Au programme des festivités figurent une exposition sur la vie et parcours du moudjahid et réalisateur, la projection du film René Vautier, l'homme de paix du réalisateur Ahcène Osmani, et une vente-dédicace du livre d'Ahmed Bedjaoui, Cinéma et guerre de Libération. Au programme des festivités figurent une exposition sur la vie et parcours du moudjahid et réalisateur, la projection du film René Vautier, l'homme de paix du réalisateur Ahcène Osmani, et une vente-dédicace du livre d'Ahmed Bedjaoui, Cinéma et guerre de Libération. La maison de la culture Mouloud- Mammeri, le Comité des activités culturelles et artistiques et la Cinémathèque de Tizi-Ouzou ont rendu hommage, jeudi dernier, au moudjahid et cinéaste disparu René Vautier, à l'occasion de la Journée nationale du Chahid. Au programme de cette activité organisée à la mémoire de l'auteur de la célèbre oeuvre cinématographique engagée Avoir 20 ans dans les Aurès, figurent une exposition sur la vie et parcours du Moudjahid et réalisateur, la projection du film René Vautier, l'homme de paix du réalisateur Ahcène Osmani, et une vente-dédicace du livre de Ahmed Bedjaoui, intitulé Cinéma et guerre de libération - Algérie des batailles d'images paru aux éditions Chihab. Egalement, une conférence sur le parcours du regretté artiste, intitulée : René Vautier et les pionniers du cinéma algérien, a été animée par le réalisateur et le critique de cinéma précité. Au cours du débat, cinéphiles et hommes de culture ont tenu à rendre hommage à cet homme de valeur qui a su brillamment défendre ses idéaux de liberté et de justice sans jamais se rétracter. Né le 15 janvier 1928 à Carmet-sur-Mer, ce cinéaste engagé est décédé au début de cette année à l'âge de 87ans, laissant derrière lui une oeuvre cinématographique considérable. René Vautier, c'est l'homme à qui l'on doit la fin officielle de la censure politique au cinéma en France. Grâce à ses 33 jours de grève de la faim, en 1973. Le cinéma de René Vautier a de tout temps été connu pour son engagement au profit des peuples opprimés. Au moment du déclenchement du conflit algérien, René Vautier part pour l'Afrique du Nord, d'abord pour la Tunisie, où il tourne deux courts métrages avant de gagner l'Algérie, aux côtés de maquis du FLN. Il y tourne deux documentaires, Une nation, l'Algérie, aujourd'hui perdue et L'Algérie en flammes. Cette collaboration lui vaut d'être poursuivi par les autorités françaises et René Vautier reste en exil jusqu'en 1966. Peu après son retour en France, il rejoint en 1967 le groupe Medvedkine formé à Besançon autour de Chris Marker. Cette coopérative destinée à donner une image cinématographique des luttes ouvrières inspire René Vautier qui s'établit finalement en Bretagne où il fonde l'Unité de production cinématographique de Bretagne. C'est dans ce cadre qu'il produit ses deux longs métrages de fiction Avoir vingt ans dans les Aurès et La folle de Toujane (1973). Il existe plusieurs volets dans l'oeuvre de René Vautier, ses films s'étant scindés en plusieurs catégories. Il a ainsi traité sur les dangers du capitalisme sauvage, avec Un homme est mort (1950), Anneaux d'or (1956) ou encore Classe de lutte (1969). Bien sûr, son oeuvre phare a traité la question du colonialisme, avec Afrique 50 (1950), Une nation, l'Algérie, film qui relate le déclenchement de la Guerre de libération, et pour lequel le cinéaste a été poursuivi en France pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, et cela à cause d'une phrase du film : "L'Algérie sera de toute façon indépendante". René Vautier a aussi abordé la question de l'Apartheid, avec Le glas (1964) et Frontline. Pour Le glas, il faut noter que le film a été d'abord interdit en France, à sa sortie, avant d'être autorisé quelques années plus tard. Il a, par ailleurs, lancé des S.O.S, à travers ses films, sur les agressions liés à l'environnement, notamment Marée noire, colère rouge (1978), ou encore sur le droit des femmes, avec Quand les femmes ont pris la colère, film coréalisé avec Soazig Chappedelaine. En 1981, l'UPCB ferme, faute de financement, mais René Vautier ne cesse pas pour autant de tourner, des films sur les essais nucléaires dans le Pacifique, sur l'immigration, sur la Résistance. En 1985, lors du procès qui oppose Le Canard enchaîné à Jean-Marie Le Pen au sujet des tortures infligées par ce dernier pendant la guerre d'Algérie, l'hebdomadaire produit le témoignage d'une des victimes du lieutenant Le Pen, Ali Rouchaï que le cinéaste a tourné à Alger. René Vautier est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages dont Caméra citoyenne - Mémoires, publié en 1988. La maison de la culture Mouloud- Mammeri, le Comité des activités culturelles et artistiques et la Cinémathèque de Tizi-Ouzou ont rendu hommage, jeudi dernier, au moudjahid et cinéaste disparu René Vautier, à l'occasion de la Journée nationale du Chahid. Au programme de cette activité organisée à la mémoire de l'auteur de la célèbre oeuvre cinématographique engagée Avoir 20 ans dans les Aurès, figurent une exposition sur la vie et parcours du Moudjahid et réalisateur, la projection du film René Vautier, l'homme de paix du réalisateur Ahcène Osmani, et une vente-dédicace du livre de Ahmed Bedjaoui, intitulé Cinéma et guerre de libération - Algérie des batailles d'images paru aux éditions Chihab. Egalement, une conférence sur le parcours du regretté artiste, intitulée : René Vautier et les pionniers du cinéma algérien, a été animée par le réalisateur et le critique de cinéma précité. Au cours du débat, cinéphiles et hommes de culture ont tenu à rendre hommage à cet homme de valeur qui a su brillamment défendre ses idéaux de liberté et de justice sans jamais se rétracter. Né le 15 janvier 1928 à Carmet-sur-Mer, ce cinéaste engagé est décédé au début de cette année à l'âge de 87ans, laissant derrière lui une oeuvre cinématographique considérable. René Vautier, c'est l'homme à qui l'on doit la fin officielle de la censure politique au cinéma en France. Grâce à ses 33 jours de grève de la faim, en 1973. Le cinéma de René Vautier a de tout temps été connu pour son engagement au profit des peuples opprimés. Au moment du déclenchement du conflit algérien, René Vautier part pour l'Afrique du Nord, d'abord pour la Tunisie, où il tourne deux courts métrages avant de gagner l'Algérie, aux côtés de maquis du FLN. Il y tourne deux documentaires, Une nation, l'Algérie, aujourd'hui perdue et L'Algérie en flammes. Cette collaboration lui vaut d'être poursuivi par les autorités françaises et René Vautier reste en exil jusqu'en 1966. Peu après son retour en France, il rejoint en 1967 le groupe Medvedkine formé à Besançon autour de Chris Marker. Cette coopérative destinée à donner une image cinématographique des luttes ouvrières inspire René Vautier qui s'établit finalement en Bretagne où il fonde l'Unité de production cinématographique de Bretagne. C'est dans ce cadre qu'il produit ses deux longs métrages de fiction Avoir vingt ans dans les Aurès et La folle de Toujane (1973). Il existe plusieurs volets dans l'oeuvre de René Vautier, ses films s'étant scindés en plusieurs catégories. Il a ainsi traité sur les dangers du capitalisme sauvage, avec Un homme est mort (1950), Anneaux d'or (1956) ou encore Classe de lutte (1969). Bien sûr, son oeuvre phare a traité la question du colonialisme, avec Afrique 50 (1950), Une nation, l'Algérie, film qui relate le déclenchement de la Guerre de libération, et pour lequel le cinéaste a été poursuivi en France pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, et cela à cause d'une phrase du film : "L'Algérie sera de toute façon indépendante". René Vautier a aussi abordé la question de l'Apartheid, avec Le glas (1964) et Frontline. Pour Le glas, il faut noter que le film a été d'abord interdit en France, à sa sortie, avant d'être autorisé quelques années plus tard. Il a, par ailleurs, lancé des S.O.S, à travers ses films, sur les agressions liés à l'environnement, notamment Marée noire, colère rouge (1978), ou encore sur le droit des femmes, avec Quand les femmes ont pris la colère, film coréalisé avec Soazig Chappedelaine. En 1981, l'UPCB ferme, faute de financement, mais René Vautier ne cesse pas pour autant de tourner, des films sur les essais nucléaires dans le Pacifique, sur l'immigration, sur la Résistance. En 1985, lors du procès qui oppose Le Canard enchaîné à Jean-Marie Le Pen au sujet des tortures infligées par ce dernier pendant la guerre d'Algérie, l'hebdomadaire produit le témoignage d'une des victimes du lieutenant Le Pen, Ali Rouchaï que le cinéaste a tourné à Alger. René Vautier est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages dont Caméra citoyenne - Mémoires, publié en 1988.