Les entreprises algériennes, grandes ou petites, sont durement frappées par l'arrêt de l'activité due aux mesures de prévention contre le coronavirus. Les entreprises algériennes, grandes ou petites, sont durement frappées par l'arrêt de l'activité due aux mesures de prévention contre le coronavirus. L es compagnies de transport (Air Algérie, SNTF, ENTMV, Tassili Airlines…) du fait de l'arrêt total des dessertes depuis fin mars, sont particulièrementtouchées. Les petits transporteurs ne sont pas épargnés. Les entreprises de BTP et de services sont également impactées en raison de l'arrêt des activités. Avant même la crise sanitaire, la Compagnie aérienne nationale avait quelques difficultés de trésorerie, due essentiellement à sa masse salariale importante (9.600 employés). Devant l'arrêt quasi-total de son activité, Air Algérie est contrainte de réduire son importante masse salariale, sachant que le budget de la maintenance ne peut être touché sans mettre en péril le devenir de l'entreprise qui doit continuer à entretenir sa flotte dans la prévision d'une reprise du trafic. Lors d'une réunion retenue jeudi 7 mai, l'option a été retenue et les différents syndicats de l'entreprise ne s'y sont pas opposés, demandant seulement un temps deréflexion. Le P-dg, Bekhouche Allèche, a exposé la situation financière de la compagnie, qui "n'est pas reluisante", sans toutefois la chiffrer. Air Algérie a suspendu tous ses vols internationaux le 18 mars sur instruction des autorités, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. La crise est mondiale et beaucoup de grandes compagnies étrangères connaissent une situation difficile. Selon l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, les revenus générés par le transport de passagers des compagnies aériennes connaitront en 2020 une baisse de 19%, par rapport à l'année dernière. L'impact de l'arrêt du trafic aérien sera d'autant plus ressenti sur les liquidités des compagnies qu'elles devront faire face à d'importants remboursements de billets suite aux annulations de vols. Le défi immédiat, selon l'IATA, est de gérer les coûts afin de survivre avec les liquidités disponibles, en attendant une reprise de la demande. Et c'est ce que semble en train de faire Air Algérie avec cette baisse des salaires. Transports ferroviaire et maritime : -50% du chiffre d'affaires Les trains de voyageurs sont, eux, à l'arrêt en Algérie depuis le 22 mars. Un mois et demi plus tard, les retombées sont très dures pour la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Son P-dg, Yacine Bendjaballah, a affirmé la semaine passée à l'APS, que les pertes enregistrées par la société s'élevaient, depuis la suspension de ses activités en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et jusqu'à la fin avril dernier, près d'un milliard de dinars, soit 50% de son chiffre d'affaires par rapport à la même période de l'année dernière. Le chiffre d'affaires annuel de la SNTF est estimé à plus de 4 milliards de dinars, provenant du transport de marchandises et de plus de 34,5 millions de voyageurs annuellement, à raison de 240 trains/jour en moyenne, a-t-il souligné, précisant que la valeur des pertes continue d'augmenter quotidiennement, si l'on ajoute celles induites par les vols commis contre les structures et les équipements de la société durant la période de confinement. La SNTF procède actuellement à l'évaluation des pertes subies durant la période de confinement pour la soumettre au gouvernement pour sa prise en charge. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait demandé des évaluations pour s'enquérir de la situation des sociétés nationales durant la période de pandémie et examiner les possibilités de leur soutien.De son côté, le Groupe algérien de transport maritime (GATMA), a perdu 50 % de son chiffre d'affaires, en raison de la crise provoquée par la pandémie, a selon son directeur général Smain Larbi Ghomri. Les dessertes maritimes de voyageurs sont à l'arrêt sur décision gouvernementale depuis la mi-mars. Hormis les vols de rapatriement de ressortissants algériens opérées par l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), filiale du Groupe Gatma, depuis l'Espagne vers Oran (450 personnes) et depuis la France vers Alger (800 personnes), la flotte nationale de transport de voyageurs, composée de trois navires, est à l'arrêt depuis. Le plus grave pour le groupe, c'est que cette baisse coïncide avec la saison estivale, soit "la saison haute", qui devait commencer en mars. Seule bonne nouvelle, les navires de transport de fret, au nombre de dix, continuent à assurer normalement leurs activités dans l'import et l'export des marchandises de et vers l'Algérie. Taxis et petits transporteurs : combien sont-ils ? Le 22 mars, le gouvernement avait aussi décrété la suspension de tous les transports publics de voyageurs. La mesure concerne les bus qui assurent les dessertes interwilayas, urbains ou suburbains, ainsi que les services de taxi. L'impact de la décision est plus large, puisque ce sont des dizaines de milliers de travailleurs qui sont concernés et les petites entreprises de transport risquent simplement de mettre la clé sous le paillasson. Le 25 avril, le gouvernement a mis les taxis urbains sur la liste des activités autorisées à reprendre, mais il a précisé par la suite que la reprise se fera après la définition des modalités de l'exercice de l'activité afin de minimiser les risques de contamination des conducteurs et des clients. Le secteur des transports est le plus durement touché, mais beaucoup d'autres entreprises, y compris des groupes puissants comme Naftal et Sonelgaz, subissent les retombées de la crise sanitaire. L'entreprise Naftal a vu son chiffre d'affaires baisser de 50% à cause du recul de la consommation induit par le confinement et la limitation des déplacements. Fermé depuis fin mars, l'aéroport d'Alger fait état d'un manque à gagner de 1,3 milliard de dinars. Et le groupe Sonelgaz a vu la demande d'électricité baisser de 10% à cause du coronavirus, selon son P-dg Chahar Boulakhras. Selon le président du FCE, 80% des entreprises algériennes sont touchées par la crise. "L'année 2019 a été difficile pour les entreprises algériennes et nous avons commencé 2020 avec la sécheresse d'un côté, la crise sanitaire et ses conséquences de l'autre, et tout cela sera aggravé par la crise des prix du pétrole", a résumé Hassen Khelifati, P-dg d'Alliance Assurances, dans un entretien à TSA. "A mon avis, les conséquences seront lourdes, notamment la disparition des pans entiers de l'économie et son corollaire, la mise au chômage de travailleurs, s'il n'y a pas une mobilisation générale de tous les acteurs : Etat, systèmes financiers, entreprises et syndicats", met en garde l'ancien membre du Forum des chefs d'entreprise, qui s'apprête à lancer une nouvelle organisation patronale L es compagnies de transport (Air Algérie, SNTF, ENTMV, Tassili Airlines…) du fait de l'arrêt total des dessertes depuis fin mars, sont particulièrementtouchées. Les petits transporteurs ne sont pas épargnés. Les entreprises de BTP et de services sont également impactées en raison de l'arrêt des activités. Avant même la crise sanitaire, la Compagnie aérienne nationale avait quelques difficultés de trésorerie, due essentiellement à sa masse salariale importante (9.600 employés). Devant l'arrêt quasi-total de son activité, Air Algérie est contrainte de réduire son importante masse salariale, sachant que le budget de la maintenance ne peut être touché sans mettre en péril le devenir de l'entreprise qui doit continuer à entretenir sa flotte dans la prévision d'une reprise du trafic. Lors d'une réunion retenue jeudi 7 mai, l'option a été retenue et les différents syndicats de l'entreprise ne s'y sont pas opposés, demandant seulement un temps deréflexion. Le P-dg, Bekhouche Allèche, a exposé la situation financière de la compagnie, qui "n'est pas reluisante", sans toutefois la chiffrer. Air Algérie a suspendu tous ses vols internationaux le 18 mars sur instruction des autorités, dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19. La crise est mondiale et beaucoup de grandes compagnies étrangères connaissent une situation difficile. Selon l'IATA, l'Association internationale du transport aérien, les revenus générés par le transport de passagers des compagnies aériennes connaitront en 2020 une baisse de 19%, par rapport à l'année dernière. L'impact de l'arrêt du trafic aérien sera d'autant plus ressenti sur les liquidités des compagnies qu'elles devront faire face à d'importants remboursements de billets suite aux annulations de vols. Le défi immédiat, selon l'IATA, est de gérer les coûts afin de survivre avec les liquidités disponibles, en attendant une reprise de la demande. Et c'est ce que semble en train de faire Air Algérie avec cette baisse des salaires. Transports ferroviaire et maritime : -50% du chiffre d'affaires Les trains de voyageurs sont, eux, à l'arrêt en Algérie depuis le 22 mars. Un mois et demi plus tard, les retombées sont très dures pour la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF). Son P-dg, Yacine Bendjaballah, a affirmé la semaine passée à l'APS, que les pertes enregistrées par la société s'élevaient, depuis la suspension de ses activités en raison de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) et jusqu'à la fin avril dernier, près d'un milliard de dinars, soit 50% de son chiffre d'affaires par rapport à la même période de l'année dernière. Le chiffre d'affaires annuel de la SNTF est estimé à plus de 4 milliards de dinars, provenant du transport de marchandises et de plus de 34,5 millions de voyageurs annuellement, à raison de 240 trains/jour en moyenne, a-t-il souligné, précisant que la valeur des pertes continue d'augmenter quotidiennement, si l'on ajoute celles induites par les vols commis contre les structures et les équipements de la société durant la période de confinement. La SNTF procède actuellement à l'évaluation des pertes subies durant la période de confinement pour la soumettre au gouvernement pour sa prise en charge. Pour rappel, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, avait demandé des évaluations pour s'enquérir de la situation des sociétés nationales durant la période de pandémie et examiner les possibilités de leur soutien.De son côté, le Groupe algérien de transport maritime (GATMA), a perdu 50 % de son chiffre d'affaires, en raison de la crise provoquée par la pandémie, a selon son directeur général Smain Larbi Ghomri. Les dessertes maritimes de voyageurs sont à l'arrêt sur décision gouvernementale depuis la mi-mars. Hormis les vols de rapatriement de ressortissants algériens opérées par l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV), filiale du Groupe Gatma, depuis l'Espagne vers Oran (450 personnes) et depuis la France vers Alger (800 personnes), la flotte nationale de transport de voyageurs, composée de trois navires, est à l'arrêt depuis. Le plus grave pour le groupe, c'est que cette baisse coïncide avec la saison estivale, soit "la saison haute", qui devait commencer en mars. Seule bonne nouvelle, les navires de transport de fret, au nombre de dix, continuent à assurer normalement leurs activités dans l'import et l'export des marchandises de et vers l'Algérie. Taxis et petits transporteurs : combien sont-ils ? Le 22 mars, le gouvernement avait aussi décrété la suspension de tous les transports publics de voyageurs. La mesure concerne les bus qui assurent les dessertes interwilayas, urbains ou suburbains, ainsi que les services de taxi. L'impact de la décision est plus large, puisque ce sont des dizaines de milliers de travailleurs qui sont concernés et les petites entreprises de transport risquent simplement de mettre la clé sous le paillasson. Le 25 avril, le gouvernement a mis les taxis urbains sur la liste des activités autorisées à reprendre, mais il a précisé par la suite que la reprise se fera après la définition des modalités de l'exercice de l'activité afin de minimiser les risques de contamination des conducteurs et des clients. Le secteur des transports est le plus durement touché, mais beaucoup d'autres entreprises, y compris des groupes puissants comme Naftal et Sonelgaz, subissent les retombées de la crise sanitaire. L'entreprise Naftal a vu son chiffre d'affaires baisser de 50% à cause du recul de la consommation induit par le confinement et la limitation des déplacements. Fermé depuis fin mars, l'aéroport d'Alger fait état d'un manque à gagner de 1,3 milliard de dinars. Et le groupe Sonelgaz a vu la demande d'électricité baisser de 10% à cause du coronavirus, selon son P-dg Chahar Boulakhras. Selon le président du FCE, 80% des entreprises algériennes sont touchées par la crise. "L'année 2019 a été difficile pour les entreprises algériennes et nous avons commencé 2020 avec la sécheresse d'un côté, la crise sanitaire et ses conséquences de l'autre, et tout cela sera aggravé par la crise des prix du pétrole", a résumé Hassen Khelifati, P-dg d'Alliance Assurances, dans un entretien à TSA. "A mon avis, les conséquences seront lourdes, notamment la disparition des pans entiers de l'économie et son corollaire, la mise au chômage de travailleurs, s'il n'y a pas une mobilisation générale de tous les acteurs : Etat, systèmes financiers, entreprises et syndicats", met en garde l'ancien membre du Forum des chefs d'entreprise, qui s'apprête à lancer une nouvelle organisation patronale