Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a réaffirmé hier, lors de la présentation du programme de son gouvernement devant les députés de l'Assemblée populaire nationale, la détermination de l'Etat à "combattre la corruption sous toutes ses formes et manifestations", mettant l'accent sur l'importance d'une "politique pénale cohérente et efficace à même de permettre une plus grande maîtrise des contentieux complexes". M. Belkhadem déclarera dans le même contexte, que le gouvernement intensifiera la lutte contre ce fléau qui est injustifiable et condamnable, qu'il ait pour cadre la sphère publique ou privée et qu'il soit le fait de personnes physiques ou morales. Ainsi donc, le gouvernement, par la voix la plus autorisée, s'engage à inscrire la lutte contre la corruption comme un axe central de sa politique. Il est de bon ton d'entendre le Chef du gouvernement évoquer dans son programme la lutte contre ce phénomène qui, il n'y a pas si longtemps, était étranger à la société algérienne. Il est temps de se demander s'il n'est pas trop tard, tant ce fléau s'est ancré dans la pratique quotidienne. Scandales financiers à répétition qui ont pour cadre les banques publiques ; une banque privée qui a acheté «le silence» de tout un panel de personnalités pour pouvoir travailler à son aise, avec les résultats que l'on sait ; des marchés publics émanant des différents secteurs d'activité, surévalués et surfacturés et bien d'autres méfaits dont il est fastidieux d'énumérer la longue liste, ont fini par faire tirer la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui travestit les rapports entre les citoyens, faisant peser un danger réel sur la cohésion sociale, et, fait aussi grave, fausse toutes les politiques mises en branle pour le développement social et économique du pays. Les conséquences sont désastreuses et néfastes pour l'image du pays qui est régulièrement épinglé par une ONG, qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Les lois, les textes réglementaires, les instruments, les mécanismes, foisonnent pour combattre ce phénomène. Il semble que quelque part il y a dysfonctionnement dans les limites des champs de compétences des institutions chargées de lutter contre ce fléau. Un fait qui donne l'impression qu'un attentisme est voulu et entretenu par certaines parties qui ont un intérêt à ce que le statu quo perdure. Il est difficile de comprendre l'attitude de l'ancienne APN, qui a vidé de sa substance le projet de loi sur la corruption. Un texte de loi finalement adopté sans le très controversé article 7. Ce texte ne proposait rien de plus que d'obliger les commis et agents de l'Etat à déclarer leur patrimoine au début et à la fin de leur mandat. Il est facile d'affirmer que ce n'est pas de cette manière de faire des députés qu'il y aura des avancées notables dans le domaine de la lutte contre la corruption. A moins que le gouvernement n'affiche clairement sa volonté politique par une action volontariste de limiter, à défaut de circonscrire, le fléau. Toute la question est là. Le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, a réaffirmé hier, lors de la présentation du programme de son gouvernement devant les députés de l'Assemblée populaire nationale, la détermination de l'Etat à "combattre la corruption sous toutes ses formes et manifestations", mettant l'accent sur l'importance d'une "politique pénale cohérente et efficace à même de permettre une plus grande maîtrise des contentieux complexes". M. Belkhadem déclarera dans le même contexte, que le gouvernement intensifiera la lutte contre ce fléau qui est injustifiable et condamnable, qu'il ait pour cadre la sphère publique ou privée et qu'il soit le fait de personnes physiques ou morales. Ainsi donc, le gouvernement, par la voix la plus autorisée, s'engage à inscrire la lutte contre la corruption comme un axe central de sa politique. Il est de bon ton d'entendre le Chef du gouvernement évoquer dans son programme la lutte contre ce phénomène qui, il n'y a pas si longtemps, était étranger à la société algérienne. Il est temps de se demander s'il n'est pas trop tard, tant ce fléau s'est ancré dans la pratique quotidienne. Scandales financiers à répétition qui ont pour cadre les banques publiques ; une banque privée qui a acheté «le silence» de tout un panel de personnalités pour pouvoir travailler à son aise, avec les résultats que l'on sait ; des marchés publics émanant des différents secteurs d'activité, surévalués et surfacturés et bien d'autres méfaits dont il est fastidieux d'énumérer la longue liste, ont fini par faire tirer la sonnette d'alarme sur ce phénomène qui travestit les rapports entre les citoyens, faisant peser un danger réel sur la cohésion sociale, et, fait aussi grave, fausse toutes les politiques mises en branle pour le développement social et économique du pays. Les conséquences sont désastreuses et néfastes pour l'image du pays qui est régulièrement épinglé par une ONG, qui fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille. Les lois, les textes réglementaires, les instruments, les mécanismes, foisonnent pour combattre ce phénomène. Il semble que quelque part il y a dysfonctionnement dans les limites des champs de compétences des institutions chargées de lutter contre ce fléau. Un fait qui donne l'impression qu'un attentisme est voulu et entretenu par certaines parties qui ont un intérêt à ce que le statu quo perdure. Il est difficile de comprendre l'attitude de l'ancienne APN, qui a vidé de sa substance le projet de loi sur la corruption. Un texte de loi finalement adopté sans le très controversé article 7. Ce texte ne proposait rien de plus que d'obliger les commis et agents de l'Etat à déclarer leur patrimoine au début et à la fin de leur mandat. Il est facile d'affirmer que ce n'est pas de cette manière de faire des députés qu'il y aura des avancées notables dans le domaine de la lutte contre la corruption. A moins que le gouvernement n'affiche clairement sa volonté politique par une action volontariste de limiter, à défaut de circonscrire, le fléau. Toute la question est là.