Le régime présidentiel, en vigueur depuis l'indépendance du pays, est-il en train de vivre ses derniers mois ? Cela risque fort bien d'être le cas si les propositions émises par la majorité des partis politiques sont prises en considération. Le régime présidentiel, en vigueur depuis l'indépendance du pays, est-il en train de vivre ses derniers mois ? Cela risque fort bien d'être le cas si les propositions émises par la majorité des partis politiques sont prises en considération. Auquel cas il est donc évident que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aura moins de pouvoir et l'Algérie aura un exécutif à deux têtes. Dans le cadre des consultations sur le projet de révision constitutionnel, entamées au début du mois de juin sous la conduite du ministre d'Etat, chef de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, presque tous les partis politiques, les personnalités politiques et les organisations de la société civile, ont plaidé pour le régime semi-présidentiel. Les partis politiques qui soutiennent le président Bouteflika ont ainsi tous opté pour le régime semi-présidentiel. Le FLN, le RND, le MPA de Amara Benyounes et le parti TAJ de Amar Ghoul, pour ne citer que ces partis qui ont un poids certain sur l'échiquier politique, se sont prononcés en faveur d'un régime semi-présidentiel et donc, par voie de conséquence, se sont prononcés contre le régime présidentiel. Ces partis ont ainsi soumis leurs propositions à Ahmed Ouyahia. Le FLN, de loin le plus grand parti sur la scène politique nationale, comme l'atteste si bien le nombre de ses élus dans les assemblées élues (APN, APC et APW), a, bien avant le début des consultations, pris position en faveur du régime semi-présidentiel qui renforcerait, de son point de vue, le principe de la séparation des pouvoirs. Il n'a fait que le réitérer donc devant Ahmed Ouyahia a qui il a, à l'instar des autres partis invités, soumis un document qui contient ses propositions. Dans une récentes déclarations à l'APS son secrétaire général, Amar Saïdani, a estimé que c'est ce type de régime « qui renforce le rôle du Parlement ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, garantit l'indépendance de la justice tout en élargissant les libertés et en accordant des droits à l'opposition ». Il a en outre plaidé pour « l'attribution du poste de chef de gouvernement à la majorité parlementaire qui remporte les élections législatives avec une représentation de l'opposition au sein de l'exécutif pour mettre en place un mode de gouvernance consensuel ». Son frère ennemi, le RND en l'occurrence dont une délégation a été reçue par Ahmed Ouyahia samedi, abonde dans le même sens. Le RND a émis des propositions diverses à inscrire dans l'élaboration de la Constitution, dont « l'instauration d'un régime semi-présidentiel et la désignation du Premier ministre de la majorité parlementaire » a déclaré son secrétaire général, Abdelkader Bensalah, au sortir de l'entretien avec Ouyahia. Au MPA, dont le secrétaire général est Amar Benyounes, c'est le même ton. Mais le MPA demande en plus la tenue d'élections législatives anticipées. Le président de TAJ, Amar Ghoul, estime que le régime semi-présidentiel est à même de consolider la stabilité politique et sociale dans le pays. TAJ propose en outre une conférence nationale et un référendum sur la nouvelle Constitution. La puissante Organisation des anciens moudjahiddines, l'ONM, partage l'avis des quatre partis cités. Le choix du régime semi-présidentiel est motivé par le fait qu'« il garantit l'efficacité des actions des institutions constitutionnelles » a déclaré le secrétaire général de l'ONM, Saïd Abadou, après son entretien avec Ouyahia ajoutons que « nous croyons au principe de séparation entre les trois pouvoirs ». Un régime semi-présidentiel signifie plus de pouvoirs au Premier ministre un chef de gouvernement et donc, par voie de conséquence aussi, plus de pouvoirs pour le Parlement. Le président de la République ne sera plus, il va sans dire, le seul détenteur du pouvoir exécutif comme c'est le cas dans la Costitution actuelle et toutes celles d'ailleurs qui l'ont précédé. Depuis l'indépendance du pays c'est le régime présidentiel qui est consacré à travers les pouvoirs étendus dévolus au président de la République. Même la mouture de la commission Kerdoun, qui a servi de base aux consultations, a consacré le régime présidentiel. Cette commission a tout au plus proposé, à travers l'article 77, la possibilité pour le président de la République de déléguer une partie de ses attributions au Premier ministre ou chef de gouvernement. Des attributions qui peuvent, cela dit, lui être retirés à tout moment. Ce n'est pas comme avoir de attributions consacrées par la Constitution qui ne dépendent pas, donc, du bon vouloir du président de la République. Auquel cas il est donc évident que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aura moins de pouvoir et l'Algérie aura un exécutif à deux têtes. Dans le cadre des consultations sur le projet de révision constitutionnel, entamées au début du mois de juin sous la conduite du ministre d'Etat, chef de cabinet à la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, presque tous les partis politiques, les personnalités politiques et les organisations de la société civile, ont plaidé pour le régime semi-présidentiel. Les partis politiques qui soutiennent le président Bouteflika ont ainsi tous opté pour le régime semi-présidentiel. Le FLN, le RND, le MPA de Amara Benyounes et le parti TAJ de Amar Ghoul, pour ne citer que ces partis qui ont un poids certain sur l'échiquier politique, se sont prononcés en faveur d'un régime semi-présidentiel et donc, par voie de conséquence, se sont prononcés contre le régime présidentiel. Ces partis ont ainsi soumis leurs propositions à Ahmed Ouyahia. Le FLN, de loin le plus grand parti sur la scène politique nationale, comme l'atteste si bien le nombre de ses élus dans les assemblées élues (APN, APC et APW), a, bien avant le début des consultations, pris position en faveur du régime semi-présidentiel qui renforcerait, de son point de vue, le principe de la séparation des pouvoirs. Il n'a fait que le réitérer donc devant Ahmed Ouyahia a qui il a, à l'instar des autres partis invités, soumis un document qui contient ses propositions. Dans une récentes déclarations à l'APS son secrétaire général, Amar Saïdani, a estimé que c'est ce type de régime « qui renforce le rôle du Parlement ainsi que le principe de la séparation des pouvoirs, garantit l'indépendance de la justice tout en élargissant les libertés et en accordant des droits à l'opposition ». Il a en outre plaidé pour « l'attribution du poste de chef de gouvernement à la majorité parlementaire qui remporte les élections législatives avec une représentation de l'opposition au sein de l'exécutif pour mettre en place un mode de gouvernance consensuel ». Son frère ennemi, le RND en l'occurrence dont une délégation a été reçue par Ahmed Ouyahia samedi, abonde dans le même sens. Le RND a émis des propositions diverses à inscrire dans l'élaboration de la Constitution, dont « l'instauration d'un régime semi-présidentiel et la désignation du Premier ministre de la majorité parlementaire » a déclaré son secrétaire général, Abdelkader Bensalah, au sortir de l'entretien avec Ouyahia. Au MPA, dont le secrétaire général est Amar Benyounes, c'est le même ton. Mais le MPA demande en plus la tenue d'élections législatives anticipées. Le président de TAJ, Amar Ghoul, estime que le régime semi-présidentiel est à même de consolider la stabilité politique et sociale dans le pays. TAJ propose en outre une conférence nationale et un référendum sur la nouvelle Constitution. La puissante Organisation des anciens moudjahiddines, l'ONM, partage l'avis des quatre partis cités. Le choix du régime semi-présidentiel est motivé par le fait qu'« il garantit l'efficacité des actions des institutions constitutionnelles » a déclaré le secrétaire général de l'ONM, Saïd Abadou, après son entretien avec Ouyahia ajoutons que « nous croyons au principe de séparation entre les trois pouvoirs ». Un régime semi-présidentiel signifie plus de pouvoirs au Premier ministre un chef de gouvernement et donc, par voie de conséquence aussi, plus de pouvoirs pour le Parlement. Le président de la République ne sera plus, il va sans dire, le seul détenteur du pouvoir exécutif comme c'est le cas dans la Costitution actuelle et toutes celles d'ailleurs qui l'ont précédé. Depuis l'indépendance du pays c'est le régime présidentiel qui est consacré à travers les pouvoirs étendus dévolus au président de la République. Même la mouture de la commission Kerdoun, qui a servi de base aux consultations, a consacré le régime présidentiel. Cette commission a tout au plus proposé, à travers l'article 77, la possibilité pour le président de la République de déléguer une partie de ses attributions au Premier ministre ou chef de gouvernement. Des attributions qui peuvent, cela dit, lui être retirés à tout moment. Ce n'est pas comme avoir de attributions consacrées par la Constitution qui ne dépendent pas, donc, du bon vouloir du président de la République.