A la veille de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, des députés islamistes de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) se sont donnés à coeur joie pour attaquer la femme algérienne avec des propos démesurés, misogynes et en nette contradiction avec le rang qu'elle occupe au sein de la société, à savoir représenter le peuple algérien. A la veille de la célébration de la journée internationale des droits des femmes, des députés islamistes de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV) se sont donnés à coeur joie pour attaquer la femme algérienne avec des propos démesurés, misogynes et en nette contradiction avec le rang qu'elle occupe au sein de la société, à savoir représenter le peuple algérien. C'est d'ailleurs dans le sillage de ces propos rétrogrades que le député Mohamed Daoui a donné libre cours à son hostilité envers les femmes : « On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme ». Une déclaration qui n'est pas du tout surprenante venant d'un islamiste. Mais ce qui est évidemment dégradant est que ce genre de propos n'ait pas lieu d'être non seulement à l'APN mais également vu le contexte en attaquant violemment un projet d'amendement du code pénal, qui n'a rien de révolutionnaire, destiné à protéger les femmes contre la violence conjugale. Les réactions ne se sont pas faites attendre puisque les députés femmes présentes notamment du FFS et du PT ont répondu à ces accusations scandaleuses. C'est d'ailleurs dans le même sillage qu'Amnesty International a réagi avanthier dans un communiqué rendu public. Amnesty International dénonce les propos rétrogrades de certains députés au Parlement lors des débats autour du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance numéro 66-156 portant code pénal et relative aux violences faites aux femmes. L'organisation s'est dite également « inquiète » de certaines positions inacceptables exprimées pendant les débats qui assimileraient ces dispositions à une « atteinte à la famille et attribueraient la responsabilité de la violence de genre aux femmes et aux jeunes filles qui en sont victimes ». Par ailleurs, cette organisation qui porte un intérêt particulier à la situation des droits des femmes en Algérie a souligné que « les dispositions actuellement débattues, certes insuffisantes, constitueraient cependant un pas en avant, dans un pays où de nombreuses femmes sont confrontées aux violences de genre, sans pour autant être protégées de manière adéquate par la législation ». Pourtant, les progrès introduits par ces amendements risquent d'être annihilés par une disposition sur le pardon du conjoint qui permet de mettre fin aux poursuites judiciaires dans certaines situations. C'est d'ailleurs cette clause du projet qui inquiète AI qui se dit « alarmée par une clause du projet de loi qui prévoit l'arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime, et appelle au rejet catégorique d'une telle disposition. Cette clause peut en effet permettre à des auteurs de violences de genre d'échapper à des poursuites judiciaires. Non seulement une telle disposition ignore la réalité des relations de pouvoir et d'inégalité entre les hommes et les femmes, mais elle expose également les femmes à un risque accru de violence et de recours à des méthodes coercitives pour qu'elles retirent leur plainte ». Amnesty International admet que ces dispositions « insuffisantes, constitueraient cependant un pas un avant, dans un pays où de nombreuses femmes sont confrontées aux violences de genre, sans pour autant être protégées de manière adéquate par la législation ». Selon des chiffres fournis par la DGSN, 7.000 femmes auraient subi des violences liées au genre pendant les neuf premiers mois de l'année 2014, dont 58 % seraient des violences au sein de la famille. Ces chiffres, selon les dires même de la DGSN, « sont très certainement en deçà de la réalité car beaucoup de femmes gardent le silence quant aux violences qu'elles subissent ». AI rappelle l'urgence pour l'Algérie d'adopter une approche globale pour lutter de manière adéquate contre les violences liées au genre, y compris les violences sexuelles. Jusqu'à maintenant, l'approche des autorités est restée sélective, fragmentaire et symbolique, comme le reflète le projet de loi actuellement débattu. Le projet de loi amendant le code pénal relatif à la protection des femmes contre toutes formes de violence a été adopté avant-hier mais a été annoncé par le gouvernement au mois de juin de l'année dernière. Depuis cette loi n'a cessé de provoquer de l'indignation des islamistes dans l'hémicycle, ce qui ne nous a pas choqué plus que cela, connaissant les pensées des islamistes wahabites. Ce sont par contre les réactions de quelques femmes sur la scène politique et médiatique qui se disent ou qui donnent l'apparence d'être des féministes. Al'instar de la célèbre avocate Fatma Benbraham qui avoue à Algérie Focus qu'une telle loi peut provoquer « des divisions au sein d'une famille » en donnant une explication saugrenue : « Si une femme dépose plainte pour une gifle de son mari, celui-ci divorcera et la famille sera divisée ». Avec ce genre de réactions la femme algérienne a de beaux jours de combat devant elle pour s'imposer dans une société irrémédiablement misogyne. C'est d'ailleurs dans le sillage de ces propos rétrogrades que le député Mohamed Daoui a donné libre cours à son hostilité envers les femmes : « On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme ». Une déclaration qui n'est pas du tout surprenante venant d'un islamiste. Mais ce qui est évidemment dégradant est que ce genre de propos n'ait pas lieu d'être non seulement à l'APN mais également vu le contexte en attaquant violemment un projet d'amendement du code pénal, qui n'a rien de révolutionnaire, destiné à protéger les femmes contre la violence conjugale. Les réactions ne se sont pas faites attendre puisque les députés femmes présentes notamment du FFS et du PT ont répondu à ces accusations scandaleuses. C'est d'ailleurs dans le même sillage qu'Amnesty International a réagi avanthier dans un communiqué rendu public. Amnesty International dénonce les propos rétrogrades de certains députés au Parlement lors des débats autour du projet de loi amendant et complétant l'ordonnance numéro 66-156 portant code pénal et relative aux violences faites aux femmes. L'organisation s'est dite également « inquiète » de certaines positions inacceptables exprimées pendant les débats qui assimileraient ces dispositions à une « atteinte à la famille et attribueraient la responsabilité de la violence de genre aux femmes et aux jeunes filles qui en sont victimes ». Par ailleurs, cette organisation qui porte un intérêt particulier à la situation des droits des femmes en Algérie a souligné que « les dispositions actuellement débattues, certes insuffisantes, constitueraient cependant un pas en avant, dans un pays où de nombreuses femmes sont confrontées aux violences de genre, sans pour autant être protégées de manière adéquate par la législation ». Pourtant, les progrès introduits par ces amendements risquent d'être annihilés par une disposition sur le pardon du conjoint qui permet de mettre fin aux poursuites judiciaires dans certaines situations. C'est d'ailleurs cette clause du projet qui inquiète AI qui se dit « alarmée par une clause du projet de loi qui prévoit l'arrêt des poursuites judiciaires en cas de pardon de la victime, et appelle au rejet catégorique d'une telle disposition. Cette clause peut en effet permettre à des auteurs de violences de genre d'échapper à des poursuites judiciaires. Non seulement une telle disposition ignore la réalité des relations de pouvoir et d'inégalité entre les hommes et les femmes, mais elle expose également les femmes à un risque accru de violence et de recours à des méthodes coercitives pour qu'elles retirent leur plainte ». Amnesty International admet que ces dispositions « insuffisantes, constitueraient cependant un pas un avant, dans un pays où de nombreuses femmes sont confrontées aux violences de genre, sans pour autant être protégées de manière adéquate par la législation ». Selon des chiffres fournis par la DGSN, 7.000 femmes auraient subi des violences liées au genre pendant les neuf premiers mois de l'année 2014, dont 58 % seraient des violences au sein de la famille. Ces chiffres, selon les dires même de la DGSN, « sont très certainement en deçà de la réalité car beaucoup de femmes gardent le silence quant aux violences qu'elles subissent ». AI rappelle l'urgence pour l'Algérie d'adopter une approche globale pour lutter de manière adéquate contre les violences liées au genre, y compris les violences sexuelles. Jusqu'à maintenant, l'approche des autorités est restée sélective, fragmentaire et symbolique, comme le reflète le projet de loi actuellement débattu. Le projet de loi amendant le code pénal relatif à la protection des femmes contre toutes formes de violence a été adopté avant-hier mais a été annoncé par le gouvernement au mois de juin de l'année dernière. Depuis cette loi n'a cessé de provoquer de l'indignation des islamistes dans l'hémicycle, ce qui ne nous a pas choqué plus que cela, connaissant les pensées des islamistes wahabites. Ce sont par contre les réactions de quelques femmes sur la scène politique et médiatique qui se disent ou qui donnent l'apparence d'être des féministes. Al'instar de la célèbre avocate Fatma Benbraham qui avoue à Algérie Focus qu'une telle loi peut provoquer « des divisions au sein d'une famille » en donnant une explication saugrenue : « Si une femme dépose plainte pour une gifle de son mari, celui-ci divorcera et la famille sera divisée ». Avec ce genre de réactions la femme algérienne a de beaux jours de combat devant elle pour s'imposer dans une société irrémédiablement misogyne.