C'est un discours des plus alarmistes, surtout que l'Algérie est connue pour être une puissance gazière. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a lâché avant-hier devant les députés, une déclaration pour le moins inquiétante. C'est un discours des plus alarmistes, surtout que l'Algérie est connue pour être une puissance gazière. Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, a lâché avant-hier devant les députés, une déclaration pour le moins inquiétante. l'Assemblée populaire nationale. Selon Guitouni, qui avance d'emblée des statistiques,l'Algérie produit 130 milliards demètres cubes de gaz naturel annuellement,dont 50 milliards de m3 sont dirigés versla consommation locale.Le ministre de l'Energie affirme, en outre,que 50 autres milliards de m3 de gaz naturelsont destinés à l'exportation, alors queles 30 milliards de m3 restants, sont utiliséspour les besoins des puits.Mustapha Guitouni pointe également lefait, que l'électricité soit produite par legaz en Algérie, ce qui constitue uneconsommation supplémentaire. "Si oncontinue à ce rythme, avec une stabilité dela production, il n'y aura plus de gaz àexporter", a-t-il mis en garde, expliquantla "nécessité de trouver des solutions".Pour rappel, l'Algérie s'apprête à se lancerdans l'exploration du gaz de schiste. Cettedéclaration, est-elle donc à vocation deconvaincre les députés de l'inévitabilité decette alternative controversée ? EIA contredit Guitouni L'Algérie devrait enregistrer, à partir de 2018 une hausse de sa production gazière,après des années de stagnation, grâce àl'entrée en production de plusieurs champsgaziers au sud-ouest du pays, avait prévul'Agence américaine d'information enénergie (EIA). Dans son rapport d'analyse sur le secteur énergétique algérien, cetteagence relevant du département américain de l'Energie, avait anticipé une augmentation de l'offre en gaz algérien d'un Trillion de pieds cube (Tcf), ou plus, à partir de 2018. Selon l'EIA, la production du gaz avait progressé à 6,6 Tcf en 2014, en hausse de 4% par rapport à 2013. La progression a été enregistrée après une série de baisses qui ont suivi le pic de 7,1 Tcf atteint en 2008, et reflète aussi le retour à la production des trains du complexe de Tiguentourine d'In Amenas. L'EIA avait souligné dans son rapport de 16 pages, que les projets gaziers du sud-ouest du pays qui inclut, entre autres, ceux de Reggane nordet Timimoun, sont d'une importance capitaledu fait qu'ils vont aider l'Algérie àhonorer ses engagements d'exportation àl'international, et à satisfaire une demandelocale sans cesse croissante. Le potentiel gazier de l'Algérie resteimportant en dépit du recul de la productiondû au report de quelques projets,relève cependant cette agence chargée de fournir des données et des prévisions mondiales à l'Administration américaine dans le domaine de l'énergie. Avec 159 Tcf de réserves, dont 85 Tcf situés dans le méga champ de Hassi R'mel, l'Algérie détient la 11e place mondiale en termes des réserves de gaz naturel conventionnel, et occupe aussi la 3e place mondiale, en termes des réserves du gaz de schiste techniquement récupérables qui avoisinent les 707 Tcf. Ses réserves prouvées en pétrole conventionnel s'élèvent à 12,2 milliards de barils, dont 3,9 milliards de barils situées dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud. Côté exportation, 76% des ventes de pétrole brut algérien sont destinées au continent européen, 17% au marché américain et 7% à l'Asie, précise ce rapport qui fait état d'une baisse substantielle des exportations algériennes de pétrole brut vers les Etats-Unis. Les Etats- Unis représentaient, pendant une décennie, un grand marché pour l'Algérie. Mais depuis 2013, ses exportations se sontréduites du fait de la hausse de la production du pétrole de schiste américain qui a fait perdre des débouchés importants à plusieurs pays. En 2015, les Etats-Unis ont importé 31.000 barils/jour de pétrole de l'Algérie, un niveau d'achat largement inférieur aux 443.000 barils/jour atteint en 2008, note l'EIA. L'Agence explique que la hausse de la production du light Sweet Crude oil, un brut similaire au pétrole algérien, dans les gisements de schiste de Bakken et de Eagle Ford shale, a largement contribué à réduire les importations américaines de l'Algérie. En revanche, les exportations de l'Algérie en produits raffinés vers le marché américain sont restées à un niveau appréciable en s'établissant à 108 000 barils/jour de janvier à novembre 2015. Le rapport est revenu, par ailleurs, sur l'amendement en 2013 de la loi régissant le secteur des hydrocarbures et les différentes incitations introduites dans cette loi, pour attirer l'investissement étranger et améliorer l'exploration et l'exploitation des hydrocar ures, en Algéri l'Assemblée populaire nationale. Selon Guitouni, qui avance d'emblée des statistiques,l'Algérie produit 130 milliards demètres cubes de gaz naturel annuellement,dont 50 milliards de m3 sont dirigés versla consommation locale.Le ministre de l'Energie affirme, en outre,que 50 autres milliards de m3 de gaz naturelsont destinés à l'exportation, alors queles 30 milliards de m3 restants, sont utiliséspour les besoins des puits.Mustapha Guitouni pointe également lefait, que l'électricité soit produite par legaz en Algérie, ce qui constitue uneconsommation supplémentaire. "Si oncontinue à ce rythme, avec une stabilité dela production, il n'y aura plus de gaz àexporter", a-t-il mis en garde, expliquantla "nécessité de trouver des solutions".Pour rappel, l'Algérie s'apprête à se lancerdans l'exploration du gaz de schiste. Cettedéclaration, est-elle donc à vocation deconvaincre les députés de l'inévitabilité decette alternative controversée ? EIA contredit Guitouni L'Algérie devrait enregistrer, à partir de 2018 une hausse de sa production gazière,après des années de stagnation, grâce àl'entrée en production de plusieurs champsgaziers au sud-ouest du pays, avait prévul'Agence américaine d'information enénergie (EIA). Dans son rapport d'analyse sur le secteur énergétique algérien, cetteagence relevant du département américain de l'Energie, avait anticipé une augmentation de l'offre en gaz algérien d'un Trillion de pieds cube (Tcf), ou plus, à partir de 2018. Selon l'EIA, la production du gaz avait progressé à 6,6 Tcf en 2014, en hausse de 4% par rapport à 2013. La progression a été enregistrée après une série de baisses qui ont suivi le pic de 7,1 Tcf atteint en 2008, et reflète aussi le retour à la production des trains du complexe de Tiguentourine d'In Amenas. L'EIA avait souligné dans son rapport de 16 pages, que les projets gaziers du sud-ouest du pays qui inclut, entre autres, ceux de Reggane nordet Timimoun, sont d'une importance capitaledu fait qu'ils vont aider l'Algérie àhonorer ses engagements d'exportation àl'international, et à satisfaire une demandelocale sans cesse croissante. Le potentiel gazier de l'Algérie resteimportant en dépit du recul de la productiondû au report de quelques projets,relève cependant cette agence chargée de fournir des données et des prévisions mondiales à l'Administration américaine dans le domaine de l'énergie. Avec 159 Tcf de réserves, dont 85 Tcf situés dans le méga champ de Hassi R'mel, l'Algérie détient la 11e place mondiale en termes des réserves de gaz naturel conventionnel, et occupe aussi la 3e place mondiale, en termes des réserves du gaz de schiste techniquement récupérables qui avoisinent les 707 Tcf. Ses réserves prouvées en pétrole conventionnel s'élèvent à 12,2 milliards de barils, dont 3,9 milliards de barils situées dans le champ pétrolier de Hassi Messaoud. Côté exportation, 76% des ventes de pétrole brut algérien sont destinées au continent européen, 17% au marché américain et 7% à l'Asie, précise ce rapport qui fait état d'une baisse substantielle des exportations algériennes de pétrole brut vers les Etats-Unis. Les Etats- Unis représentaient, pendant une décennie, un grand marché pour l'Algérie. Mais depuis 2013, ses exportations se sontréduites du fait de la hausse de la production du pétrole de schiste américain qui a fait perdre des débouchés importants à plusieurs pays. En 2015, les Etats-Unis ont importé 31.000 barils/jour de pétrole de l'Algérie, un niveau d'achat largement inférieur aux 443.000 barils/jour atteint en 2008, note l'EIA. L'Agence explique que la hausse de la production du light Sweet Crude oil, un brut similaire au pétrole algérien, dans les gisements de schiste de Bakken et de Eagle Ford shale, a largement contribué à réduire les importations américaines de l'Algérie. En revanche, les exportations de l'Algérie en produits raffinés vers le marché américain sont restées à un niveau appréciable en s'établissant à 108 000 barils/jour de janvier à novembre 2015. Le rapport est revenu, par ailleurs, sur l'amendement en 2013 de la loi régissant le secteur des hydrocarbures et les différentes incitations introduites dans cette loi, pour attirer l'investissement étranger et améliorer l'exploration et l'exploitation des hydrocar ures, en Algéri