La polémique sur la durée du jeûne en Algérie se poursuit. Après le ministre desAffaires religieuses Mohamed Aissa, c'est au tour de 21 astrophysiciens dedifférentes universitésdu pays de prendre position. La polémique sur la durée du jeûne en Algérie se poursuit. Après le ministre desAffaires religieuses Mohamed Aissa, c'est au tour de 21 astrophysiciens dedifférentes universitésdu pays de prendre position. Dans un communiqué, publié hier, 21 astrophysiciensrépondent à Loth Bonatiro, qui a lancé le débat, en affirmant que les Algériens jeûnaient chaque jour plus de 40 minutes supplémentaires.Il a accusé le ministère desAffaires religieuses et à traverslui le Centre de recherche enAstronomie, Astrophysique etGéophysique (Craag), de vouloirtromper les Algériens enproduisant un faux calendrier des horaires de prières.Cet expert en astronomie prétendque ces erreurs existentdepuis l'Indépendance et que lafaute reviendrait à un astronomeamateur qui en a établi les règles.Des accusations qualifiées de"simples ragots sans fondementaucun, ni référence etrelève de la pure calomnie", par les signataires de ce communiquéparmi lesquels figurentplusieurs astrophysiciens dontle docteur Jamal Mimouni del'université de Constantine, ledocteur Nassim Seghouani, directeur de Recherche auCraag, le professeur ToufikAbdelatif, ex-président du conseil scientifique du Craag, et le professeur Nidhal Guessoum, astrophysicien. Pour ces astronomes, Bonatiro "a un point de vue controversé sur les sujets mentionnés et qu'il ne représente que luimême. Il est aussi notoire queses propos ne s'appuient suraucune étude scientifique précise et qu'il s'est gardé de produire une seule référence les supportant". Et afin de dissiper toute équivoque, générée par cette polémique sur les horaires de l'imsakdurant le mois sacré du Ramadhan, ils expliquent arguments à l'appui, que "la table des horaires de prières et de l'imsak et calendrier utilisés par le ministère des Affaires religieuses est établie chaque année par un groupe d'experts astronomes du Craag, utilisant des règles standard de calcul. Ces règles sont les mêmes que celle utilisées depuis des décennies et elles sont consensuelles de par le monde musulman. De plus la Roznama sert aussi de calendrier hégirien évolué, basé sur des critères astronomiques de visibilité du croissant, et non seulement sur la simpleoccurrence de la conjonction lunaire".Les 21 signataires rappellent, dans ce sillage, que "ces règles de calcul ont été établies par musulman bienconnu El-Biroun . Nous parlons notamment de la règle des 18° d'élévation angulaire du soleil sous l'horizon qui permet de calculer les horaires de la prière de l'aube (fadjr) et donc de l'imsak, et celle de la nuit (isha)". Concernant la "preuve" apportée Bonatiro comme quoi à "La Mecque lors de la sortie de la prière du fadjr le ciel est déjà alors que chez nousc'est toujours l'obscurité complète", elle ne constitue à en croire ces experts "aucune démonstration scientifique, elle est patentement fausse comme les visiteurs des Lieux Saints peuvent facilement en témoigner. Elle est aussi en contradiction directe avec nombre de hadiths du Prophète disant précisément le contraire, dont le fameux hadith de Sayyeda Aïcha sur le sujet". Sur ce volet bien précis, il est utile de rappeler l'explication de Bonatero sur, notamment, la règle des 18° d'élévation angulaire du Soleil. Il existe, dit-il, "une différence entre le crépuscule astronomique et le crépuscule religieux. Le premier est utilisé par les astronomes pour observer les plus faibles étoiles du ciel lorsque le soleil est audessous de l'horizon, soit à 18°. Le deuxième est à l'instant qui sépare le jour de la nuit". Les deux définitions ne sontdonc pas les mêmes, selon Bonatiro. Une thèse qui peine à convaincre les experts signataires du communiqué qui réaffirment les horaires de prière en vigueur. "Elles sont totalement fiables et ne nécessitent aucune correction ! La controverse que M. Bonatiro tente de créer de toutes pièces à travers certains media et unilatéralement n'a aucune base scientifique et n'a pas lieu d'être", écrivent-ils, ajoutant que Bonatiro à un "problème avec le Monde musulman." "La réalité des faits est que non seulement ces règles de calcul ont une continuité historique, et pour l'Algérie du moins depuis l'Indépendance, mais en fait ce sont les mêmes quecelles utilisées, à quelque différencesprès ici et là, par tousles autres pays musulmans de par le Monde ! Il est donc clair que M. Bonatiro a non seulement un problème avec les horaires de prière des Algériens depuis l'Indépendance, maisbien aussi avec tout le Monde Musulman!", conclut le communiqué. Dans un communiqué, publié hier, 21 astrophysiciensrépondent à Loth Bonatiro, qui a lancé le débat, en affirmant que les Algériens jeûnaient chaque jour plus de 40 minutes supplémentaires.Il a accusé le ministère desAffaires religieuses et à traverslui le Centre de recherche enAstronomie, Astrophysique etGéophysique (Craag), de vouloirtromper les Algériens enproduisant un faux calendrier des horaires de prières.Cet expert en astronomie prétendque ces erreurs existentdepuis l'Indépendance et que lafaute reviendrait à un astronomeamateur qui en a établi les règles.Des accusations qualifiées de"simples ragots sans fondementaucun, ni référence etrelève de la pure calomnie", par les signataires de ce communiquéparmi lesquels figurentplusieurs astrophysiciens dontle docteur Jamal Mimouni del'université de Constantine, ledocteur Nassim Seghouani, directeur de Recherche auCraag, le professeur ToufikAbdelatif, ex-président du conseil scientifique du Craag, et le professeur Nidhal Guessoum, astrophysicien. Pour ces astronomes, Bonatiro "a un point de vue controversé sur les sujets mentionnés et qu'il ne représente que luimême. Il est aussi notoire queses propos ne s'appuient suraucune étude scientifique précise et qu'il s'est gardé de produire une seule référence les supportant". Et afin de dissiper toute équivoque, générée par cette polémique sur les horaires de l'imsakdurant le mois sacré du Ramadhan, ils expliquent arguments à l'appui, que "la table des horaires de prières et de l'imsak et calendrier utilisés par le ministère des Affaires religieuses est établie chaque année par un groupe d'experts astronomes du Craag, utilisant des règles standard de calcul. Ces règles sont les mêmes que celle utilisées depuis des décennies et elles sont consensuelles de par le monde musulman. De plus la Roznama sert aussi de calendrier hégirien évolué, basé sur des critères astronomiques de visibilité du croissant, et non seulement sur la simpleoccurrence de la conjonction lunaire".Les 21 signataires rappellent, dans ce sillage, que "ces règles de calcul ont été établies par musulman bienconnu El-Biroun . Nous parlons notamment de la règle des 18° d'élévation angulaire du soleil sous l'horizon qui permet de calculer les horaires de la prière de l'aube (fadjr) et donc de l'imsak, et celle de la nuit (isha)". Concernant la "preuve" apportée Bonatiro comme quoi à "La Mecque lors de la sortie de la prière du fadjr le ciel est déjà alors que chez nousc'est toujours l'obscurité complète", elle ne constitue à en croire ces experts "aucune démonstration scientifique, elle est patentement fausse comme les visiteurs des Lieux Saints peuvent facilement en témoigner. Elle est aussi en contradiction directe avec nombre de hadiths du Prophète disant précisément le contraire, dont le fameux hadith de Sayyeda Aïcha sur le sujet". Sur ce volet bien précis, il est utile de rappeler l'explication de Bonatero sur, notamment, la règle des 18° d'élévation angulaire du Soleil. Il existe, dit-il, "une différence entre le crépuscule astronomique et le crépuscule religieux. Le premier est utilisé par les astronomes pour observer les plus faibles étoiles du ciel lorsque le soleil est audessous de l'horizon, soit à 18°. Le deuxième est à l'instant qui sépare le jour de la nuit". Les deux définitions ne sontdonc pas les mêmes, selon Bonatiro. Une thèse qui peine à convaincre les experts signataires du communiqué qui réaffirment les horaires de prière en vigueur. "Elles sont totalement fiables et ne nécessitent aucune correction ! La controverse que M. Bonatiro tente de créer de toutes pièces à travers certains media et unilatéralement n'a aucune base scientifique et n'a pas lieu d'être", écrivent-ils, ajoutant que Bonatiro à un "problème avec le Monde musulman." "La réalité des faits est que non seulement ces règles de calcul ont une continuité historique, et pour l'Algérie du moins depuis l'Indépendance, mais en fait ce sont les mêmes quecelles utilisées, à quelque différencesprès ici et là, par tousles autres pays musulmans de par le Monde ! Il est donc clair que M. Bonatiro a non seulement un problème avec les horaires de prière des Algériens depuis l'Indépendance, maisbien aussi avec tout le Monde Musulman!", conclut le communiqué.