Jusqu'à la dernière minute, le porte-parole du Président – son frère Saïd – s'est accroché au pouvoir, multipliant les tentatives de diversion, les manoeuvres, les désespérées garder la haute main sur les affaires du pays", a révéléle général Khaled Nezzar. Jusqu'à la dernière minute, le porte-parole du Président – son frère Saïd – s'est accroché au pouvoir, multipliant les tentatives de diversion, les manoeuvres, les désespérées garder la haute main sur les affaires du pays", a révéléle général Khaled Nezzar. ContenuPersonne n'a vraiment jamais osé révéler au grand jour les différentes facettes de la personnalité de Saïd Bouteflika qui était considéréil y a juste un mois, soit avant ladémission de son frère Président, commeun homme très puissant puisque détenant,depuis la détérioration de l'état de santé de l'ex-président de la République, l'essentieldu pouvoir politique.Et justement pour garder ce pouvoir face àla contestation populaire qui déferle sur lepays depuis le 22 février dernier pour s'opposer aux desseins de l'ex-locataire dupalais d'El-Mouradia, Saïd Bouteflika étaitprêt à aller jusqu'au bout. Il était en effetprêt à instaurer "l'état d'urgence ou l'étatde siège". C'est l'ancien ministre de laDéfense nationale, le général KhaledNezzar, qui a fait cette révélation sur lesintentions de Saïd Bouteflika et son entêtementà vouloir garder à tout prix le pouvoiralors que les millions d'Algériensdisaient non au 5e mandat ou à la prolongationdu 4e. "Jusqu'à la dernière minute,le porte-parole du Président – son frèreSaïd – s'est accroché au pouvoir, multipliant les tentatives de diversion, lesmanoeuvres, les manigances désespéréespour garder la haute main sur les affairesdu pays", a en effet révélé le général Khaled Nezzar dans un témoignage publié sur le site Algérie patriotique qui appartientà son fils. Nezzar révèle avoir rencontré Saïd Bouteflika une première fois, sur la demande de ce dernier, alors que la deuxième fois il a échangé avec lui au téléphone. "Nous nous sommes donc vus.L'homme était visiblement dans le désarroi. Il voulait connaître mon opinion sur ce qui se passait dans le pays et sur ce qu'il pouvait entreprendre pour faire face à la contestation populaire", indique Nezzar qui dit lui avoir proposé de répondre à la demande des Algériens tout en lui soumettant deux propositions. "La première proposition : prendre comme base de travail la lettre du Président qui parle de conférence nationale, la compléter précisant les délais quant à sa durée de vie ; donner la date exacte du départ du Président qui ne devrait pas excéder 6 à 9mois ; remplacer l'équipe gouvernementaleactuelle par un gouvernement de technocrates", poursuit Khaled Nezzar non sans préciser que cette proposition présente l'inconvénient de ne pas répondre aux attentes du peuple qui pourrait la rejeter. D'où la prestation d'une deuxième proposition "plus raisonnable" dit-il. "Que le Président se retire soit par démission, soit par invalidation par le Conseil constitutionnel. Parallèlement : désignation d'un gouvernement de technocrates ; création de plusieurs commissions indépendantes qui seraient compétentes pour préparer les futures élections et mettraient en place les instruments pour aller vers la deuxième ajoute l'ancien ministre de la Défense. "Je suggérais également à Saïd ladémission du président du Conseil constitutionnel et ceux des deux chambres du Parlement. Le nouveau président constitutionnel assurerait la vacance du président de la République et légiférerait par ordonnances. Inconvénient : une maîtrise moinsaisée du processus du changement.Avantage : cette solution aurait toutes les chances d'être acceptée par l'opinion publique du moment que la décision serait entre les mains d'une instance de transition crédible parce qu'indépendante", détaille-til. Selon Khaled Nezzar, Saïd Bouteflika a rejeté d'emblée cette seconde proposition jugée "dangereuse pour eux". "A la question : - Et si cette énième lettre était rejetée, feriez-vous ?" Il me répondit : "Ce sera l'état d'urgence ou l'état de siège !" J'étais surpris par tant d'inconscience. Je lui répondis : "Si Saïd, prenez garde, les manifestations sont pacifiques, vous ne pouvez en aucun cas agir de cette manière !" "A cet instant, je me suis rendu compte qu'il se comportait comme le seul décideur et que le Président en titre était totalementécarté", affirme l'ancien ministre. Plus de 20 jours après, le 30 mars plus exactement, Saïd Bouteflika reprend contact avec Khaled Nezzar, mais par le biais du téléphone cette fois-ci. "Au son de sa voix, j'ai compris qu'il était paniqué. Il me dit que le vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'ANP était en réunion avec des commandants de forces et qu'il pouvait agir contre Zéralda d'un instant à l'autre. Il voulait savoir s'il n'était pas temps de destituer le chef d'état-major. Je l'en dissuadai fortement au motif qu'il serait responsable de la dislocation de l'armé cette période critique", affirme le général à le retraite. Khaled Nezzar explique avoir conseillé à Saïd Bouteflika d'appliquer "l'article 7 réclamé par le hirak et la désignation de membres de la société civile représentatifs pour assurer la transition et, ensuite, faire que le Président se retirait". Mais le Président et son frère ont refusé de le faire : "La balle de nouveau dans le clan des Bouteflika. Je pensais qu'ils allaient agir rapidement, d'autant que Saïd – il le disait – craignait d'être arrêté à tout moment. La mise en pratique d'une telle proposition nous aurait sortis de la crise. Ils n'ont pas voulu le faire". après cette communication, 2 avril, le président de la République, sur injonction de l'armée,annonçait sa démission. ContenuPersonne n'a vraiment jamais osé révéler au grand jour les différentes facettes de la personnalité de Saïd Bouteflika qui était considéréil y a juste un mois, soit avant ladémission de son frère Président, commeun homme très puissant puisque détenant,depuis la détérioration de l'état de santé de l'ex-président de la République, l'essentieldu pouvoir politique.Et justement pour garder ce pouvoir face àla contestation populaire qui déferle sur lepays depuis le 22 février dernier pour s'opposer aux desseins de l'ex-locataire dupalais d'El-Mouradia, Saïd Bouteflika étaitprêt à aller jusqu'au bout. Il était en effetprêt à instaurer "l'état d'urgence ou l'étatde siège". C'est l'ancien ministre de laDéfense nationale, le général KhaledNezzar, qui a fait cette révélation sur lesintentions de Saïd Bouteflika et son entêtementà vouloir garder à tout prix le pouvoiralors que les millions d'Algériensdisaient non au 5e mandat ou à la prolongationdu 4e. "Jusqu'à la dernière minute,le porte-parole du Président – son frèreSaïd – s'est accroché au pouvoir, multipliant les tentatives de diversion, lesmanoeuvres, les manigances désespéréespour garder la haute main sur les affairesdu pays", a en effet révélé le général Khaled Nezzar dans un témoignage publié sur le site Algérie patriotique qui appartientà son fils. Nezzar révèle avoir rencontré Saïd Bouteflika une première fois, sur la demande de ce dernier, alors que la deuxième fois il a échangé avec lui au téléphone. "Nous nous sommes donc vus.L'homme était visiblement dans le désarroi. Il voulait connaître mon opinion sur ce qui se passait dans le pays et sur ce qu'il pouvait entreprendre pour faire face à la contestation populaire", indique Nezzar qui dit lui avoir proposé de répondre à la demande des Algériens tout en lui soumettant deux propositions. "La première proposition : prendre comme base de travail la lettre du Président qui parle de conférence nationale, la compléter précisant les délais quant à sa durée de vie ; donner la date exacte du départ du Président qui ne devrait pas excéder 6 à 9mois ; remplacer l'équipe gouvernementaleactuelle par un gouvernement de technocrates", poursuit Khaled Nezzar non sans préciser que cette proposition présente l'inconvénient de ne pas répondre aux attentes du peuple qui pourrait la rejeter. D'où la prestation d'une deuxième proposition "plus raisonnable" dit-il. "Que le Président se retire soit par démission, soit par invalidation par le Conseil constitutionnel. Parallèlement : désignation d'un gouvernement de technocrates ; création de plusieurs commissions indépendantes qui seraient compétentes pour préparer les futures élections et mettraient en place les instruments pour aller vers la deuxième ajoute l'ancien ministre de la Défense. "Je suggérais également à Saïd ladémission du président du Conseil constitutionnel et ceux des deux chambres du Parlement. Le nouveau président constitutionnel assurerait la vacance du président de la République et légiférerait par ordonnances. Inconvénient : une maîtrise moinsaisée du processus du changement.Avantage : cette solution aurait toutes les chances d'être acceptée par l'opinion publique du moment que la décision serait entre les mains d'une instance de transition crédible parce qu'indépendante", détaille-til. Selon Khaled Nezzar, Saïd Bouteflika a rejeté d'emblée cette seconde proposition jugée "dangereuse pour eux". "A la question : - Et si cette énième lettre était rejetée, feriez-vous ?" Il me répondit : "Ce sera l'état d'urgence ou l'état de siège !" J'étais surpris par tant d'inconscience. Je lui répondis : "Si Saïd, prenez garde, les manifestations sont pacifiques, vous ne pouvez en aucun cas agir de cette manière !" "A cet instant, je me suis rendu compte qu'il se comportait comme le seul décideur et que le Président en titre était totalementécarté", affirme l'ancien ministre. Plus de 20 jours après, le 30 mars plus exactement, Saïd Bouteflika reprend contact avec Khaled Nezzar, mais par le biais du téléphone cette fois-ci. "Au son de sa voix, j'ai compris qu'il était paniqué. Il me dit que le vice-ministre de la Défense et chef d'état-major de l'ANP était en réunion avec des commandants de forces et qu'il pouvait agir contre Zéralda d'un instant à l'autre. Il voulait savoir s'il n'était pas temps de destituer le chef d'état-major. Je l'en dissuadai fortement au motif qu'il serait responsable de la dislocation de l'armé cette période critique", affirme le général à le retraite. Khaled Nezzar explique avoir conseillé à Saïd Bouteflika d'appliquer "l'article 7 réclamé par le hirak et la désignation de membres de la société civile représentatifs pour assurer la transition et, ensuite, faire que le Président se retirait". Mais le Président et son frère ont refusé de le faire : "La balle de nouveau dans le clan des Bouteflika. Je pensais qu'ils allaient agir rapidement, d'autant que Saïd – il le disait – craignait d'être arrêté à tout moment. La mise en pratique d'une telle proposition nous aurait sortis de la crise. Ils n'ont pas voulu le faire". après cette communication, 2 avril, le président de la République, sur injonction de l'armée,annonçait sa démission.