Un drame a frappé de plein fouet la Tunisie. En plein centre de la capitale, Tunis, au moins 8 personnes, dont 7 touristes étrangers, ont été tuées hier dans une attaque menée par des hommes armés contre le musée du Bardo à Tunis, a annoncé le ministère tunisien de l'Intérieur. Sur les réseaux sociaux Facebook et Twiter, des photos des touristes pris en otage à l'intérieur du musée, des blessés évacués et des brigades d'intervention ont fait le tour de la Toile. Un drame a frappé de plein fouet la Tunisie. En plein centre de la capitale, Tunis, au moins 8 personnes, dont 7 touristes étrangers, ont été tuées hier dans une attaque menée par des hommes armés contre le musée du Bardo à Tunis, a annoncé le ministère tunisien de l'Intérieur. Sur les réseaux sociaux Facebook et Twiter, des photos des touristes pris en otage à l'intérieur du musée, des blessés évacués et des brigades d'intervention ont fait le tour de la Toile. Avant même l'annonce officielle une vidéo de l'assaut, filmée par un amateur, a fait le tour du monde, annonçant que cette attaque a été perpétré par deux terroristes. Le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Laroui, sur la radio Mosaïque FM a par la suite confirmé cette information « une attaque terroriste a visé le musée du Bardo » en évoquant « deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikov ». « Il y a huit victimes », a-t-il ensuite indiqué à la presse, en précisant qu'il s'agissait de « sept étrangers et d'un Tunisien ». Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et « la majorité des touristes ont été évacués ». Au cours de cette prise d'otage, le porteparole n'a cessé de donner des informations : « Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée », a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé. Un important dispositif sécuritaire a été en effet déployé, sur les lieux, par les unités de la brigade antiterroriste, selon l'agence TAP. Les faits remontent au moment où des terroristes, déguisés en militaires, ont voulu frapper l'Assemblée des représentants du peuple hier en fin de mâtinée. Une tentative d'infiltration bloquée par la sécurité de l'ARP. Le musée voisin, le Bardo, a alors été visé par le groupe armé. Un policier sur place avait, dès le début confirmé la mort de 6 touristes. A13h52, les preneurs d'otages étaient toujours à l'intérieur, répartis dans plusieurs salles. La police s'est refusée à donner le nombre précis de terroristes afin de ne pas gêner l'intervention à venir. Cette attaque intervient à deux jours de l'anniversaire de l'indépendance du pays. Une date symbolique qui rappelle l'assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, date de la naissance de la République. Selon des témoins présents sur place, le quartier a été rapidement bouclé par les forces de l'ordre, tandis que des ambulances affluaient vers le lieu de la fusillade. Géraldine, une touriste française sur place, a témoigné sur iTélé. Proche de lieux où se déroulent des fusillades, ses paroles sont confuses : « Il n'y a plus de tirs à l'extérieur mais on entend beaucoup de cris, ça tire, ça tire », rapporte-t-elle . « Tout à l'heure, ça a tiré dans le musée et on est tous retranchés dans le musée et là ça tire à l'extérieur. Je ne peux rien voir car on s'est tous mis au sol », a-t-elle ajouté. « On est assis près d'une sorte de balcon avec des vitres mais on n'ose pas passer la tête à travers les vitres. Apparemment, il y avait la police. C'était très impressionnant ». Vers 14h11, selon le porte-parole du gouvernement, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et « la plupart des touristes ont été évacués ». Il n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages. Mais « il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes » à l'intérieur, a-t-il ajouté. « Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée », a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé. Il a été annoncé que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, devra s'adresser aux Tunisiens. Le Premier ministre Habib Essid s'est de son côté réuni avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense. Vers 15h04, des précisions ont été communiquées sur le déroulement de l'attaque : « Un homme aurait commencé à tirer sur un bus de touristes face au musée du Bardo. Les touristes paniqués se sont réfugiés dans le musée et ont été poursuivis par un ou plusieurs assaillants ». La télévision nationale tunisienne montre à 15h5 des otages s'échapper en direct du musée du Bardo, les journalistes sur place expliquent que l'assaut est lancé par les forces de l'ordre. Selon un policier, 150 hommes mènent l'assaut. A15 h 11 « Deux terroristes ont été tués », annoncent les autorités tunisiennes. Un policier a également trouvé la mort pendant l'opération. Le parti islamiste Ennahda se dit « horrifié par cette attaque et condamne fermement tous les actes de violences contre la Tunisie et ses visiteurs ». 15 h 28. Les forces tunisiennes ont libéré la totalité des otages, et l'opération de sauvetage au musée du Bardo est terminée, annonce un responsable tunisien. Le dernier bilan a été communiqué par le Premier ministre tunisien qui annonce le lourd bilan de 19 morts dont 17 touristes étrangers de nationalités polonaise, allemande, italienne et espagnole. Pour rappel la Tunisie doit faire face, depuis plusieurs mois, à la montée de groupes islamistes. Liée au réseau Al-Qaïda, la Phalange Okba Ibn Nafaâ est considérée comme le principal groupe djihadiste de Tunisie, actif dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie. De 2.000 à 3.000 Tunisiens combattraient par ailleurs dans les rangs des djihadistes à l'étranger, en Syrie, en Irak et en Libye. Cinq cents autres djihadistes tunisiens sont pour leur part rentrés au pays, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces pour la sécurité de la Tunisie. Des Tunisiens combattant avec le groupe Etat islamique (EI), très actif en Syrie et en Irak, ont par ailleurs menacé leur patrie ces derniers mois. Le terrorisme frappe régulièrement la Tunisie depuis 2012. Le 18 février dernier, quatre membres de la garde nationale étaient abattus dans le gouvernorat de Kasserine par un groupe armé. Un acte revendiqué par la Phalange Okba Ibn Nafaâ, liée à Al-Qaïda. C'est la première fois que Tunis est frappé en un lieu de pouvoir (l'Assemblée) et de culture (le musée du Bardo). Depuis 2011, 57 membres des forces de l'ordre ont été tués dans des affrontements avec les groupes armés. 171 ont été blessés. C'est la première fois que des civils sont directement visés par un groupe armé. Les terroristes visaient jusqu'à présent les forces de l'ordre. Cette prise d'otages intervient dans un contexte socialement explosif en Tunisie. Le premier ministre Habib Essid, nommé le 5 janvier 2015, a dressé lundi soir lors d'une allocution télévisuelle sur la chaîne Watanya 1 un portrait très sombre de l'économie nationale et a évoqué avec insistance la lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, au palais du Bardo, siège de l'Assemblée des représentants du peuple, les 217 députés examinaient hier la loi anti-terroriste en présence du ministre de la Justice. Avant même l'annonce officielle une vidéo de l'assaut, filmée par un amateur, a fait le tour du monde, annonçant que cette attaque a été perpétré par deux terroristes. Le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Laroui, sur la radio Mosaïque FM a par la suite confirmé cette information « une attaque terroriste a visé le musée du Bardo » en évoquant « deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikov ». « Il y a huit victimes », a-t-il ensuite indiqué à la presse, en précisant qu'il s'agissait de « sept étrangers et d'un Tunisien ». Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et « la majorité des touristes ont été évacués ». Au cours de cette prise d'otage, le porteparole n'a cessé de donner des informations : « Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée », a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé. Un important dispositif sécuritaire a été en effet déployé, sur les lieux, par les unités de la brigade antiterroriste, selon l'agence TAP. Les faits remontent au moment où des terroristes, déguisés en militaires, ont voulu frapper l'Assemblée des représentants du peuple hier en fin de mâtinée. Une tentative d'infiltration bloquée par la sécurité de l'ARP. Le musée voisin, le Bardo, a alors été visé par le groupe armé. Un policier sur place avait, dès le début confirmé la mort de 6 touristes. A13h52, les preneurs d'otages étaient toujours à l'intérieur, répartis dans plusieurs salles. La police s'est refusée à donner le nombre précis de terroristes afin de ne pas gêner l'intervention à venir. Cette attaque intervient à deux jours de l'anniversaire de l'indépendance du pays. Une date symbolique qui rappelle l'assassinat du député Mohamed Brahmi le 25 juillet 2013, date de la naissance de la République. Selon des témoins présents sur place, le quartier a été rapidement bouclé par les forces de l'ordre, tandis que des ambulances affluaient vers le lieu de la fusillade. Géraldine, une touriste française sur place, a témoigné sur iTélé. Proche de lieux où se déroulent des fusillades, ses paroles sont confuses : « Il n'y a plus de tirs à l'extérieur mais on entend beaucoup de cris, ça tire, ça tire », rapporte-t-elle . « Tout à l'heure, ça a tiré dans le musée et on est tous retranchés dans le musée et là ça tire à l'extérieur. Je ne peux rien voir car on s'est tous mis au sol », a-t-elle ajouté. « On est assis près d'une sorte de balcon avec des vitres mais on n'ose pas passer la tête à travers les vitres. Apparemment, il y avait la police. C'était très impressionnant ». Vers 14h11, selon le porte-parole du gouvernement, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et « la plupart des touristes ont été évacués ». Il n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages. Mais « il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes » à l'intérieur, a-t-il ajouté. « Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée », a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé. Il a été annoncé que le président de la République, Béji Caïd Essebsi, devra s'adresser aux Tunisiens. Le Premier ministre Habib Essid s'est de son côté réuni avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense. Vers 15h04, des précisions ont été communiquées sur le déroulement de l'attaque : « Un homme aurait commencé à tirer sur un bus de touristes face au musée du Bardo. Les touristes paniqués se sont réfugiés dans le musée et ont été poursuivis par un ou plusieurs assaillants ». La télévision nationale tunisienne montre à 15h5 des otages s'échapper en direct du musée du Bardo, les journalistes sur place expliquent que l'assaut est lancé par les forces de l'ordre. Selon un policier, 150 hommes mènent l'assaut. A15 h 11 « Deux terroristes ont été tués », annoncent les autorités tunisiennes. Un policier a également trouvé la mort pendant l'opération. Le parti islamiste Ennahda se dit « horrifié par cette attaque et condamne fermement tous les actes de violences contre la Tunisie et ses visiteurs ». 15 h 28. Les forces tunisiennes ont libéré la totalité des otages, et l'opération de sauvetage au musée du Bardo est terminée, annonce un responsable tunisien. Le dernier bilan a été communiqué par le Premier ministre tunisien qui annonce le lourd bilan de 19 morts dont 17 touristes étrangers de nationalités polonaise, allemande, italienne et espagnole. Pour rappel la Tunisie doit faire face, depuis plusieurs mois, à la montée de groupes islamistes. Liée au réseau Al-Qaïda, la Phalange Okba Ibn Nafaâ est considérée comme le principal groupe djihadiste de Tunisie, actif dans la région du mont Chaambi, à la frontière avec l'Algérie. De 2.000 à 3.000 Tunisiens combattraient par ailleurs dans les rangs des djihadistes à l'étranger, en Syrie, en Irak et en Libye. Cinq cents autres djihadistes tunisiens sont pour leur part rentrés au pays, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces pour la sécurité de la Tunisie. Des Tunisiens combattant avec le groupe Etat islamique (EI), très actif en Syrie et en Irak, ont par ailleurs menacé leur patrie ces derniers mois. Le terrorisme frappe régulièrement la Tunisie depuis 2012. Le 18 février dernier, quatre membres de la garde nationale étaient abattus dans le gouvernorat de Kasserine par un groupe armé. Un acte revendiqué par la Phalange Okba Ibn Nafaâ, liée à Al-Qaïda. C'est la première fois que Tunis est frappé en un lieu de pouvoir (l'Assemblée) et de culture (le musée du Bardo). Depuis 2011, 57 membres des forces de l'ordre ont été tués dans des affrontements avec les groupes armés. 171 ont été blessés. C'est la première fois que des civils sont directement visés par un groupe armé. Les terroristes visaient jusqu'à présent les forces de l'ordre. Cette prise d'otages intervient dans un contexte socialement explosif en Tunisie. Le premier ministre Habib Essid, nommé le 5 janvier 2015, a dressé lundi soir lors d'une allocution télévisuelle sur la chaîne Watanya 1 un portrait très sombre de l'économie nationale et a évoqué avec insistance la lutte contre le terrorisme. D'ailleurs, au palais du Bardo, siège de l'Assemblée des représentants du peuple, les 217 députés examinaient hier la loi anti-terroriste en présence du ministre de la Justice.