Proclamé le 19 septembre 1958 pour parachever la mise en place des institutions de la Révolution, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) a joué un rôle décisif dans l'internationalisation et la mobilisation de la communauté internationale autour de la cause nationale. Proclamé le 19 septembre 1958 pour parachever la mise en place des institutions de la Révolution, le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) a joué un rôle décisif dans l'internationalisation et la mobilisation de la communauté internationale autour de la cause nationale. Le premier acte diplomatique du GPR a été de dénoncer, dès le lendemain de sa création, à l'ONU, le référendum sur la nouvelle Constitution annoncé par le général Charles de Gaulle.Ce texte, qui a posé les fondements de la cinquième République française, devait être interprété, en Algérie, comme manifestant la volonté de la population de rester ou non attaché à la France. Ce premier acte du GPRA a été suivi par de nombreuses autres actions diplomatiques destinées à dénoncer l'occupant français, la puissance usurpatrice, et à faire connaître la cause algérienne. L'objectif escompté était de gagner le soutien et la solidarité de la communauté internationale à travers une participation aux fora internationaux et des visites à des pays solidaires du combat des Algériens pour recouvrer leur indépendance. Sa création a rendu possible la participation de la République algérienne à de nombreuses manifestations, notamment au niveau africain, telles que les conférences d'Accra (Ghana-décembre 1958), Monrovia (Libéria-août 1959), Tunis (janvier 1960) et Casablanca (Maroc-1961). L'intense activité menée par des représentants officiels du GPRA et leurs actions diplomatiques dans les forums internationaux et dans les nombreuses capitales où le gouvernement présidé par Ferhat Abbas, disposait de représentations permanentes, y compris à l'ONU, ont permis à l'Algérie de faire entendre sa voix. En effet, l'action du GPRA a influencé le débat sur la question algérienne à l'Assemblée générale des Nations unies. Pour la première fois, les Etats-Unis, l'un des principaux alliés de la France, choisissent l'abstention lors d'un débat au Conseil de sécurité, portant un coup dur au général de Gaulle qui cherchait l'appui du Président américain Eisenhower. La France coloniale considérait l'Algérie comme un territoire français et, de ce fait, elle soutenait que l'affaire relevait exclusivement de sa compétence nationale. Mais, c'était sans compter sur l'écho favorable qu'a trouvé le GPRA auprès de nombreuses capitales dans le monde, poussant la France à brandir la menace de rompre ses relations diplomatiques avec les états qui le reconnaîtrait. Bataille de reconnaissance "La bataille de la reconnaissance a été dure et a finalement abouti", affirmait l'ancien ministre du GPRA, Abdelhamid Mehri, relevant que "parmi les nombreux pays qui ont reconnu le GPRA, il y a avait la Chine et l'Union soviétique, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU". C'était là, "une grande victoire pour la cause algérienne", avait-il soutenu. Aussitôt proclamé, simultanément depuis le Caire, Rabat et Tunis, le nouveau gouvernement en exil obtient la reconnaissance de dizaines d'Etats souverains qui ont apporté leur soutien indéfectible au combat des Algériens pour leur indépendance. Au 1er juillet 1962, à la veille du référendum d'autodétermination, un total de 36 pays avait reconnu le GPRA. Créé dans la double perspective: le débat à l'ONU et le référendum sur l'autodétermination, le GPRA a forcé le gouvernement français à le reconnaitre comme unique représentant du peuple algérien et un interlocuteur inévitable lors des négociations qui ont abouti à la signature des Accords d'Evian, mettant fin officiellement à 132 années de colonisation française et à plus de 7 ans de guerre. Pour le président de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), Daho Ould- Kablia, la création du GPRA a "donné de la visibilité" à la Révolution algérienne. En "dépit de son statut provisoire, le nouveau gouvernement a joué un rôle primordial au plan international", affirmait l'ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi, précisant dans un témoignage que le GPRA "a conclu des dizaines d'accords et de traités internationaux". L'ancien chef du gouvernement, Réda Malek, quant à lui, a relevé la "grande portée historique" de la constitution du GPRA, soulignant le contexte de sa création, marqué par "la férocité de la guerre et les pressions de l'armée française" sur le gouvernement d'alors. Considéré comme un "évènement majeur" dans la marche de la Révolution algérienne, la proclamation du GPRA était la concrétisation d'une décision prise lors du Congrès de la Soummam. Le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), réuni e août 1958 au Caire, a préconisé dans ses résolutions la création du GPRA, concrétisée un an plus tard, par le Comité de coordination et d'exécution (CCE). Si l'objectif annoncé était le parachèvement de la mise en place des institutions de la Révolution, la constitution du GPRA devait permettre à la révolution algérienne de "franchir un nouveau stade". Krim Belkacem, qui avait hâté la mise en place du GPRA, affirmait alors que "le monde extérieur ne nous respectera et ne nous fera confiance que si nous arrivons à parler le même langage et q e nous adoptons un comportement efficace". Le premier acte diplomatique du GPR a été de dénoncer, dès le lendemain de sa création, à l'ONU, le référendum sur la nouvelle Constitution annoncé par le général Charles de Gaulle.Ce texte, qui a posé les fondements de la cinquième République française, devait être interprété, en Algérie, comme manifestant la volonté de la population de rester ou non attaché à la France. Ce premier acte du GPRA a été suivi par de nombreuses autres actions diplomatiques destinées à dénoncer l'occupant français, la puissance usurpatrice, et à faire connaître la cause algérienne. L'objectif escompté était de gagner le soutien et la solidarité de la communauté internationale à travers une participation aux fora internationaux et des visites à des pays solidaires du combat des Algériens pour recouvrer leur indépendance. Sa création a rendu possible la participation de la République algérienne à de nombreuses manifestations, notamment au niveau africain, telles que les conférences d'Accra (Ghana-décembre 1958), Monrovia (Libéria-août 1959), Tunis (janvier 1960) et Casablanca (Maroc-1961). L'intense activité menée par des représentants officiels du GPRA et leurs actions diplomatiques dans les forums internationaux et dans les nombreuses capitales où le gouvernement présidé par Ferhat Abbas, disposait de représentations permanentes, y compris à l'ONU, ont permis à l'Algérie de faire entendre sa voix. En effet, l'action du GPRA a influencé le débat sur la question algérienne à l'Assemblée générale des Nations unies. Pour la première fois, les Etats-Unis, l'un des principaux alliés de la France, choisissent l'abstention lors d'un débat au Conseil de sécurité, portant un coup dur au général de Gaulle qui cherchait l'appui du Président américain Eisenhower. La France coloniale considérait l'Algérie comme un territoire français et, de ce fait, elle soutenait que l'affaire relevait exclusivement de sa compétence nationale. Mais, c'était sans compter sur l'écho favorable qu'a trouvé le GPRA auprès de nombreuses capitales dans le monde, poussant la France à brandir la menace de rompre ses relations diplomatiques avec les états qui le reconnaîtrait. Bataille de reconnaissance "La bataille de la reconnaissance a été dure et a finalement abouti", affirmait l'ancien ministre du GPRA, Abdelhamid Mehri, relevant que "parmi les nombreux pays qui ont reconnu le GPRA, il y a avait la Chine et l'Union soviétique, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU". C'était là, "une grande victoire pour la cause algérienne", avait-il soutenu. Aussitôt proclamé, simultanément depuis le Caire, Rabat et Tunis, le nouveau gouvernement en exil obtient la reconnaissance de dizaines d'Etats souverains qui ont apporté leur soutien indéfectible au combat des Algériens pour leur indépendance. Au 1er juillet 1962, à la veille du référendum d'autodétermination, un total de 36 pays avait reconnu le GPRA. Créé dans la double perspective: le débat à l'ONU et le référendum sur l'autodétermination, le GPRA a forcé le gouvernement français à le reconnaitre comme unique représentant du peuple algérien et un interlocuteur inévitable lors des négociations qui ont abouti à la signature des Accords d'Evian, mettant fin officiellement à 132 années de colonisation française et à plus de 7 ans de guerre. Pour le président de l'Association des anciens du ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG), Daho Ould- Kablia, la création du GPRA a "donné de la visibilité" à la Révolution algérienne. En "dépit de son statut provisoire, le nouveau gouvernement a joué un rôle primordial au plan international", affirmait l'ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi, précisant dans un témoignage que le GPRA "a conclu des dizaines d'accords et de traités internationaux". L'ancien chef du gouvernement, Réda Malek, quant à lui, a relevé la "grande portée historique" de la constitution du GPRA, soulignant le contexte de sa création, marqué par "la férocité de la guerre et les pressions de l'armée française" sur le gouvernement d'alors. Considéré comme un "évènement majeur" dans la marche de la Révolution algérienne, la proclamation du GPRA était la concrétisation d'une décision prise lors du Congrès de la Soummam. Le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA), réuni e août 1958 au Caire, a préconisé dans ses résolutions la création du GPRA, concrétisée un an plus tard, par le Comité de coordination et d'exécution (CCE). Si l'objectif annoncé était le parachèvement de la mise en place des institutions de la Révolution, la constitution du GPRA devait permettre à la révolution algérienne de "franchir un nouveau stade". Krim Belkacem, qui avait hâté la mise en place du GPRA, affirmait alors que "le monde extérieur ne nous respectera et ne nous fera confiance que si nous arrivons à parler le même langage et q e nous adoptons un comportement efficace".