Les derniers développements de la situation sécuritaire et politique en Libye étaient au centre d'une réunion, au Caire, des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de ce pays. L'Algérie est représentée par Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères. Comment éviter des interventions étrangères en Libye et comment éviter un possible débordement des violences qui touchent la Libye dans les pays voisins ? Les derniers développements de la situation sécuritaire et politique en Libye étaient au centre d'une réunion, au Caire, des ministres des Affaires étrangères des pays voisins de ce pays. L'Algérie est représentée par Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères. Comment éviter des interventions étrangères en Libye et comment éviter un possible débordement des violences qui touchent la Libye dans les pays voisins ? Telle est la problématique sur laquelle se sont penchés, hier, au cours d'une réunion qui se tient au Caire, les chefs de la diplomatie d'Algérie, de la Libye, de la Tunisie, du Tchad et du Soudan, partisans du principe de non-ingérence dans les affaires libyennes. Outre ces chefs de délégation de ces pays voisins de la Libye, un représentant du Niger et le secrétaire général de la Ligue arabe participent à la réunion au Caire. Alger et Tunis considèrent que « l'intervention étrangère » était un « problème et non une solution ». Pour les deux pays voisins de la Libye, la véritable solution réside dans la « politique consensuelle et le dialogue national entre les différents courants politiques ». Ce qui est loin d'être une perspective du fait de l'appel lancé par le nouveau parlement libyen, réuni à Tobrouk, qui a demandé une intervention internationale en Libye et les violences se sont intensifiées en Libye depuis la mi-juillet, notamment à Tripoli où des milices nationalistes affrontent des groupes islamistes pour le contrôle de l'aéroport.Des violences armées auxquelles s'ajoute une embrouille politique. Une Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), très contestée et dont le mandat a théoriquement expiré avec l'élection du Parlement le 25 juin et un Parlement, où les islamistes n'ont pas la majorité, rejeté par eux. Son tort : le récent appel à une intervention étrangère pour protéger les civils. Une situation confuse qui pourrait être le prétexte pour les puissances étrangères à intervenir dans l'ex-Jamahiriya. Avant le début de la réunion, l'Egypte a mis en garde contre un possible débordement des violences qui touchent la Libye dans les pays voisins, et assuré qu'il fallait travailler pour y «éviter des interventions» étrangères contre des groupes terroristes. Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Choukri qui s'exprimait sur cette question a soutenu que « la situation en Libye avait des répercussions sur la sécurité des pays voisins ». Sameh Choukri a affirmé que «les groupes terroristes» en Libye ne «limitaient plus leurs activités à des opérations» dans ce pays, mais pratiquaient également «le trafic d'armes et d'êtres humains» et «violaient les frontières », «ce qui porte atteinte à la souveraineté des pays voisins et pourrait menacer leur stabilité ». Il a également averti que la situation pourrait avoir des « répercussions sur les intérêts de pays en dehors de la région, ce qui pourrait conduire vers différentes formes d'interventions dans les affaires de la Libye et il faut oeuvrer à les éviter ». Depuis la chute en octobre 2011 de Mouammar Kadhafi après huit mois de rébellion soutenue par les Occidentaux, les autorités libyennes ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en Libye. Ces milices s'affrontent à l'arme lourde autour des villes de Tripoli, Benghazi et Misrata. Ces batailles ont donné un coup sévère au processus de transition politique. La dégradation de la situation sécuritaire est montée d'un cran lors de la bataille pour l'aéroport de Tripoli et le bombardement de Tripoli par des avions de chasse « non identifiés ». Peu avant le début de la réunion, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz avait indiqué que son pays «attendait du Conseil de sécurité des Nations Unies une prise de décision et l'envoi d'un message fort concernant le conflit armé en Libye et la fin des combats ». Les voix de la sagesse appelant à un dialogue entre les factions seront-elles entendues ? Il est permis d'en douter si de fortes pressions ne sont pas exercées par les pays voisins et les parties qui « financent » les différentes milices qui se livrent batailles pour le pouvoir en Libye. Dans le cas contraire, ce sera au Conseil de sécurité de l'ONU de décider des actions à entreprendre pour ramener la paix dans ce pays. Plus simple : une intervention étrangère dans le pays. Contre qui et la forme que prendra cette intervention ? C'est le point d'interrogation. Il est à rappeler que les représentants des six voisins de la Libye s'étaient déjà réunis mi-juillet en Tunisie en présence de l'ambassadeur libyen dans ce pays. Ils avaient alors appelé au dialogue entre les factions et annoncé la mise en place de commissions sécuritaire et politique pour tenter Telle est la problématique sur laquelle se sont penchés, hier, au cours d'une réunion qui se tient au Caire, les chefs de la diplomatie d'Algérie, de la Libye, de la Tunisie, du Tchad et du Soudan, partisans du principe de non-ingérence dans les affaires libyennes. Outre ces chefs de délégation de ces pays voisins de la Libye, un représentant du Niger et le secrétaire général de la Ligue arabe participent à la réunion au Caire. Alger et Tunis considèrent que « l'intervention étrangère » était un « problème et non une solution ». Pour les deux pays voisins de la Libye, la véritable solution réside dans la « politique consensuelle et le dialogue national entre les différents courants politiques ». Ce qui est loin d'être une perspective du fait de l'appel lancé par le nouveau parlement libyen, réuni à Tobrouk, qui a demandé une intervention internationale en Libye et les violences se sont intensifiées en Libye depuis la mi-juillet, notamment à Tripoli où des milices nationalistes affrontent des groupes islamistes pour le contrôle de l'aéroport.Des violences armées auxquelles s'ajoute une embrouille politique. Une Assemblée sortante, le Conseil général national (CGN), très contestée et dont le mandat a théoriquement expiré avec l'élection du Parlement le 25 juin et un Parlement, où les islamistes n'ont pas la majorité, rejeté par eux. Son tort : le récent appel à une intervention étrangère pour protéger les civils. Une situation confuse qui pourrait être le prétexte pour les puissances étrangères à intervenir dans l'ex-Jamahiriya. Avant le début de la réunion, l'Egypte a mis en garde contre un possible débordement des violences qui touchent la Libye dans les pays voisins, et assuré qu'il fallait travailler pour y «éviter des interventions» étrangères contre des groupes terroristes. Le ministre des Affaires étrangères égyptien Sameh Choukri qui s'exprimait sur cette question a soutenu que « la situation en Libye avait des répercussions sur la sécurité des pays voisins ». Sameh Choukri a affirmé que «les groupes terroristes» en Libye ne «limitaient plus leurs activités à des opérations» dans ce pays, mais pratiquaient également «le trafic d'armes et d'êtres humains» et «violaient les frontières », «ce qui porte atteinte à la souveraineté des pays voisins et pourrait menacer leur stabilité ». Il a également averti que la situation pourrait avoir des « répercussions sur les intérêts de pays en dehors de la région, ce qui pourrait conduire vers différentes formes d'interventions dans les affaires de la Libye et il faut oeuvrer à les éviter ». Depuis la chute en octobre 2011 de Mouammar Kadhafi après huit mois de rébellion soutenue par les Occidentaux, les autorités libyennes ne parviennent pas à contrôler les dizaines de milices formées d'ex-insurgés qui font la loi en Libye. Ces milices s'affrontent à l'arme lourde autour des villes de Tripoli, Benghazi et Misrata. Ces batailles ont donné un coup sévère au processus de transition politique. La dégradation de la situation sécuritaire est montée d'un cran lors de la bataille pour l'aéroport de Tripoli et le bombardement de Tripoli par des avions de chasse « non identifiés ». Peu avant le début de la réunion, le ministre libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz avait indiqué que son pays «attendait du Conseil de sécurité des Nations Unies une prise de décision et l'envoi d'un message fort concernant le conflit armé en Libye et la fin des combats ». Les voix de la sagesse appelant à un dialogue entre les factions seront-elles entendues ? Il est permis d'en douter si de fortes pressions ne sont pas exercées par les pays voisins et les parties qui « financent » les différentes milices qui se livrent batailles pour le pouvoir en Libye. Dans le cas contraire, ce sera au Conseil de sécurité de l'ONU de décider des actions à entreprendre pour ramener la paix dans ce pays. Plus simple : une intervention étrangère dans le pays. Contre qui et la forme que prendra cette intervention ? C'est le point d'interrogation. Il est à rappeler que les représentants des six voisins de la Libye s'étaient déjà réunis mi-juillet en Tunisie en présence de l'ambassadeur libyen dans ce pays. Ils avaient alors appelé au dialogue entre les factions et annoncé la mise en place de commissions sécuritaire et politique pour tenter