Les six pays du voisinage libyen, réunis à Alger, exigent la sortie des mercenaires et des forces militaires étrangères de la Libye. Les six pays du voisinage libyen, réunis à Alger, exigent la sortie des mercenaires et des forces militaires étrangères de la Libye. Réunis à Alger, le lundi 30 août, à l'initiative de l'Algérie, les ministre des Affaires étrangères des pays du voisinage libyen (Soudan, Egypte, Tchad, Niger, Tunisie et Algérie) se sont accordés sur des étapes prioritaires à suivre avant les élections générales du 24 décembre 2021 en Libye. Il s'agit notamment de "la sortie des mercenaires et des combattants étrangers de la Libye". L'allusion est faite à un groupe de paramilitaires russes, à des soldats turcs et à des experts militaires des Emirats arabes unis et des Etats-Unis. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a prévenu, lors de l'allocution d'ouverture, diffusée en direct à l'ENTV, contre le risque qui pèse sur la région du Sahel-Maghreb, si l'instabilité de la Libye se poursuivait. Il a évoqué aussi des plans par lesquels "certaines puissances étrangères cherchent à accroître leur influence dans le pays pour faire de ce pays une plateforme afin de redessiner les équilibres internationaux au détriment des intérêts stratégiques de la Libye et de ses voisins". Les élections conditionnées par le départ des forces étrangères Etats-Unis, Russie, Turquie, Emirats arabes unis, France, Arabie saoudite, Qatar, Italie et Israël s'affrontent en Libye à travers des factions, milices et groupes armés. Khalifa Haftar, qui s'est autoproclamé chef de l'armée libyenne, bénéficie, par exemple, de l'appui de Moscou, de Tel Aviv, du Caire et d'Abu Dhabi. Abu Dhabi et Le Caire voient en Haftar "un rempart contre l'avancée des courants islamistes dans le pays". Jan Kubis, envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, a appelé les pays du voisinage libyen à s'impliquer dans les efforts déployés actuellement pour obliger les mercenaires et les groupes armés étrangers à quitter le pays au plus vite. NajlaAl-Mangoush, ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a, pour sa part, déclaré que le retrait des forces et des mercenaires étrangers était "un préalable à la tenue d'élections générales honnêtes et libres en décembre prochain devant mener le pays vers un système démocratique". La présence de ces forces étrangères est, selon elle, une menace pour toute la région. "Les Libyens oeuvrent actuellement à l'unification de l'institution militaire", a-t-elle dit, insistant sur le retour de la sécurité et de la paix "avec la contribution de tous" pour mener à bien le processus politique dans le pays. Les participants de la réunion d'Alger ont tous insisté sur cette question. L'ONU disposé à soutenir une opération de désarmement en Libye "Les Nations unies sont prêtes à appuyer les Libyens dans l'opération de désarmement et de réintégration des combattants dans les forces armées", a souligné Jan Kubis. "La sortie des forces étrangères du territoire libyen est une nécessité pour garantir l'indépendance du pays. L'unification des institutions libyennes essentiellement militaire et sécuritaire est une priorité", a estimé, de son côté, Ahmed Abou El Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, présent également à Alger. BankoleAdeoye, commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité d l'Union africaine (UA), partage ce point d vue. "L'unification des efforts des institutions libyennes, notamment l'armée, est cruciale. Toute intervention étrangère doit cesser dans l'intérêt des Libyens", a-t-il noté. L'autre priorité est de préparer le terrain sur le plan juridique avant la tenue des élections de décembre. Retard dans l'élaboration des lois électorales Selon Jan Kubis, le gouvernement libyen a pris toutes les mesures pour la tenue de cette consultation sur le plan sécuritaire notamment. "Mais nous avons besoin d'un cadre juridique, d'une base constitutionnelle qu'il faut préparer les prochains jours. Les députés sont actuellement en train de finaliser les lois électorales liées aux scrutins présidentiels et législatifs mais il nous reste peu de temps. J'ai invité les députés à prendre leurs responsabilités et promulguer les deux lois sans tarder", a-t-il prévenu. Jan Kubis a appelé les pays voisins à désigner des observateurs pour suivre l'opération électorale et à travailler ensemble, à la faveur d'une stratégie commune, pour sécuriser les frontières de la Libye. Tripoli, pour rappel, a demandé à l'Algérie de le soutenir pour assurer la sécurisation des frontières sud de la Libye par lesquelles passent les trafiquants d'armes et de drogues. Réunis à Alger, le lundi 30 août, à l'initiative de l'Algérie, les ministre des Affaires étrangères des pays du voisinage libyen (Soudan, Egypte, Tchad, Niger, Tunisie et Algérie) se sont accordés sur des étapes prioritaires à suivre avant les élections générales du 24 décembre 2021 en Libye. Il s'agit notamment de "la sortie des mercenaires et des combattants étrangers de la Libye". L'allusion est faite à un groupe de paramilitaires russes, à des soldats turcs et à des experts militaires des Emirats arabes unis et des Etats-Unis. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, a prévenu, lors de l'allocution d'ouverture, diffusée en direct à l'ENTV, contre le risque qui pèse sur la région du Sahel-Maghreb, si l'instabilité de la Libye se poursuivait. Il a évoqué aussi des plans par lesquels "certaines puissances étrangères cherchent à accroître leur influence dans le pays pour faire de ce pays une plateforme afin de redessiner les équilibres internationaux au détriment des intérêts stratégiques de la Libye et de ses voisins". Les élections conditionnées par le départ des forces étrangères Etats-Unis, Russie, Turquie, Emirats arabes unis, France, Arabie saoudite, Qatar, Italie et Israël s'affrontent en Libye à travers des factions, milices et groupes armés. Khalifa Haftar, qui s'est autoproclamé chef de l'armée libyenne, bénéficie, par exemple, de l'appui de Moscou, de Tel Aviv, du Caire et d'Abu Dhabi. Abu Dhabi et Le Caire voient en Haftar "un rempart contre l'avancée des courants islamistes dans le pays". Jan Kubis, envoyé spécial de l'ONU pour la Libye, a appelé les pays du voisinage libyen à s'impliquer dans les efforts déployés actuellement pour obliger les mercenaires et les groupes armés étrangers à quitter le pays au plus vite. NajlaAl-Mangoush, ministre libyenne des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, a, pour sa part, déclaré que le retrait des forces et des mercenaires étrangers était "un préalable à la tenue d'élections générales honnêtes et libres en décembre prochain devant mener le pays vers un système démocratique". La présence de ces forces étrangères est, selon elle, une menace pour toute la région. "Les Libyens oeuvrent actuellement à l'unification de l'institution militaire", a-t-elle dit, insistant sur le retour de la sécurité et de la paix "avec la contribution de tous" pour mener à bien le processus politique dans le pays. Les participants de la réunion d'Alger ont tous insisté sur cette question. L'ONU disposé à soutenir une opération de désarmement en Libye "Les Nations unies sont prêtes à appuyer les Libyens dans l'opération de désarmement et de réintégration des combattants dans les forces armées", a souligné Jan Kubis. "La sortie des forces étrangères du territoire libyen est une nécessité pour garantir l'indépendance du pays. L'unification des institutions libyennes essentiellement militaire et sécuritaire est une priorité", a estimé, de son côté, Ahmed Abou El Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, présent également à Alger. BankoleAdeoye, commissaire aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité d l'Union africaine (UA), partage ce point d vue. "L'unification des efforts des institutions libyennes, notamment l'armée, est cruciale. Toute intervention étrangère doit cesser dans l'intérêt des Libyens", a-t-il noté. L'autre priorité est de préparer le terrain sur le plan juridique avant la tenue des élections de décembre. Retard dans l'élaboration des lois électorales Selon Jan Kubis, le gouvernement libyen a pris toutes les mesures pour la tenue de cette consultation sur le plan sécuritaire notamment. "Mais nous avons besoin d'un cadre juridique, d'une base constitutionnelle qu'il faut préparer les prochains jours. Les députés sont actuellement en train de finaliser les lois électorales liées aux scrutins présidentiels et législatifs mais il nous reste peu de temps. J'ai invité les députés à prendre leurs responsabilités et promulguer les deux lois sans tarder", a-t-il prévenu. Jan Kubis a appelé les pays voisins à désigner des observateurs pour suivre l'opération électorale et à travailler ensemble, à la faveur d'une stratégie commune, pour sécuriser les frontières de la Libye. Tripoli, pour rappel, a demandé à l'Algérie de le soutenir pour assurer la sécurisation des frontières sud de la Libye par lesquelles passent les trafiquants d'armes et de drogues.