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Une pathologie à caractère psychologique
trouble obsessionnel compulsif (TOC)
Publié dans Le Midi Libre le 19 - 06 - 2007

Historiquement, c'est Freud qui, de 1895 à 1926, a élaboré progressivement une clinique et une théorie du T.O.C, qu'il qualifiait de névrose obsessionnelle. Au sens freudien, le terme de névrose désigne une maladie de la personnalité à l'origine de laquelle les facteurs compréhensibles prédominants sont psychologiques.
Historiquement, c'est Freud qui, de 1895 à 1926, a élaboré progressivement une clinique et une théorie du T.O.C, qu'il qualifiait de névrose obsessionnelle. Au sens freudien, le terme de névrose désigne une maladie de la personnalité à l'origine de laquelle les facteurs compréhensibles prédominants sont psychologiques.
Le T.O.C. est caractérisé par la survenue d'obsessions et de compulsions. Dans l'obsession, la pensée est assiégée par des idées absurdes et va tenter de s'en défendre par des actions (les compulsions et les rituels).
Ce trouble toucherait 2 à 3% de la population, dont 40% avant 20 ans et sans préférence de sexe.
Comment reconnaître les obsessions et les
compulsions ?
1) Les obsessions :
Ce sont des idées, affects ou images qui s'imposent de façon répétée et involontaire à la conscience du sujet et génèrent de l'angoisse. Ces pensées ne sont pas simplement des préoccupations excessives concernant les problèmes de la vie réelle.
Le sujet, comme dans toute névrose, reconnaît cette pensée comme sienne malgré son caractère absurde mais n'arrive pas à s'en débarrasser.
On distingue :
- les obsessions idéatives : ruminations obsédantes d'une image, d'une phrase : injures religieuses, fautes anciennes, doutes et scrupules.
- les obsessions phobiques : crainte spécifique d'un objet ou d'une maladie (sida, cancer, syphillis), ou d'une contamination (souillure, pollution, saleté, microbes). Cette peur existe, contrairement aux phobies, en dehors de la confrontation avec l'objet.
- Les obsessions impulsives : crainte angoissante et assiégeante de réaliser, contre sa volonté, un acte répréhensible plus ou moins grave.
Exemple : peur de prononcer des injures scatologiques en plein discours, de se jeter sous le métro. Dans l'obsession impulsive, la crainte existe indépendamment des lieux ou des situations redoutées, contrairement à la phobie d'impulsion.
2) Les compulsions :
Ce sont des comportements ou actes mentaux destinés à neutraliser ou à diminuer l'angoisse générée par les obsessions. Le sujet se sent obligé les de réaliser même s'il les trouve absurdes et ridicules. Certains ont une valeur quasi magique pour le patient et le soulagent au moins en partie. Mais l'angoisse des obsessions s'accroît si le sujet ne peut faire ses compulsions.
Exemple :
- lavages des mains pour lutter contre des pensées obsédantes de contamination.
- réciter une liste de mots
- marcher sur les talons.
- Contrainte de toucher certains objets ou certaines personnes
Parfois, les compulsions sont organisées en véritables rituels qui doivent être faits selon certaines règles bien précises pour être efficaces :
Exemple : cérémonial de lavage, de rangement, rituels de vérifications (fermeture porte, gaz, maison, voiture).
Ces obsessions et compulsions sont à l'origine d'une perte de temps importante (plus d'une heure par jour) et/ou interfèrent de manière significative avec les activités habituelles du sujet ou son fonctionnement professionnel (ou scolaire).
Le sujet reconnaît que ses obsessions et compulsions sont excessives et irraisonnées mais n'arrive pas à lutter contre.
Pourquoi
souffre-t-on de toc ?
Il y a des explications psychologiques et d'autres biologiques. Les deux théories sont probablement complémentaires l'une de l'autre.
Selon la psychanalyse, les symptômes du T.O.C. seraient la preuve de l'échec du refoulement total dans l'inconscient de certaines pulsions inavouables survenant pendant le stade de développement « anal » (de 3 à 5 ans). Ces fantasmes resurgiraient donc dans le conscient sous la forme plus acceptable psychiquement d'obsessions et compulsions.
Dans les théories biologiques du toc, certains proposent un lien entre ce trouble et la dépression, par le biais de la sérotonine, un des principaux neurotransmetteurs cérébraux.
Comment évolue-t-il
C‘est une névrose très structurée qui ne se guérit pas spontanément. Les rituels tendent à devenir de plus en plus importants et présents dans la vie du sujet.
C'est la névrose de plus mauvais pronostic, d'autant plus que le début est précoce.
La dépression est la complication la plus fréquente car les obsessions et compulsions finissent par épuiser le sujet.
Quelques mesures à prescrire
Il faut maintenir le plus longtemps possible une insertion socioprofessionnelle correcte (sinon risque d'aggravation sévère).
Il est nécessaire aussi de préconiser des voyages, des changement de cadres et de lieux afin d'éviter une ritualisation excessive du patient.
Quand hospitaliser ?
En cas :
- de décompensation dépressive grave avec risque suicidaire ;
- d'angoisse non maîtrisable et envahissante ;
- de retentissement majeur sur le plan affectif, social ou professionnel.
Y a-t-il des médicaments contre le T.O.C. ?
Certains traitements ont, en effet, fait la preuve de leur efficacité dans le toc.
Il s'agit en particulier de certains antidépresseurs qui interfèrent avec le système sérotoninergique cérébral. Ils mettent souvent plusieurs semaines à agir et la durée du traitement peut être très longue.
Les anxiolytiques peuvent être donnés sur une durée limitée en cas d'anxiété importante.
La place importante des psychothérapies dans la prise en charge du toc
Leur intervention doit être la plus précoce possible.
Une cure psychanalytique peut être précédée par un travail comportemental permettant une meilleure élaboration verbale et une première gestion des angoisses du patient. La psychanalyse pourra aider le sujet à mieux comprendre d'où viennent ses symptômes obsessionnels par rapport à sa propre histoire.
Le T.O.C. est caractérisé par la survenue d'obsessions et de compulsions. Dans l'obsession, la pensée est assiégée par des idées absurdes et va tenter de s'en défendre par des actions (les compulsions et les rituels).
Ce trouble toucherait 2 à 3% de la population, dont 40% avant 20 ans et sans préférence de sexe.
Comment reconnaître les obsessions et les
compulsions ?
1) Les obsessions :
Ce sont des idées, affects ou images qui s'imposent de façon répétée et involontaire à la conscience du sujet et génèrent de l'angoisse. Ces pensées ne sont pas simplement des préoccupations excessives concernant les problèmes de la vie réelle.
Le sujet, comme dans toute névrose, reconnaît cette pensée comme sienne malgré son caractère absurde mais n'arrive pas à s'en débarrasser.
On distingue :
- les obsessions idéatives : ruminations obsédantes d'une image, d'une phrase : injures religieuses, fautes anciennes, doutes et scrupules.
- les obsessions phobiques : crainte spécifique d'un objet ou d'une maladie (sida, cancer, syphillis), ou d'une contamination (souillure, pollution, saleté, microbes). Cette peur existe, contrairement aux phobies, en dehors de la confrontation avec l'objet.
- Les obsessions impulsives : crainte angoissante et assiégeante de réaliser, contre sa volonté, un acte répréhensible plus ou moins grave.
Exemple : peur de prononcer des injures scatologiques en plein discours, de se jeter sous le métro. Dans l'obsession impulsive, la crainte existe indépendamment des lieux ou des situations redoutées, contrairement à la phobie d'impulsion.
2) Les compulsions :
Ce sont des comportements ou actes mentaux destinés à neutraliser ou à diminuer l'angoisse générée par les obsessions. Le sujet se sent obligé les de réaliser même s'il les trouve absurdes et ridicules. Certains ont une valeur quasi magique pour le patient et le soulagent au moins en partie. Mais l'angoisse des obsessions s'accroît si le sujet ne peut faire ses compulsions.
Exemple :
- lavages des mains pour lutter contre des pensées obsédantes de contamination.
- réciter une liste de mots
- marcher sur les talons.
- Contrainte de toucher certains objets ou certaines personnes
Parfois, les compulsions sont organisées en véritables rituels qui doivent être faits selon certaines règles bien précises pour être efficaces :
Exemple : cérémonial de lavage, de rangement, rituels de vérifications (fermeture porte, gaz, maison, voiture).
Ces obsessions et compulsions sont à l'origine d'une perte de temps importante (plus d'une heure par jour) et/ou interfèrent de manière significative avec les activités habituelles du sujet ou son fonctionnement professionnel (ou scolaire).
Le sujet reconnaît que ses obsessions et compulsions sont excessives et irraisonnées mais n'arrive pas à lutter contre.
Pourquoi
souffre-t-on de toc ?
Il y a des explications psychologiques et d'autres biologiques. Les deux théories sont probablement complémentaires l'une de l'autre.
Selon la psychanalyse, les symptômes du T.O.C. seraient la preuve de l'échec du refoulement total dans l'inconscient de certaines pulsions inavouables survenant pendant le stade de développement « anal » (de 3 à 5 ans). Ces fantasmes resurgiraient donc dans le conscient sous la forme plus acceptable psychiquement d'obsessions et compulsions.
Dans les théories biologiques du toc, certains proposent un lien entre ce trouble et la dépression, par le biais de la sérotonine, un des principaux neurotransmetteurs cérébraux.
Comment évolue-t-il
C‘est une névrose très structurée qui ne se guérit pas spontanément. Les rituels tendent à devenir de plus en plus importants et présents dans la vie du sujet.
C'est la névrose de plus mauvais pronostic, d'autant plus que le début est précoce.
La dépression est la complication la plus fréquente car les obsessions et compulsions finissent par épuiser le sujet.
Quelques mesures à prescrire
Il faut maintenir le plus longtemps possible une insertion socioprofessionnelle correcte (sinon risque d'aggravation sévère).
Il est nécessaire aussi de préconiser des voyages, des changement de cadres et de lieux afin d'éviter une ritualisation excessive du patient.
Quand hospitaliser ?
En cas :
- de décompensation dépressive grave avec risque suicidaire ;
- d'angoisse non maîtrisable et envahissante ;
- de retentissement majeur sur le plan affectif, social ou professionnel.
Y a-t-il des médicaments contre le T.O.C. ?
Certains traitements ont, en effet, fait la preuve de leur efficacité dans le toc.
Il s'agit en particulier de certains antidépresseurs qui interfèrent avec le système sérotoninergique cérébral. Ils mettent souvent plusieurs semaines à agir et la durée du traitement peut être très longue.
Les anxiolytiques peuvent être donnés sur une durée limitée en cas d'anxiété importante.
La place importante des psychothérapies dans la prise en charge du toc
Leur intervention doit être la plus précoce possible.
Une cure psychanalytique peut être précédée par un travail comportemental permettant une meilleure élaboration verbale et une première gestion des angoisses du patient. La psychanalyse pourra aider le sujet à mieux comprendre d'où viennent ses symptômes obsessionnels par rapport à sa propre histoire.


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