Coup de théâtre hier au tribunal de Sidi-M'hamed où se déroule, depuis mercredi dernier, le procès d'anciens responsables et hommes d'affaires impliqués dans des affaires de corruption relatives à l'activité de montage automobile et de financement illégal de la dernière campagne électorale de l'ex-Président Abdelaziz Bouteflika. Coup de théâtre hier au tribunal de Sidi-M'hamed où se déroule, depuis mercredi dernier, le procès d'anciens responsables et hommes d'affaires impliqués dans des affaires de corruption relatives à l'activité de montage automobile et de financement illégal de la dernière campagne électorale de l'ex-Président Abdelaziz Bouteflika. En effet SaïdBouteflika, frère de l'ancien Président et son principal conseiller, a été ramené, dans l'après-midi d'hier, de sa cellule de la prison militaire de Blida où il purge une peine de 15 ans d'emprisonnement pour comparaître devant le juge. Et c'est sur la demande du procureur général que l'ancien homme fort de l'ancien régime a été présenté devant le juge. Le procureur de la Républiquea demandé la comparution de Saïd Bouteflikacomme témoin dans l'affaire, car son nom aété cité plusieurs fois lors de ce procès, s'agissant notamment de l'affaire du financement de la campagne électorale du 5e mandat avorté. L'homme d'affaires Ali Haddad, en détention provisoire, avait avoué, hier lorsde son interrogatoire par le juge d'audience,avoir été chargé par Saïd Bouteflika de "récupérer l'argent destiné au financement de lacampagne électorale de son frère". Mais Saïd Bouteflika, come cela a été le cas lors de son procès au tribunal militaire de Blida, s'est muré dans le silence refusant de répondre aux questions du juge. "Est-ce que vous avez chargé Ali Haddad de collecter l'argent de la campagne ?" a interrogé le juge le témoin lequel ne répond pas à la question en gardant le silence. "Ali Haddad dit que vous l'avez chargé de transporter une somme d'argent d'une villa àHydra" relance le juge mais Saïd Bouteflika s'interdit de répondre. Dans la matinée Ali Haddad a répondu aux questions du président de l'audience Lakhdar Chaaichia concernant son rôle dans le financement de la campagne électorale de l'ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ali Haddad a affirmé avoir "reçu un appel le 25 janvier 2019 émanant de Saïd Bouteflika qui a sollicité son aide". Haddad a révélé que le 6 février 2019, Saïd Bouteflika l'a appelé de nouveau pour le charger de "récupérer l'argent se trouvant au siège de la direction de la campagne électorale à Hydra, d'un montant variant entre 700 et 800 Mds de centimes". Haddad a révélé que l'argent lui était fourni par Saïd Baïri, P.-dg d'Ival et Ahmed Maazouz, propriétaire du Groupe éponyme. Interrogé sur la découverte, dans son propre bureau, de la somme de 19,5 milliards, destinés à la même campagne, Ali Haddad a indiqué que "c'est Saïd Bouteflika qui m'a ordonné de conserver l'argent au niveau du siège de l'ETRHB", avant d'ajouter que "Saïd craignait que le bureau de campagne de Hydra ne se fasse cambrioler". Hier plusieurs personnes ont defilé à la barre. Abderahmane Achaibou, représentant exclusif de la marque Kia dont il a été dépossédé par l'ancien ministre Abdeslam Bouchouareb, a comparu en tant que témoin. "On avait saisi Abdelmalek Sellal, il avaitfait son travail, en m'expliquant qu'il n'avait aucune autorité sur Abdeslam Bouchouareb, on ava t ensuite écrit à Tebboune quand il était Premier ministre,puis, àMahdjoub Bedda, mais nos doléances sont restées sans réponse", déclare-t-il au juge. "Du jour au lendemain la société Kia m'a fait savoir qu'elle ne voulait plus poursuivre de partenariat avec moi, préférant travailler avec Arbaoui, alors que je suis le doyen de l'activité en Algérie", poursuit encore AbderahmaneAchaibou qui parle de "manoeuvres diaboliques de la part de Abdeslam Bouchouareb." Au sujet de la marque Ford dont il était également représentant en Algérie, Achaibou révéle avoir "déposé en 2016 un dossier pour le mise en place d'une usine de montage, mais sur pression de Bouchouareb, ils l'ont donné à quelqu'un qui n'avait aucune expérience dans le domaine". "j'avais, en 2016, un rendez-vous avec ledirecteur général de Ford et le jour même, Bouchouareb a déposé un dossier. Le directeur de Ford m'a dit qu'il voulait bien travailler avec moi, mais il ne savait pas quoi faire face à la demande de Bouchouareb", relate encore Achaibou, dont le groupe est aujourd'hui quasiment mis en faillite par l'ex-ministre de l'Industrie qui se trouve en fuite. Omar Rebrab, ancien concessionnaire de la marque coréenne Hyundai, a fait hier des révélations fracassantes sur la réalité du montage automobile en Algérie. Constitué comme partie civile dans le dossier du montage automobile, Omar Rebrab a té interrogé par le juge du tribunal de Sidi M'hamed où se déroule l'un des procès les plus importants depuis l'indépendance de l'Algérie. D'emblée, le fils du patron duGroupe Cevital affirme que tous leurs projets en matière d'assemblage de véhicules ont été bloqués par les autorités. "Les Coréens ont dit que c'était un problème politique : - Essayez de régler votre problème d'abord avec votre gouvernement, nous, nous n'avons aucun problème avec vous -. Cela faisait plus de 20 ans qu'on travaillait avec les Coréens", témoigne-t-il. "Les Coréens ont ensuite, poursuit Omar Rebrab, reçu une lettre du ministère selon laquelle un pré-agrément a été donné à Messieurs Arbaoui, Tahkout et Dziri". En effet SaïdBouteflika, frère de l'ancien Président et son principal conseiller, a été ramené, dans l'après-midi d'hier, de sa cellule de la prison militaire de Blida où il purge une peine de 15 ans d'emprisonnement pour comparaître devant le juge. Et c'est sur la demande du procureur général que l'ancien homme fort de l'ancien régime a été présenté devant le juge. Le procureur de la Républiquea demandé la comparution de Saïd Bouteflikacomme témoin dans l'affaire, car son nom aété cité plusieurs fois lors de ce procès, s'agissant notamment de l'affaire du financement de la campagne électorale du 5e mandat avorté. L'homme d'affaires Ali Haddad, en détention provisoire, avait avoué, hier lorsde son interrogatoire par le juge d'audience,avoir été chargé par Saïd Bouteflika de "récupérer l'argent destiné au financement de lacampagne électorale de son frère". Mais Saïd Bouteflika, come cela a été le cas lors de son procès au tribunal militaire de Blida, s'est muré dans le silence refusant de répondre aux questions du juge. "Est-ce que vous avez chargé Ali Haddad de collecter l'argent de la campagne ?" a interrogé le juge le témoin lequel ne répond pas à la question en gardant le silence. "Ali Haddad dit que vous l'avez chargé de transporter une somme d'argent d'une villa àHydra" relance le juge mais Saïd Bouteflika s'interdit de répondre. Dans la matinée Ali Haddad a répondu aux questions du président de l'audience Lakhdar Chaaichia concernant son rôle dans le financement de la campagne électorale de l'ex-Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Ali Haddad a affirmé avoir "reçu un appel le 25 janvier 2019 émanant de Saïd Bouteflika qui a sollicité son aide". Haddad a révélé que le 6 février 2019, Saïd Bouteflika l'a appelé de nouveau pour le charger de "récupérer l'argent se trouvant au siège de la direction de la campagne électorale à Hydra, d'un montant variant entre 700 et 800 Mds de centimes". Haddad a révélé que l'argent lui était fourni par Saïd Baïri, P.-dg d'Ival et Ahmed Maazouz, propriétaire du Groupe éponyme. Interrogé sur la découverte, dans son propre bureau, de la somme de 19,5 milliards, destinés à la même campagne, Ali Haddad a indiqué que "c'est Saïd Bouteflika qui m'a ordonné de conserver l'argent au niveau du siège de l'ETRHB", avant d'ajouter que "Saïd craignait que le bureau de campagne de Hydra ne se fasse cambrioler". Hier plusieurs personnes ont defilé à la barre. Abderahmane Achaibou, représentant exclusif de la marque Kia dont il a été dépossédé par l'ancien ministre Abdeslam Bouchouareb, a comparu en tant que témoin. "On avait saisi Abdelmalek Sellal, il avaitfait son travail, en m'expliquant qu'il n'avait aucune autorité sur Abdeslam Bouchouareb, on ava t ensuite écrit à Tebboune quand il était Premier ministre,puis, àMahdjoub Bedda, mais nos doléances sont restées sans réponse", déclare-t-il au juge. "Du jour au lendemain la société Kia m'a fait savoir qu'elle ne voulait plus poursuivre de partenariat avec moi, préférant travailler avec Arbaoui, alors que je suis le doyen de l'activité en Algérie", poursuit encore AbderahmaneAchaibou qui parle de "manoeuvres diaboliques de la part de Abdeslam Bouchouareb." Au sujet de la marque Ford dont il était également représentant en Algérie, Achaibou révéle avoir "déposé en 2016 un dossier pour le mise en place d'une usine de montage, mais sur pression de Bouchouareb, ils l'ont donné à quelqu'un qui n'avait aucune expérience dans le domaine". "j'avais, en 2016, un rendez-vous avec ledirecteur général de Ford et le jour même, Bouchouareb a déposé un dossier. Le directeur de Ford m'a dit qu'il voulait bien travailler avec moi, mais il ne savait pas quoi faire face à la demande de Bouchouareb", relate encore Achaibou, dont le groupe est aujourd'hui quasiment mis en faillite par l'ex-ministre de l'Industrie qui se trouve en fuite. Omar Rebrab, ancien concessionnaire de la marque coréenne Hyundai, a fait hier des révélations fracassantes sur la réalité du montage automobile en Algérie. Constitué comme partie civile dans le dossier du montage automobile, Omar Rebrab a té interrogé par le juge du tribunal de Sidi M'hamed où se déroule l'un des procès les plus importants depuis l'indépendance de l'Algérie. D'emblée, le fils du patron duGroupe Cevital affirme que tous leurs projets en matière d'assemblage de véhicules ont été bloqués par les autorités. "Les Coréens ont dit que c'était un problème politique : - Essayez de régler votre problème d'abord avec votre gouvernement, nous, nous n'avons aucun problème avec vous -. Cela faisait plus de 20 ans qu'on travaillait avec les Coréens", témoigne-t-il. "Les Coréens ont ensuite, poursuit Omar Rebrab, reçu une lettre du ministère selon laquelle un pré-agrément a été donné à Messieurs Arbaoui, Tahkout et Dziri".