Des conflits meurtriers et des guerres inlassables avec comme toile de fond un terrorisme en puissance. C'est là un résumé inquiétant autour d'un monde qui a pour caractéristique la violence comme ingrédient principal. Des conflits meurtriers et des guerres inlassables avec comme toile de fond un terrorisme en puissance. C'est là un résumé inquiétant autour d'un monde qui a pour caractéristique la violence comme ingrédient principal. Le Proche-Orient, qui s‘éternise dans ces déchirures et ces drames, est l‘endroit où il fait plus peur. La Syrie, l‘Irak, la Libye et l‘Egypte sont les plus touchés par ces conflits et ce regain de la violence. Le printemps arabe qui devait permettre une ouverture démocratique est perçu, a contrario, comme un effet chaotique sur toute la région. Et ce n‘est pas encore fini. La Syrie où la guerre s‘éternise Depuis plus de 4 ans, la guerre fait rage en Syrie. Un conflit qui prend des proportions alarmantes dans un pays où l‘Observatoire syrien des droits de l‘Homme a recensé cette année plus de 250.000 morts depuis le début du conflit. Toutes les voies de conciliation ont été épuisées sous les auspices de l‘Onu. Le régime syrien, fort du soutien russe, ne veut plus lâcher alors que les opposants qui tentaient de regrouper ne comptent pas sur les concessions et mettent leurs efforts de guerre dans des milices bien organisées dans le rang de la bataille. Mais cette année, deux aspects nouveaux ont caractérisé cette guerre. Le premier est l‘entrée en guerre de la Russie contre les groupes de Daceh et le second aspect est celui d‘une avancée fulgurante de ce groupe terroriste le plus dangereux du monde qui compte dans son aile un soutien de djihadistes venus de plusieurs pays. La prise de la ville de Palmyre en été dernier et la destruction de ces importants vestiges a ému le monde mais aucun ne veut s‘avancer seul sur un terrain miné. En septembre, les USA ont signifié que seule une coalition internationale pourra venir à bout de ce terrorisme tentaculaire qui menace toute la région. Des bombardements intensifs du côté des américains n‘ont pas essoufflé Daech qui arrive à prendre des villages tout entiers. Mais la guerre menée par les Russes tente d‘affaiblir les groupes terroristes en leur assénant des coups forts sans pourtant réussir à les décapiter. Ce sont d‘atroces scènes médiatiques où la logique de la guerre des deux côtés a ébranlé la conscience mondiale. La dernière coalition formée par l‘Arabie Séoudite regroupant 34 pays musulmans est la dernière trouvaille de ce qui reste comme solution pour éradiquer le fléau de Daech. Mais cela promet encore de durer face à l‘absence d‘une solution pacifique. L‘Irak et l‘Egypte face au terrorisme Les deux pays ont enclenché une bataille dure et irréversible contre le terrorisme. L‘Egypte, qui mène la vie dure aux frères musulmans, ennemis jurés du nouveau pouvoir égyptien incarné par le Président Sissi, ne compte pas se laisser faire. Des procès en nombre contre les figures marquantes des islamistes, la saisie de leurs biens et l‘engagement dans les opérations en Sinaï pour battre les groupes durs du terrorisme font que l‘Egypte de Sissi n‘est pas encore le pays stable qu‘on voudrait faire croire. On peut dire la même chose de l‘Irak qui fait face à un déchirement ethnique accentué par la présence massive du groupe Daech, c‘est l‘année noire pour le pays de l‘Euphrate. Les sunnites tentent de se regrouper dans la plus importante province d‘El Anabar pour mettre hors d‘état de nuire le Daech version irakienne. Au total, des milliers de morts, de blessés et des populations qui fuient partout les affres de la guerre. Le pouvoir d‘obédience chiite joue sur la carte de la modération en fédérant dans ces rangs, sunnites, yézidites et kurdes pour damer le pion aux milices de Daech. Réussira-t-il ou non ? C‘est le temps de l‘incertitude. La Palestine en escalade de guerre Cette année, c‘est aussi le conflit le plus marquant dans les territoires palestiniens. Les projets de colonies et leur extension dans les territoires de la Palestine ont abouti à une escalade meurtrière. L‘armée israélienne, aidée par les colons les plus ultra, jette leur dévolu sur une population meurtrie à Hébron et à Ramallah. Mais c‘est surtout à Jérusalem que l‘extension d‘une colonie à l‘est de la ville qui justifie des opérations de guerre avec des dizaines de morts palestiniens. Les soldats de Tsahal pilonnent des quartiers et provoquent la population palestinienne à la mosquée d‘El Aksa. Les puissants signent leur désaveu mais restent impuissants face à l‘intransigeance du gouvernement d‘extrême-droite de Netanyahu. Mais la Palestine a vu cette année son drapeau flotter pour la première fois au siège de l‘Onu avec la reconnaissance de plusieurs pays de l‘Etat de Palestine. Une victoire en somme qui met à nu toutes les tentatives d‘Israël pour avorter ce projet. Drame migratoire en Europe Du jamais vu dans le monde. Les flux migratoires en Europe ont atteint fin 2015 près de 10 millions de réfugiés. Au regard de la situation qui se présente, la migration la plus puissante était celle des Syriens avec une estimation de plus de 1 million de réfugiés depuis janvier 2015. Mais cette tendance n‘est pas propre à un pays ou une région, ce sont, en effet, plus de 20 nationalités qui partent des pays les plus pauvres ou ceux qui sont en perpétuels conflits armés. Les habitants de l‘Afrique sub-saharienne ne sont pas les seuls candidats à l‘émigration clandestine, il y a ceux de la Libye, Tunisie et quelques Algériens qui échouent généralement dans l‘île de Lampedusa à quelques encablures de l‘Italie. Le reste est composé de Somaliens, Afghans et Pakistanais. Le Haut Commissariat des réfugiés dépendant de l‘Onu a établi des rapports sur la maltraitance et les brimades que subissent ces milliers d‘émigrés. Les discours de l‘extrême-droite flambent dans une Europe qui renoue avec son dada nationaliste. Les peurs s‘exacerbent face à cette explosion démographique venue de l‘étranger. La solution pour les officiels européens est de contenir ces flux et à barricader les frontières à travers une série de mesures. Surveillance intensifiée de l‘espace Schengen, réduction de visas et état d‘alerte maximale. L‘Europe assaillie de toute part ne veut plus de ces étrangers et l‘a signifiée clairement. La Libye s‘enlise dans le chaos Le drame libyen n‘est pas près de se terminer. La guerre fratricide a révélé toute son horreur dans un pays déchiqueté. Les envoyés spéciaux onusiens se succèdent mais sans véritable solution. Tout au long de cette année, pas un répit de la part des milices qui ne cèdent en rien à leur flanc guerrier. Deux gouvernements érigés fin 2014 continuent de se livrer bataille. Le premier à Tobrouk se dispute la légitimité au second installé à Benghazi. Après des mois de négociations avec des pays puissants, l‘espoir d‘une solution politique apparaît dès août 2015, mais chaque partie veut ses propres conditions de pacification. L‘Algérie participe activement à une solution médiane alors que les Etats-Unis et l‘Europe se mettent d‘accord pour une résolution politique du conflit sans intervention militaire externe. Mais les débats et les conférences n‘aboutissent à rien face à la multiplication des milices et l‘avènement d‘un « Daech libyen » menaçant. L‘accord d‘un cessez-le-feu pourra-t-il aboutir dès la prochaine année ? C‘est en tout cas l‘enjeu qui reste à mettre en épreuve en 2016. Les massacres de Boko Haram au Nigeria Quelques jours plus tôt, les dijadistes de Boko Haram, au Nigeria, s‘en prennent aux civils de la ville de Baga et assassinent une grande partie de la population de la petite ville nigériane. Les journalistes étant absents de cette zone contrôlée par le groupe terroriste islamiste, on ne connaît pas exactement le total des victimes de l‘assaut, mais les estimations évoquent la mort de plus de 1.000 individus, principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées, qui n‘auraient pas eu le temps de fuir pendant que les grenades prenaient d‘assaut les citadins de Baga. D‘après les rapports locaux, plus de 35.000 personnes auraient depuis fui la région du carnage pour trouver refuge dans des pays voisins. D‘un point de vue médiatique, les évènements de Baga ont beaucoup moins attiré l‘attention que ceux de Paris, alors que les conséquences politiques et sociales furent tout aussi importantes. Un désastre humanitaire au Yémen Tout au long de l‘année 2015, nous avons quelque peu oublié la guerre terrible qui se joue encore actuellement au Yémen. Comme bien souvent dans le monde arabe, ce pays est divisé sur des lignes religieuses : chiites au Nord, sunnites au Sud. L‘Arabie Saoudite est intervenue dans le conflit pour enrayer la descente des Houthis chiites vers le Sud, appuyée par toute une coalition de pays arabes. Seul problème : les règles d‘une guerre « classique » ne sont évidemment pas respectées, et c‘est le Yémen des civils qui est peu à peu en train d‘être détruit. Ce pays est l‘un des plus pauvres au monde, et cette guerre dirigée par les Saoudiens s‘est transformée en un véritable désastre humanitaire. D‘après l‘Unicef, plus de 500.000 enfants yéménites ont aujourd‘hui des problèmes de malnutrition. Un million de Yéménites ont été déplacés, alors que la coalition bombarde des hôpitaux, des centres de santé. Même les associations humanitaires, à l‘instant de Médecins sans Frontières sont prises pour cibles par les bombardements saoudiens. On attend toujours l‘année où les grandes puissances occidentales feront face à leurs grands principes moraux avec cohérence et cesseront enfin d‘entretenir des liens avec de telles puissances génocidaires. Le Proche-Orient, qui s‘éternise dans ces déchirures et ces drames, est l‘endroit où il fait plus peur. La Syrie, l‘Irak, la Libye et l‘Egypte sont les plus touchés par ces conflits et ce regain de la violence. Le printemps arabe qui devait permettre une ouverture démocratique est perçu, a contrario, comme un effet chaotique sur toute la région. Et ce n‘est pas encore fini. La Syrie où la guerre s‘éternise Depuis plus de 4 ans, la guerre fait rage en Syrie. Un conflit qui prend des proportions alarmantes dans un pays où l‘Observatoire syrien des droits de l‘Homme a recensé cette année plus de 250.000 morts depuis le début du conflit. Toutes les voies de conciliation ont été épuisées sous les auspices de l‘Onu. Le régime syrien, fort du soutien russe, ne veut plus lâcher alors que les opposants qui tentaient de regrouper ne comptent pas sur les concessions et mettent leurs efforts de guerre dans des milices bien organisées dans le rang de la bataille. Mais cette année, deux aspects nouveaux ont caractérisé cette guerre. Le premier est l‘entrée en guerre de la Russie contre les groupes de Daceh et le second aspect est celui d‘une avancée fulgurante de ce groupe terroriste le plus dangereux du monde qui compte dans son aile un soutien de djihadistes venus de plusieurs pays. La prise de la ville de Palmyre en été dernier et la destruction de ces importants vestiges a ému le monde mais aucun ne veut s‘avancer seul sur un terrain miné. En septembre, les USA ont signifié que seule une coalition internationale pourra venir à bout de ce terrorisme tentaculaire qui menace toute la région. Des bombardements intensifs du côté des américains n‘ont pas essoufflé Daech qui arrive à prendre des villages tout entiers. Mais la guerre menée par les Russes tente d‘affaiblir les groupes terroristes en leur assénant des coups forts sans pourtant réussir à les décapiter. Ce sont d‘atroces scènes médiatiques où la logique de la guerre des deux côtés a ébranlé la conscience mondiale. La dernière coalition formée par l‘Arabie Séoudite regroupant 34 pays musulmans est la dernière trouvaille de ce qui reste comme solution pour éradiquer le fléau de Daech. Mais cela promet encore de durer face à l‘absence d‘une solution pacifique. L‘Irak et l‘Egypte face au terrorisme Les deux pays ont enclenché une bataille dure et irréversible contre le terrorisme. L‘Egypte, qui mène la vie dure aux frères musulmans, ennemis jurés du nouveau pouvoir égyptien incarné par le Président Sissi, ne compte pas se laisser faire. Des procès en nombre contre les figures marquantes des islamistes, la saisie de leurs biens et l‘engagement dans les opérations en Sinaï pour battre les groupes durs du terrorisme font que l‘Egypte de Sissi n‘est pas encore le pays stable qu‘on voudrait faire croire. On peut dire la même chose de l‘Irak qui fait face à un déchirement ethnique accentué par la présence massive du groupe Daech, c‘est l‘année noire pour le pays de l‘Euphrate. Les sunnites tentent de se regrouper dans la plus importante province d‘El Anabar pour mettre hors d‘état de nuire le Daech version irakienne. Au total, des milliers de morts, de blessés et des populations qui fuient partout les affres de la guerre. Le pouvoir d‘obédience chiite joue sur la carte de la modération en fédérant dans ces rangs, sunnites, yézidites et kurdes pour damer le pion aux milices de Daech. Réussira-t-il ou non ? C‘est le temps de l‘incertitude. La Palestine en escalade de guerre Cette année, c‘est aussi le conflit le plus marquant dans les territoires palestiniens. Les projets de colonies et leur extension dans les territoires de la Palestine ont abouti à une escalade meurtrière. L‘armée israélienne, aidée par les colons les plus ultra, jette leur dévolu sur une population meurtrie à Hébron et à Ramallah. Mais c‘est surtout à Jérusalem que l‘extension d‘une colonie à l‘est de la ville qui justifie des opérations de guerre avec des dizaines de morts palestiniens. Les soldats de Tsahal pilonnent des quartiers et provoquent la population palestinienne à la mosquée d‘El Aksa. Les puissants signent leur désaveu mais restent impuissants face à l‘intransigeance du gouvernement d‘extrême-droite de Netanyahu. Mais la Palestine a vu cette année son drapeau flotter pour la première fois au siège de l‘Onu avec la reconnaissance de plusieurs pays de l‘Etat de Palestine. Une victoire en somme qui met à nu toutes les tentatives d‘Israël pour avorter ce projet. Drame migratoire en Europe Du jamais vu dans le monde. Les flux migratoires en Europe ont atteint fin 2015 près de 10 millions de réfugiés. Au regard de la situation qui se présente, la migration la plus puissante était celle des Syriens avec une estimation de plus de 1 million de réfugiés depuis janvier 2015. Mais cette tendance n‘est pas propre à un pays ou une région, ce sont, en effet, plus de 20 nationalités qui partent des pays les plus pauvres ou ceux qui sont en perpétuels conflits armés. Les habitants de l‘Afrique sub-saharienne ne sont pas les seuls candidats à l‘émigration clandestine, il y a ceux de la Libye, Tunisie et quelques Algériens qui échouent généralement dans l‘île de Lampedusa à quelques encablures de l‘Italie. Le reste est composé de Somaliens, Afghans et Pakistanais. Le Haut Commissariat des réfugiés dépendant de l‘Onu a établi des rapports sur la maltraitance et les brimades que subissent ces milliers d‘émigrés. Les discours de l‘extrême-droite flambent dans une Europe qui renoue avec son dada nationaliste. Les peurs s‘exacerbent face à cette explosion démographique venue de l‘étranger. La solution pour les officiels européens est de contenir ces flux et à barricader les frontières à travers une série de mesures. Surveillance intensifiée de l‘espace Schengen, réduction de visas et état d‘alerte maximale. L‘Europe assaillie de toute part ne veut plus de ces étrangers et l‘a signifiée clairement. La Libye s‘enlise dans le chaos Le drame libyen n‘est pas près de se terminer. La guerre fratricide a révélé toute son horreur dans un pays déchiqueté. Les envoyés spéciaux onusiens se succèdent mais sans véritable solution. Tout au long de cette année, pas un répit de la part des milices qui ne cèdent en rien à leur flanc guerrier. Deux gouvernements érigés fin 2014 continuent de se livrer bataille. Le premier à Tobrouk se dispute la légitimité au second installé à Benghazi. Après des mois de négociations avec des pays puissants, l‘espoir d‘une solution politique apparaît dès août 2015, mais chaque partie veut ses propres conditions de pacification. L‘Algérie participe activement à une solution médiane alors que les Etats-Unis et l‘Europe se mettent d‘accord pour une résolution politique du conflit sans intervention militaire externe. Mais les débats et les conférences n‘aboutissent à rien face à la multiplication des milices et l‘avènement d‘un « Daech libyen » menaçant. L‘accord d‘un cessez-le-feu pourra-t-il aboutir dès la prochaine année ? C‘est en tout cas l‘enjeu qui reste à mettre en épreuve en 2016. Les massacres de Boko Haram au Nigeria Quelques jours plus tôt, les dijadistes de Boko Haram, au Nigeria, s‘en prennent aux civils de la ville de Baga et assassinent une grande partie de la population de la petite ville nigériane. Les journalistes étant absents de cette zone contrôlée par le groupe terroriste islamiste, on ne connaît pas exactement le total des victimes de l‘assaut, mais les estimations évoquent la mort de plus de 1.000 individus, principalement des enfants, des femmes et des personnes âgées, qui n‘auraient pas eu le temps de fuir pendant que les grenades prenaient d‘assaut les citadins de Baga. D‘après les rapports locaux, plus de 35.000 personnes auraient depuis fui la région du carnage pour trouver refuge dans des pays voisins. D‘un point de vue médiatique, les évènements de Baga ont beaucoup moins attiré l‘attention que ceux de Paris, alors que les conséquences politiques et sociales furent tout aussi importantes. Un désastre humanitaire au Yémen Tout au long de l‘année 2015, nous avons quelque peu oublié la guerre terrible qui se joue encore actuellement au Yémen. Comme bien souvent dans le monde arabe, ce pays est divisé sur des lignes religieuses : chiites au Nord, sunnites au Sud. L‘Arabie Saoudite est intervenue dans le conflit pour enrayer la descente des Houthis chiites vers le Sud, appuyée par toute une coalition de pays arabes. Seul problème : les règles d‘une guerre « classique » ne sont évidemment pas respectées, et c‘est le Yémen des civils qui est peu à peu en train d‘être détruit. Ce pays est l‘un des plus pauvres au monde, et cette guerre dirigée par les Saoudiens s‘est transformée en un véritable désastre humanitaire. D‘après l‘Unicef, plus de 500.000 enfants yéménites ont aujourd‘hui des problèmes de malnutrition. Un million de Yéménites ont été déplacés, alors que la coalition bombarde des hôpitaux, des centres de santé. Même les associations humanitaires, à l‘instant de Médecins sans Frontières sont prises pour cibles par les bombardements saoudiens. On attend toujours l‘année où les grandes puissances occidentales feront face à leurs grands principes moraux avec cohérence et cesseront enfin d‘entretenir des liens avec de telles puissances génocidaires.