La réconciliation nationale sera constitutionnalisée. Elle devra figurer comme un pas important consacrant la paix comme fondement juridique de la nation. Mais cela ne sera pas facile avec ceux qui s'opposent à cette démarche. La réconciliation nationale sera constitutionnalisée. Elle devra figurer comme un pas important consacrant la paix comme fondement juridique de la nation. Mais cela ne sera pas facile avec ceux qui s'opposent à cette démarche. De plus en plus, des acteurs politiques considèrent que la charte sur la paix et la réconciliation devra être consacrée dans la prochaine Constitution. Depuis, cette proposition a fait son chemin. Les partis comme le FLN et le RND et TAJ soutiennent l'idée mais préfèrent ne pas faire de vagues tant que le projet sur la révision constitutionnelle ne serait pas achevé. Le président Bouteflika qui depuis son investiture fait de cette loi son cheval de bataille en exhortant que cette loi devienne une "constante nationale" parmi les autres. Ses défenseurs arguent que l'un des passages de cette loi stipule en effet que "le peuple algérien fait siens les principes de la politique de paix et de Réconciliation nationale. Il demeure convaincu que le respect de ces principes contribue à la défense des valeurs communes et constitue la voie consensuelle pour la protection des intérêts de la communauté nationale". A entendre que l'un des articles énonce clairement que « les valeurs de paix et réconciliation, ajoute le document, font partie des constantes de la Nation qui doit tout entreprendre pour leur défense, dans le respect de la République et de l'Etat de droit ». De l'avis de Farouk Ksentini, président de la CNCDPH, cette question devra susciter un débat populaire. "Je suis favorable à ce principe en tant qu'homme de dialogue. Même si elle ne fera pas l'objet d'un article précis dans la Constitution à venir, on peut faire état de la réconciliation nationale dans le préambule de la Constitution. Ce qui lui donnera une place considérable" indique-t-il tout en considérant que "dans les Constitutions, souvent le préambule est aussi important que les articles". Cela dit, d'autres acteurs à l'instar des associations de victimes du terrorisme et des partis de l'opposition sont contre le fait que cette démarche aille s'inscrire dans la prochaine Constitution. Ils dénoncent selon eux, un projet qui ne rend pas compte des dégâts commis par le terrorisme durant la période des années 1990. Ces associations ont fait savoir depuis septembre dernier qu'elles ne cautionnent pas l'initiative. Le sociologue Nacer Djabi considère pour sa part "qu'il y a des contentieux, il y a un problème de réconciliation nationale en Algérie. Beaucoup de problèmes n'ont pas été réglés". Selon lui "la réconciliation nationale est une idée généreuse, c'est évident, mais nous n'avons pas besoin de la porter dans la Constitution". D'autres acteurs parmi lesquels les partis de l'opposition surfent sur le même argument, même si par prudence certains admettent qu'il y des choses qu'il faut clarifier sur la réconciliation nationale. D'autres craignent que cette disposition soit élargie à d'autres catégories non concernées. Ils conditionnent comme c'est le cas du RCD qui refuse d'ailleurs que "la promulgation de la charte sur la paix consacre l'impunité" aux groupes terroristes. En tous cas, la réconciliation nationale et sa constitutionnalisation divise le paysage politique entre ceux qui y sont favorables et ceux qui la rejettent. Le tout est de savoir si elle sera retenue comme préambule dans la future Constitution. De plus en plus, des acteurs politiques considèrent que la charte sur la paix et la réconciliation devra être consacrée dans la prochaine Constitution. Depuis, cette proposition a fait son chemin. Les partis comme le FLN et le RND et TAJ soutiennent l'idée mais préfèrent ne pas faire de vagues tant que le projet sur la révision constitutionnelle ne serait pas achevé. Le président Bouteflika qui depuis son investiture fait de cette loi son cheval de bataille en exhortant que cette loi devienne une "constante nationale" parmi les autres. Ses défenseurs arguent que l'un des passages de cette loi stipule en effet que "le peuple algérien fait siens les principes de la politique de paix et de Réconciliation nationale. Il demeure convaincu que le respect de ces principes contribue à la défense des valeurs communes et constitue la voie consensuelle pour la protection des intérêts de la communauté nationale". A entendre que l'un des articles énonce clairement que « les valeurs de paix et réconciliation, ajoute le document, font partie des constantes de la Nation qui doit tout entreprendre pour leur défense, dans le respect de la République et de l'Etat de droit ». De l'avis de Farouk Ksentini, président de la CNCDPH, cette question devra susciter un débat populaire. "Je suis favorable à ce principe en tant qu'homme de dialogue. Même si elle ne fera pas l'objet d'un article précis dans la Constitution à venir, on peut faire état de la réconciliation nationale dans le préambule de la Constitution. Ce qui lui donnera une place considérable" indique-t-il tout en considérant que "dans les Constitutions, souvent le préambule est aussi important que les articles". Cela dit, d'autres acteurs à l'instar des associations de victimes du terrorisme et des partis de l'opposition sont contre le fait que cette démarche aille s'inscrire dans la prochaine Constitution. Ils dénoncent selon eux, un projet qui ne rend pas compte des dégâts commis par le terrorisme durant la période des années 1990. Ces associations ont fait savoir depuis septembre dernier qu'elles ne cautionnent pas l'initiative. Le sociologue Nacer Djabi considère pour sa part "qu'il y a des contentieux, il y a un problème de réconciliation nationale en Algérie. Beaucoup de problèmes n'ont pas été réglés". Selon lui "la réconciliation nationale est une idée généreuse, c'est évident, mais nous n'avons pas besoin de la porter dans la Constitution". D'autres acteurs parmi lesquels les partis de l'opposition surfent sur le même argument, même si par prudence certains admettent qu'il y des choses qu'il faut clarifier sur la réconciliation nationale. D'autres craignent que cette disposition soit élargie à d'autres catégories non concernées. Ils conditionnent comme c'est le cas du RCD qui refuse d'ailleurs que "la promulgation de la charte sur la paix consacre l'impunité" aux groupes terroristes. En tous cas, la réconciliation nationale et sa constitutionnalisation divise le paysage politique entre ceux qui y sont favorables et ceux qui la rejettent. Le tout est de savoir si elle sera retenue comme préambule dans la future Constitution.