Assis sur l'une des plus grandes réserves de pétrole au monde, la 5e puissance d'Amérique latine s'embourbe aujourd'hui dans une crise économique, politique et énergétique sans précédent caractérisée par une inflation galopante, des pénuries des produits de nécessité, et un possible défaut de paiement de sa dette extérieure. Assis sur l'une des plus grandes réserves de pétrole au monde, la 5e puissance d'Amérique latine s'embourbe aujourd'hui dans une crise économique, politique et énergétique sans précédent caractérisée par une inflation galopante, des pénuries des produits de nécessité, et un possible défaut de paiement de sa dette extérieure. La situation est grave au point où le pays n'a plus les moyens de payer la fabrication de sa propre monnaie. À Caracas comme dans les autres villes, des files interminables se forment quotidiennement devant les magasins et les supermarchés pour se procurer des produits de première nécessité : pain, lait, médicaments... en vain, les étals sont déjà vides et les supermarchés totalement arides, provoquant des scènes de pillage et de violence pour l'arrachage d'un simple sac de farine, l'une des rares denrées encore accessibles. Les choses ne risquent pas de s'arranger. Frappé de plein fouet par le contrechoc pétrolier de 2014, l'Etat vénézuélien a vu ses recettes en devises baisser vertigineusement, et son produit intérieur brut (PIB) fondre, passant de 298 milliards de dollars (USD) en 2012 à 131 milliards USD en 2015. Comme l'Algérie, le Venezuela est fort dépendant de la rente pétrolière (95 % des recettes en devise). Ce pays qui repose sur une réserve de presque 300 milliards de barils, selon l'Opep, a longtemps mené une politique sociale au détriment d'une vraie création de richesses. Encouragée par l'ancien président décédé, l'emblématique Hugo Chavez, et maintenue sous Nicolás Maduro, cette politique consistait à distribuer des aides sociales aux classes les plus démunies, et non à investir dans des projets viables qui contribueraient à la diversification de l'économie du pays. La République bolivarienne paie le tribut des années de mono exportation. Résultat, en 2015, l'économie s'est contractée de 10 %, et les prévisions ne sont point optimistes : -6 % annoncées pour 2016. Face à cette détresse et dans sa volonté habituelle d'acheter la paix sociale d'une rue qui ne décolère pas, le gouvernement de Nicolás Maduro a déclaré l'état d'urgence économique en lançant des mesures, pour le moins paradoxales : augmentation des salaires de 56 %, changement du fuseau horaire pour économiser l'électricité, et un presque arrêt des administrations qui ne travailleront, désormais, que deux jours par semaine. Ces mesures suffiront-elles à endiguer la crise ? Non ! Car le Venezuela a des échéances à honorer et sans les prêts accordés par la Chine en 2015, le pays aurait fait un défaut de paiement. Autre phénomène engendrée par cette baisse est l'exploitation des hydrocarbures, elle-même, devenue non rentable. En effet, en dépit des immenses réserves que recèle le pays, l'extraction et la transformation du pétrole vénézuélien s'avère une opération longue et coûteuse, donc contraignante et non favorable avec un baril qui peine à dépasser les 45 dollars. Le géant exportateur de pétrole devient importateur depuis le mois de juillet ! Avec une prévision d'inflation qui devrait s'approcher des 500 % cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI), la dépréciation continue du bolivar (monnaie vénézuélienne) et un probable défaut de paiement, faute de liquidités, le Venezuela est plus que jamais au bord de la banqueroute. La situation est grave au point où le pays n'a plus les moyens de payer la fabrication de sa propre monnaie. À Caracas comme dans les autres villes, des files interminables se forment quotidiennement devant les magasins et les supermarchés pour se procurer des produits de première nécessité : pain, lait, médicaments... en vain, les étals sont déjà vides et les supermarchés totalement arides, provoquant des scènes de pillage et de violence pour l'arrachage d'un simple sac de farine, l'une des rares denrées encore accessibles. Les choses ne risquent pas de s'arranger. Frappé de plein fouet par le contrechoc pétrolier de 2014, l'Etat vénézuélien a vu ses recettes en devises baisser vertigineusement, et son produit intérieur brut (PIB) fondre, passant de 298 milliards de dollars (USD) en 2012 à 131 milliards USD en 2015. Comme l'Algérie, le Venezuela est fort dépendant de la rente pétrolière (95 % des recettes en devise). Ce pays qui repose sur une réserve de presque 300 milliards de barils, selon l'Opep, a longtemps mené une politique sociale au détriment d'une vraie création de richesses. Encouragée par l'ancien président décédé, l'emblématique Hugo Chavez, et maintenue sous Nicolás Maduro, cette politique consistait à distribuer des aides sociales aux classes les plus démunies, et non à investir dans des projets viables qui contribueraient à la diversification de l'économie du pays. La République bolivarienne paie le tribut des années de mono exportation. Résultat, en 2015, l'économie s'est contractée de 10 %, et les prévisions ne sont point optimistes : -6 % annoncées pour 2016. Face à cette détresse et dans sa volonté habituelle d'acheter la paix sociale d'une rue qui ne décolère pas, le gouvernement de Nicolás Maduro a déclaré l'état d'urgence économique en lançant des mesures, pour le moins paradoxales : augmentation des salaires de 56 %, changement du fuseau horaire pour économiser l'électricité, et un presque arrêt des administrations qui ne travailleront, désormais, que deux jours par semaine. Ces mesures suffiront-elles à endiguer la crise ? Non ! Car le Venezuela a des échéances à honorer et sans les prêts accordés par la Chine en 2015, le pays aurait fait un défaut de paiement. Autre phénomène engendrée par cette baisse est l'exploitation des hydrocarbures, elle-même, devenue non rentable. En effet, en dépit des immenses réserves que recèle le pays, l'extraction et la transformation du pétrole vénézuélien s'avère une opération longue et coûteuse, donc contraignante et non favorable avec un baril qui peine à dépasser les 45 dollars. Le géant exportateur de pétrole devient importateur depuis le mois de juillet ! Avec une prévision d'inflation qui devrait s'approcher des 500 % cette année, selon le Fonds monétaire international (FMI), la dépréciation continue du bolivar (monnaie vénézuélienne) et un probable défaut de paiement, faute de liquidités, le Venezuela est plus que jamais au bord de la banqueroute.