Amnesty International accuse des gouvernements du monde entier de ne pas tenir leurs engagements en ce qui concerne l'élimination de la torture, 30 ans après l'adoption de la Convention contre la torture par les Nations unies en 1984. Amnesty International accuse des gouvernements du monde entier de ne pas tenir leurs engagements en ce qui concerne l'élimination de la torture, 30 ans après l'adoption de la Convention contre la torture par les Nations unies en 1984. Dans ce dernier rapport, Amnesty international appelle l'Algérie à ratifier le protocole facultatif en rapport à la convention contre la torture. l'occasion du 30e anniversaire de l'adoption de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, l'ONG explique que l'Algérie qui a certes ratifié cette convention en 1989, est invitée à compléter la procédure en incluant le protocole facultatif le 30 décembre 2014. AI souligne que cette ratification du protocole facultatif «implique la mise en place d'un mécanisme national de prévention de la torture » et appelle par la même occasion l'Algérie à accepter la visite du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture qui a visité récemment le Maroc et la Tunisie. L'Algérie est en retard contrairement a son voisin tunisien qui a ratifié dernière a ratifié, en 2011, le protocole facultatif contre la torture et adopté une loi pour la création d'une autorité de prévention contre la torture en octobre 2013. Torture. Le mot évoque tout un univers de souffrance et de terreur. La pratique fait l'objet d'une condamnation quasi universelle. Et pourtant aujourd'hui, 30 ans après l'adoption historique par les nations unies de la Convention contre la torture, la torture est prospère dans au moins les trois quart des pays du monde, malgré des avancées significatives. Un sondage mondial commandé par Amnesty International montre que près de la moitié de la population mondiale ne se sent toujours pas à l'abri de la torture. Selon un sondage réalisé auprès de plus de 21 000 personnes dans 21 pays situés sur les cinq continents près de la moitié des personnes interrogées craignent d'être torturées en cas d'arrestation. Ce sondage a été réalisé pour le compte d'Amnesty International par le bureau d'études internationales GlobeScan, en partenariat avec ses correspondants dans les pays concernés. « Il y a 30 ans, Amnesty International a mené une campagne demandant aux pays du monde entier de s'engager à combattre la torture. Cette campagne a abouti à la Convention des Nations unies contre la torture. Depuis, de nombreuses avancées ont été réalisées. Mais il est décourageant de constater aujourd'hui qu'une campagne mondiale est encore nécessaire pour faire en sorte que ces engagements soient respectés », a déclaré Salil Shetty. « Dans le monde entier des gouvernements font preuve d'hypocrisie face à la torture. Ils l'interdisent à travers la législation mais l'encouragent dans la pratique », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International, lors du lancement de Stop Torture, la nouvelle campagne mondiale d'Amnesty International visant à lutter contre la torture et les autres mauvais traitements dans le monde d'aujourd'hui. « La torture est non seulement toujours pratiquée, mais elle est même prospère dans de nombreux pays à travers le monde. De plus en plus de gouvernements tentent de justifier le recours à cette pratique au nom de la sécurité nationale, affaiblissant les progrès constants réalisés dans ce domaine depuis 30 ans. » 79 pays sur 142 pratiquent la torture ! Depuis 1984, 155 Etats ont ratifié la Convention des Nations unies contre la torture, dont 142 font l'objet de recherches menées par Amnesty International. L'organisation a constaté que 79 d'entre eux, soit plus de la moitié des Etats parties qu'elle étudie, pratiquaient encore la torture en 2014. Trente-deux autres membres des Nations unies n'ont pas adopté la Convention, bien que l'interdiction mondiale de la torture s'applique également à eux. Ces cinq dernières années, Amnesty International a signalé des cas de torture et d'autres formes de mauvais traitements dans au moins 141 pays de toutes les régions du monde, c'est-à-dire dans pratiquement tous les pays sur lesquels travaille l'organisation. La torture étant par nature entourée du plus grand secret, le nombre de pays qui la pratiquent est probablement encore plus élevé. Dans certains de ces pays, la torture est utilisée quotidiennement et de manière systématique. Dans d'autres, Amnesty International n'a relevé que des cas isolés et exceptionnels. Pour l'organisation, le moindre cas de torture est absolument inacceptable. La campagne Stop Torture s'ouvre avec une synthèse destinée aux médias, intitulée "La torture en 2014 : 30 ans d'engagements non tenus", qui fournit un aperçu du recours à cette pratique dans le monde à l'heure actuelle. Cette synthèse présente différentes techniques de torture, allant des positions douloureuses aux décharges électriques dans les parties génitales en passant par la privation de sommeil, utilisées contre les personnes soupçonnées d'infractions pénales ou d'atteintes à la sécurité du pays, les dissidents et les opposants politiques, entre autres. Dans le cadre de sa campagne, Amnesty International a mandaté GlobeScan pour mener une étude visant à évaluer à l'échelle mondiale les attitudes envers la torture. Il est inquiétant de constater que près de la moitié des participants à cette étude (44 %), qui vivent dans 21 pays répartis sur tous les continents, pensent qu'ils risqueraient d'être torturés s'ils étaient placés en garde à vue dans leur pays. Une écrasante majorité de participants (82 %) estime qu'il devrait exister des lois claires contre la torture. Cependant, plus du tiers des personnes interrogées (36 %) pensent encore que le recours à la torture peut être justifié dans certaines circonstances. « Les résultats de cette nouvelle enquête mondiale sont surprenants, près de la moitié des participants pensent qu'ils pourraient être eux-mêmes torturés. Pour la grande majorité des gens, il devrait y avoir des lois claires contre la torture, bien qu'environ un tiers des personnes interrogées pensent encore que le recours à la torture puisse parfois être justifié. De manière générale, on constate un large soutien parmi le public en faveur des actions visant à empêcher la torture », a expliqué Caroline Holme, directrice de GlobeScan. Les mesures à prendre Des mesures telles que la criminalisation de la torture dans le droit national, l'ouverture des centres de détention à des observateurs indépendants ou encore le fait de filmer les interrogatoires ont permis de faire reculer le recours à la torture dans les pays qui prennent au sérieux leurs engagements au titre de la Convention. Amnesty International demande aux gouvernements d'instaurer des mécanismes de protection, tels que des examens médicaux en bonne et due forme, le droit de pouvoir consulter rapidement un avocat, des contrôles indépendants des lieux de détention, des enquêtes indépendantes et efficaces en cas d'allégations de torture, des poursuites judiciaires à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir commis des actes de torture et des réparations appropriées pour les victimes, afin de prévenir et sanctionner le recours à la torture. Amnesty International continue d'agir à l'échelle mondiale contre la torture, mais elle va en particulier se pencher sur cinq pays dans lesquels cette pratique est monnaie courante et où elle pense pouvoir obtenir des résultats non négligeables. La campagne s'articulera autour de rapports substantiels contenant des recommandations spécifiques pour chacun de ces pays. Dans ce dernier rapport, Amnesty international appelle l'Algérie à ratifier le protocole facultatif en rapport à la convention contre la torture. l'occasion du 30e anniversaire de l'adoption de la convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, l'ONG explique que l'Algérie qui a certes ratifié cette convention en 1989, est invitée à compléter la procédure en incluant le protocole facultatif le 30 décembre 2014. AI souligne que cette ratification du protocole facultatif «implique la mise en place d'un mécanisme national de prévention de la torture » et appelle par la même occasion l'Algérie à accepter la visite du rapporteur spécial des Nations unies sur la torture qui a visité récemment le Maroc et la Tunisie. L'Algérie est en retard contrairement a son voisin tunisien qui a ratifié dernière a ratifié, en 2011, le protocole facultatif contre la torture et adopté une loi pour la création d'une autorité de prévention contre la torture en octobre 2013. Torture. Le mot évoque tout un univers de souffrance et de terreur. La pratique fait l'objet d'une condamnation quasi universelle. Et pourtant aujourd'hui, 30 ans après l'adoption historique par les nations unies de la Convention contre la torture, la torture est prospère dans au moins les trois quart des pays du monde, malgré des avancées significatives. Un sondage mondial commandé par Amnesty International montre que près de la moitié de la population mondiale ne se sent toujours pas à l'abri de la torture. Selon un sondage réalisé auprès de plus de 21 000 personnes dans 21 pays situés sur les cinq continents près de la moitié des personnes interrogées craignent d'être torturées en cas d'arrestation. Ce sondage a été réalisé pour le compte d'Amnesty International par le bureau d'études internationales GlobeScan, en partenariat avec ses correspondants dans les pays concernés. « Il y a 30 ans, Amnesty International a mené une campagne demandant aux pays du monde entier de s'engager à combattre la torture. Cette campagne a abouti à la Convention des Nations unies contre la torture. Depuis, de nombreuses avancées ont été réalisées. Mais il est décourageant de constater aujourd'hui qu'une campagne mondiale est encore nécessaire pour faire en sorte que ces engagements soient respectés », a déclaré Salil Shetty. « Dans le monde entier des gouvernements font preuve d'hypocrisie face à la torture. Ils l'interdisent à travers la législation mais l'encouragent dans la pratique », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d'Amnesty International, lors du lancement de Stop Torture, la nouvelle campagne mondiale d'Amnesty International visant à lutter contre la torture et les autres mauvais traitements dans le monde d'aujourd'hui. « La torture est non seulement toujours pratiquée, mais elle est même prospère dans de nombreux pays à travers le monde. De plus en plus de gouvernements tentent de justifier le recours à cette pratique au nom de la sécurité nationale, affaiblissant les progrès constants réalisés dans ce domaine depuis 30 ans. » 79 pays sur 142 pratiquent la torture ! Depuis 1984, 155 Etats ont ratifié la Convention des Nations unies contre la torture, dont 142 font l'objet de recherches menées par Amnesty International. L'organisation a constaté que 79 d'entre eux, soit plus de la moitié des Etats parties qu'elle étudie, pratiquaient encore la torture en 2014. Trente-deux autres membres des Nations unies n'ont pas adopté la Convention, bien que l'interdiction mondiale de la torture s'applique également à eux. Ces cinq dernières années, Amnesty International a signalé des cas de torture et d'autres formes de mauvais traitements dans au moins 141 pays de toutes les régions du monde, c'est-à-dire dans pratiquement tous les pays sur lesquels travaille l'organisation. La torture étant par nature entourée du plus grand secret, le nombre de pays qui la pratiquent est probablement encore plus élevé. Dans certains de ces pays, la torture est utilisée quotidiennement et de manière systématique. Dans d'autres, Amnesty International n'a relevé que des cas isolés et exceptionnels. Pour l'organisation, le moindre cas de torture est absolument inacceptable. La campagne Stop Torture s'ouvre avec une synthèse destinée aux médias, intitulée "La torture en 2014 : 30 ans d'engagements non tenus", qui fournit un aperçu du recours à cette pratique dans le monde à l'heure actuelle. Cette synthèse présente différentes techniques de torture, allant des positions douloureuses aux décharges électriques dans les parties génitales en passant par la privation de sommeil, utilisées contre les personnes soupçonnées d'infractions pénales ou d'atteintes à la sécurité du pays, les dissidents et les opposants politiques, entre autres. Dans le cadre de sa campagne, Amnesty International a mandaté GlobeScan pour mener une étude visant à évaluer à l'échelle mondiale les attitudes envers la torture. Il est inquiétant de constater que près de la moitié des participants à cette étude (44 %), qui vivent dans 21 pays répartis sur tous les continents, pensent qu'ils risqueraient d'être torturés s'ils étaient placés en garde à vue dans leur pays. Une écrasante majorité de participants (82 %) estime qu'il devrait exister des lois claires contre la torture. Cependant, plus du tiers des personnes interrogées (36 %) pensent encore que le recours à la torture peut être justifié dans certaines circonstances. « Les résultats de cette nouvelle enquête mondiale sont surprenants, près de la moitié des participants pensent qu'ils pourraient être eux-mêmes torturés. Pour la grande majorité des gens, il devrait y avoir des lois claires contre la torture, bien qu'environ un tiers des personnes interrogées pensent encore que le recours à la torture puisse parfois être justifié. De manière générale, on constate un large soutien parmi le public en faveur des actions visant à empêcher la torture », a expliqué Caroline Holme, directrice de GlobeScan. Les mesures à prendre Des mesures telles que la criminalisation de la torture dans le droit national, l'ouverture des centres de détention à des observateurs indépendants ou encore le fait de filmer les interrogatoires ont permis de faire reculer le recours à la torture dans les pays qui prennent au sérieux leurs engagements au titre de la Convention. Amnesty International demande aux gouvernements d'instaurer des mécanismes de protection, tels que des examens médicaux en bonne et due forme, le droit de pouvoir consulter rapidement un avocat, des contrôles indépendants des lieux de détention, des enquêtes indépendantes et efficaces en cas d'allégations de torture, des poursuites judiciaires à l'encontre des personnes soupçonnées d'avoir commis des actes de torture et des réparations appropriées pour les victimes, afin de prévenir et sanctionner le recours à la torture. Amnesty International continue d'agir à l'échelle mondiale contre la torture, mais elle va en particulier se pencher sur cinq pays dans lesquels cette pratique est monnaie courante et où elle pense pouvoir obtenir des résultats non négligeables. La campagne s'articulera autour de rapports substantiels contenant des recommandations spécifiques pour chacun de ces pays.