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"Enfumades : Mazouna résiste dans la nuit coloniale" de Benali Boukortt
Quand les grottes livrent leur mémoire
Publié dans Liberté le 04 - 06 - 2014

Enfumades : Mazouna résiste dans la nuit coloniale est l'intitulé de l'ouvrage de l'illustre militant pour l'Indépendance nationale, Benali Boukortt, un récit de faits de guerre et de résistance contre l'occupation coloniale, qui se sont déroulés dans la ville historique de Mazouna et dans la région des monts du Dahra (triangle Ténès, Cherchell, Miliana) entre 1840 et 1845.
Ce récit inédit, qui vient d'être publié à titre posthume, à Paris, aux éditions Alphabarre, évoque les destructions, les incendies, les pillages et l'extermination, à grande échelle, par enfumades, perpétrés dans les grottes Ghar El-Frachih, lieu du génocide, où se sont réfugiés hommes, femmes, enfants et troupeaux des Ouled Riah, livrés à une guerre ravageuse, fondée sur la razzia et la dévastation systématique des régions résistantes, pour achever l'occupation totale de l'Algérie. Dans cet ouvrage de 200 pages, préfacé par l'anthropologue et éditeur Chekib Abdessalem, l'auteur apporte ainsi une précieuse contribution à la mémoire du peuple algérien, à travers une large fresque de la résistance nationale dans cette région qui s'est distinguée dès l'invasion et le début de l'occupation française, par des événements tragiques à inscrire dans les pages noires de l'histoire universelle.
À travers le récit, quelques noms émergent dans la triste relation de la résistance du Dahra et des odieuses enfumades des grottes Ghar El-Frachih, tels que ceux de Bugeaud, Pélissier, De Saint Arnaud, ainsi que les fiers et héroïques résistants au système colonial et ses pratiques barbares, Sidi Mohamed Ben Abdallah, dit Bou Maâza, et
l'Emir Abdelkader Ben Mohiédine. Benali Boukortt qui revient sur les atrocités de la colonisation, évoque alors la méthode, inédite jusque-là, par laquelle se sont illustrés les envahisseurs, consistant à enfumer et incinérer vives les familles qui se sont réfugiées dans les grottes où elles s'étaient crues en sécurité, après avoir fui leurs habitations détruites ou incendiées. "Un génocide qui s'inscrit parmi les tristes pages du martyrologe de l'humanité", commente l'auteur.
Il relate, alors, qu'à Orléansville (Chlef), le 11 juin 1845, le maréchal Bugeaud conseille à ses subordonnés, pour réduire l'ampleur de la résistance des populations de la région n'ayant pas accepté le joug des envahisseurs français : "Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, (à) enfumez-les à outrance comme des renards."
Le colonel Pélissier, écrit encore l'auteur de l'ouvrage, n'hésita pas à asphyxier, après de terribles et interminables souffrances, plus de 1 000 personnes, hommes, femmes et enfants, des Ouled Riah, "fiers montagnards du Dahra", pourchassés jusque dans ce refuge par une colonne de 2 500 militaires de l'armée d'occupation.
Après son forfait, relate l'auteur, Pélissier répond : "La peau d'un seul de mes tambours avait plus de prix que la vie de tous ces misérables", en allusion aux centaines de victimes enfumées, sans état d'âme, sous ses ordres, les 18 et 19 juin 1845. "L'un des pires massacres commis par l'armée d'occupation" en Algérie, attestent les historiens.
Benali Boukortt souligne aussi qu'"au lieu d'être flétris et cloués au pilori de l'opprobre et du déshonneur national, les criminels de guerre, en la personne de Bugeaud, Pélissier, de Cavaignac, de Saint Arnaud, ou de tant d'autres, ont, au contraire, été les gloires nationales françaises et ont grimpé dans leurs promotions en grades et en décorations".
R. C./APS
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