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Gastroentérite, un cas sur cinq serait dû à un norovirus
Publié dans Le Midi Libre le 27 - 11 - 2014

Nombreux sont ceux qui ont déjà souffert d'une gastroentérite. Même sous sa forme aiguë, accompagnée de diarrhées et vomissements. Ces affections sont provoquées par de nombreux virus et bactéries ainsi que d'autres microorganismes...
Nombreux sont ceux qui ont déjà souffert d'une gastroentérite. Même sous sa forme aiguë, accompagnée de diarrhées et vomissements. Ces affections sont provoquées par de nombreux virus et bactéries ainsi que d'autres microorganismes...
Des chercheurs états-uniens accusent un type de virus particulier, le norovirus, d'être la cause d'un cas sur cinq de gastroentérites aiguës. Le norovirus cause des gastroentérites dans toutes les tranches d'âge, chez les enfants, les adultes et les personnes âgées. D'ailleurs, jusqu'à maintenant l'Homme est le seul réservoir connu pour ce virus.
Très contagieuse, la gastroentérite aiguë est une inflammation du système digestif. Avec elle, son lot de diarrhées, vomissements, crampes abdominales, voire de fièvre. Elle est majoritairement provoquée par des virus, bien que les bactéries et les amibes ne soient pas en reste. Les rotavirus sont les agents infectieux les plus fréquemment coupables de la maladie chez les enfants. Ils provoquent la moitié des cas.
Si dans les pays développés, la gastroentérite est la plupart du temps bénigne, il n'en est hélas pas de même pour les pays en voie de développement. Il entraîne la mort d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans. Malheureusement, il n'existe pas encore de vaccin pour lutter contre les norovirus. D'après les chercheurs des Centres de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis, ces norovirus seraient responsable de 18 % des cas de gastroentérites aiguës, dans le monde.
Les norovirus se propagent de personne en personne par les contacts avec des surfaces contaminées, par l'eau ou l'alimentation. Le virus est si contagieux que seules 18 particules virales peuvent suffire à infecter quelqu'un en bonne santé. Or, dans un seul gramme de selles de malade, on compte plus d'un milliard de ces particules ! C'est une belle piqûre de rappel pour le lavage des mains systématique, pour sa propre santé et celle des autres !
Améliorer la qualité de l'eau n'améliorera pas le contrôle de cette gastroentérite
Les scientifiques ont étudié 175 rapports publiés, dans 48 pays, sur des patients atteints de gastroentérites aiguës. Sur les 187.336 cas analysés, 18 % sont dus à un norovirus. Ces diagnostics ont tous été confirmés par PCR.
Ces résultats soulignent un détail particulier : ces gastroentérites provoquées par norovirus sont en proportion similaire, que les patients vivent dans un pays riche ou non. Cela met en évidence que les norovirus, contrairement aux pathogènes bactériens et parasitaires, ne peuvent pas être contrôlés par simple amélioration de la qualité de l'eau. Toutes les études ne répertoriaient pas les mêmes classes d'âge de patients, tous les pays n'ont pas étudié avec une finesse similaire, la prévalence des norovirus.
Un vaccin contre la gastroentérite
Des chercheurs de l'INRA et de la société Bioprotein Technologies ont mis au point un mode de production original pour un vaccin recombinant contre un virus responsable d'une grande partie des gastroentérites chez l'enfant, le rotavirus. Ce vaccin est produit par des lapines transgéniques, qui sécrètent les protéines recombinantes dans leur lait. Ce mode de production rapide et économique pourrait permettre, avec quelques centaines de lapines transgéniques, de produire plusieurs kilos de protéines recombinantes par an, nécessaires à la vaccination d'une grande partie des enfants à risque.
Le rotavirus est la principale cause des gastroentérites virales chez les jeunes enfants, et provoque 500.000 décès par an dans le monde, notamment dans les pays en développement. Un vaccin, préparé à partir du virus vivant atténué, était disponible mais a été retiré du marché il y a quelques années car il était associé à des risques d'invagination de l'intestin, dont on ignore la cause.
Deux autres vaccins basés sur le même principe sont en cours d'essais cliniques mais ils peuvent présenter le même type de risque. Les chercheurs de Bioprotein Technologies se sont donc orientés vers une piste différente déjà validée par des laboratoires de l'INRA qui consiste à développer un vaccin recombinant.
En effet, ce type de vaccin est conçu non pas à partir du virus atténué, mais en séparant les protéines induisant la réponse immunitaire (antigènes) du reste du virus et n'utilisant que ces antigènes comme vaccin. Ils ont choisi deux protéines virales de surface qui, co-exprimées, forment in vitro un complexe imitant la structure de la capside du virus.
Ce complexe protéique, qui est totalement dépourvu de pouvoir infectieux, s'est montré efficace sur différents modèles animaux pour immuniser contre le virus entier. Par contre, les moyens pour synthétiser ces protéines à grande échelle sont limités, coûtent très cher et ne sont pas compatibles avec un développement industriel.
Les chercheurs de Bioprotein Technologies et de l'INRA, ont développé un animal transgénique capable de synthétiser ces protéines. En modifiant le génome de lapines, ils ont pu leur faire secréter les protéines virales recombinantes dans leur lait. Les protéines ainsi produites ont été testées sur des modèles de souris. Après vaccination, les souris sont protégées contre l'infection par le virus.
La production de protéines pharmaceutiques dans le lait permet d'obtenir rapidement, en grande quantité et à coût réduit des protéines recombinantes. La première protéine pharmaceutique ainsi produite est l'anti-thrombine humaine III, dans le lait de chèvres transgéniques par Genzyme Transgenic Corporation (USA). Cette protéine a déjà fait l'objet de différentes phases d'essais cliniques et elle est soumise à la procédure conduisant à une mise sur le marché. D'autres protéines sont en cours d'essais cliniques avancés. C'est notamment le cas pour l'inhibiteur C1 humain préparé par Pharming Tecnologies BV (Hollande) à partir du lait de lapine.
Des chercheurs états-uniens accusent un type de virus particulier, le norovirus, d'être la cause d'un cas sur cinq de gastroentérites aiguës. Le norovirus cause des gastroentérites dans toutes les tranches d'âge, chez les enfants, les adultes et les personnes âgées. D'ailleurs, jusqu'à maintenant l'Homme est le seul réservoir connu pour ce virus.
Très contagieuse, la gastroentérite aiguë est une inflammation du système digestif. Avec elle, son lot de diarrhées, vomissements, crampes abdominales, voire de fièvre. Elle est majoritairement provoquée par des virus, bien que les bactéries et les amibes ne soient pas en reste. Les rotavirus sont les agents infectieux les plus fréquemment coupables de la maladie chez les enfants. Ils provoquent la moitié des cas.
Si dans les pays développés, la gastroentérite est la plupart du temps bénigne, il n'en est hélas pas de même pour les pays en voie de développement. Il entraîne la mort d'un demi-million d'enfants de moins de 5 ans. Malheureusement, il n'existe pas encore de vaccin pour lutter contre les norovirus. D'après les chercheurs des Centres de contrôle et de prévention des maladies des Etats-Unis, ces norovirus seraient responsable de 18 % des cas de gastroentérites aiguës, dans le monde.
Les norovirus se propagent de personne en personne par les contacts avec des surfaces contaminées, par l'eau ou l'alimentation. Le virus est si contagieux que seules 18 particules virales peuvent suffire à infecter quelqu'un en bonne santé. Or, dans un seul gramme de selles de malade, on compte plus d'un milliard de ces particules ! C'est une belle piqûre de rappel pour le lavage des mains systématique, pour sa propre santé et celle des autres !
Améliorer la qualité de l'eau n'améliorera pas le contrôle de cette gastroentérite
Les scientifiques ont étudié 175 rapports publiés, dans 48 pays, sur des patients atteints de gastroentérites aiguës. Sur les 187.336 cas analysés, 18 % sont dus à un norovirus. Ces diagnostics ont tous été confirmés par PCR.
Ces résultats soulignent un détail particulier : ces gastroentérites provoquées par norovirus sont en proportion similaire, que les patients vivent dans un pays riche ou non. Cela met en évidence que les norovirus, contrairement aux pathogènes bactériens et parasitaires, ne peuvent pas être contrôlés par simple amélioration de la qualité de l'eau. Toutes les études ne répertoriaient pas les mêmes classes d'âge de patients, tous les pays n'ont pas étudié avec une finesse similaire, la prévalence des norovirus.
Un vaccin contre la gastroentérite
Des chercheurs de l'INRA et de la société Bioprotein Technologies ont mis au point un mode de production original pour un vaccin recombinant contre un virus responsable d'une grande partie des gastroentérites chez l'enfant, le rotavirus. Ce vaccin est produit par des lapines transgéniques, qui sécrètent les protéines recombinantes dans leur lait. Ce mode de production rapide et économique pourrait permettre, avec quelques centaines de lapines transgéniques, de produire plusieurs kilos de protéines recombinantes par an, nécessaires à la vaccination d'une grande partie des enfants à risque.
Le rotavirus est la principale cause des gastroentérites virales chez les jeunes enfants, et provoque 500.000 décès par an dans le monde, notamment dans les pays en développement. Un vaccin, préparé à partir du virus vivant atténué, était disponible mais a été retiré du marché il y a quelques années car il était associé à des risques d'invagination de l'intestin, dont on ignore la cause.
Deux autres vaccins basés sur le même principe sont en cours d'essais cliniques mais ils peuvent présenter le même type de risque. Les chercheurs de Bioprotein Technologies se sont donc orientés vers une piste différente déjà validée par des laboratoires de l'INRA qui consiste à développer un vaccin recombinant.
En effet, ce type de vaccin est conçu non pas à partir du virus atténué, mais en séparant les protéines induisant la réponse immunitaire (antigènes) du reste du virus et n'utilisant que ces antigènes comme vaccin. Ils ont choisi deux protéines virales de surface qui, co-exprimées, forment in vitro un complexe imitant la structure de la capside du virus.
Ce complexe protéique, qui est totalement dépourvu de pouvoir infectieux, s'est montré efficace sur différents modèles animaux pour immuniser contre le virus entier. Par contre, les moyens pour synthétiser ces protéines à grande échelle sont limités, coûtent très cher et ne sont pas compatibles avec un développement industriel.
Les chercheurs de Bioprotein Technologies et de l'INRA, ont développé un animal transgénique capable de synthétiser ces protéines. En modifiant le génome de lapines, ils ont pu leur faire secréter les protéines virales recombinantes dans leur lait. Les protéines ainsi produites ont été testées sur des modèles de souris. Après vaccination, les souris sont protégées contre l'infection par le virus.
La production de protéines pharmaceutiques dans le lait permet d'obtenir rapidement, en grande quantité et à coût réduit des protéines recombinantes. La première protéine pharmaceutique ainsi produite est l'anti-thrombine humaine III, dans le lait de chèvres transgéniques par Genzyme Transgenic Corporation (USA). Cette protéine a déjà fait l'objet de différentes phases d'essais cliniques et elle est soumise à la procédure conduisant à une mise sur le marché. D'autres protéines sont en cours d'essais cliniques avancés. C'est notamment le cas pour l'inhibiteur C1 humain préparé par Pharming Tecnologies BV (Hollande) à partir du lait de lapine.


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