A la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, l'esprit néocolonialsite des politiciens français n'a pas grandement changé. A leur tête le président de la République française François Hollande qui en dehors des discours officiels et dipolomatiques nous montre ses véritables pensées à l'égard de la colonisation française dans notre pays et des affres que celle-ci à laissé dans notre société. A la veille de la commémoration des massacres du 8 mai 1945, l'esprit néocolonialsite des politiciens français n'a pas grandement changé. A leur tête le président de la République française François Hollande qui en dehors des discours officiels et dipolomatiques nous montre ses véritables pensées à l'égard de la colonisation française dans notre pays et des affres que celle-ci à laissé dans notre société. Dans une vidéo montrée par « Le Petit Journal », émission de Canal +, on voit des adolescents émancipés politiquement interpeller leur président concernant des sujets d'actualité notamment en revenant sur des faits historiques. Très géné, Hollande se voit obligé de répondre à un échange avec une jeune fille qui le lance sur un sujet très sensible en lui expliquant que les crimes commis par les Français durant le joug colonial constituent « un génocide ». Mais sans surprise, François Hollande réfute immédiatement et parle de « guerre d'Algérie et nous l'avons reconnue » et pas de génocide, en ajoutant qu'« un génocide c'est si nous avions voulu tuer tous les Algériens », lui répond le chef de l'Etat. Mais la lycéenne ne se défile pas et insiste : «C'est un peu ce que vous aviez commencé à faire », et est aidée par l'un de ses camarades qui lance au Président « vous les aviez privés d'éducation. Vous êtes Président, vous savez à quel point l'éducation est importante ». François Hollande semble mal à l'aise mais ne perd pas patience avec ces lycéens et reconnaît l'importance de cette histoire commune entre la France et l'Algérie. Une réponse évidente alors que pour la première fois depuis 1962, un secrétaire d'Etat français s'est rendu à Sétif pour reconnaître les massacres perpétrés par la France en Algérie et pour honorer les victimes de ces exactions. La réponse de Hollande est aujourd'hui plus que jamais déplacée, au moment où le Parlement européen qui demande à la Turquie de reconnaître le "génocide" arménien de 1915, la France devrait faire autant avec l'Algérie et reconnaitre son crime et balayer d'abord devant sa porte au lieu d'être donneuse de leçons. Faut-il aujourd'hui apprendre à la France son histoire criminelle à l'egard de l'Algérie ? La réponse est évidente : oui. Dès 1830, la France se lança dans une politique génocidaire émaillée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité plus horribles les uns que les autres. Dans la nuit du 6 au 7 avril 1832, la tribu des Ouffia fut exterminée près d'El- Harrach (Maison-Carrée) par les troupes du duc de Rovigo. Ace moment, Pellissier de Reynaud affirmait : « Tout ce qui vivait fut voué à la mort ; tout ce qui pouvait être pris fut enlevé, on ne fit aucune distinctiond'âge ni de sexe. Cependant l'humanité d'un petit nombre d'officiers sauva quelques femmes et quelques enfants. En revenant de cette funeste expédition, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servie, dit-on, à un horrible festin», extrait de Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, page 92 de Charles-André Julien. Par la suite, l'assassinat de tribus entières se renouvela à plusieurs reprises. En 1844, le général Cavaignac procéda à l'enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition. Décrivant cette « opération», le général Canrobert écrivait : « On pétarada l'entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l'entrée de la grotte, demandant l'aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaieEn 1845, dans le Dahra, devant les difficultés à réprimer une insurrection menée par un jeune chef maraboutique surnommé Boumaza, le colonel Pélissier décida d'enfumer les Ouled Riah. Ceux-ci s'étaient retranchés par centaines dans des grottes de montagnes. De grands feux furent allumés et entretenus devant les issues des grottes". Loin d'être un acte isolé, l'« enfumade » des Ouled Riah fut encouragée par le gouverneur général de l'Algérie, le maréchal Bugeaud, qui ordonna au colonel Pélissier d'employer cette méthode le 11 juin 1845 : « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbeha. Fumez-les à outrance comme des renards», extrait de Passé et Présent, Paris, Ed. Sociales, 1960, page 305, de Nouschi André, Prenant André, Lacoste Yves, Algérie. Quelques semaines après l'« enfumade » des Ouled Riah, le colonel de Saint- Arnaud fit procéder à l'emmurement d'autres membres de la tribu des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes ; personne... que moi ne sait qu'il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal simplement, sans poésie terrible ni images », Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), op. cit., page 321. Au-delà de ces multiples crimes contre l'humanité, les correspondances et les mémoires des acteurs de la conquête abondent en témoignages qui attestent des velléités génocidaires des conquérants et du caractère systématique de l'entreprise exterminatrice. Gouverneur général de l'Algérie et à la tête du corps expéditionnaire, Bugeaud justifia toutes les exactions commises par les troupes françaises. En 1842, il affirmait : « Il n'y a pas d'autres moyens d'atteindre et de soumettre ce peuple extraordinaire. », Maréchal Bugeaud, « A propos de la destruction des villages et des récoltes opérées chez les Béni Menaçer (Lettre au Maréchal Soult, avril 1842). Parlant de la guerre exterminatrice menée en Algérie par l'armée française, le colonel de Saint-Arnaud affirmait : « Voilà la guerre d'Afrique ; on se fanatise à son tour et cela dégénère en une guerre d'extermination»,Saint-Arnaud, « Lettre du 28 mars 1843 », in Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, Cf. Le Cour Grandmaison Olivier, Coloniser exterminer, Sur la guerre et l'Etat colonial, Paris Ed. Fayard, 2005, page 190. Ces citations des principaux acteurs de la conquête de l'Algérie illustrent les projets génocidaires des autorités coloniales françaises. Dans une vidéo montrée par « Le Petit Journal », émission de Canal +, on voit des adolescents émancipés politiquement interpeller leur président concernant des sujets d'actualité notamment en revenant sur des faits historiques. Très géné, Hollande se voit obligé de répondre à un échange avec une jeune fille qui le lance sur un sujet très sensible en lui expliquant que les crimes commis par les Français durant le joug colonial constituent « un génocide ». Mais sans surprise, François Hollande réfute immédiatement et parle de « guerre d'Algérie et nous l'avons reconnue » et pas de génocide, en ajoutant qu'« un génocide c'est si nous avions voulu tuer tous les Algériens », lui répond le chef de l'Etat. Mais la lycéenne ne se défile pas et insiste : «C'est un peu ce que vous aviez commencé à faire », et est aidée par l'un de ses camarades qui lance au Président « vous les aviez privés d'éducation. Vous êtes Président, vous savez à quel point l'éducation est importante ». François Hollande semble mal à l'aise mais ne perd pas patience avec ces lycéens et reconnaît l'importance de cette histoire commune entre la France et l'Algérie. Une réponse évidente alors que pour la première fois depuis 1962, un secrétaire d'Etat français s'est rendu à Sétif pour reconnaître les massacres perpétrés par la France en Algérie et pour honorer les victimes de ces exactions. La réponse de Hollande est aujourd'hui plus que jamais déplacée, au moment où le Parlement européen qui demande à la Turquie de reconnaître le "génocide" arménien de 1915, la France devrait faire autant avec l'Algérie et reconnaitre son crime et balayer d'abord devant sa porte au lieu d'être donneuse de leçons. Faut-il aujourd'hui apprendre à la France son histoire criminelle à l'egard de l'Algérie ? La réponse est évidente : oui. Dès 1830, la France se lança dans une politique génocidaire émaillée de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité plus horribles les uns que les autres. Dans la nuit du 6 au 7 avril 1832, la tribu des Ouffia fut exterminée près d'El- Harrach (Maison-Carrée) par les troupes du duc de Rovigo. Ace moment, Pellissier de Reynaud affirmait : « Tout ce qui vivait fut voué à la mort ; tout ce qui pouvait être pris fut enlevé, on ne fit aucune distinctiond'âge ni de sexe. Cependant l'humanité d'un petit nombre d'officiers sauva quelques femmes et quelques enfants. En revenant de cette funeste expédition, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servie, dit-on, à un horrible festin», extrait de Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), Paris, P.U.F, 2 édition, 1979, page 92 de Charles-André Julien. Par la suite, l'assassinat de tribus entières se renouvela à plusieurs reprises. En 1844, le général Cavaignac procéda à l'enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition. Décrivant cette « opération», le général Canrobert écrivait : « On pétarada l'entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l'entrée de la grotte, demandant l'aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaieEn 1845, dans le Dahra, devant les difficultés à réprimer une insurrection menée par un jeune chef maraboutique surnommé Boumaza, le colonel Pélissier décida d'enfumer les Ouled Riah. Ceux-ci s'étaient retranchés par centaines dans des grottes de montagnes. De grands feux furent allumés et entretenus devant les issues des grottes". Loin d'être un acte isolé, l'« enfumade » des Ouled Riah fut encouragée par le gouverneur général de l'Algérie, le maréchal Bugeaud, qui ordonna au colonel Pélissier d'employer cette méthode le 11 juin 1845 : « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbeha. Fumez-les à outrance comme des renards», extrait de Passé et Présent, Paris, Ed. Sociales, 1960, page 305, de Nouschi André, Prenant André, Lacoste Yves, Algérie. Quelques semaines après l'« enfumade » des Ouled Riah, le colonel de Saint- Arnaud fit procéder à l'emmurement d'autres membres de la tribu des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n'est descendu dans les cavernes ; personne... que moi ne sait qu'il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal simplement, sans poésie terrible ni images », Julien Charles-André, Histoire de l'Algérie contemporaine. La conquête et les débuts de la colonisation (1827-1871), op. cit., page 321. Au-delà de ces multiples crimes contre l'humanité, les correspondances et les mémoires des acteurs de la conquête abondent en témoignages qui attestent des velléités génocidaires des conquérants et du caractère systématique de l'entreprise exterminatrice. Gouverneur général de l'Algérie et à la tête du corps expéditionnaire, Bugeaud justifia toutes les exactions commises par les troupes françaises. En 1842, il affirmait : « Il n'y a pas d'autres moyens d'atteindre et de soumettre ce peuple extraordinaire. », Maréchal Bugeaud, « A propos de la destruction des villages et des récoltes opérées chez les Béni Menaçer (Lettre au Maréchal Soult, avril 1842). Parlant de la guerre exterminatrice menée en Algérie par l'armée française, le colonel de Saint-Arnaud affirmait : « Voilà la guerre d'Afrique ; on se fanatise à son tour et cela dégénère en une guerre d'extermination»,Saint-Arnaud, « Lettre du 28 mars 1843 », in Lettres du Maréchal Saint-Arnaud, Cf. Le Cour Grandmaison Olivier, Coloniser exterminer, Sur la guerre et l'Etat colonial, Paris Ed. Fayard, 2005, page 190. Ces citations des principaux acteurs de la conquête de l'Algérie illustrent les projets génocidaires des autorités coloniales françaises.