Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita, a effectué avant-hier à Alger une brève visite. Le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nacer Bourita, a effectué avant-hier à Alger une brève visite. Ce haut responsable marocain était accompagné du directeur général des études et de la documentation, Yacine El-Mansouri, autrement dit le patron des services de renseignements de sa majesté. Cette brève visite a intrigué plus d'un observateur, ce d'autant qu'entre les deux pays les échanges des visites de hauts responsables est plutôt un fait rare ces derniers temps. Ce ministre marocain était porteur d'un message du roi Mohamed VI au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'envoyé spécial du roi n'a pas cependant été reçu en audience par le chef de l'Etat puisquEil a remis le message au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au cours d'une rencontre à laquelle ont pris part, du côté marocain, les deux personnalités déjà citées et l'ambassadeur du royaume a Alger, Abdallah Belkeziz. Du côté algérien, Sellal était entouré du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du conseiller auprès du président de la République, chargé de la Coordination des services de sécurité, Athmane Tartag. Quelle est la teneur de ce message et de quoi il a été question lors des discussions entre les deux parties ? Selon le communiqué rendu public par les services du Premier ministre, l'audience a porté sur "les relations bilatérales, tout comme elle a permis un échange de vues sur les défis auxquels sont confrontés l'Afrique et le monde arabe". Plus précise encore la dépêche APS, qui reprend le communiqué sus-cité, indique que "l'accent a été particulièrement mis sur la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les questions liées à la migration et la problématique du développement". Il a donc été plus question de la situation sécuritaire et c'est sans doute ce qui expliquerait le déplacement du chef des services de renseignements marocain et la présence lors de l'audience de son homologue algérien. Le Maroc est-il revenu à de meilleurs sentiments en changeant son fusil d'épaule s'agissant de la coopération sécuritaire entre les deux pays ? Il est peut-être très tôt pour répondre par l'affirmative, ce d'autant que jusque-là il était plutôt admis que Rabat semblait réfractaire à cette coopération quand bien même cette dernière est souhaitée par de nombreuses puissances eu égard aux multiples défis auxquels fait face la région. Cela dit, il faut dire qu'il y a longtemps qu'un haut responsable marocain n'a pas visité l'Algérie et la réciproque est aussi de mise. Preuve que les relations entre les deux pays sont en froid. En vérité, entre Alger et Rabat les tensions sont autant légion que récurrentes. Et la responsabilité incombe grandement au Maroc. Car ce pays s'en prend très souvent à l'Algérie pour ses positions dans l'affaire de décolonisation du Sahara occidental. Le roi du Maroc en personne, faisant fi des us et coutumes diplomatiques, ne rate jamais l'opportunité de s'attaquer à son voisin de l'Est. Ce haut responsable marocain était accompagné du directeur général des études et de la documentation, Yacine El-Mansouri, autrement dit le patron des services de renseignements de sa majesté. Cette brève visite a intrigué plus d'un observateur, ce d'autant qu'entre les deux pays les échanges des visites de hauts responsables est plutôt un fait rare ces derniers temps. Ce ministre marocain était porteur d'un message du roi Mohamed VI au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. L'envoyé spécial du roi n'a pas cependant été reçu en audience par le chef de l'Etat puisquEil a remis le message au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au cours d'une rencontre à laquelle ont pris part, du côté marocain, les deux personnalités déjà citées et l'ambassadeur du royaume a Alger, Abdallah Belkeziz. Du côté algérien, Sellal était entouré du ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, et du conseiller auprès du président de la République, chargé de la Coordination des services de sécurité, Athmane Tartag. Quelle est la teneur de ce message et de quoi il a été question lors des discussions entre les deux parties ? Selon le communiqué rendu public par les services du Premier ministre, l'audience a porté sur "les relations bilatérales, tout comme elle a permis un échange de vues sur les défis auxquels sont confrontés l'Afrique et le monde arabe". Plus précise encore la dépêche APS, qui reprend le communiqué sus-cité, indique que "l'accent a été particulièrement mis sur la sécurité régionale, notamment la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, les questions liées à la migration et la problématique du développement". Il a donc été plus question de la situation sécuritaire et c'est sans doute ce qui expliquerait le déplacement du chef des services de renseignements marocain et la présence lors de l'audience de son homologue algérien. Le Maroc est-il revenu à de meilleurs sentiments en changeant son fusil d'épaule s'agissant de la coopération sécuritaire entre les deux pays ? Il est peut-être très tôt pour répondre par l'affirmative, ce d'autant que jusque-là il était plutôt admis que Rabat semblait réfractaire à cette coopération quand bien même cette dernière est souhaitée par de nombreuses puissances eu égard aux multiples défis auxquels fait face la région. Cela dit, il faut dire qu'il y a longtemps qu'un haut responsable marocain n'a pas visité l'Algérie et la réciproque est aussi de mise. Preuve que les relations entre les deux pays sont en froid. En vérité, entre Alger et Rabat les tensions sont autant légion que récurrentes. Et la responsabilité incombe grandement au Maroc. Car ce pays s'en prend très souvent à l'Algérie pour ses positions dans l'affaire de décolonisation du Sahara occidental. Le roi du Maroc en personne, faisant fi des us et coutumes diplomatiques, ne rate jamais l'opportunité de s'attaquer à son voisin de l'Est.