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L'Algérie risque des retombées facheuses
Impact de la crise financière internationale
Publié dans Le Midi Libre le 14 - 12 - 2008

«L'Algérie doit plus que jamais se préparer pour gérer la crise qui sera plus rude entre 2009 et 2014, en évitant des discours euphoriques et rassurants, car contrairement à la dure réalité de l'économie mondiale actuellement en déflation (chômage et baisse des prix qui entraînent du coup une nette récession), l'Algérie est soumise à relever le défi pour bâtir une économie hors hydrocarbures afin de se permettre d'autres rentes provenant des autres secteurs de production», soulignera le docteur Abderrahmane Mebtoul dans une analyse intitulée «Crise financière et impact sur l'Algérie».
Il affirmera, à cet effet, que les tensions budgétaires en Algérie vont se manifester d'ici à la fin 2010 courant 2011 à un cours 55/60 dollars et avec une intensité plus accrue si le cours du baril de pétrole sera à hauteur de 50 dollars et avec une gravité extrême avec un cours allant entre 35 à 40 dollars dans le cas où l'Algérie maintient son rythme actuel en matière de dépenses publiques, dont 90% proviennent des hydrocarbures. Aussi, l'expert soutiendra qu'il est complètement faux d'analyser l'impact de la crise financière mondiale en se basant uniquement et seulement sur la balance commerciale (analyse en terme de stock), car, pour lui, il est plutôt impératif de tenir compte de la balance des paiements.
Outre ce constat, l'expert notera que la seule vision dynamique (analyse en terme de flux) pour évaluer l'état de santé financière du pays et les retombées de la crise internationale sur l'économie nationale est, sans doute, l'analyse scientifique qui est en mesure d'affirmer que le financement du développement au rythme actuel pourrait ou non se maintenir jusqu'en 2014/2015.
Aussi, expliquera-t-il dans son analyse, avec un prix de 50 dollars le baril de pétrole, les recettes de Sonatrach seront de 35 milliards de dollars, un montant dans lequel Sonatrach doit soustraire 20 milliards de dollars pour son autofinancement en plus de 15 milliards de dollars à verser au Trésor, tandis que si le baril du pétrole sera cédé à 40 dollars, le montant qui sera versé au Trésor sera inférieur à 10 milliards de dollars. Conséquence : dégradation et recul des rentes des hydrocarbures constituant 98% des exportations de l'Algérie et sources de financements de tous les investissements et des dépenses publiques.
Pour argument, l'expert relèvera que si le baril de pétrole se maintient à 50 dollars pour une période de deux années, l'Algérie tablera sur des recettes de 30 milliards de dollars, et ce, en plus de 140 milliards dollars de réserves de change, soit un montant global de 170 milliards dollars. Mais avec des dépenses en devises de 50 milliards de dollars en plus de 20 milliards de dollars conséquence des nouvelles dispositions gouvernementales (2008), obligeant l'Etat et pour tous ses investissements à être majoritaire, les besoins des financements en devises de l'Etat seront, par voie de conséquence, de l'ordre de 70 milliards de dollars. Dès lors, Abderrahmane Mebtoul signale que d'ici à 2010, l'Etat verra ses réserves de change chutées à 30 milliards de dollars. Une situation qui s'aggravera encore vers 2011.
S'agissant des financements des investissements allant jusqu'à 2014, l'expert soutiendra que pour arriver à réaliser cet objectif, il faut que les prix du pétrole atteignent 70 à 80 dollars le baril et il faut diminuer encore les dépenses publiques. K. L. C.
«L'Algérie doit plus que jamais se préparer pour gérer la crise qui sera plus rude entre 2009 et 2014, en évitant des discours euphoriques et rassurants, car contrairement à la dure réalité de l'économie mondiale actuellement en déflation (chômage et baisse des prix qui entraînent du coup une nette récession), l'Algérie est soumise à relever le défi pour bâtir une économie hors hydrocarbures afin de se permettre d'autres rentes provenant des autres secteurs de production», soulignera le docteur Abderrahmane Mebtoul dans une analyse intitulée «Crise financière et impact sur l'Algérie».
Il affirmera, à cet effet, que les tensions budgétaires en Algérie vont se manifester d'ici à la fin 2010 courant 2011 à un cours 55/60 dollars et avec une intensité plus accrue si le cours du baril de pétrole sera à hauteur de 50 dollars et avec une gravité extrême avec un cours allant entre 35 à 40 dollars dans le cas où l'Algérie maintient son rythme actuel en matière de dépenses publiques, dont 90% proviennent des hydrocarbures. Aussi, l'expert soutiendra qu'il est complètement faux d'analyser l'impact de la crise financière mondiale en se basant uniquement et seulement sur la balance commerciale (analyse en terme de stock), car, pour lui, il est plutôt impératif de tenir compte de la balance des paiements.
Outre ce constat, l'expert notera que la seule vision dynamique (analyse en terme de flux) pour évaluer l'état de santé financière du pays et les retombées de la crise internationale sur l'économie nationale est, sans doute, l'analyse scientifique qui est en mesure d'affirmer que le financement du développement au rythme actuel pourrait ou non se maintenir jusqu'en 2014/2015.
Aussi, expliquera-t-il dans son analyse, avec un prix de 50 dollars le baril de pétrole, les recettes de Sonatrach seront de 35 milliards de dollars, un montant dans lequel Sonatrach doit soustraire 20 milliards de dollars pour son autofinancement en plus de 15 milliards de dollars à verser au Trésor, tandis que si le baril du pétrole sera cédé à 40 dollars, le montant qui sera versé au Trésor sera inférieur à 10 milliards de dollars. Conséquence : dégradation et recul des rentes des hydrocarbures constituant 98% des exportations de l'Algérie et sources de financements de tous les investissements et des dépenses publiques.
Pour argument, l'expert relèvera que si le baril de pétrole se maintient à 50 dollars pour une période de deux années, l'Algérie tablera sur des recettes de 30 milliards de dollars, et ce, en plus de 140 milliards dollars de réserves de change, soit un montant global de 170 milliards dollars. Mais avec des dépenses en devises de 50 milliards de dollars en plus de 20 milliards de dollars conséquence des nouvelles dispositions gouvernementales (2008), obligeant l'Etat et pour tous ses investissements à être majoritaire, les besoins des financements en devises de l'Etat seront, par voie de conséquence, de l'ordre de 70 milliards de dollars. Dès lors, Abderrahmane Mebtoul signale que d'ici à 2010, l'Etat verra ses réserves de change chutées à 30 milliards de dollars. Une situation qui s'aggravera encore vers 2011.
S'agissant des financements des investissements allant jusqu'à 2014, l'expert soutiendra que pour arriver à réaliser cet objectif, il faut que les prix du pétrole atteignent 70 à 80 dollars le baril et il faut diminuer encore les dépenses publiques. K. L. C.


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