, l'Algérie devant faire face aux véritables problèmes dont la résolution impliquera, avec l'amenuisement des recettes d'hydrocarbures, de profonds ajustements politiques, économiques et sociaux. Verra-t-on une année blanche en 2014, se concentrant uniquement sur la révision constitutionnelle et distribuer la rente pour apaiser transitoirement le front social. Assisterons-nous à un profond réaménagement privilégiant l'avenir de l'Algérie et non les appétits partisans, afin de résoudre les problèmes fondamentaux interdépendants au nombre de dix-huit (18) qui engagent l'avenir tant de la société que de l'économie algérienne entre 2014/2020 ? 1. Ne pas se focaliser uniquement sur la révision de la Constitution, l'Algérie ayant les meilleures lois du monde mais rarement appliquées, la mise en place opérationnelle de la bonne gouvernance, impliquant la refonte de l'Etat, basée sur un Etat de Droit, l'indépendance réelle de la justice, favoriser la pluralité des médias avec un code de déontologie , la lutte contre la corruption qui détruit la cohésion du tissu social et fait fuir les investisseurs potentiels et donc la mise en place d'institutions, s'adaptant tant aux mutations mondiales que locales tenant compte de notre anthropologie culturelle. 2. Fondamentalement cela passe par un débat sur le futur rôle de l'Etat, loin du système centralisé jacobin, afin de réaliser une transition vers une économie de marché à finalité sociale, devant concilier efficacité et une profonde justice sociale. 3. Combattre le système bureaucratique sclérosant qui décourage toute initiative créatrice, produisant la sphère informelle qui occupe plus de 50 % de la superficie économique où tout se traite en cash favorisant l'évasion fiscale, et plus de 52 % d'emplois fonctionnant dans un Etat de non-Droit, renvoyant à la refonte de l'Etat. 4.Le problème de la régionalisation économique, à ne pas confondre avec l'accroissement du nombre de wilayas et le régionalisme, devant renforcer la symbiose Etatcitoyens à travers l'implication des collectivités locales, les candidats promettant toujours plus de dépenses publiques, notamment à travers la création de nouvelles wilayas avec de nouveaux fonctionnaires alors qu'il s'agit de rationaliser la dépense, de réaliser un regroupement autour de grands espaces économiques dont le noyau sont des centres de formation professionnelles et des universités régionales au sein d'éco-pôles régionaux afin de bâtir des pôles d'excellence. 5. Mettre en place des mécanismes de dialogue permanent entre tous les segments politiques, économiques et sociaux de la société sans exclusive, évitant toute vision autoritaire du passé avec le monde qui est devenu une maison de verre avec la révolution d'internet, en fait s'ouvrir à la société par plus d'espaces de liberté. 6 . Aborder, sans tabou, et sans verser dans des attaques et analyses pernicieuses, comme dans tous les pays démocratiques, le rôle de l'armée et des services de sécurité dans un Etat de Droit ainsi que le fonctionnement de notre diplomatie, celle du ministère des Affaires étrangères et des ambassades bureaucratisés, qui semblent être de plus en plus déconnectés des réalités mondiales avec des discours et prises de positions des années 70 qui risquent de marginaliser l'Algérie. 7. La réforme de l'école, mère de toutes les réformes, qui s'est bureaucratisée, du niveau du primaire au supérieur en passant par la formation professionnelle et posant la problématique de la maîtrise des nouvelles technologies, la dominance de la quantité au détriment de la qualité, allant vers 2 millions d'étudiants horizon 2020, ayant des implications pas seulement économiques mais culturelles et politiques afin de façonner le citoyen algérien de demain, qui connait une baisse alarmante; dans ce cadre comment intégrer notre émigration qui recèle d'importantes potentialités. 8. Prendre en compte les impacts des mutations mondiales, les enjeux géostratégiques de la région dont le Sahel, l'intégration du Grand Maghreb et plus généralement de l'Afrique du Nord, pont entre l'Europe et le continent Afrique, à enjeux multiples, dont les avantages comparatifs de notre pays à terme devant s'inscrire dans cet espace euroméditerranéen et euro-africain. 9. Les implications stratégiques de l'Accord d'association qui lie l'Algérie à l'Europe applicable depuis le 1er septembre 2005, l'Algérie ayant eu un répit de trois années, le tarif douanier zéro étant prévu en 2000. Comment donc mettre en place des entreprises compétitives en termes de coûtqualité à cet horizon ? Il en est de même de l'Accord futur qui sera encore plus contraignant de l'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce - OMC- qui interdit tout monopole et toute dualité des prix, notamment de l'énergie. 10. La gestion transparente de la rente de Sonatrach, pilier de l'économie nationale et posant la problématique de la sécurité nationale, (environ 800 milliards de dollars de recettes en devises à prix courants entre 1999 et 2013 selon le FMI et la Banque mondiale), par une transparence des coûts de production, devant autonomiser la rente des hydrocarbures propriété de toute la collectivité nationale, engager un débat productifs sur le niveau réserves des fossiles classiques, sur les subventions généralisées sans ciblage source d'injustice et de gaspillage des ressources financières, sur l'avenir du pétrole/gaz de schiste et ses effets sur l'environnement et la forte consommation d'eau douce et l'avenir des énergies renouvelables. Devant pour réduire les coûts combiner le solaire et le gaz torché gaspillé inutilement. Ignorant l'efficacité énergétique notamment avec les méthodes de construction traditionnelles, les nouvelles technologies permettant d ' é c o n o m i s e r 25 % d'énergie, de ciment et de rond à béton, vers 2017 la consommation intérieure risque de dépasser largement les exportations. L'on aura doublé les capacités d'électricité horizon 2017 à partir des turbines de gaz allant vers plus de 70/75 milliards de mètres cubes gazeux, dépassant les exportations actuelles qui peinent à atteindre 50/55 milliards de mètres cubes gazeux. Les déclarations du 8 avril 2014 du Premier ministre par intérim sont plus pessimistes relevant que pour une consommation 1,4 TEP/hab/an en 2030, la consommation énergétique intérieure dépassera les 100 millions de TEP, pour une valeur d'environ 83 milliards de dollars. L'on devrait arriver, sauf découvertes exceptionnelles, (les réserves actuelles de gaz traditionnel fluctuant entre 2500/3000 milliards de mètres cubes gazeux) à un épuisement horizon 2025/2030 pour le gaz traditionnel, (idem pour le pétrole) devant produire plus de 185 milliards de mètres cubes gazeux annuellement, si l'on veut exporter 85 milliards de mètres cubes gazeux, les réserves se calculant selon le couple cout-vecteur prix international 11. Etablir le bilan réel et les impacts économiques et sociaux de la dépense publique entre 2000/2013 (environ 630 milliards de dollars budget d'équipement et de fonctionnement) tenant compte de la répartition par secteurs et de l'éclatement du revenu national par couches sociales et secteurs et le pourquoi des surcouts parfois exorbitants ( 25/30%) et du taux dérisoire de 3% du produit intérieur brut durant cette période l'Algérie dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultat en comparaison de pays similaires selon l'OCDE ? Tenant compte de l'inflation mondiale, des opportunités entre soit ralentir les exportations d'hydrocarbures source essentielle des réserves de change, créer des fonds souverains, ou investir localement, engager donc un débat sur la gestion, la rentabilité du placement à l'étranger des réserves de change ( 194 milliards de dollars au 31/12/2013 non compris les 173 tonnes d'or selon le gouvernement) environ 83/86% , en majorité en obligation européennes et en bons de trésor américain à un taux fixe de 3% ainsi que la gestion transparente du fonds de régulation des recettes renvoyant à un large débat sur les mécanismes de cotation du dinar qui par des glissements successifs à la baisse, gonfle artificiellement ce fonds, voilant l'importance du déficit budgétaire. 12. N'existant pas une véritable politique salariale, qu'il s'agit de différencier des traitements, mais des versements de rente notamment au niveau du secteur public, ne correspondant pas au niveau de la production et de la productivité, aborder sereinement le problème du marché du travail conciliant flexibilité, efficacité et notamment du danger des sureffectifs de la fonction publique (plus de 2,1 millions en janvier 2014), où l'on ne résout pas les problèmes de l'emploi par l'administration ou des emplois rentes fictifs. 13. Lié à l'amélioration du système de santé dont les hôpitaux connaissent une gestion défectueuse, malgré les compétences, l'assainissement des caisses de retraite qui doivent être gérées dans la transparence loin du syndicat unique, qui risquent l'implosion en cas de chute du cours des hydrocarbures devant combiner les systèmes de répartition et de capitalisation. 14. La dynamisation de la bourse des valeurs en léthargie depuis des décennies, la réforme du système financier, les banques publiques accaparant plus de 90 % en 2013 du crédit total octroyé se cantonnant dans le rôle de guichets administratifs. 15. L'épineux problème du foncier tant agricole avec cette déperdition des meilleures terres, qu'industriel, ce dernier que l'on livre à des prix exorbitants et souvent sans les commodités ; pourquoi le non attrait de l'investissement direct étranger hors hydrocarbures et la règle contraignante des 49/51% que l'on généralise aux secteurs stratégiques et non stratégiques ? 16. Comme si c'était un péché originel, n'existant pas d'économie de marché spécifique qui est caractérisé par la dominance du secteur privé productif, le secteur d'Etat devant évoluer dans un cadre concurrentiel, aucun candidat n'aborde franchement un programme daté de la démonopolisation (investissement neuf en faveur du secteur privé local et international) et de la privatisation (cession totale ou partielle des actifs existants), processus complémentaire, permettant la transition vers l'économie de marché et la croissance économique, posant la problématique du rôle de l'Etat dans la transition vers une économie de marché concurrentielle maitrisée. 17. Le pouvoir d'achat des Algériens dépendant pour 70 % de la rente des hydrocarbures étant lié à la maîtrise de l'inflation compressée artificiellement par les subventions (transferts sociaux directs et indirects et subventions ayant représentés 30 % du PIB, soit 70 milliards de dollars), l'Etat peut-il continuer à généraliser les taux d'intérêts bonifiés si le cours des hydrocarbures baisse, l'Algérie de 2010/2014 fonctionnant sur la base d'un cours du baril supérieur à 100/110 dollars ? N'y a-t-il pas de risque de se retrouver avec une bulle immobilière comparable à celle des USA car les emprunteurs ne pouvant pas rembourser à la fois la fraction du capital et les intérêts composés en cas de chute du cours des hydrocarbures avec des risques de faillite des banques primaires ? 18. Enfin comme synthèse des points précédents, tous les segments de la société veulent leur part de rente et immédiatement quitte à conduire le pays au suicide collectif, ne croyant plus en les discours démagogiques et aux promesses sans lendemain, comment rétablir la confiance en l'avenir, et éviter ce divorce croissant Etat-citoyens par une profonde moralisation de la vie politique et économique de la société (voir notre interview radio Algérie internationale 28/04/2014) ? En conclusion, comme j'ai à le démontrer dans les interviews données à plusieurs organismes internationaux, télévisions internationales et médias algériens au courant du mois d'avril 2014, l'Algérie est à la croisée des chemins avec tous les scénarios possibles afin de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales se fondant sur l'entreprise et son soubassement le savoir et devant en prendre en compte la protection de l'environnement et les industries d'avenir les industries écologiques créatrice de valeur ajoutée et d'emplois productifs. Cependant, comme nous l'ont enseigné les fondateurs de l'économie, l'Economie est avant tout Politique, devant éviter tout déterminisme technique existant un lien dialectique entre le Politique, l'Economique, le Social et le Culturel, largement influencé par la mondialisation. Il y a lieu de distinguer la stabilité dynamique avec l'implication des citoyens par la démocratie source de progrès économique et social, supposant forcément un profond réaménagement des structures du pouvoir algérien de la stabilité statique source d‘immobilisme pouvant conduire à la déflagration sociale à terme. Sans démocratie, un Etat de Droit et le retour à la confiance, il ne peut y avoir de développement en ce monde turbulent et en perpétuel évolution où toute « Nation qui n'avance pas recule ». Verra-t-on une année blanche en 2014, se concentrant uniquement sur la révision constitutionnelle et distribuer la rente pour apaiser transitoirement le front social. Assisterons-nous à un profond réaménagement privilégiant l'avenir de l'Algérie et non les appétits partisans, afin de résoudre les problèmes fondamentaux interdépendants au nombre de dix-huit (18) qui engagent l'avenir tant de la société que de l'économie algérienne entre 2014/2020 ? 1. Ne pas se focaliser uniquement sur la révision de la Constitution, l'Algérie ayant les meilleures lois du monde mais rarement appliquées, la mise en place opérationnelle de la bonne gouvernance, impliquant la refonte de l'Etat, basée sur un Etat de Droit, l'indépendance réelle de la justice, favoriser la pluralité des médias avec un code de déontologie , la lutte contre la corruption qui détruit la cohésion du tissu social et fait fuir les investisseurs potentiels et donc la mise en place d'institutions, s'adaptant tant aux mutations mondiales que locales tenant compte de notre anthropologie culturelle. 2. Fondamentalement cela passe par un débat sur le futur rôle de l'Etat, loin du système centralisé jacobin, afin de réaliser une transition vers une économie de marché à finalité sociale, devant concilier efficacité et une profonde justice sociale. 3. Combattre le système bureaucratique sclérosant qui décourage toute initiative créatrice, produisant la sphère informelle qui occupe plus de 50 % de la superficie économique où tout se traite en cash favorisant l'évasion fiscale, et plus de 52 % d'emplois fonctionnant dans un Etat de non-Droit, renvoyant à la refonte de l'Etat. 4.Le problème de la régionalisation économique, à ne pas confondre avec l'accroissement du nombre de wilayas et le régionalisme, devant renforcer la symbiose Etatcitoyens à travers l'implication des collectivités locales, les candidats promettant toujours plus de dépenses publiques, notamment à travers la création de nouvelles wilayas avec de nouveaux fonctionnaires alors qu'il s'agit de rationaliser la dépense, de réaliser un regroupement autour de grands espaces économiques dont le noyau sont des centres de formation professionnelles et des universités régionales au sein d'éco-pôles régionaux afin de bâtir des pôles d'excellence. 5. Mettre en place des mécanismes de dialogue permanent entre tous les segments politiques, économiques et sociaux de la société sans exclusive, évitant toute vision autoritaire du passé avec le monde qui est devenu une maison de verre avec la révolution d'internet, en fait s'ouvrir à la société par plus d'espaces de liberté. 6 . Aborder, sans tabou, et sans verser dans des attaques et analyses pernicieuses, comme dans tous les pays démocratiques, le rôle de l'armée et des services de sécurité dans un Etat de Droit ainsi que le fonctionnement de notre diplomatie, celle du ministère des Affaires étrangères et des ambassades bureaucratisés, qui semblent être de plus en plus déconnectés des réalités mondiales avec des discours et prises de positions des années 70 qui risquent de marginaliser l'Algérie. 7. La réforme de l'école, mère de toutes les réformes, qui s'est bureaucratisée, du niveau du primaire au supérieur en passant par la formation professionnelle et posant la problématique de la maîtrise des nouvelles technologies, la dominance de la quantité au détriment de la qualité, allant vers 2 millions d'étudiants horizon 2020, ayant des implications pas seulement économiques mais culturelles et politiques afin de façonner le citoyen algérien de demain, qui connait une baisse alarmante; dans ce cadre comment intégrer notre émigration qui recèle d'importantes potentialités. 8. Prendre en compte les impacts des mutations mondiales, les enjeux géostratégiques de la région dont le Sahel, l'intégration du Grand Maghreb et plus généralement de l'Afrique du Nord, pont entre l'Europe et le continent Afrique, à enjeux multiples, dont les avantages comparatifs de notre pays à terme devant s'inscrire dans cet espace euroméditerranéen et euro-africain. 9. Les implications stratégiques de l'Accord d'association qui lie l'Algérie à l'Europe applicable depuis le 1er septembre 2005, l'Algérie ayant eu un répit de trois années, le tarif douanier zéro étant prévu en 2000. Comment donc mettre en place des entreprises compétitives en termes de coûtqualité à cet horizon ? Il en est de même de l'Accord futur qui sera encore plus contraignant de l'adhésion de l'Algérie à l'organisation mondiale du commerce - OMC- qui interdit tout monopole et toute dualité des prix, notamment de l'énergie. 10. La gestion transparente de la rente de Sonatrach, pilier de l'économie nationale et posant la problématique de la sécurité nationale, (environ 800 milliards de dollars de recettes en devises à prix courants entre 1999 et 2013 selon le FMI et la Banque mondiale), par une transparence des coûts de production, devant autonomiser la rente des hydrocarbures propriété de toute la collectivité nationale, engager un débat productifs sur le niveau réserves des fossiles classiques, sur les subventions généralisées sans ciblage source d'injustice et de gaspillage des ressources financières, sur l'avenir du pétrole/gaz de schiste et ses effets sur l'environnement et la forte consommation d'eau douce et l'avenir des énergies renouvelables. Devant pour réduire les coûts combiner le solaire et le gaz torché gaspillé inutilement. Ignorant l'efficacité énergétique notamment avec les méthodes de construction traditionnelles, les nouvelles technologies permettant d ' é c o n o m i s e r 25 % d'énergie, de ciment et de rond à béton, vers 2017 la consommation intérieure risque de dépasser largement les exportations. L'on aura doublé les capacités d'électricité horizon 2017 à partir des turbines de gaz allant vers plus de 70/75 milliards de mètres cubes gazeux, dépassant les exportations actuelles qui peinent à atteindre 50/55 milliards de mètres cubes gazeux. Les déclarations du 8 avril 2014 du Premier ministre par intérim sont plus pessimistes relevant que pour une consommation 1,4 TEP/hab/an en 2030, la consommation énergétique intérieure dépassera les 100 millions de TEP, pour une valeur d'environ 83 milliards de dollars. L'on devrait arriver, sauf découvertes exceptionnelles, (les réserves actuelles de gaz traditionnel fluctuant entre 2500/3000 milliards de mètres cubes gazeux) à un épuisement horizon 2025/2030 pour le gaz traditionnel, (idem pour le pétrole) devant produire plus de 185 milliards de mètres cubes gazeux annuellement, si l'on veut exporter 85 milliards de mètres cubes gazeux, les réserves se calculant selon le couple cout-vecteur prix international 11. Etablir le bilan réel et les impacts économiques et sociaux de la dépense publique entre 2000/2013 (environ 630 milliards de dollars budget d'équipement et de fonctionnement) tenant compte de la répartition par secteurs et de l'éclatement du revenu national par couches sociales et secteurs et le pourquoi des surcouts parfois exorbitants ( 25/30%) et du taux dérisoire de 3% du produit intérieur brut durant cette période l'Algérie dépensant deux fois plus pour avoir deux fois moins de résultat en comparaison de pays similaires selon l'OCDE ? Tenant compte de l'inflation mondiale, des opportunités entre soit ralentir les exportations d'hydrocarbures source essentielle des réserves de change, créer des fonds souverains, ou investir localement, engager donc un débat sur la gestion, la rentabilité du placement à l'étranger des réserves de change ( 194 milliards de dollars au 31/12/2013 non compris les 173 tonnes d'or selon le gouvernement) environ 83/86% , en majorité en obligation européennes et en bons de trésor américain à un taux fixe de 3% ainsi que la gestion transparente du fonds de régulation des recettes renvoyant à un large débat sur les mécanismes de cotation du dinar qui par des glissements successifs à la baisse, gonfle artificiellement ce fonds, voilant l'importance du déficit budgétaire. 12. N'existant pas une véritable politique salariale, qu'il s'agit de différencier des traitements, mais des versements de rente notamment au niveau du secteur public, ne correspondant pas au niveau de la production et de la productivité, aborder sereinement le problème du marché du travail conciliant flexibilité, efficacité et notamment du danger des sureffectifs de la fonction publique (plus de 2,1 millions en janvier 2014), où l'on ne résout pas les problèmes de l'emploi par l'administration ou des emplois rentes fictifs. 13. Lié à l'amélioration du système de santé dont les hôpitaux connaissent une gestion défectueuse, malgré les compétences, l'assainissement des caisses de retraite qui doivent être gérées dans la transparence loin du syndicat unique, qui risquent l'implosion en cas de chute du cours des hydrocarbures devant combiner les systèmes de répartition et de capitalisation. 14. La dynamisation de la bourse des valeurs en léthargie depuis des décennies, la réforme du système financier, les banques publiques accaparant plus de 90 % en 2013 du crédit total octroyé se cantonnant dans le rôle de guichets administratifs. 15. L'épineux problème du foncier tant agricole avec cette déperdition des meilleures terres, qu'industriel, ce dernier que l'on livre à des prix exorbitants et souvent sans les commodités ; pourquoi le non attrait de l'investissement direct étranger hors hydrocarbures et la règle contraignante des 49/51% que l'on généralise aux secteurs stratégiques et non stratégiques ? 16. Comme si c'était un péché originel, n'existant pas d'économie de marché spécifique qui est caractérisé par la dominance du secteur privé productif, le secteur d'Etat devant évoluer dans un cadre concurrentiel, aucun candidat n'aborde franchement un programme daté de la démonopolisation (investissement neuf en faveur du secteur privé local et international) et de la privatisation (cession totale ou partielle des actifs existants), processus complémentaire, permettant la transition vers l'économie de marché et la croissance économique, posant la problématique du rôle de l'Etat dans la transition vers une économie de marché concurrentielle maitrisée. 17. Le pouvoir d'achat des Algériens dépendant pour 70 % de la rente des hydrocarbures étant lié à la maîtrise de l'inflation compressée artificiellement par les subventions (transferts sociaux directs et indirects et subventions ayant représentés 30 % du PIB, soit 70 milliards de dollars), l'Etat peut-il continuer à généraliser les taux d'intérêts bonifiés si le cours des hydrocarbures baisse, l'Algérie de 2010/2014 fonctionnant sur la base d'un cours du baril supérieur à 100/110 dollars ? N'y a-t-il pas de risque de se retrouver avec une bulle immobilière comparable à celle des USA car les emprunteurs ne pouvant pas rembourser à la fois la fraction du capital et les intérêts composés en cas de chute du cours des hydrocarbures avec des risques de faillite des banques primaires ? 18. Enfin comme synthèse des points précédents, tous les segments de la société veulent leur part de rente et immédiatement quitte à conduire le pays au suicide collectif, ne croyant plus en les discours démagogiques et aux promesses sans lendemain, comment rétablir la confiance en l'avenir, et éviter ce divorce croissant Etat-citoyens par une profonde moralisation de la vie politique et économique de la société (voir notre interview radio Algérie internationale 28/04/2014) ? En conclusion, comme j'ai à le démontrer dans les interviews données à plusieurs organismes internationaux, télévisions internationales et médias algériens au courant du mois d'avril 2014, l'Algérie est à la croisée des chemins avec tous les scénarios possibles afin de réaliser la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales se fondant sur l'entreprise et son soubassement le savoir et devant en prendre en compte la protection de l'environnement et les industries d'avenir les industries écologiques créatrice de valeur ajoutée et d'emplois productifs. Cependant, comme nous l'ont enseigné les fondateurs de l'économie, l'Economie est avant tout Politique, devant éviter tout déterminisme technique existant un lien dialectique entre le Politique, l'Economique, le Social et le Culturel, largement influencé par la mondialisation. Il y a lieu de distinguer la stabilité dynamique avec l'implication des citoyens par la démocratie source de progrès économique et social, supposant forcément un profond réaménagement des structures du pouvoir algérien de la stabilité statique source d‘immobilisme pouvant conduire à la déflagration sociale à terme. Sans démocratie, un Etat de Droit et le retour à la confiance, il ne peut y avoir de développement en ce monde turbulent et en perpétuel évolution où toute « Nation qui n'avance pas recule ».