Les autorités algériennes savaient depuis longtemps qu'une baisse brutale des cours du baril du pétrole entraînerait inéluctablement des retombées négatives sur l'évolution de l'économie nationale fortement tributaire des exportations des hydrocarbures. Les autorités algériennes savaient depuis longtemps qu'une baisse brutale des cours du baril du pétrole entraînerait inéluctablement des retombées négatives sur l'évolution de l'économie nationale fortement tributaire des exportations des hydrocarbures. Car un pays mono-exportateur comme le nôtre est susceptible de connaître des déboires sur ses recettes d'exportation et se retrouver fortement déficitaire dans sa balance commerciale dont les importations de produits alimentaires, médicaments et biens d'équipements avoisinent 40 milliards dollars par an. Même si les exportations de pétrole rapportent au pays 70 milliards dollars annuellement, sachant que l'année 2014 s'est soldée par des recettes pétrolières de l'ordre de 60 milliards dollars, contre 62 milliards dollars en 2013, les pouvoirs publics craignent beaucoup les répercussions négatives financièrement sur l'avenir de l'économie nationale qui n'arrive pas réellement à se diversifier. Les secteurs du tourisme et de l'agriculture, qui pourraient stimuler l'économie nationale, n'ont pas été dynamisées au point d'être attractives et générateurs de richesses et d'emplois, comparativement au Maroc et à la Tunisie qui vivent essentiellement des produits inhérents à l'agriculture et au tourisme qui rapportent presque la totalité de leurs recettes en devises. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les programmes de construction de logements ne subiront aucune contrainte et ne seront pas hypothéqués à la suite de la chute brutale des cours du baril de pétrole, alors que le ministre du Commerce, Amara Benyounès, estime que les produits alimentaires seront toujours soutenus et que les transferts sociaux ne seront pas touchés par les conséquences de la baisse drastique des prix du baril. Cependant, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal annonce une politique d'austérité destinée à contenir les effets et l'impact de la chute des cours du pétrole tout en annonçant le gel des recrutements dans plusieurs secteurs économiques... En effet, l'affolement cède place à toutes les supputations et à toutes les hypothèses poussant les décideurs à adopter une stratégie parcimonieuse basée sur la diminution des dépenses et la rigueur budgétaire accrue. La monoexportation se traduit par l'économie d'austérité Les experts de l'Observatoire économique et financier euro-méditerranéen estiment que « le prix du baril n'a jamais été aussi bas depuis fin 2010. Avec des conséquences diamétralement opposées pour les pays méditerranéens exportateurs ou importateurs. L'or noir a perdu plus de 50 % de sa valeur en 6 ans. « Après avoir flambé, le prix du pétrole connaît une chute brutale en cette fin d'année 2014. Le baril de Brent atteignait 115 dollars en juin 2014 (148 dollars en 2008). Il flirte avec les 80 dollars mi-novembre 2014 (et moins de 60 dollars en décembre...). La récession économique provoque une baisse de la demande d'or noir alors que dans le même temps le pétrole de schiste coule à flots et provoque une surproduction, au grand dam des pays exportateurs. Ils ajoutent « qu'en Méditerranée, l'Algérie et la Libye voient leur unique source de devises se réduire brutalement. La baisse du prix du baril provoque mécaniquement une forte dégradation de la balance des paiements de l'Algérie. Le pays importe pratiquement tous ses biens de consommation alors que le pétrole et le gaz représentent 97 % de ses exportations. Le gouvernement alimente son fonds spécial dédié au financement de ses déficits et de ses programmes d'investissements avec la rente du pétrole. Le déficit budgétaire de l'Algérie devrait dépasser 22 % de PIB (près de 40 milliards d'euros). Selon le Fonds monétaire international, l'équilibre fiscal de l'Algérie se situe autour d'un baril à 113 dollars ». La situation est encore pire pour la Libye en proie à la guerre civile. La « chute du cours du pétrole place des pays comme l'Algérie ou la Lybie au bord du gouffre », précisent ces experts. À l'inverse, pour des pays comme la France, l'Italie, la Turquie, la Tunisie, l'Egypte ou le Maroc, cette inversion de courbe constitue un bol d'oxygène. Dans une Europe en pleine récession, la baisse du prix de l'essence permet de redonner un peu de pouvoir d'achat aux ménages et donc de relancer l'économie. En Tunisie, la récente évolution du cours du pétrole devrait aider la démocratie naissante à relever une situation économique difficile depuis le printemps arabe. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, y voit une « une bonne nouvelle pour l'économie tunisienne ». Cette réduction « impacte positivement le pouvoir d'achat des Tunisiens et devrait aider le gouvernement à tenir les prévisions de son budget 2015 », poursuit cette source. Pour des pays qui subventionnent les carburants, comme le Maroc ou l'Egypte, il s'agit carrément d'une aubaine qui réduit directement et de manière très significative les dépenses. Si aucun nouveau conflit ne vient brouiller la donne, les experts ne s'attendent pas à une remontée du prix du baril avant la mi-2015. Il pourrait même encore baisser dans les six prochains mois. Car un pays mono-exportateur comme le nôtre est susceptible de connaître des déboires sur ses recettes d'exportation et se retrouver fortement déficitaire dans sa balance commerciale dont les importations de produits alimentaires, médicaments et biens d'équipements avoisinent 40 milliards dollars par an. Même si les exportations de pétrole rapportent au pays 70 milliards dollars annuellement, sachant que l'année 2014 s'est soldée par des recettes pétrolières de l'ordre de 60 milliards dollars, contre 62 milliards dollars en 2013, les pouvoirs publics craignent beaucoup les répercussions négatives financièrement sur l'avenir de l'économie nationale qui n'arrive pas réellement à se diversifier. Les secteurs du tourisme et de l'agriculture, qui pourraient stimuler l'économie nationale, n'ont pas été dynamisées au point d'être attractives et générateurs de richesses et d'emplois, comparativement au Maroc et à la Tunisie qui vivent essentiellement des produits inhérents à l'agriculture et au tourisme qui rapportent presque la totalité de leurs recettes en devises. Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les programmes de construction de logements ne subiront aucune contrainte et ne seront pas hypothéqués à la suite de la chute brutale des cours du baril de pétrole, alors que le ministre du Commerce, Amara Benyounès, estime que les produits alimentaires seront toujours soutenus et que les transferts sociaux ne seront pas touchés par les conséquences de la baisse drastique des prix du baril. Cependant, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal annonce une politique d'austérité destinée à contenir les effets et l'impact de la chute des cours du pétrole tout en annonçant le gel des recrutements dans plusieurs secteurs économiques... En effet, l'affolement cède place à toutes les supputations et à toutes les hypothèses poussant les décideurs à adopter une stratégie parcimonieuse basée sur la diminution des dépenses et la rigueur budgétaire accrue. La monoexportation se traduit par l'économie d'austérité Les experts de l'Observatoire économique et financier euro-méditerranéen estiment que « le prix du baril n'a jamais été aussi bas depuis fin 2010. Avec des conséquences diamétralement opposées pour les pays méditerranéens exportateurs ou importateurs. L'or noir a perdu plus de 50 % de sa valeur en 6 ans. « Après avoir flambé, le prix du pétrole connaît une chute brutale en cette fin d'année 2014. Le baril de Brent atteignait 115 dollars en juin 2014 (148 dollars en 2008). Il flirte avec les 80 dollars mi-novembre 2014 (et moins de 60 dollars en décembre...). La récession économique provoque une baisse de la demande d'or noir alors que dans le même temps le pétrole de schiste coule à flots et provoque une surproduction, au grand dam des pays exportateurs. Ils ajoutent « qu'en Méditerranée, l'Algérie et la Libye voient leur unique source de devises se réduire brutalement. La baisse du prix du baril provoque mécaniquement une forte dégradation de la balance des paiements de l'Algérie. Le pays importe pratiquement tous ses biens de consommation alors que le pétrole et le gaz représentent 97 % de ses exportations. Le gouvernement alimente son fonds spécial dédié au financement de ses déficits et de ses programmes d'investissements avec la rente du pétrole. Le déficit budgétaire de l'Algérie devrait dépasser 22 % de PIB (près de 40 milliards d'euros). Selon le Fonds monétaire international, l'équilibre fiscal de l'Algérie se situe autour d'un baril à 113 dollars ». La situation est encore pire pour la Libye en proie à la guerre civile. La « chute du cours du pétrole place des pays comme l'Algérie ou la Lybie au bord du gouffre », précisent ces experts. À l'inverse, pour des pays comme la France, l'Italie, la Turquie, la Tunisie, l'Egypte ou le Maroc, cette inversion de courbe constitue un bol d'oxygène. Dans une Europe en pleine récession, la baisse du prix de l'essence permet de redonner un peu de pouvoir d'achat aux ménages et donc de relancer l'économie. En Tunisie, la récente évolution du cours du pétrole devrait aider la démocratie naissante à relever une situation économique difficile depuis le printemps arabe. Le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie, Chedly Ayari, y voit une « une bonne nouvelle pour l'économie tunisienne ». Cette réduction « impacte positivement le pouvoir d'achat des Tunisiens et devrait aider le gouvernement à tenir les prévisions de son budget 2015 », poursuit cette source. Pour des pays qui subventionnent les carburants, comme le Maroc ou l'Egypte, il s'agit carrément d'une aubaine qui réduit directement et de manière très significative les dépenses. Si aucun nouveau conflit ne vient brouiller la donne, les experts ne s'attendent pas à une remontée du prix du baril avant la mi-2015. Il pourrait même encore baisser dans les six prochains mois.