Un hommage a été rendu samedi à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou au chanteur et auteur-compositeur Meziane Rachid (1944-2015) qui s'est consacré à la sauvegarde et à la préservation de la culture amazighe. Un hommage a été rendu samedi à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou au chanteur et auteur-compositeur Meziane Rachid (1944-2015) qui s'est consacré à la sauvegarde et à la préservation de la culture amazighe. Une conférence sous le thème "Meziane Rachid, patrimoine immatériel de la culture amazighe" a été organisée à l'occasion d'une journée hommage consacrée à cet ancien animateur de la Radio nationale (Chaîne II) qui a consacré sa vie et son oeuvre à la préservation de la culture et du patrimoine immatériel amazighs, a indiqué, samedi à Tizi-Ouzou, le journaliste et éditeur Rachid Oulebsir. Selon M. Oulbsir, Meziane Rachid, qui s'inquiétait du devenir de la culture de sa région dans une société en pleine mutation et qui se modernise, avait entamé un véritable travail de fourmi pour collecter et transmettre le patrimoine immatériel de la Kabylie. "Il craignait de voir la création sombrer dans le piège mortel de la consommation", a souligné le conférencier qui a ajouté que Meziane Rachid s'était intéressé, dans le cadre du travail de sauvegarde de la culture kabyle, aux chants qui rythmaient la vie des habitants de la Kabylie, aux rituels et aux chansons qui cadençaient la vie des villageois de cette région. Il avait collecté, entre autres, des berceuses et des chants qui accompagnaient les différents travaux tels que le barattage (chanson Ssendou interprétée par Idir), la cueillette des olives, ainsi que des partitions interprétées à la flûte par les bergers, a-t-il ajouté. Meziane Rachid (décédé le 9 octobre dernier) a laissé une oeuvre riche d'un millier de textes, dont une centaine interprétée par des chanteurs de renom tel que Youcef Abdjaoui, Idir, Nouara, Ldjida, Djamel Allam, Kaci Abdjaoui, Mejahed Hamid, Boualem Chaker et Djamel Chir. Il a écrit pour Samy El Djazaïri pratiquement toutes ses chansons kabyles et même la première version d'Errahla, modifiée par Mahboub Bati, avec qui il a beaucoup travaillé. Il composa même des chansons en français comme Macareux pour Vincent Spoutil. "Des chansons à succès pour lesquelles il n'a jamais encaissé le moindre centime en droit d'auteur", a faire observer M. Oulebsir. Meziane Rachid, de son vrais nom M'hamed Yala, est considéré comme "un monument de la culture kabyle". Il est auteur compositeur, homme de théâtre radiophonique et un réalisateur hors pair. Il est né à Alger, le 27 févier 1944, dans un milieu mélomane passionné de châabi. En 1962, il anime avec Cherif Kheddam Ichenayen uzzeka. Il immigre en France durant les années soixante et travailla à Radio Paris, notamment avec Amraoui Missoum où il côtoya Kateb Yacine, Mohamed Iguerbouchène et Jean et Taos Amrouche. De retour au pays (1988/1989), il anime l'émission Agherbal, qui a permis de former des générations d'animateurs. Il aimait sauvegarder la mémoire populaire et garder toutes sortes d'archives (sonores et écrites). A ce titre, il possède un trésor d'archives dont des inédits de Slimane Azem, qu'il a composés avec lui à Radio Paris (avec l'orchestre de Missoum) et de Zerrouki Alloua. Il est décédé le vendredi 09 octobre 2015, des suites d'une longue maladie laissant plus de 300 textes inédits qu'il avait écrits. Une conférence sous le thème "Meziane Rachid, patrimoine immatériel de la culture amazighe" a été organisée à l'occasion d'une journée hommage consacrée à cet ancien animateur de la Radio nationale (Chaîne II) qui a consacré sa vie et son oeuvre à la préservation de la culture et du patrimoine immatériel amazighs, a indiqué, samedi à Tizi-Ouzou, le journaliste et éditeur Rachid Oulebsir. Selon M. Oulbsir, Meziane Rachid, qui s'inquiétait du devenir de la culture de sa région dans une société en pleine mutation et qui se modernise, avait entamé un véritable travail de fourmi pour collecter et transmettre le patrimoine immatériel de la Kabylie. "Il craignait de voir la création sombrer dans le piège mortel de la consommation", a souligné le conférencier qui a ajouté que Meziane Rachid s'était intéressé, dans le cadre du travail de sauvegarde de la culture kabyle, aux chants qui rythmaient la vie des habitants de la Kabylie, aux rituels et aux chansons qui cadençaient la vie des villageois de cette région. Il avait collecté, entre autres, des berceuses et des chants qui accompagnaient les différents travaux tels que le barattage (chanson Ssendou interprétée par Idir), la cueillette des olives, ainsi que des partitions interprétées à la flûte par les bergers, a-t-il ajouté. Meziane Rachid (décédé le 9 octobre dernier) a laissé une oeuvre riche d'un millier de textes, dont une centaine interprétée par des chanteurs de renom tel que Youcef Abdjaoui, Idir, Nouara, Ldjida, Djamel Allam, Kaci Abdjaoui, Mejahed Hamid, Boualem Chaker et Djamel Chir. Il a écrit pour Samy El Djazaïri pratiquement toutes ses chansons kabyles et même la première version d'Errahla, modifiée par Mahboub Bati, avec qui il a beaucoup travaillé. Il composa même des chansons en français comme Macareux pour Vincent Spoutil. "Des chansons à succès pour lesquelles il n'a jamais encaissé le moindre centime en droit d'auteur", a faire observer M. Oulebsir. Meziane Rachid, de son vrais nom M'hamed Yala, est considéré comme "un monument de la culture kabyle". Il est auteur compositeur, homme de théâtre radiophonique et un réalisateur hors pair. Il est né à Alger, le 27 févier 1944, dans un milieu mélomane passionné de châabi. En 1962, il anime avec Cherif Kheddam Ichenayen uzzeka. Il immigre en France durant les années soixante et travailla à Radio Paris, notamment avec Amraoui Missoum où il côtoya Kateb Yacine, Mohamed Iguerbouchène et Jean et Taos Amrouche. De retour au pays (1988/1989), il anime l'émission Agherbal, qui a permis de former des générations d'animateurs. Il aimait sauvegarder la mémoire populaire et garder toutes sortes d'archives (sonores et écrites). A ce titre, il possède un trésor d'archives dont des inédits de Slimane Azem, qu'il a composés avec lui à Radio Paris (avec l'orchestre de Missoum) et de Zerrouki Alloua. Il est décédé le vendredi 09 octobre 2015, des suites d'une longue maladie laissant plus de 300 textes inédits qu'il avait écrits.