L'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a déposé, au nom du gouvernement algérien, une plainte pour diffamation auprès des instances judiciaires françaises à l'encontre de Reporters sans frontières (RSF). L'ambassadeur d'Algérie en France, Mohamed-Antar Daoud, a déposé, au nom du gouvernement algérien, une plainte pour diffamation auprès des instances judiciaires françaises à l'encontre de Reporters sans frontières (RSF). Cette action en justice porte sur l'assertion contenue dans le communiqué publié par RSF le 19 juillet 2021 sur son site web officiel, selon laquelle l'Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus et qu'elle l'utiliserait pour espionner d'autres parties. "Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l'Algérie" selon l'ambassade d'Algérie en France. Respectueux des libertés fondamentales, individuelles et collectives garanties par la Constitution algérienne et fidèle aux principes régissant les relations internationales, "notre pays dément formellement ces accusations", a-t-on ajouté de même source. "À ce titre, l'Algérie affirme qu'elle ne dispose aucunement de ce logiciel et n'a jamais eu à l'utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit avec les parties détenant cette technologie à des fins d'espionnage visant à porter atteinte à l'honneur et à la réputation de pays respectueux de la légalité internationale", conclut l'ambassade dans un communiqué. Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, avait répondu en avril 2020 à RSF qui avait publié un rapport sur la liberté de la presse en Algérie. Le ministre a indiqué que l'Etat soutient "puissamment" la liberté de la presse qui n'a de limite que celle de l'éthique et du droit. "RSF dont nombre d'adhérents forcent le respect pour leur engagement sincère et désintéressé pour la défense de la liberté de la presse. Cette même organisation de Reporters sans frontières qui ne défend pas avec la même énergie et avec la même constance d'autres journalistes respectables dans d'autres pays, notamment arabes ou africains, alors même qu'ils sont bâillonnés et réellement harcelés", avait indiqué le communiqué du ministre. "On sait que RSF, bien que ce soit une ONG, est un élément de la chaîne d'expression du soft power français à travers le monde", a-t-il ajouté, soulignant que l'ONG "bénéficie du soutien, sous une forme ou sous un autre de l'AFD, l'Agence française de développement, de TV5 et de TV5 Monde, chaînes de l'audiovisuel extérieur français, de Radio France, de la Fondation de France, de l'entreprise publique EDF, du ministère de la Culture, du Conseil de l'Europe, de l'Instrument européen pour la démocratie et des droits de l'Homme (IEDDH) et, aux Etats-Unis, de la Fondation Ford, de l'American Express et, surtout, de la NED, la fameuse National endowment for democracy, le cheval de Troie par excellence des révolutions colorées dans le monde, Maghreb et monde arabe en première ligne". RSF publie un erratum Dans la même journée, RSF a actualisé son communiqué publié lundi et a retiré l'Algérie de la liste des clients potentiels de la société israélienne NSO qui a développé Pegasus. L'ONG a même publié unerratum et a regretté son erreur. "Erratum : Dans un premier temps, nous avons fait figurer l'Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée", a écrit l'ONG dans la mise à jour de son communiqué publié lundi 19 juillet. Dimanche, le journal français Le Monde e 16 autres rédactions ont eu accès aux résultats d'une enquête menée par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International. Selon les données partagées par deux organisations et publiées dans la presse, des dizaines de milliers de téléphones ont été espionnés par les services de nombreux pays dont un opérateur du Maroc en utilisant Pegasus. Le FLN dénonce l'utilisation à grande échelle de Pegasus par le Maroc contre les Algériens Le parti du Front de libération nationale (FLN) a fortement fustigé, dans un communiqué, le recours du régime marocain à l'utilisation, à grande échelle, du logiciel d'espionnage "Pegasus" contre des responsables et des citoyens algériens, qualifiant cet acte "d'agression systématique contre un Etat souverain". Le FLN exprime à nouveau "sa réprobation et son indignation face aux provocations flagrantes du Makhzen à l'égard de l'Algérie et qui constituent une agression systématique contre un Etat souverain", précise le parti dans son communiqué. Condamnant des pratiques "honnies et illégales", la même source relève "des dérives dangereuses auxquelles Rabat ne cesse d'avoir recours, sur injonction de ses maîtres, contre l'Algérie". À ce propos, la formation politique condamne "énergiquement" l'utilisation, à grande échelle, de Pegasus pour espionner des responsables et des citoyens algériens ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme partout dans le monde, qualifiant cet acte de "crime à part entière et d'atteinte inacceptable aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales". Pour le parti FLN, cette agression "systématique s'inscrit dans le cadre d'une série d'attaques aventurières et irresponsables constituant une déclaration de guerre contre l'Algérie" rappelant, à ce propos, "le flagrant complot visant l'unité du peuple algérien, et qui va à contre courant de tous les principes, conventions bilatérales et droit international". Par ailleurs, le Parti a salué "la position ferme de l'Algérie, qui s'est réservée le droit de riposte adéquate à cette attaque et qui a fait part de sa disposition à participer à tout effort international visant à établir collectivement les faits et à mettre à nu l'étendue et l'ampleur de ces crimes, véritable menace pour la paix et la sécurité internationales ainsi que pour la sécurité humaine". Evoquant "une violation flagrante des principes et fondements régissant les relations internationales", le FLN rappelle les propos du consul marocain à Oran qui a qualifié l'Algérie de "pays hostile", estimant "qu'il ne s'agit là que d'ignobles pratiques largement relayées par l'arsenal médiatique outillé par le Makhzen pour propager des mensonges et des fakenews sur l'Algérie et ses institutions viales réseaux sociaux. De tels actes d'hostilité contre l'Algérie ne peuvent qu'émaner d'un régime comploteur à la solde de ses maîtres", conclut la même source qui souligne "la trahison du Maroc à la cause palestinienne et l'occupation du peuple sahraoui en lutte pour son autodétermination et son indépendance". Le Monde persiste et signe et répond au Maroc Après les graves révélations sur l'affaire de l'espionnage mené par le Maroc via le logiciel Pegasus de l'entreprise israélienne NSO, contre plusieurs personnalités à travers le monde, dont des Algériens, le journal français Le Monde a tenu à maintenir ses informations, tout en remettant en cause les démentis du Makhzen et de NSO. Dans un article publié jeudi dernier, le quotidien français, qui a été parmi les médias ayant révélé l'affaire, a tenu à maintenir ses révélations suite aux démentis de "l'entreprise israélienne et du gouvernement marocain". Saisi en premier lieu par Forbidden Stories, qui avait été également à l'origine des divulgations, l'ambassade du Maroc en France avait répondu à Forbidden Stories, le 17 juillet, "ne pas comprendre le contexte de [cette] saisine", et affirmait qu'Amnesty International "a été incapable de prouver une quelconque relation entre le Maroc et [NSO]", souligne Le Monde. Le Maroc a ensuite publié un communiqué relayé par son agence de presse, dans lequel il affirme n'avoir "jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocains n'ont jamais eu recours à ce genre d'actes". "Les preuves matérielles sont toutes publiques" Dans sa réponse, le journal français indique que le "Projet Pegasus a accumulé de multiples éléments, qui confirment que le Maroc est client de NSO et opère des surveillances électroniques par le biais de Pegasus". D'ailleurs, dès 2018, le Citizen Lab de l'université de Toronto, en sa qualité de l'un des principaux centres de recherche au monde sur les logiciels espions, "avait identifié le Maroc comme un très probable client de NSO", indiquet- on encore. En outre, Le Monde affirme dans son article de précisions que les preuves matérielles prouvant l'implicatio directe du Maroc, mises en ligne dès ce dimanche par le Security Lab d'Amnesty International, "sont toutes publiques" La réponse du journal au démenti de NSO Selon la même source, "aucun élément remettant en cause lamoindre partie du rapport, dont le sérieux a été unanimement salué dans le milieu de la sécurité informatique,n'a été signalé à ce jour". Par ailleurs, le journal a également battu en brèche tous les démentis de l'entreprise israélienne NSO, qui a affirmé que "les données analysées par le consortium, une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone, n'ont rien à voir avec le système de Pegasus et ne représentent pas des cibles". Or, "l'analyse de multiples téléphones figurant dans cette liste montre qu'elle contient à la fois des numéros qui ont été infectés, des numéros qui ont été ciblés et des numéros qui n'ont pas été ciblés par Pegasus", précise encore le même journal Cette action en justice porte sur l'assertion contenue dans le communiqué publié par RSF le 19 juillet 2021 sur son site web officiel, selon laquelle l'Algérie figure parmi les pays en possession du logiciel Pegasus et qu'elle l'utiliserait pour espionner d'autres parties. "Outre leur caractère diffamatoire et mensonger, ces allégations inadmissibles relèvent de la manipulation de RSF connue pour son acharnement vis-à-vis de l'Algérie" selon l'ambassade d'Algérie en France. Respectueux des libertés fondamentales, individuelles et collectives garanties par la Constitution algérienne et fidèle aux principes régissant les relations internationales, "notre pays dément formellement ces accusations", a-t-on ajouté de même source. "À ce titre, l'Algérie affirme qu'elle ne dispose aucunement de ce logiciel et n'a jamais eu à l'utiliser, ni à traiter ou à collaborer, de quelque manière que ce soit avec les parties détenant cette technologie à des fins d'espionnage visant à porter atteinte à l'honneur et à la réputation de pays respectueux de la légalité internationale", conclut l'ambassade dans un communiqué. Le ministre de la Communication, Ammar Belhimer, avait répondu en avril 2020 à RSF qui avait publié un rapport sur la liberté de la presse en Algérie. Le ministre a indiqué que l'Etat soutient "puissamment" la liberté de la presse qui n'a de limite que celle de l'éthique et du droit. "RSF dont nombre d'adhérents forcent le respect pour leur engagement sincère et désintéressé pour la défense de la liberté de la presse. Cette même organisation de Reporters sans frontières qui ne défend pas avec la même énergie et avec la même constance d'autres journalistes respectables dans d'autres pays, notamment arabes ou africains, alors même qu'ils sont bâillonnés et réellement harcelés", avait indiqué le communiqué du ministre. "On sait que RSF, bien que ce soit une ONG, est un élément de la chaîne d'expression du soft power français à travers le monde", a-t-il ajouté, soulignant que l'ONG "bénéficie du soutien, sous une forme ou sous un autre de l'AFD, l'Agence française de développement, de TV5 et de TV5 Monde, chaînes de l'audiovisuel extérieur français, de Radio France, de la Fondation de France, de l'entreprise publique EDF, du ministère de la Culture, du Conseil de l'Europe, de l'Instrument européen pour la démocratie et des droits de l'Homme (IEDDH) et, aux Etats-Unis, de la Fondation Ford, de l'American Express et, surtout, de la NED, la fameuse National endowment for democracy, le cheval de Troie par excellence des révolutions colorées dans le monde, Maghreb et monde arabe en première ligne". RSF publie un erratum Dans la même journée, RSF a actualisé son communiqué publié lundi et a retiré l'Algérie de la liste des clients potentiels de la société israélienne NSO qui a développé Pegasus. L'ONG a même publié unerratum et a regretté son erreur. "Erratum : Dans un premier temps, nous avons fait figurer l'Algérie dans la liste des pays clients de NSO. Cette erreur, que nous regrettons, a été corrigée", a écrit l'ONG dans la mise à jour de son communiqué publié lundi 19 juillet. Dimanche, le journal français Le Monde e 16 autres rédactions ont eu accès aux résultats d'une enquête menée par les organisations Forbidden Stories et Amnesty International. Selon les données partagées par deux organisations et publiées dans la presse, des dizaines de milliers de téléphones ont été espionnés par les services de nombreux pays dont un opérateur du Maroc en utilisant Pegasus. Le FLN dénonce l'utilisation à grande échelle de Pegasus par le Maroc contre les Algériens Le parti du Front de libération nationale (FLN) a fortement fustigé, dans un communiqué, le recours du régime marocain à l'utilisation, à grande échelle, du logiciel d'espionnage "Pegasus" contre des responsables et des citoyens algériens, qualifiant cet acte "d'agression systématique contre un Etat souverain". Le FLN exprime à nouveau "sa réprobation et son indignation face aux provocations flagrantes du Makhzen à l'égard de l'Algérie et qui constituent une agression systématique contre un Etat souverain", précise le parti dans son communiqué. Condamnant des pratiques "honnies et illégales", la même source relève "des dérives dangereuses auxquelles Rabat ne cesse d'avoir recours, sur injonction de ses maîtres, contre l'Algérie". À ce propos, la formation politique condamne "énergiquement" l'utilisation, à grande échelle, de Pegasus pour espionner des responsables et des citoyens algériens ainsi que des journalistes et des défenseurs des droits de l'Homme partout dans le monde, qualifiant cet acte de "crime à part entière et d'atteinte inacceptable aux droits de l'Homme et aux libertés fondamentales". Pour le parti FLN, cette agression "systématique s'inscrit dans le cadre d'une série d'attaques aventurières et irresponsables constituant une déclaration de guerre contre l'Algérie" rappelant, à ce propos, "le flagrant complot visant l'unité du peuple algérien, et qui va à contre courant de tous les principes, conventions bilatérales et droit international". Par ailleurs, le Parti a salué "la position ferme de l'Algérie, qui s'est réservée le droit de riposte adéquate à cette attaque et qui a fait part de sa disposition à participer à tout effort international visant à établir collectivement les faits et à mettre à nu l'étendue et l'ampleur de ces crimes, véritable menace pour la paix et la sécurité internationales ainsi que pour la sécurité humaine". Evoquant "une violation flagrante des principes et fondements régissant les relations internationales", le FLN rappelle les propos du consul marocain à Oran qui a qualifié l'Algérie de "pays hostile", estimant "qu'il ne s'agit là que d'ignobles pratiques largement relayées par l'arsenal médiatique outillé par le Makhzen pour propager des mensonges et des fakenews sur l'Algérie et ses institutions viales réseaux sociaux. De tels actes d'hostilité contre l'Algérie ne peuvent qu'émaner d'un régime comploteur à la solde de ses maîtres", conclut la même source qui souligne "la trahison du Maroc à la cause palestinienne et l'occupation du peuple sahraoui en lutte pour son autodétermination et son indépendance". Le Monde persiste et signe et répond au Maroc Après les graves révélations sur l'affaire de l'espionnage mené par le Maroc via le logiciel Pegasus de l'entreprise israélienne NSO, contre plusieurs personnalités à travers le monde, dont des Algériens, le journal français Le Monde a tenu à maintenir ses informations, tout en remettant en cause les démentis du Makhzen et de NSO. Dans un article publié jeudi dernier, le quotidien français, qui a été parmi les médias ayant révélé l'affaire, a tenu à maintenir ses révélations suite aux démentis de "l'entreprise israélienne et du gouvernement marocain". Saisi en premier lieu par Forbidden Stories, qui avait été également à l'origine des divulgations, l'ambassade du Maroc en France avait répondu à Forbidden Stories, le 17 juillet, "ne pas comprendre le contexte de [cette] saisine", et affirmait qu'Amnesty International "a été incapable de prouver une quelconque relation entre le Maroc et [NSO]", souligne Le Monde. Le Maroc a ensuite publié un communiqué relayé par son agence de presse, dans lequel il affirme n'avoir "jamais acquis de logiciels informatiques pour infiltrer des appareils de communication, de même que les autorités marocains n'ont jamais eu recours à ce genre d'actes". "Les preuves matérielles sont toutes publiques" Dans sa réponse, le journal français indique que le "Projet Pegasus a accumulé de multiples éléments, qui confirment que le Maroc est client de NSO et opère des surveillances électroniques par le biais de Pegasus". D'ailleurs, dès 2018, le Citizen Lab de l'université de Toronto, en sa qualité de l'un des principaux centres de recherche au monde sur les logiciels espions, "avait identifié le Maroc comme un très probable client de NSO", indiquet- on encore. En outre, Le Monde affirme dans son article de précisions que les preuves matérielles prouvant l'implicatio directe du Maroc, mises en ligne dès ce dimanche par le Security Lab d'Amnesty International, "sont toutes publiques" La réponse du journal au démenti de NSO Selon la même source, "aucun élément remettant en cause lamoindre partie du rapport, dont le sérieux a été unanimement salué dans le milieu de la sécurité informatique,n'a été signalé à ce jour". Par ailleurs, le journal a également battu en brèche tous les démentis de l'entreprise israélienne NSO, qui a affirmé que "les données analysées par le consortium, une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone, n'ont rien à voir avec le système de Pegasus et ne représentent pas des cibles". Or, "l'analyse de multiples téléphones figurant dans cette liste montre qu'elle contient à la fois des numéros qui ont été infectés, des numéros qui ont été ciblés et des numéros qui n'ont pas été ciblés par Pegasus", précise encore le même journal