Il faut relancer l'économie ! C'est le mot d'ordre au Bénin depuis la prise de fonction, le 6 avril dernier, du président Patrice Talon. Cotonou tente depuis lors d'étendre son réseau et développer des partenariats en Afrique, en Europe, mais aussi... en Chine. Il faut relancer l'économie ! C'est le mot d'ordre au Bénin depuis la prise de fonction, le 6 avril dernier, du président Patrice Talon. Cotonou tente depuis lors d'étendre son réseau et développer des partenariats en Afrique, en Europe, mais aussi... en Chine. « Aujourd'hui, je veux devenir celui qui a réussi à transformer son pays, [...] économiquement », déclarait le président Patrice Talon au journal Le Monde en mai dernier, un mois après sa prise de fonction. Depuis lors, le nouvel homme fort du Palais de la Marina s'active pour réaliser ses ambitions. D'autant plus qu'il a hérité d'un pays pas très à l'aise économiquement: repli de la croissance en 2015 à 5,2% contre 6,5% l'année précédente, accroissement du seuil de pauvreté à 40% en 2015... Outre ces réalités, le pays a été impacté par la chute du niara (monnaie nigériane), car 40% des recettes fiscales du Bénin dépendent des flux commerciaux avec le Nigéria. Nigeria, Maroc et Chine, alliés privilégiés ? Pour relancer la machine économique, le président Talon a déployé une démarche coopération international et a déjà effectué trois voyages officiels chez son voisin de l'Est, la dernière datant d'il y a une dizaine de jours. Dans ce sens, une délégation d'hommes d'affaires béninois s'est rendue au Maroc jeudi 13 octobre, où elle a rencontré la direction de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Les secteurs d'activité explorés : l'agriculture, l'énergie et le tourisme. Parallèlement, le Bénin veut renforcer sa coopération commerciale avec la Chine, un terrain sur lequel le nouvel ambassadeur du Bénin à Pékin jouerait un rôle clé. Une réunion a eu lieu dans ce sens hier sous les commandes du président de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin, Jean-Baptiste Satchivi, selon presse locale. « Aujourd'hui la Chine est le premier partenaire économique du continent », a fait remarquer l'ambassadeur, laissant comprendre qu'il servira à promouvoir les échanges entre les deux pays. Accent sur l'innovation En marge de cette dynamique de coopération, Cotonou entend également mettre l'accent sur l'innovation. La Direction nationale de la recherche scientifique et de l'innovation (DNRSI) ouvrait un forum intitulé « Science et entreprises pour l'innovation et le développement ». Objectif : développer un partenariat gagnantgagnant entre chercheurs et entreprises afin de faire de la recherche et l'innovation un moteur du développement économique du pays. Pour rappel, l'économie béninoise est assez diversifiée. L'agriculture et ressources naturelles représentent 23,5% du PIB. L'industrie vient ensuite avec 23,2% ; tandis que les services s'en accaparent 53,4%. Malgré ses multiples tentatives de relance, Cotonou est conscient qu'il va falloir encore un peu temps pour le redémarrage conséquent de la machine. Ainsi, le gouvernement s'attend pas à un tassement à 5,5% en 2016 et pas plus de 5,7% en 2017. Aujourd'hui, tout l'enjeu pour l'actuel gouvernement est de relever ses défis. « Aujourd'hui, je veux devenir celui qui a réussi à transformer son pays, [...] économiquement », déclarait le président Patrice Talon au journal Le Monde en mai dernier, un mois après sa prise de fonction. Depuis lors, le nouvel homme fort du Palais de la Marina s'active pour réaliser ses ambitions. D'autant plus qu'il a hérité d'un pays pas très à l'aise économiquement: repli de la croissance en 2015 à 5,2% contre 6,5% l'année précédente, accroissement du seuil de pauvreté à 40% en 2015... Outre ces réalités, le pays a été impacté par la chute du niara (monnaie nigériane), car 40% des recettes fiscales du Bénin dépendent des flux commerciaux avec le Nigéria. Nigeria, Maroc et Chine, alliés privilégiés ? Pour relancer la machine économique, le président Talon a déployé une démarche coopération international et a déjà effectué trois voyages officiels chez son voisin de l'Est, la dernière datant d'il y a une dizaine de jours. Dans ce sens, une délégation d'hommes d'affaires béninois s'est rendue au Maroc jeudi 13 octobre, où elle a rencontré la direction de la Confédération générale des entreprises du Maroc. Les secteurs d'activité explorés : l'agriculture, l'énergie et le tourisme. Parallèlement, le Bénin veut renforcer sa coopération commerciale avec la Chine, un terrain sur lequel le nouvel ambassadeur du Bénin à Pékin jouerait un rôle clé. Une réunion a eu lieu dans ce sens hier sous les commandes du président de la Chambre de commerce et d'industrie du Bénin, Jean-Baptiste Satchivi, selon presse locale. « Aujourd'hui la Chine est le premier partenaire économique du continent », a fait remarquer l'ambassadeur, laissant comprendre qu'il servira à promouvoir les échanges entre les deux pays. Accent sur l'innovation En marge de cette dynamique de coopération, Cotonou entend également mettre l'accent sur l'innovation. La Direction nationale de la recherche scientifique et de l'innovation (DNRSI) ouvrait un forum intitulé « Science et entreprises pour l'innovation et le développement ». Objectif : développer un partenariat gagnantgagnant entre chercheurs et entreprises afin de faire de la recherche et l'innovation un moteur du développement économique du pays. Pour rappel, l'économie béninoise est assez diversifiée. L'agriculture et ressources naturelles représentent 23,5% du PIB. L'industrie vient ensuite avec 23,2% ; tandis que les services s'en accaparent 53,4%. Malgré ses multiples tentatives de relance, Cotonou est conscient qu'il va falloir encore un peu temps pour le redémarrage conséquent de la machine. Ainsi, le gouvernement s'attend pas à un tassement à 5,5% en 2016 et pas plus de 5,7% en 2017. Aujourd'hui, tout l'enjeu pour l'actuel gouvernement est de relever ses défis.