L'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou a décidé d'honorer cette semaine tel qu'il se doit l'illustre auteurcompositeur et interprète Lounis Aït Menguelet, qui a marqué son parcours par sa poésie et ses prises de position audacieuses. L'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou a décidé d'honorer cette semaine tel qu'il se doit l'illustre auteurcompositeur et interprète Lounis Aït Menguelet, qui a marqué son parcours par sa poésie et ses prises de position audacieuses. En effet, la communauté universitaire va organiser une cérémonie pour décerner au grand poète un doctorat honoris causa. Un titre qui exprime la reconnaissance à une personnalité qui a combattu les justes causes par le verbe. La parole est pouvoir. Elle peut faire autant de dégâts qu ́une bombe atomique ou s ́avérer aussi bienfaisante que le meilleur des médicaments. Et parmi ces surdoués en verbe, c'est l'enfant terrible d'Ighil- Bouamas dans la région d'Iboudrarene, un sociétaire indispensable dans la reconnaissance de la culture amazighe. Pour lui renvoyer l'ascenseur, le collectif des enseignants, qui est à l'origine de cette louable initiative, souligne sa volonté de l'honorer pour sa "production poétique dont la richesse et la densité ont donné ses lettres de noblesse à notre langue tamazight trop longtemps méprisée et minorée". En accordant ce titre de Docteur Honoris Causa à Lounis Aït Menguelet, qui vient de boucler un demi-siècle de carrière, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, ce n'est que justice rendue à un éminent poète, internationalement reconnu, fidèle à sa culture et à son identité, et, surtout, un grand humaniste. Homme de mesure et de dialogue, Lounis Aït Menguelet n'a eu de cesse d'explorer les voies de la coexistence entre systèmes juridiques confessionnels et systèmes juridiques laïcisés. C'est au dialogue entre les cultures qu'il a consacré sa vie. Dans un monde où tensions, haines et refus de l'autre sont sans cesse ravivés, Lounis Aït Menguelet, qui ne quitta jamais son pays, même aux heures les plus sombres, nous apporte avec toute sa modestie, un message de sagesse et d'humanité. Son oeuvre a fait l'objet de nombreux articles de journaux, ouvrages et études universitaires au triple niveau : licence, maîtrise et doctorat, aussi bien en tamazight, en arabe qu'en français. Les spécialistes scindent les textes composés par Lounis Aït Menguellet en deux grands thèmes. Le premier est constitué de chansons sentimentales, alors que le second est composé de chansons philosophiques et politiquement très engagées. Ces dernières, plus nombreuses et souvent longues, dénoncent la dictature, la démocratie de façade, le déni identitaire, le mépris, l'impunité, la violence institutionnelle qui caractérise la gouvernance en Algérie, mais aussi le jacobinisme, le machiavélisme et les conflits dans le monde inscrivant l'oeuvre de Lounis Aït Menguellet dans une dimension universelle. Le souhait de voir Lounis Aït Menguellet décrocher le prix Nobel de la littérature est partagé par plusieurs personnalités universitaires... la nomination de Bob Dylan a donné de l'appétit. Ils se disent : Bob Dylan, prix Nobel de littérature, pourquoi pas Aït Menguellet dans les années à venir ? En effet, la communauté universitaire va organiser une cérémonie pour décerner au grand poète un doctorat honoris causa. Un titre qui exprime la reconnaissance à une personnalité qui a combattu les justes causes par le verbe. La parole est pouvoir. Elle peut faire autant de dégâts qu ́une bombe atomique ou s ́avérer aussi bienfaisante que le meilleur des médicaments. Et parmi ces surdoués en verbe, c'est l'enfant terrible d'Ighil- Bouamas dans la région d'Iboudrarene, un sociétaire indispensable dans la reconnaissance de la culture amazighe. Pour lui renvoyer l'ascenseur, le collectif des enseignants, qui est à l'origine de cette louable initiative, souligne sa volonté de l'honorer pour sa "production poétique dont la richesse et la densité ont donné ses lettres de noblesse à notre langue tamazight trop longtemps méprisée et minorée". En accordant ce titre de Docteur Honoris Causa à Lounis Aït Menguelet, qui vient de boucler un demi-siècle de carrière, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, ce n'est que justice rendue à un éminent poète, internationalement reconnu, fidèle à sa culture et à son identité, et, surtout, un grand humaniste. Homme de mesure et de dialogue, Lounis Aït Menguelet n'a eu de cesse d'explorer les voies de la coexistence entre systèmes juridiques confessionnels et systèmes juridiques laïcisés. C'est au dialogue entre les cultures qu'il a consacré sa vie. Dans un monde où tensions, haines et refus de l'autre sont sans cesse ravivés, Lounis Aït Menguelet, qui ne quitta jamais son pays, même aux heures les plus sombres, nous apporte avec toute sa modestie, un message de sagesse et d'humanité. Son oeuvre a fait l'objet de nombreux articles de journaux, ouvrages et études universitaires au triple niveau : licence, maîtrise et doctorat, aussi bien en tamazight, en arabe qu'en français. Les spécialistes scindent les textes composés par Lounis Aït Menguellet en deux grands thèmes. Le premier est constitué de chansons sentimentales, alors que le second est composé de chansons philosophiques et politiquement très engagées. Ces dernières, plus nombreuses et souvent longues, dénoncent la dictature, la démocratie de façade, le déni identitaire, le mépris, l'impunité, la violence institutionnelle qui caractérise la gouvernance en Algérie, mais aussi le jacobinisme, le machiavélisme et les conflits dans le monde inscrivant l'oeuvre de Lounis Aït Menguellet dans une dimension universelle. Le souhait de voir Lounis Aït Menguellet décrocher le prix Nobel de la littérature est partagé par plusieurs personnalités universitaires... la nomination de Bob Dylan a donné de l'appétit. Ils se disent : Bob Dylan, prix Nobel de littérature, pourquoi pas Aït Menguellet dans les années à venir ?